Les 24 heures du Mans : 1ère incursion aux côtés de Toyota

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La vie autour des 24h du Mans
3- Le cœur du Mans
4- Le plus dur au Mans…

Le plus dur au Mans…

Le temps de se reposer quelques heures, la première question qui vient à l’esprit au réveil est : y a t-il eu un changement au classement ? Il arrive en effet que les pilotes relâchent quelque peu leur attention et que l’avance tout comme les places soient perdues en quelques heures.

Avant de pouvoir aller se rafraîchir, il faut passer le long de la ligne d’arrivée, et, sans bouchons d’oreilles, le bruit des voitures résonnant entre les tribunes a le don de décaper les conduits auditifs mais aussi de vous réveiller d’un coup !

Nouvelle journée et donc nouveaux angles de vues à trouver et c’est dans les tribunes officielles (juste au-dessus des stands) que je prends alors position pendant un moment. Le circuit faisant 13,6 km de long, si vous bougez constamment, vous aurez peu de chance de voir les sorties de pistes ou accrochages. Si vous cherchez du spectacle, restez à un endroit stratégique et prenez votre mal en patience.

A deux heures de la fin de la course, Rob Leupen et Alex Wurz viennent donner quelques news et directives, de nouveau à l’hospitalité Toyota. Cette-fois ci, ils se montrent très confiants étant donné que leurs projections sont bonnes (le temps restant, le classement des voitures, le nombre d’arrêts aux stands, de trains de pneus restant). Malgré ces propos rassurants, ils ne peuvent s’empêcher de garder un œil sur les écrans de retransmission, un incident étant si vite arrivé…

Plus les minutes passent et plus il y a de personnes présentes dans les différentes hospitalités, retenant potentiellement son souffle à chaque annonce du commentateur mais tout semble bien se dérouler. La Porsche 919 rescapeé est même contrainte à s’arrêter aux stands, permettant à tout le monde pousser un soupir de soulagement à quelques minutes de la fin tandis que que la Toyota n°5 ne semble pas en avoir besoin et peut donc continuer en toute tranquillité. Une demie-minute d’avance, une demie-lueur d’espoir vers la victoire.

C’était sans compter le « destin » : à 3 minutes de la fin des 24 heures, le pilote Kazuki Nakajima déclare une perte de puissance et voit, impuissant, sa voiture s’immobiliser sur le côté droit de la piste, devant les tribunes. C’est l’incompréhension totale, aussi bien chez Porsche, qui peine à croire à un tel miracle, que chez Toyota qui voit le sort s’acharner sur lui, après de nombreuses années à courir derrière un succès Manceau.

Plus les secondes passent et plus la tristesse et l’amertume se lit sur les visages : on comprend que la n°5 n’attend pas de passer la ligne mais qu’elle est bien immobilisée, à un tour de la victoire. Après l’avoir dépassée, la Porsche n°2 franchit victorieusement la ligne d’arrivée. La Toyota N° 5 finira par redémarrer mais à faible allure et son temps étant trop long pour le tour, celle-ci ne finira même pas dans le classement final. Seule la voiture n°6 représentera les efforts de Toyota, deuxième au classement devant un Audi miraculé en troisième place (1 – Porsche / 2 – Toyota / 3 – Audi).

Autant dire que pour moi, cette première approche du Mans m’a plombé un peu le moral. Et pourtant, certains diront que cela fait partie de la magie de la course : rien n’est acquis d’avance tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie et que le drapeau à damier n’a pas été agité. Toyota ne remporte donc pas cette 84^ème édition du Mans sur le papier mais dans les faits, tout le monde sait qu’il en est autrement. Avec un prototype inédit, une stratégie déroulée du début à la fin, et une solidité des deux voitures quasi sans faille, Toyota a impressionné autant qu’il a suscité l’émotion. Il reste avant tout à la marque Japonaise à comprendre ce qui a pu se passer réellement afin de corriger cela dans le but de placer ses deux voitures sur les marches de chaque podium du championnat restant.

Article et crédit photos : Fabien Legrand

Nos plus vifs remerciements à Toyota France (en particulier à Stéphane et Sébastien) ainsi qu’à Mr Lépine (membre de l’ACO) pour ses explications sur Le Mans.

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