Le Nouvel Automobiliste
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Concept-car Renault Morphoz : prélude aux futures Renault électriques

S’il y avait eu un salon de Genève 2020 « physiquement », nul doute que le concept-car Renault Morphoz –et les baskets qui l’accompagnent !– en aurait été l’un des temps forts ! Hélas, il demeure -pour un temps- un exercice de style que nous vous présentons accompagné de ses clichés officiels. L’occasion d’une première découverte avec un SUV qui annonce la prochaine gamme électrique du Losange.

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Concept-car Renault Morphoz : un SUV électrique pour demain

Sa silhouette avait été aperçue du côté de Barcelone et elle est celui d’un véhicule imposant, voire massif, assez en rupture avec le style très rond et doux des dernières Renault. Les angles se font plus francs au niveau des optiques, des contours de portières, mais aussi la calandre et l’animation du logo. On y verra peut-être la volonté de créer une vraie rupture de style. Mais c’est surtout une rupture de taille qui arrive avec le Morphoz puisque ce concept-car est capable… de changer de taille ! Selon l’usage, entre aller en ville et partir en vacances, il propose une carrosserie courte « City » ou une longue « Travel » !

Electrique, le concept-car Renault Morphoz embarque au minimum 40 kWh de batteries en version « City » (pour 400 km d’autonomie), auxquelles il peut ajouter jusqu’à 50 kWh de batteries supplémentaires lors de grands trajets (et atteindre les 90 kWh, juste un peu moins que le DS Aero Sport Lounge et ses 110 kWh). De quoi lui offrir 700 km d’autonomie (la transformation se fait dans des stations dédiées où sont empruntées les batteries, précise Renault), ou plus car il se recharge par induction même en roulant. Les puissances oscillent entre 100 kW (135 ch) en ville et 160 kW (218 ch) sur route.

En taille, le Morphoz passe donc de 4,40 m en ville à 4,80 m sur autoroute, et son empattement passe de 2,73 m à 2,93 m. En version longue, la voiture emporte deux bagages de plus qu’en ville, et augmente l’espace aux jambes des passagers. D’extérieur, la transformation est discrète mais soulignée par la signature lumineuse, qui change selon la longueur.

Ce Morphoz donne aussi à ce que pourrait être le futur Kadjar II ou un éventuel Koleos III, c’est-à-dire des volumes élargis, une lunette très inclinée, et un choix de nappes de DELs baptisée « Livinglights » pour animer le regard et éclairer la route qui devient aussi démonstrative que chez Audi par exemple. En effet, dès l’approche du conducteur, le véhicule s’illumine pour l’accueillir… une démarche très Renault puisque déjà présente sur l’Espace V depuis 2015.

Un habitacle cocon, modulable et jaune !

Vous le savez, le jaune chez Le Nouvel Automobiliste, on aime ça ! C’est notre couleur Talisman, sans faire de jeu de mots avec Renault bien sûr. C’est pourtant du côté de Citroën et du CXperience que l’ambiance du Morphoz trouve écho. Qu’importe, les deux modèles sont différents et le Renault mise, conduite autonome de niveau 3 oblige, sur les écrans et les technologies embarquées. Des écrans, il y en a dès le volant, de forme pleine, avec une dalle 10,2 pouces faisant office d’instrumentation complète. Un écran plus complet l’entoure mais il est rétractable.

La conduite autonome de niveau 3, c’est comme son nom l’indique plus évolué que les actuels dispositifs de niveau 2.
Actuellement non autorisé (et en attente de connectivité 5G), le niveau 3 est en-dessous du niveau 4 qu’avait exploré le concept-car Symbioz dès 2017. La délégation de conduite a lieu sur des voies déterminées (autoroutes, bouchons sur voies rapides) sans que le conducteur ne touche le volant. Cependant, pour reprendre contrôle de la voiture dès que nécessaire (intempéries, mauvaise lisibilité du marquage au sol…), le volant doit rester en place.

Qu’à cela ne tienne, si le conducteur doit garder les yeux sur la route, les passagers eux peuvent faire salon comme dans… un Espace ! Fauteuil tourné vers le rang 2, la console centrale devient accoudoir et interface puisqu’elle est dotée d’un écran elle aussi. Une intelligence artificielle supervise l’ensemble par commande vocale, tout en assistant le conducteur (planification de trajet via l’agenda, commande tactile ou gestuelle en plus de la voix, création de la playlist musicale, visualisation 3D des trajets du GPS, ou encore poursuite du guidage hors du véhicule via le smartphone). On notera la présence de matériaux recyclés à bord, et d’un hommage à Vasarely dans le jeu entre les lignes jaunes et noir dans le plancher.

Une nouvelle plateforme pour une nouvelle génération d’électriques

A l’image de Volkswagen avec sa plateforme MEB, l’Alliance Renault-Nissan a créé une base CMF-EV dédiée à ses prochains modèles électriques. Le concept-car Morphoz est la première à l’étrenner, et en présente les qualités promises : porte-à-faux réduits, plancher plat avec batterie affinée sous le plancher arrière, empattement long, capot moteur réduit, absence de tunnel de servitude. Autant d’éléments qui permettent de dessiner la voiture différemment, avec ses roues repoussées dans les coins, un habitacle plus avancé et un volume intérieur plus spacieux.

Les proportions ont de quoi surprendre avec un empattement pouvant aller jusqu’à 2,73 m, dans une longueur totale « courte » de seulement 4,40 m. Largeur et hauteur ne varient pas cependant, respectivement à 2,00 m et 1,55 m. Comme les précédents concepts TreZor et Symbioz, le Morphoz n’est pas démonstratif dans sa teinte extérieur, un discret Ivory Gold métallique. Les jantes sont montées avec des pneus de 22 pouces et sont aérodynamiques, via des enjoliveurs qui ferment et couvrent partiellement les flancs des pneus. La pénétration dans l’air est également soignée via des rétro caméras, des flaps latéraux sur les ailes arrière, ou encore un bouclier aux prises d’air qui s’occultent selon la vitesse.

Conclusion : avec le concept-car Morphoz, Renault est en quête de méta… morphose

Après avoir été l’un des premiers constructeurs à s’engager vers la transition électrique voilà dix ans, Renault semble être dépassé par les événements et les concurrents. Un constat que l’on pourrait appliquer aussi à ses résultats : fin 2017, flanqué de Nissan et Mitsubishi, le groupe français se hissait en haut de l’olympe des constructeurs automobiles. Un peu plus de deux ans plus tard, il sort groggy d’une crise de management et affronte une chute vertigineuse de son cours de bourse… Dans ce contexte bien peu flatteur, il ne faut pas oublier le temps long. Non pas celui cher à René Rémond, mais celui propre à l’industrie automobile. Tel un navire, un constructeur ne peut changer de cap en un instant. Et si le présent n’est guère riant, le concept-car Morphoz arrive à point nommé pour annoncer que de nombreux changements se préparent chez le Losange. Voire, une véritable métamorphose ? Espérons que ses idées soient -bientôt- traduites en série.

Galeries complètes – Concept-car Renault Morphoz

Les planches de style

Les visuels 3D

Les photos en situation, à Barcelone

Les photos en studio

L’équipe de style autour de Laurens van den Acker : Fanny Serouart, François Leboine, Marco Brunori, Maximilian Kandler et Vincent Ciccone

Photos : Renault

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