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Mazda CX60 diesel 6 cylindres 200ch, 2 roues motrices: Essai 2000 Km

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Retour sur le Design

Nous avons déjà essayé il y a quelques mois, le CX60 dans sa version PHEV (hybride rechargeable). Lors de notre essai de la version PHEV en Allemagne, nous n’avions vu que des véhicules de couleur rouge et blanche. Là, nous découvrons une couleur très sympathique, à la mode, façon gris Nardo de chez Audi.

Par ailleurs, et cela m’avait déjà fait cette impression en essayant le CX60 PHEV, ce p… de grand et long capot me fait penser au SUV Maserati. Grand capot rendu indispensable par la présence du 6 cylindres essence et diesel dans la gamme.

Une autre réflexion me vient quand je me mets au volant. Celui-ci, avec son grand moyeu central, me fait penser aux volants des BMW des années 1970 – 1980. Pour ne pas me répéter, allez donc voir mon essai de la version PHEV et la vidéo. ou en podcast où j’ai essayé de faire une bonne présentation du design du CX60.

Seul point à souligner, dans cette couleur les gens nous ont beaucoup plus regardés que lors de notre premier essai où nous roulions avec une carrosserie en rouge brillant.

Motorisation du Mazda CX60 diesel 200ch

Le Mazda CX60 diesel est proposé en deux versions 6 cylindres 3.3 litres. Une version 200 ch (130/132g/CO2), deux roues motrices propulsion et une version quatre roues motrices de 254 ch (137/139 g/CO2).

C’est la plus petite motorisation qui sera notre destrier pour cet essai, la plus sobre et aussi la moins coûteuse en termes de taxes. La taxe au poids (870/970 euros) est faible et ce diesel réussit le tour de force de n’avoir qu’un malus de 210 euros : tout juste incroyable!

Découverte espace intérieur

Premier constat, installé au volant, je me trouve à bonne distance et à bonne hauteur. Je peux poser mon coude sur l’accoudoir central et trouver ma position « chauffeur de taxi au long cours ». La position de conduite est adaptée à tous les gabarits, grâce à des réglages de sièges et de colonne de direction aux très fortes amplitudes.

Au volant, même si je suis assis assez haut, j’aurais envie d’être encore plus haut, pour voir encore plus loin. Mais la nécessité d’une efficience aérodynamique optimale rend ce plaisir impossible, comme dans la majorité des SUV.

Comme c’est de plus en plus le cas, notre auto propose une recharge du téléphone à induction. Chargeur complété d’un petit plus, un voyant de recharge qui indique que la charge induction est en route.

Un outil bien utile mais, comme souvent, installé dans un emplacement peu pratique, où il est délicat de prendre le téléphone ou de le consulter. Eh oui la réplication via CarPlay ne donne en effet pas toujours accès à toutes nos applications, ce qui nécessite, par moments, de regarder son téléphone.

Par ailleurs la recharge par induction fait toujours chauffer démesurément mon téléphone. Pas très pratique lorsque l’on utilise la navigation du téléphone et que, de ce fait, la batterie a tendance à se décharger très vite. Conclusion, vive la connexion en filaire.

Sur le niveau d’équipement qui nous est proposé, nous découvrons une Prise 220 v dans la console située entre les deux sièges avant, face aux sièges arrière. Malheureusement nous aurons une petite déception. Quand nous brancherons un Macbook à charger, la puissance demandée est trop importante et cela ne marche pas … Bref, il faudrait que l’alimentation soit ventilée pour fonctionner avec tous les chargeurs.

Les commandes de climatisation restent physiques et c’est plutôt bien en terme d’ergonomie.

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Sur notre version d’essai (Homura), l’ambiance est un peu sombre, avec des tissus et des plastiques majoritairement noirs. J’avais été totalement séduit par la finition Takumi lors des essais de la version hybride.

Sellerie en cuir clair et inserts en bois d’érable donnent une ambiance à la japonaise très originale et plutôt Premium. Le surcoût de 5500 euros mérite largement le détour, en particulier avec le cuir Nappa proposé de série sur ce niveau d’équipement.

L’espace arrière est très plaisant. Mes camarades feront le trajet jusque Essen chacun de leur côté, souvent au téléphone et sans se gêner le moins du monde. La banquette arrière est fractionnable en 40/20/40, ce qui permet de rabattre le dossier central arrière, pour laisser passer des skis par exemple.

En revanche, le dossier central avec son accoudoir intégré s’avère impossible à vivre sur un long parcours si vous avez un troisième passager à l’arrière. Défaut récurrent de nombreux véhicules qui se disent pourtant « familiaux ».

Le coffre dispose d’un volume dans les normes du segment, avec 570 litres (il n’y a pas d’espace sous le plancher du coffre). Ce n’est pas très grave car, ici, point de câbles de recharge à ranger.

Nous retrouvons sur notre version d’essai l’ouverture du coffre « Mains libres ». Cela marche et c’est pratique. Notre CX60 diesel dispose d’une ouverture / fermeture mains libres, ici inutile d’appuyer sur un bouton sur la poignée ( comme pour de nombreux concurrents), il suffit de s’éloigner et il se ferme dès que vous êtes à distance.

Enfin, dernier équipement intérieur, notre auto est équipée d’un toit ouvrant qui ne génère ni remous ni bruits jusqu’à environ 80-90 km/h.

Au volant du Mazda CX60 diesel

Il est temps de démarrer et nous voilà en route pour Essen. Notre départ est calé à 6h30 du matin, avec pour objectif d’arriver à 13 h à l’ouverture de la journée presse. Un premier trajet sans accrocs, réalisé à un rythme dynamique, toujours au maximum des limitations de vitesse. Après deux arrêts-café rapides, nous arrivons… en avance à 12 h 30.

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Sur 550 kilomètres de trajet, notre consommation ne sera que de 6,1 litres/100 km. Rappelons que  nous sommes quatre à bord et que le coffre est bien chargé.

Après notre journée de salon, à 20 h nous décidons de ne pas dormir à Essen, mais de dîner sur place et de rentrer directement en France. Notre programme de travail ayant été bouclé en une journée, il est inutile de rester. C’est diablement bon de pouvoir décider de son planning en sachant ne pas avoir à gérer de ravitaillement problématique…

Après un dîner sympathique dans une auberge d’Essen, retour à Paris avec par moments la pluie, le vent et bien sûr la nuit. Nous profitons des autoroutes allemandes pour rouler plus vite et apprécier le souffle de notre CX60 200 ch.

Le vent et une vitesse moyenne plus rapide feront légèrement grimper notre consommation à 7,3 litres / 100 km.  Lors de relances à pleine charge sur départementale ou sur autoroute, notre 6 cylindres diesel nous gratifiera d’une sympathique sonorité, qui n’est pas sans rappeler celle du 6 cylindres BMW Diesel.

Le réservoir de 58 litres permet donc de s’approcher des 1000 km d’autonomie, tout simplement waouh. Le trajet du retour nous fera apprécier un éclairage matriciel performant, même s’il est moins pointu que ce qui se fait chez BMW et Mercedes (Mais le prix est souvent près du double chez les allemands).

Balade à la campagne

Troisième partie de mon essai avec une petite balade à la campagne, sur un trajet incluant de la quatre voies à 110 km/h, des parcours en ville et de la route de campagne. 

Contrairement à mon habitude, je fais quelques kilomètres (130) en roulant façon éco conduite. Mix ville / départementale / quatre voies, région parisienne / province…

Je réaliserai une étonnante consommation de 4,6l au 100 km de gasoil. Comme je l’ai déjà dit, le 6 cylindres du Mazda CX60 diesel sonne comme un 6 BMW essence des années 1990, et il consomme comme une Golf diesel, c’est totalement bluffant.

Pour autant l’insonorisation, moteur chaud ou quand il ne « régénère pas », est très bonne. On ne garde que le « bon » son du 6 cylindres et on oublie le coté diesel.  De façon plus réaliste, la moyenne globale de mon essai ressort à 5,4l/100 km : totalement fou, vu la taille de l’auto et de son moteur.

Il faut le dire, le son du 6 diesel Mazda incite à l’utiliser comme un 6 essence ce qui aide bien à faire déraper la consommation. Nous sommes face à un moteur quasi rageur, qui sait prendre 5000 tr/mn. On se surprend à tirer les régimes et à rouler « à l’ancienne » sans réfléchir à la consommation ou à l’autonomie.

Sur cette « petite » motorisation, les performances sont plus qu’honorables, 212 km/h en pointe et 8,4 secondes pour réaliser le 0 à 100 km/h.

De temps en temps je ressens de petits à-coups de boite quand on mène l’auto à un rythme élevé. Au quotidien la gestion de l’hybridation légère est très intelligente et efficace, et très bien couplée à la boîte automatique.

Autre trait étonnant quand on est en mode « classic » la boîte ne rétrograde pas quand on réaccélère à 120 -130, sans doute pour faire des économies.

Coté châssis et tenue de route, ou retrouve une définition de suspension assez proche de ce que j’ai pu ressentir à l’essai du PHEV, assez souple en détente et un peu trop raide en compression en particulier sur les petites infractuosités.  

Le diesel est moins lourd que le PHEV et donc avec moins de poids, la définition de la suspension parait plus homogène. Cela dit, je roule sans doute trop vite avec cette auto dont le moteur est un vrai pousse-au-crime.

Au global, tant du côté châssis que du côté moteur, on est dans une ambiance très BMW. Une sensation que j’avais déjà eue lors de mon essai de la version hybride rechargeable.

Dans tous les cas, même bien chargé façon départ en vacances, la suspension ne s’avachit pas. Ainsi posée, la bête ne pompe presque plus sur les grosses ondulations abordées à vitesse rapide. Le Mazda CX60 diesel avec sa suspension classique doit faire des compromis, les suspensions pneumatiques concurrentes nous ont sans doute habitués à la perfection.

Ecran et aide à la conduite

Mazda n’est pas passé à l’écran tactile ou du moins quand on conduit : il faut utiliser la molette. C’est à cette occasion que l’on se rend compte que finalement nous arrivons à nous adapter à tout. Et puis l’avantage de ne pas avoir un écran tactile, c’est le plaisir de ne plus avoir de traces de doigts sur l’écran. Ce n’est pas rien…

Coté aides à la conduite, il y a tout et surtout c’est très facile d’enlever le maintien de fil depuis le volant. Mais hélas après chaque redémarrage, tout se remet en place, cela aurait été trop beau.

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Seule remarque, en utilisant le régulateur adaptatif, plusieurs fois, notre Mazda CX60 diesel va croire que nous sommes trop près d’un camion que nous doublons (qui est sur la file de droite) et il va ralentir sans raison.

Il est des petits détails qui agacent, le réglage de la luminosité de l’écran est on-off. C’est soit rien, soit un peu trop fort, c’est dommage et je ne m’y suis pas habitué, surtout de nuit.

De la même façon, on ne peut pas régler la luminosité de l’affichage tête haute. Au début de mon essai, je trouvais qu’il n’éclairait pas assez et qu’il n’était pas dans mon champ de vision. Puis je vais finir par l’oublier, au fur et à mesure des kilomètres, sans le régler.

Le Mazda CX60 Diesel en quelques chiffres.

4,75 mètres de long, 1930kg en ordre de marche, émissions de 128 à 130 g de co2 en version 200 chevaux, 137/139 g en version 254 chevaux et 870/970 euros de Malus au poids suivant les équipements.  Il est capable de tracter une remorque de 2,5 tonnes.

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Prix

Pour moi le positionnement de Mazda étant clairement le « Sportif Premium » j’ai regardé attentivement l’offre BMW.

Un Mazda CX60 diesel 200 ch en finition Exclusive Line à 54 700 euros inclut les jantes 20 pouces, l’affichage tête haute et les sièges électriques & chauffants.

Le Pack Driver assistance qui pour 1800 euros, inclut les phares led adaptatifs et le régulateur de vitesse adaptatif. Comme d’habitude chez les Japonais et contrairement aux allemands multi options, nous sommes ici avec des niveaux d’équipement richement dotés avec peu d’options et quelques Packs plutôt peu chers. Par exemple le toit ouvrant panoramique est proposé à 1400 euros.

Son concurrent, le BMW X3 xDrive20d 190 ch est un 4 cylindres et coûte 59 000 euros tandis que l’option jantes 20 pouces, s’obtient pour la modique somme de …2700 euros.

Même si les comparaisons ne sont jamais évidentes, on parle en moyenne de 10 000 euros d’écart à l’avantage du Mazda par rapport à la concurrence allemande en 4 cylindres….

Conclusion

Vous l’avez compris j’ai trouvé quelques petits défauts au Mazda CX60 diesel mais le rapport prix / produit s’avère imbattable.

Une fois au volant, le sourire vous vient grâce au superbe nouveau moteur 6 cylindres diesel Mazda. Il se résume en 3 mots, économe, performant et chantant.

Quel bonheur de retrouver le plaisir de conduire une auto dans laquelle on ne pense pas continuellement à ne pas consommer et qui vous donne le sourire quand vous accélérez !

Texte et photos François Bouet

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