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Essai Fiat 500X Sport Le Nouvel Automobiliste 89

Essai Fiat 500X 1,3l 150ch Sport : juste le look ?

Moins d’un an après le restylage dont nous avions pu tester la version de 120 chevaux, la firme italienne dévoile une version plus musclée du Fiat 500X, dénommée tout simplement Sport. Face à des nouveaux modèles toujours plus affûtés, ce Fiat 500X Sport saura-t-il se montrer au-dessus du lot, et justifier son appellation « Sport » ? Réponse dans notre essai !

Essai Fiat 500X Sport Le Nouvel Automobiliste 89

Un design rondouillard qui plait toujours autant

Qu’on se le dise : l’Abarth 500X, un temps envisagé comme déclinaison sportive, ne viendra jamais au catalogue. Le constructeur italien préfère proposer un Fiat 500X « Sport », justifiant notamment son label par des boucliers avant et arrière retravaillés. Le bouclier avant se pare d’une grille spécifique et de cerclages d’antibrouillards de couleur gris mat, tandis qu’à l’arrière, on note l’ajout d’un « faux » diffuseur qui intègre une double sortie d’échappements.

Ce n’est pas tout : le Fiat 500X Sport adopte des bas de caisse spécifiques, des passages de roues ton caisse et des jantes de 19 pouces. Les aficionados de la marque remarqueront également la nouvelle teinte de carrosserie « Rouge Séduction » ainsi que les rétroviseurs et les poignées de porte de couleur gris mat. Dernier petit détail, la mise en place de feux et d’antibrouillards Full LED, de série sur cette version.

Habillé de la sorte, le Fiat 500X Sport arbore une touche de sportivité qui lui va bien, à l’image des Peugeot 2008 GT ou Ford Puma ST-Line par exemple (voir notre essai du nouveau Puma) Dommage, simplement, que la marque italienne ait mis autant de temps à proposer cette version !

La touche de sportivité, même à l’intérieur

Le Fiat 500X Sport tente également de justifier son patronyme dans l’habitacle : on retrouve ainsi un volant avec méplat qui peut être, en option, habillé de cuir et d’alcantara. Ce même traitement recouvre la casquette des compteurs. La planche de bord se pare d’un revêtement en gris titane et le pédalier est en aluminium pour encore renforcer le côté sportif. A noter cependant que ces éléments font partie d’un pack Sport Plus facturé 600€.

Les sièges avant Sport se dotent d’un traitement en cuir noir du plus bel effet (avec l’inscription « 500 » sur chaque dossier) et offrent par ailleurs un très bon maintien lombaire. Pour le reste, pas de changements notables. On reconnaît aisément les traits de l’habitacle de la version « de base » du 500X.

A l’arrière, rien à redire non plus par rapport à la version standard. La banquette arrière se montre toujours trop carrée pour de longs trajets et la découpe des portes ne facilite pas l’accès à bord. Et ce, notamment pour les plus de 1m80.

Concernant les équipements, le Fiat 500X Sport se montre légèrement en-dessous de la concurrence. Bien qu’il dispose de série de l’avertisseur de franchissement involontaire de ligne ou du régulateur de vitesse par exemple, il vous faudra aller dans les options pour acquérir d’autres équipements. Ainsi, comptez 300€ pour le freinage d’arrêt d’urgence ou encore 500€ pour le détecteur d’angle mort. Un peu dommage, là où la plupart de ses concurrents offrent ces équipements en série.

Par ailleurs, si l’écran situé derrière le volant se montre pratique et très lisible, celui dédié à l’info-divertissement (au centre de la planche de bord) reste toujours compliqué à maîtriser. Les différents menus et sous-menus ne sont pas intuitifs. Malgré cela, il est à noter que ce système Uconnect est compatible Android Auto et Apple CarPlay.

A ce chapitre, le Fiat 500X peine à cacher son âge (cinq ans et demi, bien qu’il ait été restylé en 2018). Mais l’important, avec cette version Sport, est ailleurs : c’est sur la route que cela se passe, et nous allons vous en parler tout de suite !

Conduite sympa, mais boîte robotisée trop hasardeuse

Notre modèle d’essai était équipé du moteur 1,3 litres de 150 chevaux. Sur le papier, cette version semble bien armée avec ses 270 Nm de couple. Efficace à bas régime, le petit 4 cylindres se montre plutôt vivant et plein de vigueur lorsqu’on le sollicite. On l’entend même légèrement « rugir » si on tend l’oreille. Malheureusement, la boîte robotisée à 6 rapports vient un peu gâcher notre plaisir.

A bas régimes et en ville, cette boîte remplie parfaitement son rôle et se révèle agréable. Mais cela se gâte lors des changements à hauts régimes. Et ce, notamment lorsque l’on veut dépasser. Elle ne sait plus sur quel rapport s’engager. Elle rétrograde violemment ou passe une vitesse sans que l’on comprenne vraiment pourquoi ! Ainsi, le train perd de son efficacité et on peut se retrouver à patiner en entrée de virage ou alors, à manquer de puissance. Une sensation, vous le concéderez, plutôt désagréable. On regrette presque un mode Sport pour gérer les soubresauts de cette boîte !

Seule alternative pour effacer ces à-coups, le mode manuel de la boîte robotisée, accessible soit via le levier de vitesse, soit via les palettes au volant. Dommage que ces dernières, facturées 200€, se montrent trop petites, à tel point qu’on peut les confondre avec les commandes de la radio.

Un châssis quasiment parfait !

Malgré nos réticences face à sa boîte robotisée, il faut reconnaître que le Fiat 500X Sport jouit d’un excellent châssis. Chaque version Sport adopte une garde au sol rabaissée de 13 mm et de roues équipées de pneumatiques spécifiques Dunlop Sport Maxx. Grâce à celles-ci, le grip est bien meilleur et cela se ressent sur route humide.

De plus, notre modèle profite d’une suspension revue avec l’adoption de ressorts Koni. Il se dote même d’une direction corrigée pour l’occasion. Grâce à cela, le Fiat 500X Sport vire littéralement à plat. La marque italienne annonce d’ailleurs un gain de 26% en sous-virage et un gain de 17% en survirage, et cela est palpable : cette version Sport est bien mieux amortie que la version de base.

Et par rapport à la concurrence ?

Inutile de préciser que le Fiat 500X, Sport ou non, va avoir fort à faire face aux Ford Puma, Peugeot 2008, Nissan Juke ou Renault Captur fraîchement débarqués. Néanmoins, en termes de tarifs, le Fiat 500X semble davantage batailler avec les Volkswagen T-Roc et Mazda CX-3.

En débutant à 28 990€, ce Fiat 500X Sport de 150 chevaux se montre très vite onéreux. Surtout avec toutes les options de notre modèle d’essai, qui font varier le prix à 31 290€. Le Volkswagen T-Roc 150 chevaux, accouplé à la boîte robotisée DSG reste légèrement moins cher dans sa finition Lounge (environ 29 500€)… avec une boîte plus fluide et un panel d’équipements de série plus important. Le Mazda CX-3 donnera aussi du fil à retordre au Fiat 500X Sport. Dans son itération de 150 chevaux combinée à une boîte de vitesse automatique, le japonais est facturé 30 700€, et dispose par ailleurs d’une transmission intégrale.

Conclusion

Avec sa tenue de sport qui lui va comme un gant et son très bon châssis, le Fiat 500X Sport a de quoi séduire, mais est largement desservi selon nous par sa boîte robotisée. Du coup, la version de 120 chevaux et sa boîte manuelle nous semble plus intéressante. Toujours est-il que le Fiat 500X, Sport ou non, profite de belles qualités et notamment d’un design toujours aussi aguicheur. De quoi lui permettre de prolonger, au moins encore quelques mois, son succès commercial… avant d’être renouvelé ?

Texte/Crédits photos : Christian Condé / Le Nouvel Automobiliste

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