Alors que 2024 s’apprête à faire place nette à 2025 (j’espère qu’on ne vous apprend rien !), nous ne dérogeons pas à notre traditionnel coup d’œil dans le rétro pour évoquer nos faits marquants de l’année écoulée. Bonne fin d’année et meilleurs vœux pour celle à venir qui marquera également nos 10 ans ! Merci à tous de nous suivre, bonne lecture à tous !
Adrien A : quelle année !
2024 a été une sacrée année ! En tout cas, en termes de nouveautés automobiles. Comme à notre habitude, nous avions publié un article annonçant les 24 modèles les plus attendus de l’année (24, en clin d’œil à 2024, évidemment)… mais au final, bien plus que 24 nouveautés ont fait leur apparition dans nos colonnes.
Toute l’année a été un véritable festival de lancements : d’abord au début de l’année, avec le nouveau Porsche Macan (100 % électrique), la très attendue Renault 5, ou encore la nouvelle Lancia Ypsilon, marquant le retour du constructeur sur d’autres marchés que l’Italie. Ensuite, au milieu de l’année, avec les arrivées des nouvelles Audi A5 (remplaçante de l’A4) et Fiat Grande Panda. Enfin, en fin d’année, avec – entre autres – la Renault 4, la DS N°8 et la Renault 5 Turbo 3E de série, révélée un vendredi 13 (décembre). C’était d’ailleurs incroyable de constater que, même quinze jours avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, les marques continuaient de dévoiler des nouveautés.
Il y a bien sûr plein d’autres modèles que je n’ai pas mentionnés. Et vous aurez remarqué que je suis resté très « français » dans mes exemples : on ne se refait pas ! Quoi qu’il en soit, oui, 2024 a été une année riche en nouvelles autos, et c’était un plaisir à suivre. Beaucoup d’entre elles, évidemment, étaient électriques. Mais, contrairement à ce que certains croient, « électrique » ne rime pas forcément avec « sans passion ». Il n’y a qu’à voir tous les commentaires (positifs) qu’ont suscités la nouvelle Renault 5 et sa sœur Alpine A290 sur nos réseaux sociaux et ailleurs !
J’espère que 2025 sera tout aussi animée. Nous avons déjà repéré quelques modèles qui seront dévoilés l’an prochain : nous vous proposerons bientôt un petit récapitulatif ! Je suis très curieux de découvrir ces nouveautés, notamment chez Stellantis, alors que Carlos Tavares a annoncé sa démission à la toute fin de 2024… préparez le pop-corn pour suivre la suite !
Christian C : une année électrique mais pas que…
Toujours difficile de résumer une année d’automobiles tellement celle-ci a encore donner son lot de belles surprises. Et cela fait du bien au moral vu comment le monde de l’automobile varie. Même si l’électrique est au cœur des débats pour 2035, on voit quand même que les constructeurs continuent de proposer des véhicules à moteur thermique et que l’or noir n’est pas encore mort.
Nous avons pu voir le renouvellement du Dacia Duster et l’arrivée de son grand frère le Bigster, le retour tant attendu de la Renault R5 et de sa cousine l’Alpine A290, la consécration du Renault Scénic au COTY, le nouveau moteur 300ch sur le Renault Rafale, l’arrivée de la nouvelle Citroën C3 et ëC3, la toujours aussi pimpante Suzuki Swift, le Classe G passant à l’électrique ou encore le restylage ou renouveau de la BMW Série 1. Et il y en a tellement plein d’autres qu’il est difficile de toutes les citer.
Et 2025 ne devrait pas échapper à la règle avec un lot de surprises qui devrait encore nous faire rêver et aimer l’automobile. Espérons cependant que les normes européennes ne viennent pas entacher le monde si magique qu’est l’automobile, en perpétuelle création de nouveaux défis. Bravo à tous les constructeurs de nous faire rêver encore et toujours !!!
Thibaut D : flamme ravivée <3
En amour comme en automobile, il faut entretenir la flamme sous peine de la voir s’éteindre. Quand elle commence à vaciller, quand le vent souffle dangereusement, on peut soit baisser les bras face à la difficulté, soit trouver des solutions pour la protéger. A titre personnel, c’est la première solution qui s’est imposée avec un désintérêt qui s’est traduit par un éloignement… Mais l’adoption de la seconde par les constructeurs a changé la donne et relancé la relation passionnelle.
Renault qui parle au cœur en utilisant la nostalgie à fond les ballons, MG qui lance un cabriolet électrique, le Cyberster, Volvo qui annonce une concurrente à la Tesla Model S… Même en se redessinant progressivement en 100% électrique, l’automobile continue à faire des efforts pour séduire. Et ça marche !
Traverser la frontière entre Danemark et Suède en Peugeot E-5008, s’arrêter en bord de mer en Kia EV3 pour admirer le coucher de soleil au Portugal (en T-Shirt en plein mois de novembre), passer un virage en épingle en Volkswagen ID.7 Tourer GTX pour découvrir une vue panoramique à pleurer sur la Côte bleue… Les sensations physiques d’un rétrogradage ou du bruit d’un moteur thermique à haut régime sont du passé mais l’émotion est toujours présente, comme avant.
C’était une belle année, celle des nouveautés et des retrouvailles, notamment au Mondial de Paris où, même si le paysage automobile a changé, il s’est diversifié, le cœur est toujours présent. A travers ceux qui le font battre, des vraies personnes, que ce soit chez les constructeurs ou dans les médias auto. Eh oui, la flamme de la passion n’est pas réservée au couple, mais aussi à la famille, qui peut se distendre mais qui reste un socle solide vers qui on revient toujours quand tout semble aller à vau-l’eau.
Sébastien H : Roulez et Vibrez !
L’automobile est de plus en plus critiquée, dénigrée et attaquée, devenant un objet souvent mal perçu. Pourtant, les constructeurs s’efforcent de continuer à innover et à développer des produits toujours plus attractifs et singuliers. Par ailleurs, il existe des passionnés, des conducteurs, des passagers, mais aussi des non-initiés, qui considèrent la voiture comme un objet en constante évolution, capable de la mobilité pour tous.
L’année 2024 a permis de raviver cet esprit grâce à l’événement majeur du Salon de Paris. Bien que certains constructeurs aient été absents, les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 500 000 visiteurs en six jours, preuve que les Français restent attachés à l’univers automobile.
Certes, ce n’était pas le grand Mondial de l’Automobile que nous avions connu par le passé, mais les nouveautés étaient bel et bien au rendez-vous, comme nous l’avions évoqué ici. Cette atmosphère nous aura fait le plus grand bien à l’aube de 2025, où des incertitudes planent encore sur l’économie automobile.
Cette année a également été marquée par l’arrivée de nouveautés très attendues, comme la petite Renault 5, et par des modèles innovants à l’image de Kia avec son EV3. Un constructeur français a, une fois de plus, réveillé le mythe du haut de gamme français avec la DS Numéro 8. Nous avons hâte de tester ce modèle en grandeur nature et de partager nos ressentis avec vous.
Quoi qu’il en soit, le paysage automobile français devrait bénéficier de décisions stratégiques importantes. Renault semble bien positionné, avec une direction déterminée à « ne sortir que des best-sellers ». De son côté, Stellantis, après le départ surprise de Carlos Tavares, pourrait évoluer et modifier certains éléments de sa stratégie. Cependant, dans l’ensemble, si les véhicules électriques continuent de franchir des caps importants, ils laissent encore trop de place à des fournisseurs ou constructeurs asiatiques. Il est regrettable que l’Europe peine à trouver un équilibre face à cette domination du tout électrique.
En ayant intégré l’équipe du Nouvel Automobiliste cette année, j’ai hâte de continuer à vous transmettre nos essais, découvertes et retours d’expérience. L’automobile, en tant que secteur en constante transformation, a besoin d’audace et de résilience. Dans tous les cas, pour 2025, misons sur l’innovation et l’excellence pour rouler et vibrer en toute simplicité.
Guillaume Agez, 2024 en forme olympique
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Heureusement, oserais-je dire ! Vous m’avez peut-être moins lu en 2024, mais cela ne signifie pas que cette année a été moins riche. J’ai eu la chance de voyager en Allemagne, en Corée, au Portugal, au Japon, et également en France, que ce soit pour Le Nouvel Automobiliste ou pour mes loisirs. J’ai encore plein d’histoires à partager à ce sujet. J’ai peut-être moins roulé cette année, mais j’ai tout de même participé à quelques événements clés : des salons (Spielewarenmesse, Genève pour une dernière fois, et surtout le Mondial de l’Automobile), une visite d’usine avec Adrien, ou encore des présentations (Renault Symbioz, Alpine A390 βeta, ou Renault 4).
J’ai surtout eu l’opportunité de rencontrer des professionnels de l’automobile, mais les qualifier ainsi serait trop restrictif : ce sont avant tout des passionnés. J’y inclus également mes collègues de Le Nouvel Automobiliste. C’est ce que je trouve le plus enrichissant dans cette aventure : tous ces échanges nourrissent ma passion pour l’automobile. Et j’espère sincèrement que cela se ressent dans nos contenus.
Je ne peux m’empêcher de penser aux Jeux Olympiques 2024. C’est un événement que j’attendais depuis fort longtemps et, même si la voiture n’y avait pas sa place (et encore…), cela fait plaisir de voir tant de personnes emportées par l’enthousiasme ambiant. Et puis, voir une ville avec moins de voitures, ce n’est pas si mal : le vélo, c’est aussi une excellente façon de se déplacer, même pour un nouvel automobiliste !
Rendez-vous en 2025, avec l’Autosalon de Bruxelles pour commencer le 10 janvier et de nombreux autres événements à venir.
Une petite précision : vous avez probablement mal prononcé mon nom de famille jusqu’à présent. Cela se prononce /ɑʒe/ou tout simplement « agé » !
Arnaud L : 2024, préparation au grand saut !
Je dois vous avouer que j’ai malheureusement peu été présent en 2024 pour « LNA ». Mais d’un certain côté, cette année a vu quelques petits nouveaux, donc l’équilibre reste en positif ! Et puis … votre serviteur s’apprête à lancer son « titre » propre ; démarche mûrement réfléchie après plus de 10 ans médias, et désormais pleinement dédié en indépendant. L’automobile n’est pas en grande forme ; les médias auto non plus, encore moins … Aussi, le doute ne nous quitte jamais. Mais on essaie d’y croire ! Ravi néanmoins et très reconnaissant, que votre média préféré ait pu me relancer en 2020 avec une certaine GR Yaris : comme le disait notre cher Thibaut, la passion qui nous anime a beau être grande à dévorante, notre motivation (ou nos possibilités) pour la faire fructifier à l’écrit n’est pas toujours identique ! En tout cas, toujours ravi d’avoir pu croiser cette année les chers collègues rédacteurs de l’équipe pour les essais de la BMW Série 1 (F70), du Renault Rafale E-Tech 4×4 300 .. lors du reveal du Dacia Bigster ou sur le fameux Mondial de l’Auto de Paris !
Justement, plus personne n’y croyait, et pourtant le grand rendez-vous de l’automobile parisien a été de retour en bonne forme à la Porte de Versailles. L’angle des festivités a été largement orienté vers l’électrification, sans trop de surprise. Beaucoup d’actualités, mais le climat reste très incertain. Nous assistions à une course à l’électrification, à se voir développée la fierté de quelques acteurs à annoncer l’électrification totale de leur gamme bien avant 2035. Coup de tonnerre seulement, il semblerait que les clients ne soient pas prêts à si massivement s’y convertir : les amateurs d’exclusivité et de prestations uniques peinent à retrouver de l’émotion, notamment chez Porsche, Audi, voire … Rimac ! Que les cousins de Bugatti dégainent tour à tour une instrumentation analogique et un nouveau V16 atmosphérique sur la dernière Tourbillon a été un sacré coup !
Aussi, le développement des Porsche Cayman et Boxster électriques subit du retard (du même genre que le Macan électrique à sa sortie) ; Volvo et Porsche vont prolonger leurs XC90 et Cayenne hybrides, certes légèrement modernisés. La nouvelle Mini Cooper ne devait être qu’électrique et voit pourtant cohabiter des versions thermiques sur « l’ancienne » plateforme de la génération F56. Idem, la Clio VI ne devait être qu’électrique … et pourtant elle s’annonce encore multi énergies ! Sa nouvelle petite sœur électrique, grande star, a vu circuler des prototypes hybrides .. qui assurément la verrait exploser les compteurs de ventes ! Compromis entre la réduction des émissions de CO2, proposition d’offres produit pragmatiques et cohérentes face à la menace des constructeurs chinois qui progressent de jour en jour .. décidément l’automobile n’a pas fini de relever des défis de taille.
Nous autres sommes alors tiraillés entre toujours plus d’innovations techniques et technologiques, et toujours plus perplexes face aux contraintes de recharges publiques des véhicules électriques. Si cela devient presque simple, l’avantage financier selon cet usage est difficile à trouver … Craquer pour une nouvelle R5 E-E-Tech assurément craquante sans solution de recharge « fixe » semble bien conduire au chemin de croix parce que non, pour l’instant, l’électrique n’est pas adapté pour tous et tous les usages.
En tout cas, l’hybride rechargeable n’est pas abandonné : Volkswagen nous a d’ailleurs invité à découvrir sa nouvelle gamme Golf 8.5 et Tiguan 3 pareillement équipée, proposant plus de 100 km d’autonomie électrique ! Mieux que la dernière Smart Fortwo électrique. Un constructeur qui n’oublie pas ses racines non plus avec une nouvelle génération de California, qui va bientôt adopter une hybridation du même genre, pour la première fois en quatre roues motrices. En attendant, le vénérable 2.0 TDI 150 DSG7 reste une valeur sûre et formait un allié de choix sur un itinéraire très tourmenté en Espagne. Parce que cette maison sur roues est presque aussi dynamique qu’un SUV « normal », étonnant.
Etonnant aussi le compromis confort-comportement d’un Volvo EX90 électrique, sur l’ile d’Oléron. Vive la suspension pneumatique, pour contrecarrer 2,8 T! Que d’aventures grâce aux constructeurs, que nous remercions vivement : nous voilà toujours aux premières loges des évolutions du marché automobile. Belle année 2025 !
Une belle année par François Bouet
Une belle année un peu trop chargée, pourrait être le résumé de…mon année. Entre de nombreux essais, l’écriture d’un livre sur la Honda Civic et une saison de course en Mx-5, je suis en retard sur tout, promis juré, avant la fin janvier je suis à jour !
Coté essais, il faut apprécier une année où les lancements d’autos thermiques ont été plus fréquents. Et ce n’est pas fini, car le début de 2025 sera l’occasion de vous faire découvrir de nouvelles autos passionnantes… et thermiques. En 2024, j’ai navigué du pire, avec l’essai de la Byd Dolphin avec son châssis et son électronique approximatifs au meilleur avec la Mazda Mx30 Rev. Une auto à l’hybridation innovante découverte au cours d’un essai magique au cœur de l’Islande. Je me dois de ne pas oublier mon petit détour dans le Nord avec l’essai de l’Alpine 110S qui nous rappel qu’un achat passion est encore possible.
Si les motorisations thermiques ne sont pas finies, les livres « papier » ne le sont pas non plus. Rétromobile sera, j’espère l’occasion de vous rencontrer pour parler de notre passion et vous dédicacer mes livres sur la 911 et la Civic.
Enfin plus spécifiquement pour les fan de Mx-5, 2025 sera l’occasion de vous raconter ma nouvelle saison de Mx5. Je veux ainsi vous faire découvrir qu’il est possible de courir sur circuit avec une auto super fun pour un budget très accessible.
Fabien L : mi-figue mi-raisin
Cette année 2024 aura surtout eu son lot de frustrations et de déceptions. Les décisions politiques dictées par Bruxelles comme la maire de Paris ont énormément égratigné le besoin de mobilité comme de liberté au travers de la voiture. Ainsi aujourd’hui, il ne faut plus « polluer » (oui, le terme est ironique) ni rouler trop vite et encore moins vouloir son propre cocon lors de déplacements.
Cela donne en partie, une année portée par une flotte de SUV électriques assez fades ou décevant bien que certains tirent leur épingle du jeu, à l’instar du Renault Scénic ou encore du Skoda Elroq.
Mais ce bilan assez dépressif est fort heureusement contrebalancé par des modèles qui donnent encore envie de conduire et peuvent procurer du plaisir à bien des niveaux. On notera ainsi l’Alpine A290 accessible et légère, l’Aston Martin Valkyrie qui prouve que l’on peut encore faire un design sexy (et non incompris comme sur la nouvelle Ferrari 12 Cilindri), ou encore le MG Cyberster qui allie cabrio cheveux au vent et électrique. Les sportives font de la résistance mais il est clair que la tâche n’est pas aisée pour elles.
Eric E : le cool factor, sujet chaud ?
Une année de plus à voyager dans tous les sens, l’expatriation aidant. Au total, une grosse douzaine de pays parcourus et l’occasion de voir de près l’arrivée des envahisseurs. Comme à la fin du sketch des Inconnus : ce n’est que le début et c’est intéressant d’observer les différentes approches des chinois à travers le monde, tout comme il est instructif de constater que les réponses des clients et des marchés diffèrent très fortement. On peut distinguer deux tendances de fond : les pays avec une industrie automobile forte et des marques à l’ancrage local d’un côté, et les pays « neutres » de l’autre. Neutres à l’image d’Israël et de l’Australie. Et ainsi ouverts aux nouveaux arrivants. Les chiffres y sont sans appel, avec une part de marché des constructeurs chinois passée de 0% à 11% entre 2018 et 2023 chez les kangourous, tandis qu’entre le Jourdain et la Méditerranée, la part de marché des constructeurs chinois est montée à 17% en 2023 !
Le rapport avec le cool factor ? La perception de ces nouveaux acteurs n’y est pas -toujours- péjorative. Jugez plutôt, la gamme Zeekr a fière allure, la Dongfeng Box se veut pimpante, la gamme Xpeng ne lésine pas sur les détails modernes à base de grands écrans, de commandes d’ouvertures des portes électriques, et autres gimmicks stylistiques ou fonctionnels modernes. Sans parler du MG Cyberster. Sur le stand Citroën au Mondial de Paris, nous avions droit à une C3 certes très intelligemment « pricée » mais dépourvue d’ouverture mains libres ou à une C4 restylée à peine mise à jour d’un écran moins archaïque et dépossédée de son toit ouvrant panoramique à la « faveur » d’une descente en gamme mal assumée. Deux salles, deux ambiances ? Une des raisons possibles serait l’âge moyen du client en Europe, supérieure d’une quinzaine d’années à celui de son homologue chinois : nous prendrait-on pour des vieux schnocks en nous servant des produits trop peu innovants ?
Combien de temps les chinois poursuivront-ils leur progression ? Le temps que certaines marques déçoivent (on vise Chery ou certaines BYD sans ambiguïté…), peut-être, le temps que les marques établies redeviennent cool ? Regardez la nouvelle Renault 5 E-Tech : tout espoir n’est pas perdu, elle fait très envie et, espérons-le pour Renault, elle saura drainer du trafic dans les showrooms. Car le public aurait tort d’ignorer d’autres modèles cool chez eux, à commencer par le Scenic qui fait le bonheur de mon frère depuis 6 mois. Mais en parlant de cool factor, je crains bien que rien ne puisse déstabiliser une Tesla Model Y bientôt restylée et largement perçue comme cool. Une image de marque, ça se travaille, pardi : au boulot les constructeurs !
Eddy P. : Oui, l’automobile est toujours fabuleuse !
Cette année qui s’achève fut, à titre personnel et privé, une magnifique année comme je n’en avais pas vécu depuis déjà bien longtemps. En contrepartie, j’ai pris du recul dans ma participation à ce site formidable qu’est Le Nouvel Automobiliste et les membres qui le composent. Je n’ai donc été vraiment actif qu’une demi année sur 2024, mais je suis resté attentif à l’incroyable actualité de ces 6 derniers mois. Et je continuerai à le faire car ma passion de l’automobile ne saurait s’éteindre.
De cette année 2024 particulièrement riche en nouveautés je retiendrai avant tout deux véhicules qui m’ont tout particulièrement marqués. Le premier, dont j’ai eu la chance de réaliser l’essai en avril dernier, est le nouveau Dacia Duster. Un véhicule d’une rationalité et d’un pragmatisme rares dans le monde automobile et qui en plus se paye désormais le luxe d’être séduisant !
Le second, découvert à Genève (RIP cher salon…) et essayé avec brio par Célia (dont les photos sont à n’en pas douter les plus belles de toute la presse spécialisée, oui n’ayons pas peur d’être fiers de nous) est naturellement la nouvelle Renault 5 E-tech dont les premiers exemplaires débarquent en ce moment même dans nos rues et font tourner les têtes. Et dire que la folle version Turbo 3E est aussi en préparation (d’ailleurs on vous l’avait presque prédit 😀 ) !
Et puis j’ai envie de pousser un petit coup de gueule…
Dans un monde de râleurs invétérés et insupportables, qui pensent de manière péremptoire à grand coup de commentaires affligeants de bêtise que leur avis représente celui de la totalité des gens, qui assènent à longueur de journée des critiques gratuites sur l’électrique, sur les moteurs trois cylindres (ou quatre cylindres d’ailleurs, voire plus, comme si tout le monde roulait en V12), sur le style des véhicules qui seraient tous identiques, sur les véhicules étrangers qui seraient… étrangers, ou sur les véhicules français, qui le seraient aussi au passage et qui de toute façon seraient des « merdes » (oui leur vocabulaire est assez limité en général), et qui pensent que tout était tellement mieux avant (ah ce beau monde où la vitesse était quasi illimitée… et où il y avait plus de 18 000 morts sur les routes françaises chaque année), je veux m’inscrire en faux et leur dire : essayez, réfléchissez, comparez, analysez… et lisez-nous ! Vous verrez, vous allez découvrir et apprendre des trucs et surtout vous rendre compte que la passion automobile n’est en rien éteinte.
Et à tous les autres, l’immense majorité silencieuse, celle qui lit avec intérêt nos articles, celle qui commente avec des arguments réfléchis et constructifs, qui nous apporte de nouvelles connaissances, nous permet de corriger nos erreurs et nous fait de ce fait progresser à chaque instant, celle parfois même qui tempère avec conviction les velléités des irascibles précités, je veux dire un grand et franc merci !
Célia Huart : On ne sait pas exactement où on va, mais on y va !
2024, que dire… Je vous avoue être un peu moins inspirée que l’an dernier concernant l’actualité automobile.
Évidemment,, de beaux événements et de belles sorties ont eu lieu, mais je ne peux m’empêcher de jeter un œil dans le rétroviseur et de me dire que l’année passée a tout de même fait quelques dégâts auprès de beaucoup d’acteurs de ce milieu, à commencer par l’entreprise dans laquelle je travaillais, d’ailleurs ! Est-ce un aveu de vacuité de cette industrie ? Est-ce une sonnette d’alarme qui annonce un besoin d’évolution majeure dans l’automobile et dans notre manière de la consommer ? Est-ce une sélection « naturelle » qui ne laissera place qu’aux meilleurs parmi les meilleurs ? Et meilleurs en quoi d’ailleurs ? En marketing, en ingénierie, en design, en éthique ? Je ne suis personne pour vous donner des réponses assurées à tous ces questionnements, j’espère simplement que le monde pourra tendre vers une consommation et des usages plus raisonnés et plus justes tout en gardant la bonne balance de rêve et de plaisir, et que notre société saura faire la part des choses entre l’innovation dans la mobilité et le devoir que nous avons de rendre ce monde plus vertueux.
Promis, mon objectif n’est pas de faire pleurer dans les chaumières, surtout que malgré tout, de beaux souvenirs se sont créés et annoncent un avenir peut-être un peu moins morose !
Vous me connaissez un peu pour certains d’entre vous, je suis une fervente consommatrice d’événements historiques et d’occasions de sortir nos vieilles mémères à roulettes (Si, si, je vous jure, c’est écolo : On recycle et on entretient au lieu de changer tous les 5 ans pour le dernier modèle en vogue), et cette année n’a pas dérogé à la règle avec notamment une belle édition de Chantilly Arts & Elégance (que je vais me faire un plaisir de vous repartager en images), tombée tout pile le jour de mes 30 ans, et à laquelle j’ai pu me rendre pour l’occasion avec ma fidèle mémère que je traine avec moi depuis bientôt 12 ans !
Rétromobile et Epoqu’auto n’étaient pas en reste d’ailleurs, avec toujours plus de visiteurs chaque année, et étonnamment de plus en plus de très jeunes nouveaux passionnés, ce vent de fraîcheur fait plaisir à voir ! N’oublions pas non plus le centenaire de l’Autodrome de Linas Montlhéry, qui, même s’il a pu en laisser certains sur leur faim, a eu le mérite de regrouper également une communauté de passionnés et de permettre de redécouvrir un circuit fort apprécié des amateurs et amatrices de sports mécaniques.
Je ne peux pas écrire de rétrospective sans mentionner mon essai de la nouvelle R5 E-Tech électrique, qui m’a permise d’une part de remettre le pied à l’étrier des essais presse après une (trop longue) pause, et d’autre part de produire un article que je me suis beaucoup amusée à rédiger et à illustrer afin d’être la plus exhaustive possible, et qui, il me semble, a reçu un accueil plutôt chaleureux, je vous en remercie d’ailleurs sincèrement. Promis, ma résolution pour 2024 sera de vous écrire davantage de mots doux ici même, à présent j’ai un peu plus de temps (pour l’instant), voyons le bon côté des choses !
2024 aura donc été pour moi un contexte automobile plutôt morose au milieu duquel quelques joyeuses surprises ont vu le jour, un nouveau départ professionnel vers la grande aventure du freelance, mais toujours autour de la création visuelle automobile, un intérêt encore tenace pour les véhicules de collection, qui rajeunit même un peu grâce aux nouvelles générations (dont je ne fais hélas plus partie, 30 ans c’est le début de la fin il paraît ! Hein quoi, j’exagère ?), et beaucoup, beaucoup de soutien pour les copains, les copines et de beaux événements. Je garde un œil sur l’avenir qui s’annonce et je continue mon bonhomme de chemin avec toujours plus de questionnements chaque année, tant que je peux toujours créer autour de la passion qui m’anime, je me dis que les choses vont encore bien !
Petit mot de fin qui rejoint mon confrère Eddy, je m’adresse à certains archétypes de personnes qui peuvent se sentir souvent en colère ou saisis d’aigreur sous nos articles ou nos posts sur les réseaux :
Apaisez vos cœurs, informez vous, croisez les sources, arrêtez de croire aveuglément tout ce que vous voyez et entendez, rencontrez et discutez avec les gens de la vraie vie, et surtout lisez les articles avant de lever les boucliers ! La bienveillance, la culture et l’information sont les derniers remparts à la négativité qui pullule sur certains réseaux sociaux, et non, elle ne vient pas forcément des plus jeunes ! Oui, beaucoup sont réfractaires à la nouveauté, oui l’électrique (pour reprendre cet exemple parlant de sujet « chaud ») n’est pas LA solution ultime et a des défauts comme le thermique, oui le monopole de la voiture individuelle thermique est en train de changer, oui certaines décisions de nos dirigeants concernant la mobilité n’ont pas de logique, oui certaines marques font des choix marketing clivants, mais rappelez vous d’une chose : nous sommes ici pour vous informer et vous partager nos expériences, personne dans notre équipe n’est à la solde de qui que ce soit pour vous forcer à acheter quoi que ce soit.
Faites nous cette faveur lorsque vos doigts vous démangent pour écrire un commentaire venimeux : demandez vous si ce que vous vous apprêtez à écrire n’a pas déjà sa réponse dans le contenu que vous commentez et que vous n’avez pas encore lu, si ce message n’a pas été déjà vu et répété des milliers de fois par vos comparses, s’il va vous apporter satisfaction et si les réactions potentielles à celui-ci valent toute l’énergie que vous vous apprêtez à mettre dans de houleux débats stériles ?
J’accorde beaucoup de mots à une minorité bruyante, mais bien évidemment je remercie chaleureusement nos fidèles lecteurs qui nous suivent depuis bientôt 10 ans, ceux qui nous soutiennent et continuent à prendre plaisir à nous lire, ceux qui nous apportent des critiques parfois constructives ou même qui corrigent nos erreurs humaines, ceux qui partagent, qui discutent avec respect, ceux qui nous envoient des photos et des petits mots gentils. Ne changez rien, vous êtes au top.
En attendant, j’ai hâte de voir ce que 2025 nous réserve, j’ai hâte de vous croiser à Rétromobile, au Mans Classic ou ailleurs, et je retourne réparer mes chignoles trop vieilles pour rouler en Crit’air. Petit mot posé ici : Si vous avez besoin d’illustrations, de photos ou de personnalisation pour vos véhicules ou vos événements automobiles, vous savez où chercher à présent ! ; )
Je clôture mon petit laïus avec mes vœux habituels préférés, ceux de Jacques Brel pour le 1er Janvier 1968 que je vous avais déjà partagés l’an dernier, et que je vous partagerai à nouveau l’an prochain, car je les trouve toujours infiniment justes et actuels :
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.
Jacques Brel, vœux du 1er Janvier 1968
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.
Jacques : Basculement en vue
L’année écoulée, occupée de nombreux événements personnels et professionnels, ne m’a pas laissé tout le temps de nourrir ma passion pour l’automobile sur le site. Si j’ai suivi avec assiduité l’actualité de l’industrie, mes plus longs trajets en voiture auront été ceux qui m’ont mené vers ces terres helvétiques, où je vis désormais.
Signe des temps qui changent, mon déménagement s’est fait à bord de deux véhicules électriques : une Polestar 2 et une Tesla Model Y. Inimaginable il y a dix ans, quand les électriques représentaient à peine 0,9 % des immatriculations en France ; en 2024, elles approchent une sur sept en Europe. Les disparités régionales sont toutefois frappantes : en Norvège, neuf voitures vendues sur dix sont électriques, contre une sur deux au Danemark, une sur trois au Benelux… et une sur vingt-cinq en Italie. L’Europe se divise ainsi entre des marchés dominés par des modèles comme la Dacia Sandero et d’autres où triomphe la Tesla Model Y.
Si les réglementations CAFE restent inchangées, 2025 pourrait bien marquer le basculement vers une adoption plus massive des voitures électriques accessibles (Citroën C3 et Fiat Panda en tête). La courbe d’adoption technologique est sur le point d’atteindre sa pente ascendante : le moment où une innovation passe d’un marché de niche à une norme. Mais ce changement nécessitera des efforts conjoints de toute l’industrie.
Trois conditions sont indispensables :
- Produire des voitures désirables : comme le mentionnait le président Eric, les constructeurs se doivent de trouver le cool factor sur des électriques, là où Tesla règne en maître sur son produit, dans des tranches de prix plus hautes
- L’accessibilité : le différentiel de prix entre une voiture thermique et électrique reste d’environ 15 000 euros en Europe, faute d’une offre suffisante sur le segment des citadines du B
- La polyvalence : l’autonomie, la vitesse de charge, la densité du réseau de recharge sans oublier des planificateurs de trajet efficaces dont l’importance est souvent sous-estimée
Ces enjeux doivent être abordés avec ambition et coordination. Si l’Europe hésite, la Chine, elle, avance à marche forcée. Pour la première fois au troisième trimestre 2024, il s’y est vendu plus de véhicules à nouvelle énergie (i.e., hybrides rechargeables et 100% électriques) que de thermiques. Parmi les événements marquants de 2024, le lancement de la Xiaomi SU7 illustre parfaitement la puissance de frappe de l’industrie automobile chinoise. Inspirée de designs occidentaux, cette berline incarne un défi direct aux constructeurs européens.
La transition vers l’électrique doit donc éviter de créer de nouveaux clivages : ni entre « électrogeeks » et « petrolheads », ni entre passé et avenir. La richesse de l’automobile réside dans sa capacité à évoluer tout en honorant son histoire. La dimension émancipatrice de l’automobile, souvent négligée dans les débats actuels, est un héritage qu’il ne faut pas oublier.
En témoignent les souvenirs que j’ai conservés dans un récent voyage en Fiat 126 avec un membre éminent de la rédaction du Nouvel Automobiliste, où mes genoux endoloris à l’arrière se mêlaient à la nostalgie d’un modèle profondément ancré dans l’imaginaire collectif en Pologne.
Alors que 2025 se profile, l’automobile continue d’incarner des récits qui nous rassemblent. Une chose est sûre : nous n’avons pas fini de vous en parler !
Paul H : et si on reparlait fiabilité ?
Vous connaissez le numéro 1 mondial ? Bien sûr, c’est Toyota. Avez-vous déjà échangé avec des propriétaires de Toy’ ou de Lexus ? Jamais déçus. Des voitures qui, non contentes de faire leur job, le font sans tomber en panne, sans réclamer des dépenses imprévues et sans être lancées dans la précipitation. Résultat sans appel avec une hausse des ventes de plus de 15% en Europe sur les 10 premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente et une position de numéro 2 du marché consolidée derrière VW.
De quoi faire réfléchir lorsque l’on voit le lancement calamiteux de la Citroën C3, sans parler de la rupture d’offre entre la fin de fabrication de l’ancienne et la livraison retardée de la nouvelle (la situation est pire pour le C3 Aircross et le Frontera). Mais aussi la Volvo EX30 qui nous a planté lors de notre essai, tout comme son software a planté chez ses clients. Doit-on évoquer le nouveau tandem 3008 et 5008 dont les bugs de fonctionnement alimentent les forums et certains essais ? Ou des prestations de générales non abouties sur les BYD Dolphin ?
Nos essais de l’année n’ont pas été exempts de mauvaises surprises. Alors imaginez la perception d’un client face à une nouvelle voiture qui déçoit dès les premiers tours de roue… Le coût de la non-qualité est visiblement une notion peu comprise de certains. Au grand bénéfice de Toyota. L’automobile est le deuxième poste de dépense d’un foyer. La fiabilité devrait être prise au sérieux.
François M. Déraison d’espérer
Du désert tunisien à la Carrera Panamericaine en Equateur en passant par les autoroutes de Pologne, 2024 m’aura permis d’arpenter les pistes et les routes de 3 continents différents. Et de ces voyages, à défaut de former une jeunesse déclinante, je retire un enseignement : la standardisation. Y a-t-il encore du dépaysement là où tout se paie par carte bleue ? où les zones blanches n’existent plus ? Et où… l’automobile est partout ?
Comprenons-nous bien : au Nouvel Automobiliste, quand nous partons en vacances, nous rapportons presque autant de photos de voyage que de photos de voitures ! Cela défrise ceux qui nous accompagnent mais c’est ainsi. Mais ce qui est certain, c’est que les mêmes automobiles sont pratiquement partout maintenant. Que le boom des constructeurs chinois se vérifie tant en Pologne, en Tunisie qu’en Equateur. Et le recul des marques françaises, aussi… des raisons pour s’inquiéter.
Recul, oui. Réinvention, aussi. Car pendant que le roi SUV conquiert la planète partout (souvent suivi par le Prince Pick-up), c’est du côté des marques françaises qu’on apporte du neuf. Des carrosseries originales comme le Kardian de Renault, mais aussi le concept Estafette qui repense jusqu’à l’architecture des véhicules de livraison. Chez DS avec la Numéro 8, SUV Coupé d’apparence à l’extérieur, salon roulant à l’intérieur. Des raisons pour espérer ?
Bien sûr, tout est instable et tout peut encore bouger. Faute de trouver une ligne directrice qui puisse poser une conclusion indiscutable, je préfère vous montrer quelques clichés de ce qu’aura été cette année automobile pour moi. Une des plus belles, à n’en pas douter !
De cette année 2024, je retiendrai que vous, lectrices et lecteurs, vous nous êtes toujours fidèles, sur notre site comme sur nos pages Facebook, Instagram, X ou encore LinkedIn et YouTube. Alors pour cette année qui s’achève et celle qui arrive, nous vous remercions nous vous disons, plus que jamais, bonne route !