Le Nouvel Automobiliste
Essai Suzuki Ignis AllGrip

Essai Suzuki Ignis AllGrip : la meilleure des voitures ?

Au Nouvel Automobiliste, on aime essayer de tout. Or, la Suzuki Ignis n’a jamais été abordée dans nos colonnes. Oubli réparé : nous avons pu prendre en mains cette citadine un peu décalée. Nous voulions surtout, à travers cet essai, vérifier si les éloges de notre ami journaliste (Nicolas Meunier, pour ne pas le citer), à propos de la Suzuki Ignis, sont vraies. Alors, est-elle aussi géniale qu’il le dit ? Se montre-t-elle idéale dans tous les domaines ? Réponse dans notre article qui nous a permis de la tester en ville, sur route nationale et même sur 4 voies.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : look de baroudeuse

Quand on pense citadine, on ne pense pas forcément à un mini SUV. Et c’est sur ce plan que cette Suzuki Ignis se distingue des autres. Avec sa garde au sol de 18 cm et sa compacité (3,70 mètres de longueur), elle fait même tourner certaines têtes sur son passage (oui, oui), aidée par sa bouille mine de rien reconnaissable.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Le style n’a pas changé depuis 2016, date à laquelle la deuxième génération est apparue. Elle garde son faciès caractéristique et ses phares, massifs et « globuleux ». En presque huit ans, seule la calandre a évolué en reprenant le dessin en « U » des feux diurnes et en ajoutant du chrome. Cela donne à l’Ignis un aspect un peu plus fun, sans être trop ostentatoire.

A l’arrière, rien ne change ou presque puisque seul le sabot de protection, de teinte grise, et le pare-chocs (couleur carrosserie, ici « Premium Silver »), changent. Les fameuses grilles, sur les ailes arrière, sont toujours présentes.

Au Nouvel Automobiliste, nous aimons bien, car l’Ignis reste décalée et demeure, depuis 2016, dans le TOP 3 des véhicules les plus vendus de Suzuki en France. Une belle performance pour une citadine.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : un intérieur simple mais efficace

Après l’aspect extérieur, passons à l’habitacle. Et force est de constater que l’intérieur présente bien, en tout cas pour ce type de véhicule. La finition est plus que correcte, avec une qualité des assemblage et des matériaux largement suffisante pour la catégorie, bien que les plastiques soient durs.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Côté ergonomie, rien à redire non plus. En effet, avec des touches physiques pour la climatisation et un système d’infotainment simpliste mais aux commandes facilement accessibles, on n’est pas perdu et on trouve rapidement la fonction souhaitée. Dans un monde où le tout-tactile règne dorénavant en maître, un peu de simplicité fait parfois du bien !

Essai Suzuki Ignis AllGrip : une habitabilité loin d’être ridicule

Malgré sa compacité, cette Suzuki Ignis n’a pas à rougir en termes d’habitabilité. A l’avant, le conducteur et le passager trouveront facilement une position idéale… même sans réglages électriques. Malgré un dossier un peu droit, les sièges sont confortables, notamment grâce à une assise très moelleuse.

A l’arrière, c’est pareil. Autre bon point : en dépit de ses 3,70 mètres de longueur, la Suzuki Ignis peut facilement loger de grands gabarits grâce, entre autres, à sa banquette arrière coulissante et une bonne garde au toit. A noter, cependant, que seules deux personnes peuvent place à l’arrière.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Quid du volume de coffre ? Il n’est pas si ridicule : 267 litres avec la banquette totalement reculée. Face à d’autres citadines, c’est certes légèrement moins bon mais cela reste honorable dans le segment.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : une petite bombinette ?

Sous le capot de cette Ignis, se cache en fait un moteur 4 cylindres de 1,2 litres de cylindrée Dualjet développant 83 chevaux. Sur le papier, cela peut paraître léger. Mais que nenni… Il ne faut pas oublier que le poids à vide de ce mini SUV n’est que de 910 kg. Clairement, avec ce rapport poids/puissance, eh bien c’est largement suffisant.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Notre modèle d’essai était équipé de la transmission AllGrip, associée à une boîte manuelle à 5 rapports à l’étagement quasiment parfait, grâce à un bon guidage. Seule une légère accroche au moment de passer la marche arrière est à déplorer.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Côté consommation, cette Suzuki Ignis se montre peu frugale. Au cours d’un parcours mêlant ville, route et 4 voies, nous avons réalisé un très bon score de 5,7 litres aux 100 km, sans faire réellement d’éco-conduite. Dans le détail : à peine 6 litres de moyenne à 110 km/h, et 5,2 litres en ville. Cela est rendu possible par l’adoption d’une micro-hybridation (avec une batterie de 10Ah), qui permet de soulager le moteur dans les phases de décélération ou de freinage.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : assez joueuse sur tous les chemins

Au vu de son poids contenu et de son look baroudeur, on pourrait penser que le comportement routier est un peu chaotique. Eh bien non ! Avec ses 4 roues bien disposées aux extrémités et des suspensions bien dimensionnées, la voiture est relativement confortable malgré une certaine fermeté lorsque l’on enchaîne les virages. Pas de quoi rivaliser, clairement, avec une voiture de rallye mais cette Suzuki Ignis se montre agréable à conduire sur quasiment tous les revêtements !

Comme spécifié, notre Ignis était équipée de la transmission AllGrip qui lui permet de passer sans à-coups et sans se rendre compte de rien en 4 roues motrices. C’est bluffant, car lorsque la route est humide, on ne ressent aucune perte d’adhérence.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Enfin, avec sa direction directe (dotée d’une bonne remontée d’informations dans le volant), il est très facile de « placer » cette Suzuki Ignis. Un bémol, toutefois : le volant un peu trop grand à nos yeux, notamment lorsque l’on souhaite faire des manœuvres en ville (surtout pour se garer). Mais grâce à son rayon de braquage de 9,4 mètre, cela reste une formalité.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : une concurrence inexistante ?

Clairement, cette Suzuki Ignis est quasiment seule au monde. A bien y réfléchir, on pourrait lui opposer deux adversaires. La première est la Toyota Aygo X, que nous avions pu tester. Cependant, avec son espace aux jambes et son moteur à la puissance plus faibles, la Toyota coûte quand même plus chère ! Elle dispose toutefois d’un look plus tendance notamment.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

La seconde est la Hyundai i10. Bien que la coréenne se montre plutôt agile (comme l’Ignis), elle peut très vite faire payer ses équipements et n’offre pas la même habitabilité que la Suzuki.

Essai Suzuki Ignis AllGrip : la meilleure ?

Malgré quelques petits défauts, force est de reconnaître que notre ami journaliste ne mentait pas ! Avec sa bouille de mini SUV et son intérieur de bonne facture, cette Suzuki Ignis continue son petit bonhomme de chemin tout en restant dans l’air du temps.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Niveau comportement routier et moteur, c’est largement suffisant, du moins pour le b-A.ba que l’on peut attendre de ce type de véhicule. Joueuse et agile, la Suzuki Ignis est très sympa à conduire, en plus d’être habitable malgré son petit gabarit.

Essai Suzuki Ignis AllGrip

Pour conclure, niveau tarif, cette Suzuki Ignis se montre aussi très raisonnable. Débutant à 15 390 euros en finition de base, la Suzuki Ignis est effectivement peu onéreuse puisque notre modèle, très bien optionné, est affiché à 20 500 euros.

Crédits photos : Christian CONDÉ

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