Le Nouvel Automobiliste
2022 Essai VW ID Buzz

Essai VW ID. Buzz : Flower and Battery Power

Ah, putain 20 ans, aurait dit la marionnette de Chirac dans les Guignols ! Et même plus de 20 ans, maintenant. C’était au Salon de Détroit en 2001 que VW nous faisait saliver avec son Microbus Concept (retrouvez notre magnifique article ici). Et de promesses non tenues en concept cars sur le même thème, on voulait y croire sans trop plus y croire. Mais voilà : cette fois, ça y est : il est là et on l’essaye : le Volkswagen ID. Buzz est enfin la réincarnation moderne et électrique des combis de hippies. Alors si la marque de Wolfsburg a eu la mauvaise ID de nous faire attendre, partons essayer ce van électrique pour voir s’il est une bonne ID.

VW ID. Buzz : nostalgie mais pas no future

VW ID. Buzz jaune Lime blanc Candy Le Nouvel Automobiliste

Direction la Capitale portugaise, au plus près des spots de surf pour prendre les clés de notre premier VW ID. Buzz : life is a beach, et la météo clémente de ce mois de novembre sur la côte lusitanienne nous met en joie. Le design du nouveau VW ID. Buzz aussi : de couleur verte et blanche, il attire les regards. A peine arrivés à Lisbonne sur la Place du Commerce, non seulement les badauds s’arrêtent et le prennent en photo, mais un policier municipal nous ouvre la route pour nous faire poser quelques minutes sur la place normalement interdite aux véhicules !

Un arrêt express pour ne pas gêner mais qui aura attiré des dizaines de passants, des questions, des photos et des sourires en pagaille. Tout le monde n’a pas une histoire avec le VW Combi, mais tout le monde connaît le VW Combi, l’utilitaire ou minibus culte dérivé de la mythique Coccinelle. Nostalgie ? Mais pas no future : voici enfin le rejeton néo-rétro de la lignée des bons vieux Combi de baba cools.

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Et il a évolué avec sa clientèle : le voici désormais sophistiqué, pas donné et électrique. Cela me rappelle une excellente pub de VW montrant un Combi T1 avec la légende suivante : « il a appartenu à un trotskiste, à un maoïste, à un socialiste et à un sarkozyste sans jamais changer de propriétaire ». 10 ans après, on peut sans doute y ajouter des macronistes pour boucler la boucle. Faites Zemmour, pas la guerre, comme on dit dans les pays qui roulent à droite, alors trêve de politique.

Focalisons-nous sur le design : inutile de dire que je suis fan, même si je le dis quand même. Les immenses logos VW sur les faces avant et arrière, la teinte bicolore (optionnelle), la ligne de style avant en V rendant la voiture souriante, le pare-brise en trois partie, les projecteurs entourés d’une ligne lumineuse rejoignant les deux blocs optiques, les feux arrière fins, les enjoliveurs de montant D singeant des ouïes de refroidissement, autant de gimmicks de style en hommage à la fois aux VW T1 originels et à la gamme ID des temps modernes. Un trait d’union à mon sens très réussi entre le passé et le présent. Et que dire des teintes de caisse ? Si le gris uni est de série, il existe 4 teintes pleine de peps : notre Vert Laurier du premier jour, le Jaune Lime du second jour, le Bleu Starlight que vous verrez dans l’essai de la version Cargo ou l’Orange Energetic. Autant de teintes qui donnent la pêche et qui s’associent parfaitement à l’option biton liée au Blanc Candy.

A bord, les selleries en tissu sont également disponibles en 4 couleurs, assorties aux teintes vives : le similicuir gris clair sera associé à des textiles verts, jaunes, bleus ou oranges, et des surpiqûres coordonnées. De même, les décors de planche de bord et de panneaux de portes sont déclinés dans les 4 couleurs susmentionnées. A noter que la sellerie en velours (et similicuir) optionnelle à 1 300 €, liée aux sièges avant électriques avec nez d’assise réglable, n’est disponible qu’en gris clair, les décors sont alors les seules touches de couleur à bord. L’harmonie gris clair, le décor couleur alu et le bandeau imitation bois participent grandement à l’atmosphère chaleureuse et sophistiquée, malgré des matériaux somme toute simples mais à l’aspect (grain et brillance) réussis. Une curiosité : le volant de nos voitures d’essai était noir alors que les photos officielles et le configurateur indiquent que le VW ID. Buzz devrait disposer d’un volant gris clair. Et nous n’avons pas la réponse à cette question existentielle.

Le VW ID. Buzz présente outre des références à ses aïeuls, des clins d’œil à son propre design : une bonne idée pour faire le buzz. On trouve ainsi un ID. Buzz sérigraphié sur la lunette arrière… tandis qu’un parapluie apparaît derrière-lui lorsque l’essuie-vitre s’active, caché en temps normal par le balai. Dans le coffre, deux silhouette d’ID. Buzz viennent décorer les garnitures latérales tandis que les carters de sièges arrière laissent également apparaître la silhouette du van électrique. De même, l’obturateur derrière les poignées intérieures de porte avant présente un smiley. Effets de style gratuits, certes mais sympathiques. Mais il n’y a pas que des gimmicks gratuits : les fans de Škoda seront ravis de voir deux détails simply clever : les deux diviseurs du rangement de la console centrale sont amovibles : le premier peut se transformer en grattoir en hiver, le second peut servir de… décapsuleur ! Boire ou conduire ? Suffit de choisir un breuvage sans alcool !

C’est beau mais c’est haut

Objet d’étonnement, l’ID. Buzz surprend par son look mais aussi par ses dimensions. Cette fois, la surprise est moins agréable : avec 1,93 m de haut, il se verra refuser l’accès à certains parkings ou box. Pas très malin de la part de VW qui risque de se fâcher avec pas mal de familles. Des familles qui auront tout le loisir de s’étonner qu’un véhicule de 4,71 m de long et fort d’un très généreux empattement de 2,99 m ne propose que 5 places assises ! Il ne conviendra donc qu’aux petits groupes hippies. Faites l’amour, mais passé le troisième enfant, vous aurez tout le loisir de faire la guerre. A mon sens, VW commet deux erreurs pour le marché européen entre la hauteur et l’absence de troisième rangée d’appoint. On poursuit dans les griefs familiaux ? Les sièges de rang 2 n’offrent que deux fixations Isofix. Encore une fois décevant pour une voiture de cet acabit (1,99 m de large hors rétros – 2,21 avec). Un dernier gros grief pour clore ce chapitre négatif ? La voiture ne propose pas de grand toit ouvrant électrique… Pour le moment.

En effet, Volkswagen nous promet l’option d’ici à la fin d’année 2023. Patience, donc. Idem pour la version à empattement allongé qui proposera des configurations à 6 ou 7 places. La version longue devrait mesurer 20 cm de plus que l’ID. Buzz que l’on essaye. Trop grand ? VW nous a avoué travailler sur une version courte à 6 places mais ne confirme pas encore sa sortie. En tous cas, les garnitures de coffre présentent déjà des accoudoirs, des porte-gobelets et des emplacements pour des rideaux et des ports USB occupés par des obturateurs. En revanche, pas de version courte à 7 places, et c’est dommage. Patience enfin pour la version California prévue en 2024 et qui vous permettra de faire l’amour à défaut de la guerre. Alors on regarde la face avant de l’ID. Buzz qui nous sourit, on cesse de se plaindre et on monte à bord.

Volkswagen ID. Buzz : familles (pas trop nombreuses) je vous aime !

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On ouvre les portes du VW ID. Buzz et le moins que l’on puisse dire, c’est que la promesse de jovialité faite par le style extérieur est largement tenue à bord. Papa, maman et les 2,1 enfants seront ravis. Et s’ils ont 0,9 enfants de plus que la moyenne, les 3 auront largement de la place à bord, même s’ils sont adultes. La garde au toit peut largement accommoder les cheveux de Marge Simpson, l’espace aux jambes est fort généreux, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. La banquette 2/3-1/3 coulisse sur 15 cm de manière indépendante pour les deux parties. On peut simplement regretter qu’il n’y ait pas de sièges individuels sur glissières avec cette fameuse absence de troisième fixation Isofix pour faire un bon monospace. En revanche, les rangements sont très généreux et nombreux. Premier bon point : le Volkswagen ID. Buzz a beau être un véhicule électrique moderne, il n’impose pas de faire 3 clics sur un écran tactile pour ouvrir la boîte à gants : en effet, fous avez une commande d’ouverture physique, comme au bon vieux temps où on trouvait que l’ergonomie n’était pas en option ! Au-dessus, un vaste rangement ouvert est à disposition du passager, tandis que le conducteur dispose d’un petit espace ouvert entre la platine de commande des projecteurs et la colonne de direction tandis qu’à droite de cette dernière, deux ports USB C et un chargeur à induction (très mal orienté) sont proposés. Au centre, un vaste espace amovible permet de loger deux porte-gobelets

Coffre d’environ 660 l sous la tablette… optionnelle ! Elle est proposée à 670 € avec les panneaux MultiFlex (des pièces en plastique à scratcher sur la moquette pour retenir les objets dans le coffre). Vu la taille de ce dernier, je vous recommande vivement cette option malgré son tarif plus que salé. Outre les bacs de portières assez généreux et la présence de ports USB C dans toutes les portes des passagers (et une 220 V sous le siège avant passager), le clou du spectacle est assuré par le rangement central disposé entre les sièges de rang 1 : l’ID. Buzz Box. Il s’agit du fameux rangement amovible disposant du grattoir et du décapsuleur, il recèle aussi un grand bac coulissant. Au dos de chaque siège avant se trouve une poche kangourou complétée par une poche pour Smartphone et une tablette amovible. Enfin, on profite de série de 9 hauts parleurs pour une restitution sonore fort correcte.

La position de conduite proche de celle d’un Multivan est confortable et la vision panoramique à travers le pare-brise en trois parties est fort appréciable. Les sièges avant disposent de deux accoudoirs, comme sur le Multivan, d’ailleurs, et sont bien dessinés. L’appuie-tête avant n’est réglable qu’en hauteur mais les sièges avant et le volant sont chauffants de série. Tout comme le pare-brise, dégivrant sur tous les ID. Buzz. Une vraie bénédiction vu la hauteur de l’engin et ça a en outre l’avantage de limiter le recours à la clim pour désembuer. Autant de choses que Ford avait compris depuis 30 ans et que les rivaux peinent à intégrer… Volkswagen s’y met enfin. Bien entendu, la clim automatique bizone est de série mais… les passagers arrière ne disposent d’aucune buse d’aération. Incompréhensible pour un véhicule familial de ce gabarit et de ce niveau de gamme. D’autant plus regrettable que les vitres de porte coulissantes sont fixes. Une option vitres ouvrantes fera son apparition d’ici à la fin 2023, en même temps que le toit ouvrant électrique.

Revenons enfin sur les sièges. Le VW ID. Buzz réussit l’exploit d’être « vegan » à bord tout en offrant une mer plus propre aux plus pescétariens d’entre vous : à l’image du Fisker Ocean qui recycle des filets de pêche, (retrouvez notre interview d’Henrik Fisker), ses tissus de sièges et garniture de pavillon sont en partie réalisés à base de déchets plastiques marins recyclés (10%). Sont-ils issus de la pêche durable, nul ne le saura, mais vous pourrez vous donner bonne conscience pendant que le service de presse de VW nous gave de viande et de poisson durant nos essais à Lisbonne. Et plus sérieusement, retrouvez notre article extrêmement intéressant [normal, me direz-vous, j’en suis l’auteur], au sujet de la fin du cuir dans l’industrie automobile et du greenwashing qui va avec. Quant au velours des versions hautes, il est lui aussi présenté comme issu du recyclage. Enfin, le volant est également vegan, troquant le cuir bovin contre un matériau biosourcé dans les entrailles de notre belle Terre : le polyuréthane issu de ce bon vieux pétrole. Heureusement que le Volkswagen-Gate a mis fin au greenwashing !

Terminons l’examen de l’habitacle par le multimédia. On l’avait critiqué sur la Škoda Octavia et sur la VW ID. 3, nous poursuivons ici. Commençons par l’ergonomie très discutable. Faute de façade dédiée en permanence à la clim, l’appui sur les touches tactiles de température vous fait apparaître le menu clim dont vous n’avez rien à faire étant donné que vous ne vouliez que régler la température. Entre ces touches tactiles figure le slider tactile du volume (pas de quoi surprendre un conducteur de Cadillac ATS) : ergonomiquement, ce n’est pas si mal mais la nuit, VW a oublié de rétroéclairer toutes ces commandes. A plus de 50 k€, ça fait tache. Tout comme le GPS lent à actualiser l’affichage de la carte (en particulier sur routes sinueuses et en ville). Ou l’absence de push physique pour le volant chauffant obligeant à actionner le menu clim et à perdre l’affichage du GPS. Et que dire de l’assistant vocal « ID » qui se déclenche pour un oui et pour un non sans qu’on ait prononcé son nom ? Globalement, le multimédia de la VW ID. Buzz est inutilement compliqué, manque de raccourcis et se montre un peu lent. Et ce, malgré les mises à jour apparues depuis le lancement de cette génération d’interface (mises à jour OTA -over the air, faut-il le préciser). Autrement dit : vous avez une Tesla Model 3 et envie d’un véhicule familial ? Le multimédia de l’ID. Buzz sera un deal breaker. Ni plus ni moins. Et ça n’est pas que mon impression : mon copilote, Vincent de Frandroid et propriétaire de Model 3 confirme mon ressenti.

Au volant (noir) du VW ID. Buzz

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Action, moteur, on tourne le volant pas gris clair de notre Volkswagen ID. Buzz vert et direction la côte en passant dans Lisbonne. Installés en hauteur, vous vous prendrez pour un chauffeur de Buzz. On apprécie le rayon de braquage de 11,1 m en ville (VW nous l’a répété environ 11,1 fois, on a bien retenu la leçon), ainsi que le confort général de l’engin, posé sur des jantes de 19 pouces (Conti EcoContact 6Q en 235/55 R19). Bien suspendu et doté d’un train arrière à 4 bras, il se comporte plutôt comme un monospace compact que comme un gros van, les batteries permettant d’abaisser substantiellement le centre de gravité. Le trajet du lendemain se fait à bord de l’ID. Buzz jaune doté des sièges en velours, de tous les ADAS et des jantes de 21 pouces (et pneus Hankook). Étonnamment, malgré la monte pneumatique, nous ne sentons pas d’incidence néfaste sur le confort. L’insonorisation ne prête pas le flanc à la critique malgré l’absence de vitre latérales feuilletées.

Doté d’un moteur électrique à l’arrière, l’ID. Buzz est une propulsion au comportement très neutre, difficile à prendre en défaut malgré la pluie qui s’est invité sur notre trajet (et nous a laissé du répit pour chaque séance photo ou à la plage, la nature est bien faite). Mais les hippies seront déçus d’apprendre que l’ID. Buzz n’a pas de LSD (limited slip differential ou différentiel à glissement limité). Malgré la masse plus que conséquente de 2 482 kg (c’est beau, l’écologie, non ?), la voiture est facile à mener y compris sur les routes sinueuses du littoral portugais. Le bloc électrique développe 150 kW (204 ch) et 310Nm de couple, largement suffisant d’autant que les relances sont dynamiques, en particulier en mode Sport. La Vmax est limitée à 145 km/h et le 0 à 100 km/h se fait en 10,2 s. Bref, pour un véhicule familial, ça suffit largement. La batterie d’une capacité nette de 77 kWh permet une autonomie de 419 km en cycle WLTP. Le VW ID. Buzz propose la recharge 11 kW en courant alternatif, 170 kW en courant continu, AC/DC en USB C, et la fonction Plug&Charge est disponible. La charge de 5% à 80% s’effectue en 30 minutes environ.

Le freinage récupératif dispose d’un mode Brake, actionnable via la commande rotative à droite du volant. VW a eu le bon goût de faire en sorte que l’ID. Buzz conserve le mode B au retour à la marche avant après une manœuvre de recul. Inutile de rappuyer sur B. Volvo, je vous vise ouvertement. Comme sur d’autres véhicules électriques, le freinage récupératif est amoindri lorsque la batterie est proche des 100 %. Alors parlons du Trip Planner… et on va en dire du mal. Arrivés à notre hôtel après 141 km à une vitesse moyenne de 32 km/h, la consommation s’est établie à 19,1 kWh. Plutôt correct vu le gabarit et la hauteur (le Cx de 0,29 est d’ailleurs une belle prouesse) ainsi que par notre conduite pas forcément économique. Il restait alors 66 % de batterie et 289 km d’autonomie (soit une autonomie réelle de 438 km). Nous avons alors lancé le Trip Planner vers Bordeaux (soit 1 260 km depuis Mafra) et là, c’est peu reluisant. 4 arrêts de charge nous sont proposés en chemin dont deux d’une heure ! L’arrivée se ferait avec 11 % de batterie. On paramètre le logiciel pour être bien plus joueurs : la voiture nous propose encore 4 arrêts dont un de plus d’une heure mais nous fait arriver avec 3 % de batterie (et moins de 10 % pour 3 arrêts). C’est une bonne chose de pouvoir paramétrer des trajets avec plus ou moins de marge de sécurité mais les arrêts restent trop longs ou mal calibrés. Bref, du progrès à faire. Le lendemain, trajet autoroutier vers l’aéroport : la conso tournait autour de 28 kWh.

Du côté des aides à la conduite, nous disposions de la totale proposée sur l’ID. Buzz, nos véhicules d’essais disposant, dans le cas de l’exemplaire vert du Pack Assistance (1 420 € avec fonction keyless, Park Assist et régulateur actif) et dans le cas de l’exemplaire jaune du Pack Assistance Plus (2 170 € y ajoutant le Side Assist couplé au Travel Assist 2.5, la fonction de mémoire de stationnement pour le Park Assist et une caméra de recul plus avancée). Quant à la route, pour nos deux modèles, les projecteurs Matrix LED de l’ID. Buzz l’éclairent (dans le Pack Design à 1 760 € qui apporte les aussi une signature lumineuse avant et arrière plus élaborée dont le bandeau central lumineux à l’avant). Pas grand-chose à dire sur l’éclairage, somme toute satisfaisant et à la fonction directionnelle appréciable mais que l’on n’a pas vraiment testé de manière exhaustive, alors concentrons-nous sur les autres aides à la conduite. De manière générale, le régulateur actif se comporte très bien y compris en virage. A noter qu’un bandeau lumineux court sur la largeur de la planche de bord et reflète des infos du GPS (un guide lumière bleu vient courir d’un côté à l’autre pour vous répliquer des informations comme la direction à suivre, ou la charge). Un peu gadget à l’usage, on aurait largement préféré un affichage tête haute, malheureusement indisponible.

Le Side Assist permet de changer de voie de manière semi-autonome, la mise en action du clignotant ordonnant au système de détecter la possibilité de changer de voie et l’exécutant si possible. Il fonctionne très bien sur autoroute tant que la voie est plutôt rectiligne mais nous l’avons pris en défaut sur une courbe (il a fallu reprendre la main, la voiture voulant flirter avec le rail) et sur un rabattement sous la pluie où elle a voulu franchir une seconde ligne. Le Travel Assist permet le centrage sur la ligne. Parfait sur autoroute, moins sur nationale où il nous a fait rouler sur la voie opposée dans une courbe. Mais il est vrai que ces aides à la conduite se destinent avant tout à l’Autobahn (normal pour une compatriote de Kraftwerk), et elles se montrent globalement abouties. A un niveau qui s’approche de ce que propose Tesla. J’ai bien dit s’approche, car d’une part, vous ne disposez pas de caméras si élaborées pour les angles morts, d’autre part, les paramétrages des fonctions dans l’écran tactile sont vraiment fastidieux. Mais c’est lié aux reproches ergonomiques que nous faisons sur toutes les fonctions regroupées sur l’écran tactile.

Volkswagen ID. Buzz ou ID. Bourse ?

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Première chose à savoir : le VW ID. Buzz est proposé dans une finition et une motorisation unique au lancement. 56 990 € hors aide de l’État (plafonnée à 2 k€ sous la barre des 60 k€). Notre modèle d’essai vert disposait de la peinture bicolore (1 790 € !), du Pack Design (1 760 €), du Pack Assistance (1 420 €), du Pack Open&Close (hayon électrique à 890 €) et du Pack Confort Plus (6 70 €), portant la note à 63 520 €. Ouch. Et le modèle jaune ajoutait le Pack Assistance Plus (2 170 €) et le Pack Open&Close Plus (portes coulissantes motorisées à 1 930 €) ainsi que les jantes de 21 pouces à 460 € et l’intérieur Style à 1 300 €. Soit 67 070 €.

A ce tarif, nous n’avez pas de van électrique : éventuellement des monospaces hybrides comme le Ford S- Max ou diesel comme le Renault Espace, tous deux plus abordables mais pas vraiment comparables. A considérer une offre familiale en électrique, une Tesla Model Y est proposée à 49 990 € en version de base, comparable en termes d’autonomie mais nettement moins spacieuse et modulable. Elle compense en revanche côté multimédia. Le rival le plus évident est le quintet Citroën ë-SpaceTourer / Peugeot E-Traveller / Opel Zafira Life-e / Fiat E-Ulysse / Toyota ProAce Verso. Prenons en référence ce dernier en finition Lounge et en batterie 75 kWh, il s’affiche carrément à 74 550 € tout équipé mais son multimédia est encore plus largué quant à son autonomie de 330 km WLTP, elle est loin de celle de la VW, sans parler des 136 ch du moteur. Fiat sauve un peu les meubles avec un tarif de seulement 68 100 € en haut de gamme mais encore en décalage par rapport à VW. Difficile de trouver une rivale directe pour le moment. Et surtout, aucun véhicule susmentionné ne dispose d’un tel capital sympathie.

Peace, Love & ID. Buzz

VW ID. Buzz vert Laurier blanc Candy Le Nouvel Automobiliste

Vous l’aurez compris à la lecture de cet essai, les impressions sont mitigées : je suis sous le charme du design de l’engin, aussi bien son look extérieur que son ambiance intérieure. Et si j’avais 60 000 € à dépenser, j’adorerais le faire dans une pareille voiture. Mais voilà, il y a de nombreux écueils alors que le tarif est tout sauf amical : seulement 5 places dans un si grand gabarit, une hauteur carrément rédhibitoire, un multimédia qui donne envie de devenir un hippie du genre de Charles Manson, et un planificateur d’itinéraire pas encore au point. Dommage car le reste est fort réussi. Comportement dynamique, confort, ambiance à bord, aides à la conduite et surtout, efficience du moteur électrique, autonomie, vitesse de charge : le hardware du VW ID. Buzz est très abouti. Sur le créneau des vans électriques, il est incomparablement plus moderne et réussi que les vans de Stellantis handicapés par leur bloc de… Peugeot e-208 et leur conception remontant à 2016. Et quel look ! Je vous ais dit que je le trouvais désirable ce VW ID. Buzz ? En conclusion, si les allemands ne sont pas réputés pour leur humour, on peut affirmer que leurs vans sont cultes !

Photos : Le Nouvel Automobiliste

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