Le Nouvel Automobiliste
Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : elle résiste

Considérée comme l’une des dernières petites sportives, la Suzuki Swift Sport se devait d’évoluer afin de respecter les normes d’émission de CO2. Et pour cela, la marque l’a électrifiée et devient Swift Sport Hybrid. Lancée depuis un an, nous nous devions de la conduire afin de la comparer à la précédente version purement thermique que nous avions pu tester. Mais son passage à l’hybridation la rendra-t-elle aussi craquante ? Réponse dans notre article où nous avons pu prendre son volant sur les routes de la vallée de Chevreuse.

Vous préférez écouter ce sujet ? C’est par ici !

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : toujours le même regard

Avant de parler de cette version hybridée, petit retour en arrière. Présentée en 2018, la quatrième génération de la Suzuki Swift se montrait plus consensuelle que précédemment et la version Sport arborait un style un peu plus travaillé donnant le ton sur ses envies. Après deux ans de bons et loyaux services, la version thermique de 140 chevaux se devait de passer à l’hybridation légère afin de pouvoir rester au catalogue du constructeur japonais. Et surtout de pouvoir respecter les émissions de CO2 si cher à la réglementation.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Pour faire court, cette Swift Sport Hybrid n’évolue absolument pas esthétiquement parlant face à la précédente version thermique. Seul le logo Hybrid apposé sur le hayon arrière permet de différencier les deux générations. Elle garde cette bouille toujours aussi craquante avec ce design très bien proportionné qui caractérise toutes les Swifts de cette génération. De plus, la version Sport avec ses pare-chocs avant et arrière forcent le trait et sied plutôt bien à la Swift.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : le même intérieur avec quelques spécificités

A l’instar de l’extérieur, l’habitacle ne change pas. On retrouve toujours le combiné central du tableau de bord avec les compteurs analogiques et l’écran central numérique. Devenant Hybrid, ce dernier adopte cependant quelques spécificités avec notamment l’ajout d’un menu montrant le rechargement de la batterie du système d’hybridation.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Pour le reste, comme expliqué précédemment, rien n’évolue. On retrouve toujours les sièges avant sport type baquet bien enveloppants qui permettent de bien se maintenir dans les virages. De la même façon, il est facile de trouver une bonne position de conduite avec les différents réglages manuels. Seul le siège passager n’est pas réglable en hauteur ce qui peut gêner le co-pilote qui se retrouvera toujours plus haut que le conducteur.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

A l’arrière, comme souligné sur la version thermique, les personnes de grande taille seront très vite défavorisées par la hauteur sous pavillon. Seule la longueur aux jambes leur sera appréciable. A noter également que la petite contenance du coffre déjà relevée lors de notre essai de de la version thermique n’est pas impactée par l’hybridation et reste à 265 litres. Plutôt dans la moyenne basse du marché.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : une seule finition

Cette Suzuki Swift Sport n’est disponible qu’en une seule finition très complète. La seule option possible est la teinte de carrosserie qui peut être métallisée (530 euros) ou métallisée So’Color permettant d’avoir le toit noir dénommé Super Black Pearl au tarif de 850 euros. Pour le reste, cette Suzuki Swift Sport profite des dernières technologies disponibles de la Swift qui sont regroupées sous le label Suzuki Safety Support.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Ce pack (de série) intègre, en plus des technologies actuelles, du système de détection de véhicules dans les angles morts (BSM), de l’alerte de trafic en marche arrière et de la reconnaissance des panneaux de signalisation routière. A noter que le tarif de cette Suzuki Swift Sport est de 22 500 euros.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : toujours aussi mélodieuse

Comme expliqué précédemment, Suzuki a dû électrifier sa Swift Sport en la rendant hybride pour satisfaire les normes d’émission de CO2. Mais pas de panique puisque la marque a une bonne connaissance de l’hybridation. Basé sur l’ancien moteur de la Swift Sport ce nouveau moteur baptisé K14D évolue légèrement. Son taux de compression passe 9,9/1 à 10,9/1, son turbo a été modifié, les injecteurs ont été retravaillés et sa vanne EGR est maintenant refroidie.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Afin de s’appeler Hybrid, ce moteur se pare d’un système d’hybridation SVHS 48V (nom commercial de l’hybride léger chez Suzuki) qui comprend un alterno-démarreur et une petite batterie lithium-ion de 0,384 kWh. Lors des phases de décélérations et de freinage, l’alterno-démarreur permet de récupérer de l’énergie électrique et de la stocker directement dans la batterie. Cette dernière la restitue en assistant le moteur lors des phases d’accélérations ou de démarrages. D’où l’expression d’hybridation légère.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Grâce à tout cela, l’ensemble développe 129 chevaux. C’est littéralement 11 chevaux de moins que la version précédente. Mais le couple évolue légèrement avec 235 Nm. C’est 5 Nm de plus que la version thermique qu’elle remplace et ce dès 2 000 tr/min, soit 500 tr/min plus tôt. Cependant, avec cette puissance légèrement en baisse et son poids qui culmine maintenant à 1 025 kg, les performances sont en léger recul face à la version précédente. Il vous faudra une seconde de plus soit 9,1 s pour atteindre le 0 à 100 km/h.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Il y a cependant une bonne surprise à cette perte de puissance et de performance : sa consommation. En effet, avec son passage à l’hybridation, cette Suzuki Swift Sport Hybrid se montre plutôt peu énergivore. Comparé aux 10 litres aux 100 kms relevés sur la version purement thermique, cette version Hybrid ne consomme en moyenne que seulement 6,9 litres aux 100 kms. Un sacré gain pour un véhicule qui ne revendique que 50 kg de plus face à la génération précédente.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : une agilité toujours au top

Avant de parler de son comportement, il faut noter que les ingénieurs japonais ont dû légèrement modifier les suspensions afin de compenser la petite prise de poids de l’hybridation (50 kg). Mais pas d’inquiétude car malgré le retarage des amortisseurs, le châssis de cette Suzuki Swift Sport Hybrid reste toujours aussi plaisant. Celui-ci se montre très bien équilibré avec une bonne répartition des masses. Même sur route dégradée, elle se révèle toujours aussi parfaite sans se montrer trop raide à vitesse réduite.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

Bien que le comportement reste toujours aussi idéal, on regrettera que la direction soit un peu lourde dans les enchaînements de virages. De même, le guidage de la boîte manuelle à six vitesses n’est pas parfait et on peut arriver à accrocher sur certaines vitesses. Malgré cela, ce ne sont que quelques désagréments qui n’entachent aucunement son plaisir de la conduire, notamment sur nos petites routes nationales.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : une concurrence ?

Au vu des réglementations en terme de niveau de rejet de CO2, beaucoup de constructeurs préfèrent jeter l’éponge sur le marché des petites sportives. Cependant, si on cherche un peu, la concurrente directe à cette Suzuki Swift Sport est la Ford Fiesta 1.0 EcoBoost MHEV qui développe 125 chevaux.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

En termes de puissance, les deux se valent même si la Ford n’est pas aussi expressive que la japonaise. Bien que le rapport prix/équipement soit également en faveur de la Suzuki, elle perd les autres matches face à l’américaine. En effet, cette dernière est plus habitable et profite d’un volume de coffre plus important pour un tarif légèrement plus intéressant.

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid : toujours aussi attachante

Bien que forcée par les nouvelles normes d’émission de CO2, cette Suzuki Swift Sport Hybrid devient plus sobre tout en gardant un châssis toujours aussi attachant qui allie dynamisme et confort au quotidien. Seul le caractère de son moteur perd quelques folies en passant à l’hybridation qui rendait cette Suzuki Swift Sport si particulière.

Essai-Suzuki-Swift-Sport-Hybrid

De plus, en passant à l’hybridation légère, le tarif se trouve pénalisé en demandant 2 000 euros de plus que la précédente génération. Malgré cela, avec un prix d’appel à 22 500 euros, cette Suzuki Swift Sport Hybrid est moins gourmande (un gain de près de 3 litres aux 100 kms) avec une panoplie d’équipements très complet. Ce qui peut faire pencher la balance au moment de la signature du chèque pour cette bombinette toujours aussi attachante et surtout qui résiste.

Crédits photos : Christian Condé

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021