Souvenirs d’un confrère : JB Dessort

Je n’ai même pas eu le temps de finir mon article sur le centenaire des 24H du Mans où nous nous sommes croisés en bord de piste, chacun avec nos appareils photo autour du cou, épuisés mais le sourire aux lèvres, qu’un coup de fil tombe dimanche matin, nous annonçant la terrible nouvelle.

Vous aurez à cette heure-ci lu bien assez d’articles faisant part des circonstances supposées ou avérées de l’accident et du décès de notre confrère et pote Jean-Baptiste Dessort, fondateur du Billet Auto, ne vous attendez donc pas à obtenir des informations ou spéculations sur les responsabilités de cet atroce événement.

Aujourd’hui, avec certains membres de l’équipe, nous voulions simplement partager avec vous des pensées, des souvenirs de son vivant ou des anecdotes d’événements en sa compagnie. Aussi, l’ensemble de la rédaction du Nouvel Automobiliste, potes ou confrères plus éloignés de JB, tient à transmettre ses plus douces pensées à ses proches et ses sincères condoléances.

J’ai fait mon tout premier essai automobile / voyage de presse avec lui en Novembre 2014… Et c’était son tout premier à lui aussi ! Nous avons essayé ensemble le Fiat 500X. J’ai le souvenir de quelqu’un de très sympa, très drôle et effectivement, de quelqu’un d’acharné : il avait une capacité impressionnante à produire du contenu (de qualité de surcroît) !

Adrien

Je retiens de lui qu’il ne nous a jamais cherché de noise et qu’il était toujours sympathique. Jamais à nous ignorer, non plus, quand beaucoup nous ont tourné le dos. C’est, je crois, la première fois qu’on perd un confrère et quelqu’un en qui on pouvait avoir confiance, et se comprendre. Et avec un ton de voix attachant. La semaine commence bien mal.

François M

Bien que nous ne nous croisions que de manière ponctuelle, J.B était toujours jovial et savait transmettre sa passion. Mes pensées vont pour ses proches.

Fabien

Je l’ai croisé pas mal de fois sur les opé et je garde le souvenir de quelqu’un de souriant, facile d’accès et très sympathique.

Eddy

Je ne le connaissais pas personnellement mais ce n’est pas pour cela que je ne peux penser à sa famille à ses proches. Il semblait être quelqu’un de raisonnable, bienveillant et qui donnait tout son temps à sa passion qui nous anime tous sur ce domaine. C’est un décès qui m’émeut fortement.

Christian

Mieux vaut se perdre pour sa passion que perdre sa passion.

François B

Je dois connaître Jean-Baptiste depuis une petite dizaine d’années. Depuis tout ce temps, nous autres blogueurs et journalistes avons pu avoir des périodes d’interruption. Vie perso, vie pro, et autres évènements de la vie. On a pu changer X fois de médias, d’équipes. Le travail en équipe et la « gestion de l’humain », ce n’est pas toujours facile… Ou plutôt pas facile longtemps. Et pendant ce temps, dans toute cette variabilité, il y avait le Billet Auto et « JB », fidèle au poste, avec l’aide de ses acolytes de temps à autre, Ugo Missana et Ilan Gavotto ; prises de vues, essais complémentaires. À ces difficultés, JB rajoutait celle de YouTube. Que ce long labeur du montage vidéo ne récolte pas toujours les fruits que l’on attend… Mais JB a tenu la forme, et même celle d’avoir pu fédérer une équipe et monter une association d’évènements , le « LBA Social Club », proposant de mixer la passion de l’automobile à notre fierté d’habiter un si beau pays qu’est la France : ses paysages, ses routes, son goût pour la gastronomie. Vous n’imaginez pas ici le nombre de gens de l’association qui ont envie de revenir dans la Creuse, passer du bon temps. Si si ! (Il se murmure que certains soient membres LNA..) 37 ans, c’est trop tôt. Tu méritais de bien plus rouler sur les belles routes et circuits de France et de Navarre, et de nous faire vivre, « followers » d’un jour et de toujours, ces belles aventures que nous avons la chance de parfois partager ensemble. On ne t’oubliera pas, et on te gardera toujours sur un coin de table un verre de Bordeaux, on sait jamais…

Arnaud

On travaillait dans le même immeuble avec JB, il bossait avec mon agence, qui lui louait un local. On a juste fait un ou deux essais presse ensemble, Bayon et X1. Pas du tout la même personnalité lui et moi donc malgré ces contacts, on n’a jamais vraiment échangé. Mais j’avais du respect pour ce qu’il faisait et pour le cœur et l’énergie qu’il mettait dans son activité. Il méritait son succès et la reconnaissance… D’ailleurs ça me faisait marrer qu’un pote à moi qui ne le connaissait que par ses vidéos ait un crush sur lui et me parlait de lui régulièrement

Thibaut

Je ne compte plus les apéros, restos, événements où nous nous retrouvions, par hasard ou non, en compagnie de toute la clique des potes de bagnoles de notre génération, souvent autour d’une bière, toujours avec le sourire pour raconter des anecdotes ou faire des blagues (souvent un peu nulles, qu’on se l’accorde) ! Mon souvenir le plus marquant reste celui de notre trajet Nice-Paris à l’été 2019 en convoi de Focus ST par la route des Grandes Alpes, avec toi, Ugo et Jalil, à travers monts et champs, au détour de quelques arrêts photos et parfois au prix de belles contorsions pour obtenir des rolling shots sympa de nos parcs presse… Qu’est-ce qu’on a ri lors de cette remontée ! Je m’attendais à te croiser au Mans Classic comme on s’est croisés au Centenaire : clopinant en bord de piste en plein cagnard, épuisés d’avoir marché des kilomètres pour trouver LE spot parfait sur le circuit, suants, un appareil (ou deux) et son téléobjectif qui totalisent pas loin de 2 kilos autour du cou, une chasuble informe qui tient chaud, mais heureux comme jamais d’assister à un événement historique et de voir rouler des légendes et les immortaliser avec un plaisir non dissimulé. Il n’en sera malheureusement rien, mais compte sur nous pour boire un godet à ta mémoire au camping du Houx avant de passer trois jours sans sommeil aux abords du circuit de la Sarthe ! Bon voyage l’ami.

Célia

Nous vous remercions par avance pour votre décence et votre respect à l’égard de Jean-Baptiste et de ses proches, nous comptons sur votre bon sens et votre bienveillance.

Texte et photo : Célia H