Ce n’est pas la première fois que Suzuki décline l’appellation Vitara. Au début des années 2000, la marque japonaise commercialisait notamment le Grand Vitara.
Que le Vitara se convertisse à l’électrique, néanmoins, ça c’est nouveau. Le Suzuki eVitara, qui existera donc en parallèle du Vitara thermique, est en effet le tout premier modèle « watté » du constructeur. Il aura la même base qu’un futur petit SUV Toyota ; les deux japonais ayant travaillé ensemble à l’élaboration de ces véhicules.
Suzuki eVitara : plutôt mignon
Plus pratiques qu’esthétiques, les Suzuki ne brillent généralement pas par leur design. Il y a toutefois des contrexemples à ce que nous venons d’écrire : le Jimny a une bouille adorable et la nouvelle Swift, essayée ici et là, n’est pas mal non plus.
Plus profilé que le premier nommé, le Suzuki eVitara apparaît aussi bien plus galbé qu’un autre SUV de la gamme, le S-Cross. Il affiche effectivement une silhouette musclée et de larges épaules, qui le font paraître plus grand qu’il ne l’est. Or, en mesurant 4,26 mètres de long, le Suzuki eVitara rend 2 centimètres à un Peugeot e-2008, l’un de ses concurrents.
Avec son hayon incliné, il pourrait presque prendre des airs de SUV coupé, à l’image d’un Volkswagen Taigo qui, au demeurant, n’existe pas en électrique.
Le Suzuki eVitara fait moderne, et la bonne nouvelle se confirme également dans l’habitacle. En plus d’offrir un look agréable et une bonne qualité perçue, la planche de bord se conforte aux standards actuels en matière de technologies. Le conducteur a droit à une dalle numérique de 10,25 pouces tandis que l’écran central tactile du système multimédia mesure 10,1 pouces de diagonale.
Suzuki eVitara 2024 : nouvelle plateforme
Pour l’occasion, le Suzuki eVitara étrenne une plateforme inédite, dédiée à l’électrique. Celle-ci lui permet de recevoir, au choix, deux batteries : une première d’une capacité de 49 kWh, associée à un moteur électrique de 144 ch et une seconde de 61 kWh. Dans ce cas, le moteur développe 174 ch.
L’autonomie est en cours d’homologation. Elle n’est pas encore connue. Il se murmure qu’elle tournerait autour des 400 km.
Dans les deux configurations énoncées plus haut, le Suzuki eVitara est une traction. Cependant, une version 4×4 est aussi disponible. Elle utilise la batterie de 61 kWh et adjoint au moteur de 174 ch un autre bloc, à l’arrière, de 48 ch, pour une puissance cumulée non pas de 222 ch mais 184. Le couple passe de 189 à 300 Nm.
Sur cette variante quatre roues motrices, Suzuki promet de vraies capacités en tout-terrain. Au programme, entre autres, un mode Trail qui utilise le système de freinage et la répartition du couple pour maîtriser tout patinage et s’extirper d’une situation délicate.
A première vue sympathique, le Suzuki eVitara sera commercialisé en Europe à partir de l’été 2025. Sa production débutera quelques semaines auparavant, dans l’usine Suzuki Motor Gujarat. Il partagera donc ses soubassements avec un futur SUV Toyota, probablement baptisé bZ2x, ainsi que quelques éléments de carrosserie.
Ci-dessus, le Toyota Urban SUV Concept, annonçant le futur modèle Toyota. On observe de nettes similitudes avec le Suzuki eVitara, de profil et à l’arrière.