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Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : la revanche du japonais

Bien que précurseur dans le domaine de l’hybridation, Toyota a mis du temps à proposer un SUV urbain, véritable marché qui bondit ces derniers temps. Mais ne vous inquiétez pas, la marque a su corriger le tir en nous dévoilant la Yaris Cross dans l’espoir de proposer une alternative aux best-sellers actuels. De plus, ce SUV urbain japonais se distingue de ses concurrents avec l’adpotion d’une transmission intégrale en option. Mais grâce à cela, saura-t-il se démarquer ? Son design saura-t-il séduire les futurs acheteurs ? Réponse dans notre article dans lequel nous l’avons emmener sur les routes bretonnes.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : un design très carré

Avant de parler de ce nouveau Yaris Cross, revenons quelques années en arrière. En fait, la marque japonais s’était déjà essayée au SUV urbain en 2009 avec l’Urban Cruiser. Mais malheureusement, le succès tant espéré s’était révélé être plutôt un échec commercial. Cependant, au vu du succès de la Yaris, la marque a changé son fusil d’épaule en proposant ce Yaris Cross.

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Comme son nom l’indique, celui-ci est basé sur la plate-forme GA-B de la nouvelle Yaris présentée en Octobre 2019. Même si le design se rapproche de sa petite sœur, ce Yaris Cross possède un style qui mélange différentes influences. On notera ainsi quelques faux airs de mini RAV4 combinés avec des courbes de Yaris. Et c’est sans compter sur les passages de roues qui rappellent le Lexus UX. Pour résumer, ce Toyota Yaris est un véritable patchwork de différents véhicules qui dans l’ensemble, offre un bon équilibre global.

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A noter que notre modèle d’essai arborait la finition Première avec la teinte de carrosserie spécifique bi-ton Or Pur et toit noir qui lui va comme un gant. Cela change des couleurs un peu ternes et sans saveur que la plupart des acheteurs prennent, à savoir le gris, le noir et le blanc.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : Yaris dans son cœur

Mais l’affiliation la plus évidente de ce Toyota Yaris Cross, c’est la planche de bord lorsqu’on ouvre les portes. Celle-ci est identique en tous points et reste malheureusement un peu trop classique. On aurait aimé plus de fantaisies afin de contre-carrer le côté sombre de l’ensemble.

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Côté ergonomie, il y a du bon et du moins bon. Sur la planche de bord, rien à redire, tout tombe sous la main même sur l’écran central de 9 pouces du système d’info-divertissements (peut-être un peu trop petit). Cependant, les boutons sur le volant et les commandes de la contre-porte viennent entacher le tableau.

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En ce qui concernent les premiers, ceux-ci se montrent très petits et il faut sans cesse détacher les yeux de la route pour savoir quel bouton on enclenche. Au niveau de la porte, les commandes de vitres sont très éloignées et la commande d’ouverture très difficile à trouver.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : une habitabilité mesurée

A l’avant, l’habitabilité est correcte avec des sièges assez enveloppants. De plus, grâce à la garde au sol plus haute du Yaris Cross, l’accès à bord se montre facilité. Seul petit bémol, la position de conduite qui est assez difficile à trouver. il nous a fallu un certain temps avant d’avoir une position satisfaisante. Est-ce dû à la plate-forme commune avec la Yaris ? Impossible à savoir.

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Niveau habilité arrière, celle-ci se montre assez juste notamment pour 3 adultes. Tout d’abord, la découpe de l’entrée de porte reste assez tortueuse et comme la Yaris Cross reprend le même empattement que la citadine (2560 mm), la longueur aux jambes reste réduite.

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Côté coffre, notre modèle d’essai étant la version à 4 roues motrices, la contenance est très réduite. Il faudra voyager léger avec seulement 320 litres disponibles, cela reste assez bas pour ce type de véhicule. A savoir que la version 2 roues motrices profite d’une capacité plus notable avec 397 litres.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : un équipement très complet

Afin d’offrir la version qui conviendrait le plus à votre image, ce Toyota Yaris Cross propose 4 niveaux de finition dénommés Dynamic, Design, Collection et Trail. A cela s’ajoute également une version exclusive pour son lancement appelée Première dont notre modèle d’essai était équipé.

Commençons tout d’abord par la version d’entrée de gamme, à savoir la finition Dynamic, seulement disponible en 2 roues motrices. Elle embarque des feux halogènes, le système Safety Sense (système de pré collision, alerte de franchissement de ligne, régulateur de vitesse adaptatif, lecture des panneaux de signalisation et gestion des feux de route), la caméra de recul ou encore la connectivité smartphones Apple et Androïd. Un équipement déjà bien complet.

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La seconde finition disponible en 2 et 4 roues motrices se nomme Design. En plus des équipements précédents, cette version ajoute les feux Full LED, la connectivité smartphones sans fil et le système multimédia Toyota Smart Connect.

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Vient ensuite la finition Design qui embarque en plus les jantes 18 pouces, la carrosserie bi-ton, l’avertisseur d’angles morts, l’affichage tête haute, la climatisation automatique bizone ou encore les radars de stationnement avant et arrière. Pour la dernière finition dénommée Trail, elle y ajoute des boucliers avant et arrière de couleur grise et des rails de toit. Cette version rend le Toyota Yaris Cross un peu plus baroudeur.

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Cependant, il reste une ultime version pour le lancement de ce Toyota Yaris Cross, à savoir la finition Première. Basée sur la finition Trail, cette version de lancement équipant notre modèle d’essai se dote du système de stationnement semi-autonome avec caméra de recul, du chargement à induction pour smartphone, du hayon électrique, d’une sellerie cuir noir avec surpiqures jaunes et d’un toit panoramique.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : assez bruyant au quotidien

Sur le plan mécanique, ce Toyota Yaris Cross embarque bien entendu le moteur 3 cylindres de la citadine. Celui-ci développe une puissance de 92 chevaux associé à deux moteurs électriques. Le premier à l’avant produit 80 chevaux et 141 Nm de couple permettant le fonctionnement hybride du SUV urbain.

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Mais pourquoi un deuxième moteur alors ? En fait, bien que notre modèle d’essai arbore un système à 4 roues motrices, il ne s’agit pas ici d’une liaison mécanique mais l’adoption d’un deuxième moteur électrique sur le train arrière de 5,3 chevaux avec 52 Nm de couple. Que cela soit la version à 2 ou 4 roues motrices, la puissance cumulée reste la même : 116 chevaux au global. Cela peut sembler peu mais avec à peine 1 170 kg sur la balance, c’est largement suffisant.

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Comme dans la plus pure tradition de la marque, l’ensemble mécanique transmet toute cette puissance par la fameuse boite CVT. Même si dans le fonctionnement, elle se révèle très douce sans aucun à-coups quelque soit la réaction du conducteur, la sonorité reste toujours assez désagréable. On a toujours cette sensation d’emballement moteur lorsqu’on hausse le ton. Et sur autoroute, il est quasiment impossible de parler avec le passager avant.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : un comportement serein mais rebondissant

Concernant le comportement routier de ce Toyota Yaris Cross, celui-ci se révèle plutôt convaincant. Malgré sa hauteur surélevée, l’agrément de conduite est propre avec une direction très précise. Les mouvements de caisse sont très bien contrôlés et donnent une sensation de bien être à son volant. On enchaîne facilement les virages sans se soucier de perdre le contrôle.

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Seul petit hic, les suspensions qui restent assez fermes. En effet, n’importe quel nid-de-poule ou coussin berlinois fait littéralement rebondir le Yaris Cross. Bien que chaussé de roues en 18 pouces, il est dommage pour ce type de véhicule d’être aussi raide. Et du coup, cela se ressent sur les chemins accidentés et ne donne pas forcément l’envie de crapahuter longtemps.

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Côté consommations, le Toyota Yaris Cross se montre plutôt frugal sur les petites routes et en ville. Celle-ci s’est établie à 6,2 litres aux 100 km et on a pu même constater une consommation d’à peine 5 litres aux 100 km en ville,, lieu où le moteur électrique est le plus sollicité. Par contre, sur autoroute, la consommation reste dans la moyenne avec ses 7,5 litres aux 100 km. Logique vu que le moteur électrique n’agit plus et on se retrouve dans des consommations comparables à un SUV urbain sans hybridation.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : un marché très engorgé

Même si le marché des SUV urbain se montre très chargé, il n’existe actuellement que 3 alternatives possibles avec motorisation hybride simple. On pourra compter ainsi sur le Hyundai Kona Hybrid, le Renault Captur E-Tech hybride ou encore le Honda HR-V e:HEV.

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Même si ces trois concurrents offrent une puissance plus importante (entre 131 et 145 chevaux), seul le Toyota Yaris Cross propose une version à 4 roues motrices. Un argument unique et de choix pour aller gambader plus facilement en dehors des routes. De plus, débutant à 25 500 en 2 roues motrices, le Yaris Cross est moins cher que ses compétiteurs. Et avec 33 100 euros en version 4 roues motrices, il enfonce le clou.

Essai Toyota Yaris Cross AWD-i : un SUV urbain parmi tant d’autres

Bien qu’il arrive un peu tardivement sur un marché déjà fortement chargé, ce Toyota Yaris Cross se révèle être un vrai choix notamment par la maîtrise de l’hybridation de la marque japonaise. Son look vraiment dans l’air du temps et son agrément de conduite en milieu urbain feront réfléchir les futurs clients. Sans compter sur le rapport prix/prestations contenu.

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Même si la transmission à 4 roues motrices peut se montrer intéressante face à ses concurrents afin de gravir un col enneigé, elle impose quelques désagréments tels que le volume de coffre ou encore les prestations routières notamment sur autoroute. A voir si la version 4×2 corrige le tir ?

Crédits photos : Christian Condé

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