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Genève 2019 : la galerie de tout ce qu’il était possible de découvrir par ailleurs ! (2/2)

Ultime retour sur le salon de Genève 2019 avec la suite et la fin des petits constructeurs, artisans, carrossiers et autres préparateurs fous ! Une dernière plongée dans les allées de Palexpo haute en couleur et riche en objets roulants (et même volants, si si vous allez voir !) pas tous identifiés.

Mansory

Avertissement !
La première série de photos ci-dessous peut sérieusement piquer vos yeux.
Vous êtes prévenus 😀

On attaque fort dans cette galerie photo avec le préparateur automobile sans doute le plus [positionnez ici l’adjectif qui vous ira le mieux parce que de notre côté on a du mal à trouver les mots] : l’allemand Mansory. Difficile de parler de goût (bon ou mauvais) face aux réalisations absolument délirantes (et absolument hors de prix) de ce préparateur particulièrement apprécié en Russie ou dans les pays du Golfe mais, en faisant abstraction des couleurs et des matières, force est de constater que le travail réalisé est incroyablement soigné. Jusque dans les moindres détails, en témoigne le siège bébé assorti de la Classe S cabriolet.

On soulignera par ailleurs que rien n’arrête Mansory dans ses délires, et surtout pas le pédigrée du véhicule original. Tout y passe, de la petite Smart dont la variante bleue, plutôt réussie, semble s’être trompée de stand, à la Rolls Royce, la Lamborghini ou la Bentley. Mais cette année Mansory a été encore un peu plus loin en s’attaquant à la Bugatti Chiron. Imaginez, si jamais l’heureux propriétaire de « La Voiture Noire » était en contact avec la firme de Zumikon…

Mole Automobiles

Avec comme logo la Mole Antonelliana, monument emblématique de la ville, vous ne serez guère surpris d’apprendre que Mole Automobiles est un constructeur italien basé à Turin. Il s’agit en fait d’une évolution du carrossier Umberto Palermo Design. La marque s’est attaquée à une Alfa Romeo 4C qui a été entièrement recarrossée pour donner naissance à l’Alfa Romeo Mole Costruzione Artigianale 001 dont la première présentation date déjà de juin 2018, à l’occasion du salon de… Turin. Logique.

Le constructeur exposait également un véhicule original, la Mole Costruzione Artigianale 001 (on vous le concède il y a moins d’originalité dans les noms) équipée d’un V8 transversal de 3 litres de cylindrée mais développant un très modeste 240 ch. Ce modèle est le résultat final et roulant des études précédentes baptisées Lucrezia et Vittoria.

Morgan

Morgan Motor, le constructeur britannique de Malvern, est un habitué de Genève que l’on connait en particulier pour sa Three Wheeler. Cette année, petit événement, il présentait une voiture totalement nouvelle : la Plus Six. L’Aéro 8, dernière nouveauté de la marque datait quand même de 2001.

Le look rétro est bien entendu toujours de la partie et les recettes traditionnelles perdurent. Par exemple le châssis qui mêle aluminium et bois. Mais il y a un changement majeur puisque le bloc positionné dans les entrailles de cette Plus Six n’est plus un 8 cylindres atmosphérique mais un 6 cylindres bi-turbo. Morgan travaillant avec BMW c’est en effet le moteur des BMW Z4 et Toyota Supra qui officie désormais sous le looooooong capot de l’anglaise. Mais avec seulement 1075 kg sur la balance les 340 ch décoifferont à coup sûr !

Nobe Cars

Que voila une très jolie découverte ! Située juste en face du monumental et très démonstratif stand Aurus on découvrait la marque Nobe dans un espace frôlant l’austérité la plus absolue et sur lequel trônait l’adorable petite Nobe 100. Un face à face pour le moins savoureux entre deux véhicules aux antipodes l’un de l’autre mais une proximité géographiquement très réaliste puisque la marque Nobe est estonienne.

La Nobe 100 et son look délicieusement rétro n’est pour autant pas du tout une voiture du passé. Bénéficiant d’une homologation en quadricycle (mais à trois roues) elle peut s’affranchir d’un certain nombre de normes de sécurité et proposer un petit véhicule atypique mais sympathique. Il est aussi parfaitement dans l’air du temps puisque électrique et se décline en deux versions, la Nobe 100 équipée d’une batterie de 21 kWh et offrant 210 km d’autonomie et la Nobe 100 GT avec une batterie de 25 kWh et une autonomie de 260 km.

Il est possible de commander votre Nobe dès maintenant, les prix s’étalant de 37 000 à 47 000 €.

Pagani

Pagani ayant communiqué avant le salon de Genève on pouvait éventuellement penser que la marque italienne se préparait à nous dévoiler une nouvelle supercar. Mais non. Il s’agissait en fait de célébrer un anniversaire, celui de sa toute première Zonda, la C12, révélée en 1999 sur ce même salon et dont le tout premier exemplaire a, pour l’occasion, été entièrement restauré.

Bon anniversaire donc !

Pal-V

On vous disait en introduction de cette galerie qu’on trouvait tout un tas d’objets plus ou moins identifiables dans les allées du salon de Genève, roulants et même… volants.

La marque hollandaise Pal-V créée en 2008 avait déjà présenté la pal-V One en 2012 mais sans qu’une suite commerciale n’ait pu être réalisée. Il n’en sera pas de même pour ce deuxième opus baptisé Pal-V Liberty et qui peut donc être considéré comme la première voiture volante commercialisée. Équipée de trois roues dont celle de devant s’incline comme sur un scooter, la Pal-V Liberty mesure 4 mètres de longueur pour 2 mètres de largeur en configuration route. En configuration vol elle passe à 6,1 m et gagne aussi en hauteur passant de 1,7 m à 3,2 m. Prévue seulement pour 2 personnes elle ne pèse que 669 kg et autorise 160 km/h en version route ou 180 en version vol.

Une première série de 90 exemplaires en édition limitée est ouverte à la commande pour une livraison en 2020 et moyennant une somme d’environ 500 000 €.

Piëch Automotive

Avec la marque Piëch Automotive on est dans une véritable histoire de famille à la Dynasty ou à la Dallas (oui, aucun jeune lecteur ne comprendra facilement ces références…). La marque qui exposait à Genève est née en 2017 et a été fondée par Rea Stark Rajcic, designer industriel, et Anton Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche et fils de Ferdinand Piëch, ancien président de Volkswagen. Bon sang ne saurait mentir.

La Piëch Mark Zero présentée à Genève n’est encore qu’un concept sans doute assez loin de la commercialisation mais elle a néanmoins fait sensation. Ce n’est pas tant grâce à son style qui, s’il est loin d’être désagréable, fait un peu la synthèse de pas mal d’autres véhicules de ce type (un peu d’Aston Martin, un peu de Maserati et, naturellement, un peu de Porsche) et apparait finalement assez déjà vu. Non, ce qui fait sensation c’est que cette Mark Zero, qui comme beaucoup d’autres est un véhicule électrique, annonce avoir résolu LE vrai problème de l’électrique qui n’est pas son autonomie mais son temps de recharge. Le système proposé sur cette Piëch serait en effet capable de restaurer 80 % de la charge en seulement 4 minutes et 40 secondes !

Une promesse pour le moins alléchante mais qui reste à confirmer d’autant que Piëch ne s’est pas montré très prolixe sur son fournisseur de batteries (le hongkongais Desten) et la technologie utilisée.

Pininfarina

En s’affichant comme un constructeur à part entière le très célèbre carrossier Pininfarina n’y va pas par quatre chemins pour sa première réalisation. Avec la Battista, dont le style très séduisant se rapproche fortement de celui d’une Ferrari, marque avec laquelle le carrossier à très souvent collaboré, on entre dans une dimension qu’il est difficile de qualifier autrement que par des termes du genre « hallucinant », « stratosphérique », « démentiel »… et toutes ces sortes de choses.

Rendez-vous compte, la Battista est un véhicule 100% électrique doté de 4 moteurs, un dans chaque roue offrant ainsi une transmission intégrale, et développant au total la bagatelle de 1900 ch et 2300 Nm. Le 0 à 100 devrait ainsi être réalisé en moins de deux secondes, le 0 à 300 en seulement 12 secondes. On en reste coi.

Le pack de batterie de 120 kWh proposera une autonomie de 450 km mais une charge complète rapide devrait être possible en seulement 40 minutes (pour peu que vous ayez l’installation idoine). Seuls 150 exemplaires sont prévus à la commercialisation à partir de l’an prochain. Quant au tarif, s’il n’a pas encore été révélé, il semble illusoire d’espérer l’imaginer inférieur à 2 millions d’euros.

Puritalia

On poursuit dans le spectaculaire avec la Puritalia Berlinetta. La firme napolitaine a abandonné son roadster 427 pour se pencher sur un coupé dont les lignes, toujours mâtinées d’un sympathique côté néo-rétro, sont démonstratives et relativement personnelles.

Contrairement à beaucoup d’autres dont nous vous avons parlé dans ces lignes, la Berlinetta n’est pas une voiture électrique. Enfin pas totalement puisqu’elle adopte une technologie hybride basée sur un 8-cylindres turbo de 5 litres (probablement celui de la Ford Mustang) développant 750 ch couplé à un moteur électrique installé sur l’essieu arrière. L’ensemble affiche 965 ch et 1248 Nm. En théorie.

En pratique, il faudra sans doute attendre un peu pour vérifier si la promesse des 150 véhicules envisagés à la commercialisation sera réalisable ou pas.

Replicar Hellas (RCH)

Comme son nom l’indique l’entreprise Replicar Hellas réalise des répliques automobiles et est installée en Grèce, à Katerini pour être précis, dans le nord du pays. RCH propose des répliques de Porsche 356 et de Porsche 550 qui sont réalisées intégralement à la main et dont la qualité est tout à fait remarquable. Vous ne trouverez en revanche pas de logo Porsche sur la voiture mais celui de l’entreprise, très inspiré, devrait suffire. Les commandes sont réalisées en quelques semaines et les possibilités de personnalisation sont très nombreuses. Les prix débutent aux alentours de 80 000 €.

Rimac

Le constructeur Croate était de retour à Genève avec la Rimac C-Two. Après avoir présenté une Rimac C_One l’an dernier ? Mais pas du tout, il faut suivre un peu. La Rimac Concept One avait été présentée au salon de Francfort en 2011, le Concept S avait pour sa part fait son apparition à Genève en 2016 et cette C-Two est peu ou prou le modèle de série dont la firme prévoit une production de 150 exemplaires.

Un chiffre qui ressemble à une constante des volumes des supercars. Mais il y a mieux. Si on vous dit que cette Rimac est un véhicule 100% électrique, qu’elle comporte quatre moteurs, un dans chaque roue assurant ainsi une transmission intégrale, que la puissance totale est de 1914 ch, que le couple culmine à 2300 Nm, que le 0 à 100 km/h s’effectue en 1,97 seconde et le 0 à 300 en 11,8 secondes, vous allez nous dire que vous avez déjà vu ça quelque part.

Correct, vous l’avez lu trois constructeurs plus haut, chez Pinifarina dont la Battista présente un CV pour le moins similaire. Rassurez-vous c’est normal, Rimac étant le fournisseur de la technologie utilisée par Pininfarina. Du coup la similarité se poursuit aussi sur le tarif.

RUF

Le constructeur de Pfaffenhausen, en Bavière, est un habitué du salon de Genève. Il fêtait cette année les 80 ans de la marque et présentait sa RUF CTR (dévoilée sous forme de prototype il a deux ans) dans sa version définitive qui sera produite à 50 exemplaires.

La marque propose un plaisir de conduite authentique en éliminant toutes les aides à la conduite propres aux véhicules modernes. C’est la garantie de retrouver des sensations extrêmes au volant d’un véhicule léger (1250 kg) et puissant (710 ch).

Sbarro

L’école Esperra Sbarro de Montbéliard présentait à Genève un concept réalisé par 24 de ses étudiants en seulement 56 jours. Il s’agissait d’une réinterprétation de Porsche 904 remarquablement réalisée et délicieusement néo-rétro. Son nom : Renner.

Reprenant la même architecture que son inspiratrice elle adopte un flat-four en position centrale arrière. Il ne s’agit toutefois pas d’un moteur Porsche mais d’un bloc Subaru issu d’une Impreza et qui développe 300 ch. Largement plus que l’originale.