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Essai Suzuki S-Cross

Essai Suzuki S-Cross : le Dacia Duster en ligne de mire

Apparu en 2016, le Suzuki S-Cross commençait sérieusement à accuser le poids des années. La marque japonaise a donc revu sa copie en nous proposant une version largement revisitée de son SUV Compact. Reprenant la même structure, la même motorisation ainsi que la même transmission, ce coup de bistouri suffira-t-il pour propulser ce nouveau S-Cross devant ses rivaux ? Le SUV en profitant aussi pour augmenter ses prix, cela se justifie-t-il par rapport au niveau de ses prestations ? Réponse dans notre article qui nous a amené à visiter la cité médiévale de Provins et ses environs.

Essai Suzuki S-Cross : un design plus avenant

Arrivé en 2003 sur le marché des SUV compacts, le Suzuki S-Cross se devait de changer de style afin de conserver une clientèle qui loue ses qualités premières : son aspect compact et polyvalent à un tarif canon. Pour cela, les designers de la marque nipponne lui ont donné un style plus en adéquation avec les tendances actuelles.

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Ce nouveau S-Cross adopte un capot plus horizontal avec des projecteurs plus effilés que son prédécesseur. La face avant arbore une calandre plus imposante donnant une allure plus massive. De profil, on remarque également que les passages de roues, plus marqués, sont aussi un peu plus anguleux.

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A l’arrière, les feux ont aussi été retravaillés avec un traitement translucide qui lui sied plutôt bien. Bien que le design de ce nouveau Suzuki S-Cross ait fortement évolué, on notera tout de même que l’ensemble a conservé une silhouette très proche de l’ancienne génération. Ce qui est tout à fait normal puisque même si les panneaux de porte ont changé, la structure et le vitrage restent identiques.

Essai Suzuki S-Cross : un intérieur modernisé mais toujours dans l’esprit Suzuki

Pour ce qui est de l’intérieur, on notera que celui-ci se révèle être plus une modernisation de l’ancien qu’une vraie révolution. La planche de bord a bien entendu été redessinée avec le repositionnement de différents boutons mais dans l’ensemble, on reste dans le même esprit que précédemment.

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Petite évolution notable tout de même, l’emplacement de l’écran tactile central qui se retrouve plus haut sur la planche de bord, tout en étant plus grand. Un vrai gain de lisibilité quand on se souvient de la position peu adéquate de l’ancienne génération. Pour le reste, ce nouveau Suzuki S-Cross garde le même volant et les mêmes compteurs du tableau de bord.

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Globalement, cet intérieur évolue en qualité mais reste en retrait face à la concurrence. D’autant plus que si la présentation reste propre et ergonomique, l’ensemble est assez austère. On aurait aimé un peu plus de fantaisie dans ce nouveau S-Cross.

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A noter que les passagers arrière seront plutôt bien choyés car l’espace aux jambes est assez généreux. Cela permettra aux passagers de profiter d’un voyage long sans avoir le sentiment d’être trop engoncés. Et côté rangements, les passagers, à l’arrière comme à l’avant, profiteront de bacs dans les contre-portes pouvant accueillir une bouteille d’eau de 1,5 litre de capacité.

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Comme pour les places arrière, le coffre se montre également assez généreux. En effet, avec 430 litres en position 5 places et de forme carrée, il suffit largement pour une utilisation familiale. De plus, avec son seuil de chargement plat, il est facile de charger sans forcer.

Essai Suzuki S-Cross : le juste nécessaire en technologie

Côté équipements, ce nouveau Suzuki S-Cross s’articule autour de 3 niveaux de finitions. Le premier niveau dénommé Avantage embarque les feux de jour à LED, l’aide au maintien dans la voie, le freinage d’urgence, la lecture des panneaux de signalisation, le régulateur de vitesse adaptatif, l’écran tactile 7 pouces avec compatibilité Apple Car Play et Android Auto et la caméra de recul. Bref, un bel équipement dès la première finition pour un prix débutant à 27 090 euros.

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Le deuxième niveau, dénommé Privilège et facturé 28 290 euros, ajoute à la dotation précédente l’alerte trafic en marche arrière, les radars de stationnement avant/arrière, la surveillance des angles morts, la climatisation bizone, l’allumage auto des phares, l’accès/démarrage sans clé, les sièges avant chauffants et vitres arrière surteintées.

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Enfin, pour la dernière finition Style, le nouveau S-Cross se pare en plus de la sellerie cuir/tissu, du système de navigation avec écran tactile 9 pouces et d’un toit ouvrant panoramique. Pour ce dernier niveau de finition, il faudra débourser 30 690 euros.

Essai Suzuki S-Cross : un moteur toujours aussi convaincant

Côté motorisation, ce Suzuki S-Cross reprend les bases de celui qu’il remplace. En effet, il s’agit du moteur 4 cylindres turbocompressé de 1,4 litre de cylindrée associé à une hybridation légère 48 volts. Également disponible sur la Swift Sport que nous avions essayé il y a quelques temps ce bloc développe 129 ch. Il faut toutefois préciser que ce nouveau Suzuki S-Cross sera bientôt disponible avec le nouveau moteur hybride de 1,5 litre de cylindrée et boîte automatique.

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Globalement, la motorisation répond totalement aux attentes. Elle se montre souple en ville et même plutôt vigoureuse lorsque l’on hausse le ton ou pour dépasser. De plus, avec la micro-hybridation, la consommation se révèle plus qu’honnête puisque sur notre trajet, nous avons relevé une consommation mixte de seulement 5,8 litres aux 100 km. Un bon score qui est notamment dû à la masse très contenue du Suzuki S-Cross (sous la barre des 1 200 kg sur la balance).

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Bien que ce moteur se montre adéquate, il subsiste un petit bémol niveau mécanique… son point de patinage un peu difficile à trouver notamment sur le premier rapport. Quand bien même l’étagement de la boîte se montre plutôt bon, c’est au moment de débrayer que ce nouveau Suzuki S-Cross peut se montrer un peu flou. Rien de grave mais il nous est arrivé de caler quelques fois car il faut légèrement monter dans les tours pour que l’embrayage ne patine pas trop.

Essai Suzuki S-Cross : toujours aussi plaisant à conduire

Sur le plan du comportement routier, ce Suzuki S-Cross est plus que convaincant. Même si celui-ci n’a pas de suspensions de type « tapis volant » comme un Citroën C5 Aircross, il se montre tout à fait efficace sur tout type d’irrégularités. Que cela soit sur les petits nids-de-poule comme sur les coussins berlinois.

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Et c’est sans compter sur le niveau sonore à bord de ce Suzuki S-Cross qui reste tout à fait appréciable. Même si celui-ci n’est pas le meilleur du marché, les bruits s’équilibrent plutôt bien que cela soit en terme d’aérodynamique ou bruits de roulement. Pour résumer, ce Suzuki S-Cross ne donne pas l’impression d’un confort parfait mais il ne génère pas trop d’inconfort au quotidien.

Essai Suzuki S-Cross : une concurrence roumaine ?

Positionné entre les SUV compacts et les SUV urbains, ce Suzuki S-Cross a l’avantage mais aussi l’inconvénient de pouvoir se battre dans les deux catégories. En effet, étant assez compact, il peut se frotter à la fois à des concurrents comme le Peugeot 3008 ou, dans l’autre sens, à un Renault Captur. Cependant, force est de constater que face à ces stars du marché le japonais soutient difficilement la comparaison en terme de finition. Probablement d’ailleurs parce que Suzuki n’a pas véritablement cherché à cibler ces véhicules en priorité.

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Ainsi, si nous devions le confronter à un véritable adversaire, ce serait bien plus certainement le Dacia Duster en version 4×2 que nous choisirions. En effet, tous deux proposent une philosophie similaire : le juste nécessaire pour un prix restant assez bas. Pour autant, bien que le Suzuki S-Cross débute à un tarif déjà contenu avec une bonne homogénéité au global et une finition plus soignée cette fois-ci, la star roumaine frappe encore plus fort avec, par exemple, un tarif à moins de 21 000 euros pour une version haut de gamme avec le moteur de 130 chevaux.

Essai Suzuki S-Cross : un bon petit SUV compact

Globalement, ce nouveau Suzuki S-Cross gagne en personnalité et en technologie tout en conservant ses très bonnes aptitudes routières. Son moteur reste toujours aussi vaillant avec un poids très contenu face à la concurrence. Mais malgré toutes ces bonnes qualités, il demeure un SUV compact que peu de monde connaît et c’est bien dommage.

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De plus, bien que l’intérieur ait progressé en terme de technologie, on aurait aimé que celui-ci évolue un peu plus qualitativement et avec un dessin plus démonstratif. Surtout quand, et c’est un point susceptible de déstabiliser son habituelle clientèle, le véhicule voit ses tarifs augmenter de plus de 2 000 euros par rapport à son prédécesseur.

Crédits photos : Christian Condé

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