Véhicule le plus vendu de la marque et crossover le plus importé tous constructeurs confondus, le Nissan Qashqai continue son petit bonhomme de chemin. Après l’inauguration de l’option ProPilot, dont nous parlions plus en détails ici, c’est au tour de la mécanique d’évoluer, avec pas moins de quatre nouvelles motorisations. Nous vous livrons notre essai du Nissan Qashqai DiG-T 160 (essence), réalisé au cœur de la Bourgogne et sur les tracés de la célèbre Nationale 6 !
Essai Nissan Qashqai DiG-T 160 : l’optimisation au service des nouvelles normes
La norme Euro 6d-TEMP force à une mise à jour de la part des constructeurs, et la marque nippone ne fait pas exception. C’est dans ce contexte que le Nissan Qashqai bénéficie de deux nouvelles motorisations essence et de deux nouveaux Diesel . La transmission intégrale n’est plus proposée que sur le DCi 150 alors qu’elle était auparavant également proposée sur le modèle essence le plus puissant. En lieu et place des 1,2 l (115 ch) et 1,6 l (163 ch) essence et des 1,5 l (110 ch) et 1,6 l (130 ch) Diesel nous découvrons donc ces nouveautés :
- DiG-T 140 boîte manuelle, 2WD
- DiG-T 160 au choix disponible en boîte manuelle ou automatique à double embrayage, 2WD
- DCi 115 disponible en boîte manuelle et automatique, 2WD
- DCi 150 disponible en boîte manuelle 2WD ou 4WD ainsi qu’en boîte XTronic 4WD
C’est à bord du Nissan Qashqai DiG-T 160 boîte manuelle que nous avons embarqué pour notre périple au travers des vallons verdoyants du Morvan.
Essai Nissan Qashqai DiG-T 160 : un restylage toujours d’actualité
C’est un Nissan Qashqai revisité en 2017 qui se présente à nous. Fidèle à son identité et plutôt bien intégré dans le parc automobile mondial, le SUV, sans pour autant tirer son épingle du jeu esthétiquement – celui-ci commençant à vieillir quelque peu – conserve tout de même une forme de dynamisme.
A bord, si l’ambiance est un peu triste, la qualité perçue est correcte ; le constructeur ayant fait l’effort de proposer du plastique moussé et des matériaux plutôt qualitatifs vu le segment. Le graphisme type « bracelet de montre » sculpte le cuir des sièges et la ligne biseautée qui court le long du tableau de bord vient mourir dans la contre-porte. Malgré tout, pour l’intérieur, à l’exception du volant, le restylage de 2017 reste plutôt subtil, et donc vieillit fatalement un peu.
Passons à l’essai du Nissan Qashqai DiG-T 160 à proprement parler. Au moment de partir, nous (re)découvrons l’écran interactif assez peu ergonomique NissanConnect : malheureusement sur le modèle essayé, le nouveau système de navigation n’était pas disponible. On comprend le pourquoi de cette remise à niveau lorsque l’on constate la lenteur de réaction de l’écran tactile, la définition très moyenne et le chemin parfois complexe de l’interface. Ces éléments ont été apparemment corrigés en partie sur la nouvelle version, bien qu’après un bref essai sur un autre modèle de Nissan Qashqai équipé nous ne soyons toujours pas totalement convaincus…
Essai Nissan Qashqai DiG-T 160 : une souplesse au rendez-vous.
Plus silencieux et léger que son homologue Diesel (l’absence de transmission intégrale est-elle si grave pour un SUV qui, admettons le, circulera majoritairement en milieu urbain ?), le Nissan Qashqai DiG-T 160 se comporte avec fluidité et souplesse.
Les sièges, plutôt fermes, offrent un bon maintien, et la suspension est étonnamment douce ! Le très bon amortissement est agréable sur tous types de trajets, y compris lors de traversées de voies de chemins de fer !
C’est en lançant le Nissan Qashqai DiG-T 160 dans les courbes de la nationale 6 que l’on remarque le dynamisme du nouveau moteur essence : sans être un foudre de guerre, les 1 375 kilos de l’auto se laissent emmener aisément entre les champs et les vallons bourguignons. La tenue de route reste très correcte, avec un roulis assez faible dans les courbes même à vive allure, et ce malgré le confort évident des suspensions lors de longs trajets. L’absence de transmission intégrale ne se fait pas ressentir tant que l’on ne s’aventure pas sur des terrains offroad, y compris en roulant sur des chemins accidentés. Nous restons de toute façon dubitatif sur l’éventualité d’un usage axé franchissement de la part des acheteurs de ce type de SUV.
Lorsque vient le moment de dépasser ou d’effectuer des manœuvres nécessitant de la reprise, le Nissan Qashqai DiG-T 160 réagit assez rapidement, le turbo se déclenchant aux alentours de 2000 tours/minute et offrant à l’utilisateur un couple de 260 Nm à 5 500 tours/minute. Le Qashqai ne rencontre aucune difficulté ni sur autoroute, ni sur les réseaux secondaires, et la puissance reste présente y compris lors d’insertions et de dépassements rapides.
La direction est précise et la boîte de vitesses manuelle se manie avec fluidité, permettant de ne sentir quasiment aucun à-coup lors des passages des rapports qui sont, précisons-le, plutôt longs. Assurément, Nissan va jusqu’au bout de son désir d’évolution et joue résolument la carte du confort et de la douceur sur ce Qashqai, sans pour autant faire de concessions sur le dynamisme. Seules remarques : le levier de vitesses est très (presque trop) mou, donnant l’impression d’avoir entre les mains un jouet en plastique, et les bruits d’air lorsque le véhicule circule au-delà de 110 km/h commencent à être assez présents.
Essai Nissan Qashqai DiG-T 160 : Vers quels cœurs ira-t-il ?
Compte tenu du ressenti de conduite et des décisions prises par la marque, le SUV s’accorde très bien avec un mode de vie familial et potentiellement voyageur : sur de longs trajets, le confort reste présent y compris en empruntant des itinéraires secondaires. L’espace intérieur, l’amortissement très doux, le passage des vitesses linéaire et la consommation plutôt raisonnable (7,8 l/100 km en moyenne lors de notre essai) en font une voiture de famille plus qu’une voiture plaisir.
Le nouveau DiG-T 160 se débrouille plutôt bien, tient ses promesses et, encore une fois, s’intègre convenablement dans le parc des motorisations actuelles, qui sont en majorité revues pour optimiser l’économie et le « rouler propre ».
Pour exemple, le Nissan Qashqai DIG-T 160 (ici, en finition Tekna +) en transmission manuelle que nous avons essayé rejette en moyenne 124 g de CO2 par kilomètre, c’est 14 g de moins que son ainé, le 1,6 l 163 ch qui le précédait.
Concernant son prix, le Qashqai DIG-T 160 est disponible à partir de 28 700€ en boîte manuelle, soit une augmentation d’un peu plus de 2000€ sur les tarifs précédents, pour un gain non négligeable de polyvalence et de dynamisme.
Maintenant que la mécanique a été mise à jour, il est désormais temps d’attendre le prochain renouveau esthétique du Qashqai qui intégrera les évolutions stylistiques de la marque !
Texte et photos : Célia Huart