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Essai BMW 230e Active Tourer

Essai BMW 230e Active Tourer : le monospace à deux visages

Chez BMW, il existe des versions M qui sont littéralement tournées vers le côté sportif. Et bien, on pourrait également mettre cette version 230e dans le même panier. Bien que la BMW 218d Active Tourer nous avait déjà bluffé en terme de prestations, avec ce monospace hybride rechargeable et ses 326 chevaux, on tient ici un monospace sportif de haut vol. Alors prêt à découvrir avec nous les entrailles de l’engin et ainsi connaître notre verdict ? Let’s go to the show !!!!

Essai BMW 230e Active Tourer : un survêtement M qui lui sied bien

Alors bien entendu, nous n’allons pas revenir sur le style de ce monospace allemand que nous avons déjà détaillé dans l’essai de la version 218d. Nous allons plutôt nous concentrer sur la finition M Sport de notre modèle d’essai. Concrètement, c’est la finition qui colle le mieux à cette BMW 230e Active Tourer. Pourquoi ? Tout simplement vu le pedigree mécanique de l’engin, le package M Sport permet de rendre le monospace encore plus agressif.

Essai BMW 230e Active Tourer

Pour cela, on trouve ainsi un pare-chocs avant plus sportif avec des ouïes latérales et une calandre avant en noir laqué. Avec la teinte de carrosserie grise de notre modèle d’essai dénommée Skyscraper Grau (facturée 890 euros en option), cela renforce le côté acéré du véhicule.

Sur la partie arrière, l’ambiance sportive est également de mise avec un pare-chocs spécifique à cette finition M Sport beaucoup plus structuré et démonstratif que les versions de base ou Luxury. On notera également sur cette version hybride rechargeable, l’adoption d’inscriptions « electrified by I » sur l’aile avant droite ainsi que sur la trappe de recharge qui se trouve sur l’aile avant gauche.

Essai BMW 230e Active Tourer : un intérieur quasiment identique

Quand on ouvre les portes de ce BMW 230e Active Tourer, on n’est pas du tout dépaysé face aux versions thermiques. Enfin presque… Si l’intérieur est stricto sensu le même avec sa dalle numérique courant sur une bonne moitié de la planche de bord et la console centrale aérienne, quelques détails de cette finition M Sport et de cette version hybride rechargeable viennent agrémenter l’ensemble.

Essai BMW 230e Active Tourer

Tout d’abord, on notera la sellerie cuir « Vernasca Oyster » qui vient apporter un côté luxe sportif pour l’habitacle. De plus, le volant M gainé cuir est spécifique à cette version M Sport avec ses palettes au volant. Et puis lorsque l’on démarre le véhicule, on découvre l’implantation d’une jauge électrique pour la partie hybride en bas à droite sur le combiné central du tableau de bord. Pour le reste, tout est identique en terme de confort d’assise ou espaces de rangement dans l’habitacle que les versions thermiques.

Et en terme de coffre dans tout cela ? Et bien, même si le moteur électrique grignote un peu de place par rapport aux versions thermiques, la contenance reste tout à fait honorable puisque celui-ci culmine à 406 litres comparé aux 418 litres des versions sans système hybride.

A noter que le petit bac de rangements situé sous le plancher est principalement dédié aux câbles de recharge. Mais il faudra les manipuler et les plier soigneusement pour qu’ils puissent y rentrer. On soulignera qu’avec le système hybride la banquette n’est plus coulissante. Elle garde néanmoins sa configuration 40/20/40 et, en la rabattant, le coffre peut afficher un volume de chargement de 1 370 litres.

Essai BMW 230e Active Tourer : des finitions comme sur les versions standards

Comme pour les autres versions, ce BMW 230e Active Tourer s’articule autour de trois niveaux de finitions : standard, Luxury ou M Sport. En ce qui concerne la première débutant à 48 300 euros, elle se pare de jantes de 16 pouces, l’ouverture électrique du hayon, l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces, le régulateur de vitesse passif, le hotspot Wifi, 4 ports USB C ou encore le Park Assist.

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Pour le seconde définition, elle ajoute des inserts en aluminium satiné et également en bois d’Eucalyptus, les jantes passent à 17 pouces et les sièges sont en similicuir. Du même coup, en terme de prix, la note grimpe à 50 400 euros en version hybride rechargeable.

Enfin, la dernière finition se dénomme M Sport et débute à 52 450 euros. Comme son nom l’indique elle arbore le pack M complet avec accastillage intérieur et extérieur, des jantes de 18 pouces (19 pouces bicolores en option comme sur notre modèle d’essai), les sièges Advanced en alcantara/similicuir et et la suspension SelectDrive M à ajustement automatique.

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A noter que, comme aiment le faire la plupart des constructeurs, il existe naturellement des packs thématiques comme par exemple le pack Innovation (facturé 3 300 euros) dont était équipé notre modèle. Il intègre ainsi l’affichage tête haute, le Park Assist Plus (ajout d’angles de vision supplémentaires et envoi sur le smartphone des clichés du véhicule stationné) ou encore le Live Cockpit Navigation Pro.

Essai BMW 230e Active Tourer : un vrai moteur de M

Avant de s’attaquer aux performances routières de ce BMW 230e Active Tourer, attardons nous tout d’abord sur le cœur mécanique du monospace allemand. A l’avant, on retrouve un moteur bien connu puisqu’il s’agit du moteur 1,5 litres de cylindrée développant la puissance de 150 chevaux. Mais comme il s’agit d’un moteur hybride, celui-ci est secondé sur le train arrière par une chaîne électrique développant tout de même 176 chevaux. Ce qui en fait un monospace à quatre roues motrices pour une puissance cumulée de 326 chevaux. Pas mal pour ce type de véhicule plus typé familial que sportif à la base.

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Franchement, la combinaison du moteur essence et du système électrique rend ce monospace très plaisant à conduire. La puissance cumulée donne l’impression d’avoir un moteur siglé M et on a l’impression de toujours avoir du répondant sous la pédale. De plus, avec les différents modes de conduite, vous pouvez choisir un comportement plutôt alerte, privilégier la consommation électrique ou profiter d’une vraie machine à sensations en mode Sport. Et c’est sans compter sur le fait que l’on a impression de conduire une vraie électrique quand seul le moteur électrique est engagé. C’est très appréciable pour les trajets du quotidien.

Et niveau autonomie électrique dans tout cela ? Selon le constructeur bavarois, celle-ci se situe entre 87 et 93 km sur le cycle WLTP. En réel, nous avons pu réaliser 68 km en tout électrique avant que le tableau de bord ne nous indique que la batterie était vide. Mais ceci sans forcément avoir adopté une conduite type écoconduite qui aurait sans doute permis d’atteindre les 75 voire 80 km. C’est donc globalement un bon point sachant qu’avec sa puissance de recharge de 7,4 kW, on passe de 0 à 100% en 2h30 (8 heures lorsque l’on est sur une prise domestique).

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Pour la consommation partie thermique, c’est également un bon point puisqu’en consommation mixte, on reste sous la barre des 7 litres aux 100 km. Et même sur autoroute, celle-ci reste plutôt correcte car nous avons consommé 7,5 litres aux 100 km en respectant les limitations de vitesse. C’est un bon résultat quand on sait que certains hybrides rechargeables peuvent largement dépasser les 8,5 litres aux 100 km.

Essai BMW 230e Active Tourer : ça tient le pavé mais ça peut décrocher

De la même manière que la version diesel que nous avions pu essayer, le châssis de ce BMW 230e Active Tourer est toujours aussi efficace. Quand bien même il accuse plus de 300 kg sur la balance (1 920 kg contre 1500 kg sur le diesel). Le comportement est assez neutre avec de bonnes remontées d’informations dans le volant. Seul petit bémol, les irrégularités de la route sont potentiellement amplifiées par les magnifiques jantes de notre modèle d’essai en 19 pouces.

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Grâce à sa direction qui s’adapte en terme de dureté en fonction du profil de la route (et du mode engagé), on apprécie de pouvoir enchaîner les virages sans que le monospace bavarois ne décroche. Attention cependant, quand la chaussée est un peu mouillé ou grasse, le train arrière peut légèrement faire défaut mais l’électronique est là pour rattraper les écarts de conduite. Rien de grave en soi mais il faut garder en tête le poids de l’engin.

Niveau acoustique, c’est un vrai silence qui règne à bord. BMW ayant fortement travaillé, comme pour la version diesel, sur les nuisances dans l’habitacle. Et pour les aficionados du six cylindres BMW, il est possible de reproduire le son caractéristique du bloc maison en activant une fonction dans les modes de conduite. Un petit clin d’œil de la marque pour ne pas oublier les gênes du constructeur, même dans un monospace de, tout de même, 326 chevaux.

Essai BMW 230e Active Tourer : une concurrence ?

Comme nous l’avions déjà énoncé dans notre article sur la version diesel, le nombre de monospaces disponibles sur le marché s’est réduit comme peau de chargin. Pourquoi ? Tout simplement parce que les constructeurs privilégient les SUV pour leur plus grande polyvalence et leur look plus moderne.

BMW reste parmi les derniers à considérer ce type de véhicules. Du coup, côté généraliste, il ne reste plus que la gamme Ford qui propose des versions hybrides de 190 chevaux sur son S-Max et son Galaxy. Des valeurs bien en deçà de celles du BMW 230e Active Tourer.

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Il faut alors se tourner vers le rival Mercedes pour trouver un véritable concurrent. En effet, en proposant une version hybride rechargeable de son Classe B, la marque à l’étoile est la dernière à pouvoir prétendre se battre contre la bavaroise. Mais avec seulement 219 chevaux disponibles (Classe B250e), il reste un cran en dessous des 326 chevaux du BMW 230e Active Tourer.

Essai BMW 230e Active Tourer

De plus, avec une configuration similaire à notre modèle d’essai, il faut débourser 64 500 euros, à comparer aux 66 000 euros demandés pour le BMW 230e Active Tourer. C’est 1 500 euros de moins mais avec 100 chevaux de moins également.

Essai BMW 230e Active Tourer : le monospace mi-ange mi-démon

Comme nous le spécifions lors de notre essai de la version diesel, le BMW Série 2 Active Tourer reste un très bon choix pour une famille souhaitant de l’espace intérieur mais aussi du coffre. Cette version hybride rechargeable ne déroge pas à la règle. On retrouve un monospace toujours aussi plaisant à conduire tout en satisfaisant le client sensible à la fibre « écologique ».

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En effet, avec sa possibilité de conduire la majorité du temps en électrique (lorsque le conducteur le recharge bien entendu), il permet également de profiter d’une vraie machine à plaisir lorsque l’on sollicite la pédale d’accélérateur et ses 326 chevaux disponible immédiatement. Un véritable véhicule au double visage en fonction des besoins du conducteur. Seul petit hic, c’est au moment de signer le chèque puisqu’il vous faudra au minimum débourser 48 300 euros dans sa version de base.

Crédits photos : Christian CONDÉ

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