Visiter un pays, ce n’est pas seulement découvrir des villes, des paysages ou goûter aux différents mets. C’est aussi découvrir la culture de ce pays et quoi de mieux qu’un musée pour en découvrir un pan ? C’est bien sûr ce que nous avons fait. Nous avons visité cinq musées sur la thématique de l’automobile, et voici le premier que nous vous faisons découvrir : le Motocar Museum of Japan. Il est un peu en dehors des circuits habituels, à Komatsu, à 45 minutes de voiture de la gare de Kanazawa (qui est à 2h30 de Tokyo en Shinkansen), côté mer du Japon. Mais c’est aussi l’occasion de sortir des circuits touristiques traditionnels !

Motor Car Museum of Japon: un condensé d’histoire
Le Motorcar Museum of Japan est considéré comme le plus grand musée automobile du Japon. Nous n’avions pas pris de laser mètre pour vérifier si c’est le plus grand en surface (le musée annonce une surface de 11 500 m²), mais il l’est assurément en nombre de véhicules exposés : plus de 500 ! Le musée propose 3 niveaux de visites, avec 2 mezzanines et une boutique. Une partie du musée est dédiée à une exposition temporaire, et quelques véhicules sont exposés à l’extérieur.
Le Musée étant au milieu des champs, il propose un grand parking. Nous y sommes allés un dimanche en fin d’après-midi, et il y avait un rassemblement de Nissan Skyline, mais nous vous en reparlerons à l’occasion. Côté information pratique, voici les informations du Motorcar Museum of Japan :
- Ticket d’entrée : 1200 ¥ – env. 8,60 € (1000 ¥ – 7,15 € pour les plus de 65 ans, 600 ¥ – 4,30 € pour les étudiants).
- Jours d’ouverture : tous les jours sauf mercredi, jours fériés (et jeudi si le mercredi est férié), fermeture annuelle du 26 au 31 décembre.
- Horaires d’ouverture : de 9h à 17h (dernière admission à 16h30)
Pour ne rien vous cacher, nous sommes arrivés à 16h, autant vous dire que nous avons fait le musée au pas de course, prévoyez au moins 1h45 minutes pour vraiment en profiter !



L’Histoire Motorcar Museum of Japan
Le Motorcar Museum of Japan est un musée privé qui a ouvert ses portes en 1978, et s’est installé dans ses locaux actuels en 1995. Son but premier était d’exposer les voitures de collection appartenant à son créateur (et son entreprise) : Shoso Maeda. Son but était de préserver le patrimoine automobile national afin de transmettre cette culture aux futures générations. La collection a également été ouverte aux véhicules étrangers dès ses débuts.
Ce qui est remarquable lorsque vous visitez le Motorcar Museum of Japan c’est qu’il alterne voiture populaire et véhicules d’exception, voire unique comme quelques concept-cars. Et avec l’œil européen, c’est aussi la découverte de voitures inconnues, et des marques inconnues ou oubliées.
Autre particularité du musée, les toilettes utilisent des accessoires du monde entier, de quoi faire le tour du monde des sanitaires. Nous n’en avons pas profité par manque de temps, mais sachez qu’au Japon, il y a des toilettes partout ! Il n’est donc pas étonnant que ce service soit mis en avant.

Motorcar Museum of Japan : exposition temporaire
Lors de notre visite début novembre, une partie du musée était dédiée à une exposition temporaire : World’s Open Car EXPO ou Convertible Cabriolet, soit une exposition dédiée aux cabriolets du monde entier. Elle a commencé le 15 avril et se termine ce 12 mars.
Nous avons eu la chance d’y voir exposées :
- Daihatsu Companio Spider de 1965
- Ford Mustang de 1966
- Fiat Ritmo / Bertone SuperCabrio de 1984
- Honda City Cabriolet de 1985
- Nissan Pulsar Exa Convertible de 1985
- Toyota Crown cabriolet de cérémonie de 1989
- Saab 900 Cabriolet de 1995
- Volkswagen Golf Cabriolet de 1996
- Renault Mégane CC de 2007





















C’est un peu étonnant de voir une voiture si récente que la Renault Mégane CC dans un musée, ça nous donne un coup de vieux ! Cette partie de l’exposition, située au 1er étage est sûrement la plus agréable, car les voitures sont plus espacées.
Motorcar Museum of Japan : nos voitures coup-de-cœur
Nous n’allons pas le cacher, le Motorcar Museum of Japan est un endroit incroyable. Mais la mise en scène est un peu datée, surtout l’éclairage qui ne met pas toujours bien en valeur les voitures, avec une qualité photo qui s’en ressent. Et elles sont également un peu entassées les unes sur les autres. À cela s’ajoutent les mezzanines qui réduisent la hauteur des lieux en périphérie, au point qu’on se demande comment certains véhicules ont fait pour s’y glisser !
Mais c’est une expérience à faire ne serait-ce que pour la présence de certaines voitures inconnues chez nous. Y voir regroupées des Nissan Skyline ou la lignée des Toyota Crown nous semble inimaginable en Europe. Nous avons eu cependant quelques coups de cœur que nous souhaitions vous mettre en avant.
Jiotto Caspita : la supercar japonaise
La Jiotto Caspita a été présentée en 1989 au salon de Tokyo comme une Formule 1 sur route. Le Motorcar Museum of Japan possède le premier prototype, équipé d’un 12 cylindres à plat de 3.5 l et 450 ch, développé par Subaru dans le cadre d’un projet abandonné d’intégrer la Formule 1. Un second exemplaire, conservé par Dome (un des créateurs de la marque) est équipé d’un V10 Judd. L’aventure n’a pas été au-delà même si l’objectif était initialement d’en proposer une série de 30 unités.








Autozam AZ-1, Honda Beat et Suzuki Cappuccino
Nous vous avons déjà conté l’histoire des Kei Cars, voici 3 modèles emblématiques dédiés au plaisir :
- Autozam (Mazda) AZ-1 (1992-1994), la rouge
- Honda Beat (1991-1996), la jaune
- Suzuki Cappuccino (1991-1998), la grise








Isuzu 117 Coupé
Si aujourd’hui, Isuzu est surtout connu par ses pick-ups, son histoire automobile est bien plus riche. Conçue par Giugiaro, l’Isuzu 117 Coupé en est un bon exemple. Elle a été produite de 1968 à 1981. C’est en 1972 que sa carrière a explosé sa popularité (avec l’appui technique et financier de General Motors), et sa ligne a évolué en 1977 pour adopter des phares carrés. C’est un modèle de 1968 qui est exposé ici.








Hongqi CA770
Il n’y a pas que des voitures Japonaises au Motorcar Museum of Japan, preuve en est avec cette Hongqi CA770. Cette voiture d’apparat chinoise est basée sur la Chrysler Imperial, équipée des V8 soit Chrysler soit Ford. Elle a été proposée de 1966 à 1981.





Toyota 2000 GT
C’est sûrement la plus célèbre des sportives japonaises : la Toyota 2000 GT. Et le Motorcar Museum of Japan n’en propose non pas une, mais deux ! A regarder de plus près, ce ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes… nous vous laissons jouer aux jeux des 7 erreurs !


Flying Feather
Nous vous en avions parlé lors de notre article sur les Keijidōsha, nous terminons nos coups de cœur avec la Flying Feather une des premières représentantes de cette catégorie. Moins de 50 exemplaires de cette petite biplace propulsion à moteur arrière auront été fabriqués. Sa vitesse maximum était annoncée à 70 km/h à partir d’un petit 2 cylindres 350 cm³ de 12,5 ch. Ses dimensions sont de 276,7 cm x 129,6 cm, pour une hauteur de 130 cm.





Motorcar Museum of Japan : le tour de l’exposition
Nous ne pouvons pas passer en revue les 500 voitures du musée. Nous prenons donc le parti de vous présenter les voitures par espace. Mais avant, soyons un peu chauvin…
Les Françaises
Il y a quelques voitures françaises dans le musée, et c’est étonnamment une Renault Safrane qui est la française la plus mise en valeur.










L’exposition Extérieure


























Le Rez-de-Chaussée
















































































La Mezzanine du rez-de-chaussée
















Le premier étage













































La Mezzanine du premier étage


































Le second étage
















































































La boutique
Comme tout musée qui se respecte, la visite du Motorcar Museum of Japan se termine sur une boutique de souvenir. Vous trouverez une boutique avec beaucoup de voitures miniatures introuvables en Europe. Nous avons été raisonnables de notre côté, nous n’avons pas craqué. Parce que nous avons craqué ailleurs !





Rendez-vous en fin de mois pour d’autres aventures japonaises.
Le Nouvel Automobiliste au Japon :
- Essai de la Nissan Sakura
- Conduire au Japon
- Keijidōsha ou Kei Car, Kesako ?
- Toutes les Kei Cars du Japon
Crédit photos : Guillaume AGEZ