Le Nouvel Automobiliste
Le Nouvel Automobiliste Egypte

La rétrospective de l’équipe !

Alors que 2023 s’apprête à se refermer, nous ne dérogeons pas à la tradition de faire le point sur ce qui nous a marqué cette année au sein de la rédaction. C’est aussi l’occasion de vous remercier pour votre fidélité, votre passion et votre bonne humeur depuis bientôt 9 ans sur ce site : le temps file ! Et on sera ravi de partager quelques années de plus avec vous. En attendant, nous vous souhaitons une excellente fin d’année, nos meilleurs vœux pour celle à venir et on vous laisse avec notre rétrospective. A très vite sur Le Nouvel Automobiliste !

Le Nouvel Automobiliste Egypte

François Bouet : tops et flops 2023

Je ferai un top et un flop, respectivement la Mazda Cx60 diesel et la Tesla modèle S Plaid.

Le velours du mazout

Si un jour on m’avait dit que je ferais l’apologie d’un diesel… Le 6 cylindres 3.3 de la Cx60 nous rappel que l’automobile doit être un outil de liberté et de flexibilité. Vous partez quand vous voulez sans vous soucier de planifier vos arrêts, vous ne consommez quasi rien (nous sommes descendu à 4,6 l) et enfin, quand vous haussez le rythme le son du 6 cylindres est quasi sportif. Le prix est lui aussi ultra compétitif avec une auto fabriquée au Japon, avec la qualité qui y est associée. Allez relire notre essai longue durée et vous comprendrez mieux mon enthousiasme.

Tesla modèle S Plaid. C’est triste la perfection

Je me faisais une fête !! Je vais essayer la Tesla modèle S Plaid ! Ressentir le quotidien d’un milliardaire qui roule en Bugatti. Plus exactement ressentir au volant les performances de cette même Bugatti. Bon, eh bien j’ai dû rater un truc. C’est une auto parfaite… ment chiante. Ça pousse, ok et ? On a oublié le sel et le poivre à table. La puissance passe de façon parfaite que ce soit en ligne droite ou dans les courbes serrées… et… rien. Ce n’est pas hélas le style extérieur qui va me faire me relever au milieu de la nuit pour aller faire un tour. C’est je pense, une des meilleures autos électriques du marché, mais si E. Borne est blonde aux yeux bleus et très fine elle n’est pas pour autant Claudia Schiffer.

Sébastien : Égalités des chances, l’électrique a le droit d’être belle.

De retour après 1 an d’absence sur le blog, je reprends le temps et le plaisir de vous parler de bagnoles, de belles lignes, de conduite et de volume de coffre.

2023 nous aura abondé en nouveautés (souvent électriques ou hybrides) et beaucoup surpris sur les prix. On nous dit que 25000 € c’est un prix abordable pour ma « chère » voiture neuve. Ouais. Il n’y a pas si longtemps on pouvait se payer une voiture plaisir comme une VW Eos pour cette somme. Les prix flambent (certaines batteries aussi) et les clients cherchent la bonne affaire. Les constructeurs commencent à le comprendre à leurs dépens et « travaillent » d’arrache-pied pour nous proposer de jolies voitures et à des prix raisonnables. 

L’essai de la berline BYD Seal nous a fait découvrir une auto chinoise aux lignes sexy avec un prix contenu au prorata des prestations proposées, se plaçant en digne concurrente de la Tesla Model 3. Le Cybertruck débarque sur Terre avec son style acéré unique qui veut montrer sa différence (stylistique et technique), et qu’on l’aime ou pas, certains concurrents ont déjà commencé à s’en inspirer.

Coté France, chez Citroën on fait des économies avec la ë-C3 et sa motorisation conçue en interne chez Emotors. Le logo devient rétro et elle n’a qu’une seule envie, manger de la Dacia Spring au petit déj’. Dacia s’occupera de croquer des 3008 à Peugeot avec son craquant Duster. Renault sombre dans la nostagie de ses « ex » (à succès) et reprend à tour de bras tous leurs noms R5, R4 et bientôt Twingo… Luca De Meo est-il en train de créer cette continuité de modèles qui a toujours fonctionné chez les allemandes ? Car si en France on a toujours pas de pétrole, les ID c’est bien chez Volkswagen qu’on les trouve. Le concept « ID.2 All » fait d’ailleurs férocement penser à une Polo. Alors le changement oui, mais dans la continuité. 

Alors pour terminer 2023 en beauté, en attendant d’essayer la Ferrari Purosangue V12 essence pas hybride, je vous suggère d’aller voir le film Ferrari avec Adam Driver dans le rôle du Commandatore, qui raconte l’histoire derrière les voitures. Un film émouvant et spectaculaire avec d’impressionnantes séquences de course automobile qui sera votre échauffement pour les 24h du Mans 2024.

Eric E : Le Juste Prix

2023, c’est de nouveau l’occasion pour moi de passer l’année hors de France. Quatrième expatriation un peu loin des « mondanités » automobiles, mon événement de l’année ne sera donc pas un essai d’une nouveauté marquante. Mais l’actualité automobile n’est jamais loin. Étonnante année 2023 où on en vient ainsi à s’extasier du fait qu’une voiture coûte le prix auquel on s’attend à la trouver sur son segment. Deux exemples dont les tarifs sont apparus à un mois d’intervalle ? La Tesla Model 3 et la Citroën ë-C3. Une berline du segment D à l’équipement complet pour moins de 43 000 € (soit 38 000 € bonus déduit… soit le prix d’une E-208 GT !) et une citadine d’entrée de gamme du segment B à 23 300 € (18 300 € après l’aide gouvernementale). Ça ne paraît rien, mais dans le même showroom, une Peugeot E-208 de base vous réclame 6 000 € de plus. La lionne est peut-être plus sophistiquée que la Citroën mais certainement pas au point de justifier un tel écart. Bon courage aux forces de ventes qui devront écouler des E-208 et des Corsa-e à 10 mètres d’une ë-C3. Et le nouveau Renault Scenic E-Tech s’annonce également raisonnablement placé : une très bonne nouvelle. Et on en vient à trouver la normalité exceptionnelle !

Le juste prix ? Les constructeurs chinois auront à cœur de nous le rappeler… Charge aux clients potentiels de se rappeler que la Chine est une dictature communiste faisant peu de cas des libertés individuelles, de l’opposition politique, de la propriété intellectuelle ou trafiquant sans vergogne les organes de sa population ouighour. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme : en serait-il de même pour nos achats automobiles ? Et on n’oubliera pas qu’il n’y a pas que des voitures chinoises qui viennent de Chine : les Tesla Model 3, Volvo EX30, Dacia Spring, Citroën C5 X, Honda Z-RV, Smart #1 ou Mini Cooper E viennent également de chez Winnie l’Ourson, tandis que BYD annonce la construction d’une usine en Hongrie dans quelques années : le monde à l’envers !

Le juste prix n’est peut-être pas juste un prix bassement pécunier mais un ensemble de facteurs lié à nos valeurs. Alors on peut se féliciter que Renault tente de préserver la valeur produit et le made in France dans sa lutte acharnée face à Tesla qui fixe les tarifs du marché… Renault en sait quelque chose, après tout, Dacia fixe bien les prix du marché en entrée de gamme (et le nouveau Duster risque encore de casser la baraque) ! Le combat s’annonce plus que rude pour le Losange qui n’a pas les impressionnants volumes de l’américain. Et il s’annonce encore plus rude pour VW ou Stellantis de ce point de vue. Mettez-vous à la place de Peugeot qui faisait des volumes conséquents et une copieuse marge avec des 3008 et 5008, soudainement devenus trop chers et obsolètes en quelques mois. Avec Tesla et les chinois en embuscade, 2024 s’annonce sanglante pour les constructeurs européens sur leur marché domestique… Le marché chinois étant déjà devenu sanglant pour eux.

Guillaume : soleil levant et matin calme

Cette année, je vous ai partagé mes aventures dans deux pays asiatiques : le Japon et la Corée. Deux pays lointains, si proches et si différents. Alors que le Japon fait l’apologie des Kei Cars, la Corée adore les grands berlines. J’aurai toujours en tête le loueur qui ne croyait pas ses yeux qu’un « grand » européen veuille rouler en Hyundai Casper, en insistant pour que je prenne une Kia K5 ! Deux pays contrastés que j’ai aimé vous faire découvrir : j’espère que ces articles vous ont plu.

Vous l’aurez alors compris, j’aime les petites voitures ! L’année 2023 a été l’occasion de fêter les 30 ans de la Renault Twingo. Alors quand Renault a décidé de célébrer à Lohéac cette anniversaire le weekend de mon anniversaire, je n’ai pas vraiment hésité pour couvrir l’évènement. Que dire de l’annonce de la Renault Twingo Legend ? J’en suis ravi, d’autant que ce n’est pas une réinterprétation façon SUV ! Cependant déçu car j’aurai tellement aimé qu’elle soit dérivée d’une Kei Car, catégorie citée en exemple par Luca de Meo pourtant. Je garde un excellent souvenir de la Nissan Sakura qui aurait pu être une excellente base. 

Autre nouveauté cette année, notre arrivée sur Tik Tok, avec le succès surprenant de notre vidéo de la Renault Reinastella croisé à Rétromobile. Vous êtes-vous abonné à notre chaîne ?  

S’il ne fallait retenir qu’une nouveauté en 2023, ce serait le Dacia Duster. Je suis en fait un peu déçu par le modèle qui perd un peu trop son côté rustique, mais sa ligne plus élégante, son intérieur robuste, devrait lui permettre sur continuer à surfer sur le succès. Enfin, sa découverte a été l’occasion d’avoir 3 croquis en exclusivité pour vous.

Je vous souhaite le meilleur pour cette année 2024.

Adrien : rendez-vous en 2024 !

Je vais être honnête : je n’ai pas été très emballé par les nouveautés automobiles de 2023. Cela étant, et pour arrêter de faire ma mauvaise langue, il y en a quand même qui ont attiré mon attention. Chez les constructeurs français, je parlerais des Renault Scenic E-Tech 100 % électrique et Peugeot e-3008, deux nouveautés électriques aux niveaux de performance (tant en termes de puissance que d’autonomie) très aboutis. Il y aurait aussi cette Twingo Legend Concept, toute mignonne. Comme Guillaume, le Dacia Duster III (j’extrapole, Dacia n’est pas une marque française, mais comme elle appartient au groupe Renault…) m’a tapé dans l’œil : il aurait été difficile de croire, il y a 10 ans, qu’un Duster puisse être aussi canon !

Chez les marques allemandes, j’ai bien aimé la dernière génération de Série 5, et beaucoup aimé le coupé Mercedes CLE. Amateur de Volkswagen (oui, il y en a !), j’ai moins apprécié l’ID.7 (dans la droite ligne esthétique des récentes ID.) et les nouveaux opus de Passat et de Tiguan. Vivement les Volkswagen « next gen », dont le design s’inspirera de la très réussie ID.2 All Concept présentée début 2023 ! Je crois que ma nouveauté préférée, celle à laquelle je vais réserver ma photo, c’est la… nouvelle Mini Cooper (elle aussi, 100 % électrique). J’adore la manière dont les designers ont su la renouveler, sans trop y toucher (notamment à l’intérieur). Puis une nouveauté trois portes, en 2023, c’est plus que rare : c’est… unique, si je ne m’abuse, et c’est justement Mini qui l’a faite !

Mini Cooper SE 2023 électrique

Non, je crois que j’attends beaucoup plus de 2024 sur le plan automobile. Beaucoup de nouveautés majeures feront leur entrée : la nouvelle Renault 5 (et son pendant sportif, l’Alpine A290 – enfin !), le relancement de Lancia (à travers une nouvelle Ypsilon sur laquelle reposent de nombreux espoirs), des nouveautés tous azimuts chez Audi… Il y aura bien d’autres nouveautés intéressantes, mais j’en garde sous le coude : je vous ai préparé un article récapitulant les 24 nouveautés les plus attendues de 2024 ! Je vous souhaite à toutes et tous une très bonne année 2024.

François M : année merdique ou année olympique ?

Je ne retiendrai pas grand chose de l’année 2023 si ce n’est la reconnaissance que j’ai envers mes collègues du Nouvel Automobiliste pour avoir su, plus que tenir la boutique, entretenir la flamme contre vents et marées. Car si côté lecteurs et commentateurs vous pouvez nous critiquer -nous sommes loin d’être parfaits !- parfois vous ne percevez pas combien faire vivre une passion pour la mobilité et l’automobile de notre époque peut être compliqué.

Prenons les nouveautés que nous essayons :

  • Elles sont électriques ? « Non, à quand un V6 français ? » demandent certains. Encore fallait-il qu’on en achète lorsqu’on en produisait.
  • Ce sont des SUV ? « A quand le retour des petites sportives ? » entend-on dans la foule, qui oublie quel enfer ce peut être de conduire des voitures basses dans la circulation.
  • Elles sont d’origine chinoise ? « Vous faites le jeu de l’ennemi »… en oubliant des décennies de regards clos sur nos achats de produits made in China.

N’oubliez pas que nous sommes bénévoles chez LNA, dans une profession sinistrée et un secteur de la mobilité où ne règne que la complexité. Faire du thermique ? C’est oublier qu’arrive en 2035 la date de péremption des émissions carbonées. Des modèles passion et différents ? Des pelletés de réglementation comme d’obligations de rentabilité ont tôt fait d’éteindre la créativité, la prise de risque et la différence. Concevoir des sportives ? C’est oublier que nos routes sont parsemées de dos d’âne, nids de poule et que rouler pour se faire éblouir par de véritables autocars à batterie de 3 tonnes qui de leurs phares matriciels éclairent le chemin de l’électromobilité vers l’absurde.

Le Nouvel Automobiliste Egypte

Dans ce contexte, nous tentons de faire valoir notre vision des choses, avec notre avis sur les dernières nouveautés, des propositions de jouets, des interviews, et aussi nos récits de voyage. Nous essayons de poser un regard sur l’actualité sans en être dupe, mais sans non plus être critiques en permanence. On dit souvent que la presse doit être neutre : LNA est tout sauf un terrain neutre, c’est un lieu où battent les passions d’une petite troupe qui souhaite vous les transmettre. Et tant pis s’il faut affronter, parfois, des commentaires à l’emporte-pièce. Tant qu’ils n’auront pas cessé, nous continuerons. Car s’il est deux épreuves dont les français détiennent sans conteste la médaille, c’est bien celle du râlage perpétuel comme de la défense des causes perdues. Et l’important, c’est de participer !

Eddy P : Moi j’aime tout !

Pour rebondir sur les propos de François M que j’aurais volontiers marqué de mon sceau personnel, j’ai envie de rajouter une touche de revendication gratuite, limite un peu naïve, volontairement, juste pour le plaisir de contredire moi-aussi les râleurs invétérés : moi j’aime tout !

Parce que si j’ai naturellement mes préférences (concrétisées par ailleurs dans mon cadeau de Noël arrivé en juin dernier après six mois d’attente) je n’ai en contrepartie pas d’a priori, ni sur les SUV, ni sur les low cost, ni sur les coréennes, ni sur les électriques, ni sur les premiums, ni sur les utilitaires… Et si on me propose d’aller essayer un SUV utilitaire coréen électrique prémium mais low cost (un segment à inventer) je dis oui, sans hésiter !

Cet éclectisme est à mon sens un joli résumé de mon année d’essai automobile. Et, j’aime à le penser, car je suis certain que c’est le cas, un joli résumé de ce qu’est notre site et son équipe. Bonne année 2024 !

Arnaud L : 2023 en 3 lettres et beaucoup de mots !

En actualité produit, il semble qu’on ait un prix spécial en jeu … le Groupe BMW ! Il semblerait qu’ils «aient la main », comme on dit … Nous autres, rédacteurs, essayons de rester au courant des actualités constructeurs en étant notamment « abonnés » aux communiqués de presse : eh bien, disons que le Groupe BMW occupe une bonne partie de l’espace !

Et pour cause, le groupe ne laisse que peu de cases vides …

  • Toujours un motoriste de choix (performances, agrément, consommation souvent au meilleur niveau, notamment avec un six cylindres qui persiste, bien que plus discrètement… un deuxième essai arrive avec celui-ci ! )
  • Une gamme hautes performances qui démarre de la « petite » M2, propulsion six cylindres éventuellement boite mécanique, pour des sensations à l’ancienne … et culmine vers un inédit SUV PHEV hautes performances, le XM, sans oublier la toute première M3 Touring, bientôt rejointe par sa grande sœur M5 Touring.
  • Une gamme électrique qui se renforce de jour en jour : de la petite Mini qui se renouvelle en 2024, accompagnée de ses grands frères Aceman et Countryman ; les berlines i4, i5 jusqu’à la majestueuse i7, sans oublier les SUVs iX1 et iX, en attendant le renouvellement de l’iX3 …
  • N’oublions pas l’hydrogène avec la flotte de prototypes iX5 Hydrogen, la démarche de durabilité que le Groupe prend très au sérieux, ou encore la mobilité deux roues : des vélos Mini (partenariat avec Angell) aux motos sportives en passant par le récent deux roues électrique CE-02. 

    Vous retenez votre souffle ? Nous aussi ! Je l’avoue, nous sommes quelques-uns ici à être passionnés par BMW / Mini (voire propriétaires de l’une d’elles) : appelez nous « béhémistes » ou « bimmers » !  Francois B., Christian et moi-même étions d’ailleurs fort heureux et honorés d’être invités à l’évènement des 50 ans de BMW Group France. Des passionnés par la marque, cette soirée nous en montrait beaucoup ; des collaborateurs heureux où ils sont, assurément un bel esprit d’entreprise.

Donc face à tous ces défis d’aujourd’hui et de demain, nous souhaitons au groupe une nouvelle cinquantaine d’années tout aussi passionnante, et remercions pour l’occasion nos interlocuteurs presse de nous donner la chance de suivre (et de vivre) les actualités franco-bavaroises de si près.

Joie … (souvenez vous de la campagne publicitaire de BMW sur cette thématique), mais peines aussi, ainsi va la vie. Nous ne pouvons pas oublier, en autre fait marquant 2023, le décès de notre confrère et ami Jean-Baptiste Dessort, qui lui aussi était « béhémiste », au volant d’un véhicule d’essai. Ce n’est malheureusement pas le seul tragique évènement ; un autre ami proche a disparu, dans un accident de la route, quelques semaines avant le décès de notre youtuber bordelais. Votre serviteur fait partie d’une association d’évènements automobiles qu’il avait co-créé : le dernier de son vivant était dans le Limousin, région méconnue mais si appréciable, sur place : on s’y attache ! Ce n’est pas Célia ici présente qui dira le contraire 😉

Deux mots donc : n’oubliez pas les risques que présente la route, l’adaptation de la vitesse à l’infrastructure, aux conditions climatiques, à l’état du véhicule, au type de pneumatiques … Ne vous laissez pas dépasser par votre fatigue, humeur du moment, etc. Aussi, on a pu déplorer les réactions au drame de « JB » sur internet : à croire que le savoir être, le respect et la décence ne figurent pas parmi « l’équipement de série » de tou(te)s. Qu’on puisse imaginer de longues publications sur les détails du drame, pour quelques dizaines d’euros de plus … est quelque peu révoltant. Heureusement qu’une sympathique plume de l’illustre « Sport Auto » a pu me faire mentir, ainsi que d’autres jolis gestes hommage, notamment au Mans Classic.

Nous ne les oublions pas, et prudence sur les routes !

Enfin, côté essais pour le site ? Le comparatif des Toyota Prius, par exemple ! Un projet du collègue François Bouet, profitant de l’occasion de réunir les deux générations opposées : la première et la dernière ! Que de chemin parcouru, notamment en design : quel look, cette dernière Prius, surtout en ce jaune. L’auto a un côté concept-car, dans la lignée potentiellement d’une BMW i8, d’une Lexus LC, et de quelques autres, si nous osons le dire. Plus frappant encore, la modernité de la première génération, avec ce modèle de 1997 : Toyota avait déjà tout compris, et les prestations semblent « finalement » tout à fait décentes de nos jours .. La sagesse et l’expertise nippone !

Jacques

Pour conclure cette année 2023, faute de faire preuve d’une imagination débordante, je vais me plier à un jeu très à la mode sur les réseaux sociaux :  le « 10 years challenge » (vous traduirez). L’idée aussi bête qu’amusante m’a fait me replonger dans les archives de ce qu’était le marché automobile français en 2013 (une éternité !). Quelques morceaux choisis, sans aucun liant ni aucune objectivité : une clôture à fin décembre à 2,2 millions d’unités (difficile de croire que l’on dépasse de beaucoup les 1.7 million cette année) ; des ventes de Dacia qui ne représentaient « que » 17% du Groupe Renault (29% de janvier à novembre de cette année) ; des Peugeot 508, Citroën C5, et Renault Laguna qui caracolaient respectivement en 23ème, 45ème et 46ème place du top des ventes ; des monospaces qui n’étaient pas encore une espèce éteinte, bien qu’en voie de disparition (Renault Scenic, Citroën C4 Picasso et C3 Picasso, Peugeot 5008, Volkswagen Touran, Mercedes Classe B, Ford C-Max et B-Max, Dacia Lodgy, Fiat 500L, Toyota Verso, Opel Meriva et Zafira, Nissan Note étaient tous dans le TOP 100 !) ; la première électrique (la ZOE) à la 82ème place ; la Lancia Ypsilon sortant de justesse la tête de l’eau (à la 100ème place).

Bref, (très) loin de moi l’idée de dire que c’était mieux avant, bien au contraire. Clore cette année est simplement un moyen de se rendre compte à quelle vitesse les choses changent : l’expression de notre passion parfois (le temps que l’on peut y consacrer, les sujets que l’on souhaite traiter), le monde qui nous entoure tout le temps. De mon côté, cela se manifeste par un intérêt accru pour la mobilité électrique que je crois être une destination souhaitable pour l’industrie à terme, et qui pose des défis aussi gigantesques que fascinants : comment la rendre désirable ? Comment la rendre accessible à tous et responsable (le prix, les infrastructures, la facilitation des grands trajets…) ? Je retiendrai donc deux voitures qui ont animé la chronique en 2023, et représentent chacune l’une de ces deux dimensions :

  • Le Model Y. Tout simplement parce que c’est lui le boss, désormais. En 2023, il sera vraisemblablement la voiture la plus vendue au monde toutes énergies confondues, quand peu auraient imaginé ce destin. Au-delà de la prestation de haut vol eu égard au prix (j’ai récemment configuré un EQE SUV dont je venais de découvrir l’existence, et dont un équipement comparable le plaçait à 110 000 euros, soit… plus de deux Model Y), il est aussi rendu désirable aux yeux des clients par une proposition différenciente qui fait fi des codes historiques du premium (un infotainment qui survole le marché, quitte à accepter des compromis sur d’autres critères dont l’épaisseur des plastiques moussés).
  • La Ë-C3. Parce qu’elle est ce que le marché attendait pour démocratiser la voiture électrique. Une voiture qui, à 19 000 euros bonus déduit, vous en donnera pour votre argent, avec une batterie suffisante pour un usage normal. Ce n’est plus une discussion lointaine. Elle est là, et on aura hâte de l’essayer en 2024.

D’ici là, je vous souhaite une très belle année 2024 !

Célia Huart : Que le patrimoine perdure !

Parce que les nouveautés c’est bien, mais l’on n’oublie pas pour autant l’année folle que nous venons de passer dans le monde de la collection et de la course historique ! Je plaide cependant coupable concernant mon honteux retard de publication pour les galeries photos des événements de l’année, rappelant une fois de plus que nous sommes tous bénévoles ici avec les emplois du temps que cela peut impliquer. Pour me faire pardonner, je vous offre afin de patienter un petit « teasing » du centenaire des 24h du Mans, qui, rappelons-le ont tous deux, avec Le Mans Classic, explosé les compteurs pour cette année anniversaire :

Epoqu’auto a également battu son propre record cette année, et si l’on veut aller encore plus loin que l’événementiel, n’oublions pas non plus les efforts de petites et grandes sociétés qui se sont engouffrées dans le retrofit, le revival et le restomod et qui ne cessent d’innover et de proposer des produits de qualité pour maintenir l’attrait pour l’automobile des plus nostalgiques.

De mon observation au cœur de l’action, je constate tout de même que malgré le futur assez morne de l’automobile thermique qui se profile indubitablement et auquel personne ne pourra échapper à terme, il nous reste encore cette capsule temporelle qu’est le monde des anciennes et du sport auto historique, qui deviendra peut-être un jour le seul vestige de ce que nous aurons pu connaître de la mobilité du XXe et du début du XXIe siècle. Angoissant ou nécessaire ? Peut-être les deux ? Je vous laisse vous faire votre propre opinion.

Je vous donne rendez-vous à Rétromobile en Février 2024, vous me croiserez sûrement au détour d’une allée avec mon fidèle appareil photo autour du cou, et peut-être même un carnet de croquis !

Je finirai avec des vœux de nouvel an qui m’ont toujours émus, ceux de Jacques Brel pour le 1er Janvier 1968 :

Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.

Jacques Brel, vœux du 1er Janvier 1968

Toute l’équipe de Le Nouvel Automobiliste vous souhaite une excellente année 2024 !

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