Bouquet final pour terminer nos galeries photo du salon de Genève 2019. L’événement genevois se distingue aussi des autres grands salons européens par la place qu’il accorde à de très nombreuses marques plus ou moins connues de l’univers automobile. La notoriété de certaines n’est plus à démontrer, d’autres ont au contraire tout à prouver. Dans cet univers bigarré on trouve des fabricants de supercars (beaucoup), des carrossiers, des artisans, des écoles de design, des préparateurs et même des résurrections mais surtout des choses époustouflantes, folles, décalées, improbables, loufoques ou tout simplement sublimes. Voici le premier volet de notre tour d’horizon de ces exposants un peu moins médiatisés.
Aiways/Gumpert
Gumpert vous connaissez peut-être. L’entreprise allemande fondée en 2001 par Roland Gumpert, un ancien de chez Audi Sport, s’était notamment fait connaitre avec sa spectaculaire Apollo. La marque, en difficulté en 2014 a été rachetée par un investisseur chinois qui a capitalisé sur le nom Apollo en transformant Gumpert en Apollo Automobili. Mais il ne s’agissait pas de cette dernière qui était présente à Genève puisque le nom Gumpert affiché ici provient d’une collaboration directe entre Aiways, une nouvelle marque chinoise du géant SAIC, et Roland Gumpert. Du coup le stand était mixte.
D’un côté Aiways présentait son U5, un SUV 100% électrique plutôt propret, et de l’autre c’est le fruit du travail de Roland Gumpert avec les fonds d’Aiways qui s’exposait. Une nouvelle supercar Gumpert répondant au patronyme de Nathalie, du nom d’une des filles de Roland Gumpert, et proposant une motorisation originale. Il s’agit en effet d’un véhicule mû par une pile à combustible fonctionnant non pas à l’hydrogène mais au méthanol.
Les performances annoncées sont comme toujours très impressionnantes (400 kW soit environ 544 ch) mais c’est surtout l’autonomie affichée à 850 km qui séduit. Et si vous en voulez un peu plus, il y a aussi la version compétition (la bleue) qui vous propose 815 ch. Difficile de savoir si les promesses seront tenues mais la Nathalie est annoncée à la commercialisation en Europe pour 2020.
Arcfox
Arcfox est une marque chinoise basée à Pékin, appartenant au groupe BAIC et dont les ambitions sont, pour le moins, affirmées. Pour réaliser les véhicules présentés à Genève la marque s’est ainsi tournée vers ce qui, au moins pour elle, se fait de mieux dans l’univers automobile et l’industrie. C’est ainsi Walter De Silva à Barcelone qui a été en charge du développement des modèles. Ils s’appuient sur des partenariats avec Magna, Daimler ou encore Huawei. On rajoutera aussi que lors de la conférence de presse on pouvait croiser sur le stand Jean Todt ou encore… François Fillon.
Deux modèles étaient donc exposés, la GT, dont c’est déjà la deuxième mouture, en version « classique » et en version Race Edition et le SUV ECF. Tous les deux sont 100 % électriques et affichent, pour la GT en tout cas car on ne sait rien pour l’ECF, des performances folles.
Reste que l’Arcfox GT a déjà été promise à la production il y a deux ans et qu’on attend toujours. Il convient donc de rester prudent quant à l’avenir de cette marque.
Aurus
La voiture du président russe Vladimir Poutine faisait son show à Genève. Et elle a fait sensation. Certes elle peut apparaitre de prime abord comme un simple ersatz de Rolls Royce ou de Bentley, à l’extérieur surtout, mais elle n’est pas dénuée d’intérêt et présente particulièrement bien à l’intérieur même si les inspirations sont nombreuses.
Un joli coup de pub donc pour la Russie et pour Poutine puisqu’en plus d’une version dorée l’Aurus Senat présidentielle blindée noire se dévoilait (en partie seulement) aux visiteurs montrant patte blanche.
Brabus Classic
Un petit passage rapide chez Brabus Classic dont les réalisations sont toujours remarquablement soignées. Si vous êtes un inconditionnel des anciennes de la marque à l’étoile vous ne pourrez qu’apprécier cette 280 SL Pagode de 1969 prête à vous conduire vers les pistes (de ski) avec son hard top.
Devinci
C’est presque nouveau, c’est très original… et c’est français. Comme le nom ne l’indique pas Devinci est en effet une société française née en 2017 de la volonté du pilote professionnel Jean-Philippe Dayraut et basée dans le Tarn. Avec la collaboration d’Ari Vatanen la marque s’est lancée dans la production de véhicules biplaces dont l’inspiration est à chercher dans les années 1920-1930 mais qui sont 100 % électriques.
Le résultat, un modèle baptisé DB718 très soigné et largement personnalisable sur la base de trois finitions (Brigitte, Lucie ou Adèle). Le pack de batterie d’entrée de gamme est de 15,3 kWh, il offre 150 km d’autonomie mais il est possible d’opter pour un pack de 23 kWh faisant grimper l’autonomie à 230 km. Les tarifs s’échelonnent de 49 500 € à 99 900 €.
DR
DR (pour Di Risio, le nom de son fondateur en 2006) est un constructeur italien dont la diffusion est plutôt confidentielle. Ses modèles sont en fait pour l’essentiel composés à partir de pièces du constructeur chinois Chery. A Genève cette année c’était un peu la grande offensive SUV avec sur le stand les DR3 (4,20 m), DR4 (4,34 m) et DR6 (4,51 m) déjà dévoilés en 2016 mais également, et surtout, la présentation du DR3 EV 100% électrique annonçant une autonomie de 400 km.
Eadon Green
Créée par Felix Eaton et basée à Holmfirth dans le Yorkshire la marque Eadon Green propose des véhicules un brin fantasques inspirés du style des années 1930 et en particulier de marques comme Delage ou Alfa Romeo. Trois modèles étaient présentés à Genève. Le premier est la Black Cuilin. Modèle unique elle est animée par un V12 atmosphérique de 445 ch. Presque identique mais un peu plus légère la Zeclat repose sur une base de Corvete C7 et en reprend d’ailleurs aussi le V8. Enfin la nouveauté cette année était la ZRR sur base de Rolls Royce Wraith. Une base d’ailleurs un peu trop visible qui rend la voiture moins originale et peut-être aussi moins séduisante que les deux autres. Mais ça vaut quand même le coup d’œil.
e.Go
La petite entreprise de véhicules électriques e.Go basée à Aix-la-Chapelle en Allemagne est venue à Genève avec son e.Go Life, une petite citadine dont l’autonomie est relativement limitée (entre 100 et 145 km) mais qui est voulue accessible (le prix de la version de base est fixé à 15 900 €) et dont la commercialisation débute dès ce printemps.
A ses côtés on pouvait aussi redécouvrir le minibus autonome Mover développé en partenariat avec Transdev et ZF et déjà présenté à Hanovre l’an dernier. Sa production en série est prévue pour l’an prochain.
Plus original encore, un concept ultra luxueux et totalement configurable basé sur le Mover et baptisé e.Go Lux était à découvrir sur le stand.
Engler
Reprenant le nom d’une cyclecar produite par Pontiac dans les années 1914-1915 Engler est une entreprise britannique installée à Londres se définissant elle-même comme « le premier fabricant de superquad au monde ». Une appellation qui semble largement justifiée puisque le quad que vous avez sous les yeux (si si il s’agit bien d’un quad) utilise un V10 de 5,2 litres de cylindrée positionné dans un châssis carbone et développant 850 chevaux…