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Essai Suzuki Swift CVT : un design intemporel

Nous n’allons pas détailler le style de cette nouvelle Suzuki Swift puisque nous l’avions essayée en début d’année en boîte manuelle. Faisons plutôt un petit retour en arrière, sur la Swift en elle-même. Tout d’abord, commençons par la première génération (type RS), commercialisée de 2004 à 2010. Son style un peu rondouillard et sa compacité lui ont tout de suite donné une vraie côte d’amour auprès du public. Petite remarque, on parle bien ici de la première génération pour l’Europe et non au Japon (qui se dénommait Cultus).

Essai Suzuki Swift CVT

Puis, en 2010, la seconde génération (type AZG) voit le jour. Afin de continuer à satisfaire sa clientèle, la firme japonaise lui octroie les codes esthétiques de la première génération, sans trop les changer, donc. C’est principalement sur la troisième génération (type A2L) que le style évolue. L’aspect rondouillard se perd un peu avec des angles un peu plus marqués (sur l’avant) mais on reconnaît tout de même le design de la Swift au premier coup d’œil.

Sur cette quatrième génération, la Suzuki Swift tente davantage de rappels à son passé avec un design plus en rondeur sur sa face avant, tout en conservant son esthétique originelle. De même, à l’arrière, les feux reviennent à un dessin plus conventionnel (carré même) ainsi que sur la custode arrière, moins tortueuse qu’auparavant.

Essai Suzuki Swift CVT : un intérieur plus joyeux

La combinaison de teintes claires et sombres vient « égayer » l’intérieur de cette Suzuki Swift. Sans être non plus extrêmement pimpant, cet habitacle demeure, malgré tout, plus « joyeux » que chez certaines concurrentes. En comparaison, toutefois, la présence d’un combiné à aiguilles, « à l’ancienne », pourrait en surprendre quelques-uns. Avantage, toutefois : les compteurs sont toujours bien visibles.

Pour la planche de bord, rien à redire non plus car l’ergonomie de l’écran tactile, en hauteur, est très bonne (même si cet écran est un peu lent de temps en temps) et les commandes physiques de la climatisation sont appréciables.

Par ailleurs, le dessin global de l’intérieur est simple, sans fioritures. Peut-être quelques remarques sur certains ajustements ou matériaux utilisés mais dans l’ensemble, et pour le prix, c’est très correct.

Essai Suzuki Swift CVT : pas si petite pour une citadine

Globalement, niveau dimensions, cette petite Suzuki Swift n’a pas à rougir puisqu’avec 3,86 mètres de longueur, il est facile de loger 4 personnes à son bord. Le conducteur et le passager avant ne se retrouvent pas engoncés et pour les passagers arrières, c’est plutôt pas mal (même si la banquette arrière adopte un dossier un peu trop droit).

Et côté coffre, alors ? Eh bien, ce n’est pas trop mal, pour la catégorie. Avec ses 265 litres, il est assez logeable et profite d’une forme rectangulaire pratique. Cependant, n’allez pas penser faire un grand voyage à 4 personnes ! Pour les trajets urbains ou péri-urbains, il reste en tout cas suffisant.

Essai Suzuki Swift CVT : bien équipée

En ce qui concerne les équipements, cette Suzuki Swift se montre bien pourvue. Ainsi, dans sa finition de base dénommée Privilège, la nippone embarque le régulateur de vitesse adaptatif, les alertes de changement de trajectoire et de franchissement de ligne, des capteurs de stationnement arrière, un allumage automatique des phares, la gestion automatique des feux de croisement / feux de route, des détecteurs d’angles morts, une caméra de recul ou encore un dispositif d’ouverture et de démarrage sans clé.

Essai Suzuki Swift CVT

Sur le second et dernier niveau de finition, elle y ajoute des jantes en alliage léger 16 pouces polies, des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec répétiteur de clignotant, l’air conditionné à régulation automatique, le réglage de la hauteur des ceintures de sécurité aux places avant ainsi que des palettes au volant pour la version CVT.

Essai Suzuki Swift CVT

Dernier détail à savoir : cette nouvelle Swift se pare du système Suzuki Connect. Celui-ci donne accès à la localisation du stationnement, l’historique de conduite, les notifications de trajet, de sécurité et le statut du véhicule ou encore de sa maintenance. Et tout ceci s’affiche sur l’écran du véhicule ou via l’application associée.

Essai Suzuki Swift CVT : moteur à effet patinette ?

Comme la version à boîte manuelle, cette Suzuki Swift CVT adopte un moteur 3 cylindres de 1,2 litres de cylindrée micro hybridé en 12V, fournissant 82 ch. Face à la précédente génération qui arborait un moteur 4 cylindres, cette 4ème génération perd 1 cheval (soit quasiment rien). Enfin, notons que cette version à variation continue pèse 37 kg de plus qu’en boîte mécanique. Mais étant donné le poids contenu de la japonaise, le surpoids est quasiment négligeable (la Suzuki Swift CVT pèse moins d’une tonne, 957 kg, pour être très précis).

Nous ne reviendrons pas sur le comportement moteur, plutôt agréable, et assez nerveux. De même pour la partie filtration du bruit qui reste de bonne facture. Parlons plutôt de la boîte CVT, qui d’une manière générale (pas que chez Suzuki), n’a pas que des adeptes.

Pour notre part, nous l’avons relativement appréciée : en conduite modérée, le bruit de « patinette » est imperfectible. Et quand bien même, votre conduite serait plus soutenue, l’effet patinette n’est pas si important. Il est moins perceptible, par exemple, que dans un Toyota Yaris Cross.

Essai Suzuki Swift CVT

Dernier point sur la transmission, Suzuki a intégré un mode « manuel » pour cette boîte CVT. Bien entendu, il s’agit de simuler le passage des rapports, puisque la boîte CVT n’a qu’un seul rapport et varie en fonction de la demande. Et pour « passer » ces vitesses, la Suzuki Swift se pare de palettes au volant.

Enfin, côté consommation, nous avons réalisé une moyenne de 5,6 litres aux 100 km (en mêlant route nationale, ville ou autoroute). C’est encore moins en cycle urbain car la consommation descend à 4,9 litres aux 100 km (grâce, notamment, au fait que le système hybride soulage le moteur 3 cylindres).

Essai Suzuki Swift CVT : light is right, même à la conduite ?

Globalement, cette version à variation continue procure le même feeling de conduite que la Suzuki Swift à boîte manuelle. La direction se montre précise avec une bonne remontée d’informations dans le volant. Le diamètre de braquage réduit (9,6 mètres pour rappel) permet de faire un demi-tour d’une seule fois.

Essai Suzuki Swift CVT

Le châssis, de la même manière que sur la version à boîte manuelle, se montre assez joueur, avec un typage « confort » néanmoins. On peut s’amuser au volant de cette Suzuki Swift dans l’enchaînement des virages !

Essai Suzuki Swift CVT : des concurrentes bien armées ?

S’il y a encore quelques années, on aurait pu confronter cette Suzuki Swift à une Renault Clio, une Peugeot 208 ou encore la Toyota Yaris, force est de constater qu’elles se sont embourgeoisées ou ont un peu grossi. Il faut plutôt se tourner vers la Citroën C3 (fraîchement arrivée), la Mitsubishi Space Star ou encore une Dacia Sandero (même si plus grande).

Essai Suzuki Swift CVT

Débutons par la française comme adversaire. Même si la Citroën C3 semble bien armée, il est encore difficile de juger celle-ci car nous ne l’avons pas encore essayée. A noter quand même qu’en finition MAX, avec sa motorisation micro-hybride de 100, elle affiche un tarif sous les 20 000 euros.

Essai Suzuki Swift CVT

Pour l’autre concurrente japonaise, la Mitsubishi Space Star, elle se montre toujours en dessous de la Suzuki en termes de tarifs. Cependant, avec sa conception et son équipement plus anciens, elle a rapport prix / équipement malheureusement moins intéressant.

Essai Suzuki Swift CVT

Enfin, la dernière est peut-être celle qui peut déstabiliser la Swift : la Dacia Sandero. Avec ses 20 centimètres de longueur en plus, son rapport tarif / équipements quasi imbattable (3 000 euros de moins que la Suzuki) et une bonne habitabilité, la roumaine est aussi sympa à conduire avec une consommation plutôt bien maîtrisée.

Essai Suzuki Swift CVT : avantage à la boîte automatique ?

Avec sa silhouette toute menue et son poids contenu (moins d’une tonne), cette Suzuki Swift se montre parfaite pour la ville. De plus, avec la douceur (mécanique et sonore) de sa boîte CVT, elle devrait satisfaire ses futurs acheteurs, surtout ceux résidant en région parisienne, souvent dans les bouchons…

Essai Suzuki Swift CVT

Et pour enfoncer le clou, cette Suzuki Swift CVT se montre peu frugal avec une moyenne de 5,6 litres aux 100 km et jouit d’un comportement routier agréable. Son seul défaut, c’est peut-être l’augmentation des tarifs (comptez 21 940 euros pour notre version Pack en boîte CVT), malgré un équipement fourni.

Photos: Christian CONDÉ