Cela faisait dix ans que Renault n’avait pas organisé un tel événement interne au sein de ses usines du Nord de la France de Douai et de Ruitz.
Le 21 septembre, après une introduction de Pierre-Emmanuel Andrieux (directeur de la manufacture de Douai) et d’Anne-Catherine Brieux (directrice des Opérations Industrielles d’Ampere), les festivités ont commencé. Animations en tout genre, restauration, concerts : quelques 3 000 collaborateurs et leurs familles ont ainsi pu profiter d’une journée qui leur était destinée, avec en point d’orgue (du moins pour nous, qui ne la connaissions pas !), la visite de la manufacture de Douai.
Découverte de l’usine Renault de Douai en vidéo :
Usine Renault de Douai : 100 % dédiée à l’électrique
Manufacture qui, depuis avril 2022, n’assemble plus que des véhicules électriques. Elle compose, avec les usines de Ruitz, Maubeuge (où est fabriqué le Kangoo et où sera assemblée la future R4) et Cléon pour les moteurs le pôle ElectriCity d’Ampere. « C’est un véritable écosystème dédié aux véhicules électriques qui s’est construit dans le Nord avec, en plus de nous, des gigafactories et des équipementiers à quelques kilomètres de là » soutient Pierre-Emmanuel Andrieux.
L’usine Renault de Douai a entamé sa mutation en 2020. Dans le département « montage » que nous avons pu visiter (là où arrivent les voitures après la construction des carrosseries et l’application des peintures), les lignes de production ont été changées, tout comme les équipements. La base est neuve, même si Renault n’est pas reparti de zéro. Dorénavant, tout se passe au rez-de-chaussée. Le 1er étage est réservé à l’élaboration des batteries.
« Environ 1 000 personnes travaillent, quotidiennement, au sein du département montage, divisées en deux équipes » précise Régis Monin, chef du département montage. Elles participent à l’assemblage de quatre modèles : Mégane E-Tech, Scénic E-Tech, R5 et Alpine A290. L’ensemble de l’espace a été optimisé et compartimenté en différentes parties : châssis & trim, mécanique, kitting… « l’objectif est que les collaborateurs puissent vite s’y retrouver, et par ailleurs, être polyvalents » , poursuit Régis Monin. Collaborateurs qui doivent jongler, par exemple, avec douze variétés de phares différentes pour les quatre modèles précités.
Diverses technologies sont là pour aider les opérateurs à savoir où mettre les pièces des véhicules, tandis que les roues et les portières sont montées à la fin.
Aujourd’hui, l’usine Renault de Douai produit 60 % de Mégane et de Scénic et 40 % de R5 (comprenant, dedans, une part marginale d’Alpine A290). Le rapport va s’inverser dans les prochaines semaines, à l’avantage de la Renault 5.
Usine Renault de Douai : aussi, la fabrication des batteries
En plus de construire les véhicules, la manufacture de Douai fabrique aussi les batteries. 60 batteries sont construites par heure, soit autant que de voitures. Il existe, à Douai, deux types de batterie : le premier équipe les Mégane et Scénic E-Tech alors que le second, constitué de moins de cellules, équipe les Renault 5, Alpine A290 et future Renault 4.
Il a bien sûr fallu former les collaborateurs à la confection des batteries, qui ont reçu différentes habilitations. L’habilitation « orange » permet de travailler sur la batterie ou le circuit électrique de la voiture. Les opérateurs habilités « rouge » sont, quant à eux, enclins à fermer le circuit électrique et à intervenir sur la batterie en cas de défaut.
Les éléments lourds sont portés et assemblés par des robots : il ne faut effectivement pas oublié qu’une batterie, une fois finalisée, pèse près de 400 kilos !
En définitive, l’usine Renault de Douai semble avoir réussi sa transition vers l’électrique. Espérons, à présent, que les bons résultats commerciaux des Mégane et Scénic se poursuivent et que la R5, très attendue, ne déçoive pas.
Quelques images de la Renault 5 originelle… et de la Supercinq !
Des photos de l’Alpine A290 ainsi que d’Alpine d’antan
Découverte des Renault 5 travaillées par l’artiste britannique Dan Rawlings
Ce dernier a découpé le métal de la carrosserie à la main au plasma. Ses oeuvres étaient présentées à l’usine Renault de Douai dans le cadre des Electric Family Days :