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Essai Toyota Highlander : hybride et 7 places sinon rien

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De la plus petite à la plus grande déclinaison, telles des poupées russes… ou plutôt, japonaises, à quatre roues et hybrides ! Eh oui, pour l’Europe, la technologie hybride de Toyota et ses 23 printemps continue de se développer. En plus des Yaris, Yaris Cross, Corolla, C-HR, RAV4, et Camry, on peut donc accueillir le – grand – nouveau : le Highlander ! Enfin arrivé en Europe grâce à sa motorisation vertueuse, il endosse le rôle de grand frère du RAV4 dans la famille SUV, avec 7 places. S’il vous plait.

Un Land-Cruiser… version SUV !

Un grand gabarit bien-connu notamment aux États-Unis qui débarque en Europe avec une motorisation hybride, cela vous rappellerait-il quelque chose ? Le récent Ford Explorer, évidemment ! Aussi, on n’oublie pas les autos pour familles nombreuses, et en surfant sur la vague SUV, comme il est de coutume de nos jours. Le Highlander en profite pour habiller son grand gabarit des traits assez expressifs déjà vus sur ses petits frères C-HR et RAV4. Et le résultat est assez réussi !

Par un jeu de courbes et de nervures, il parvient à dissimuler – un peu – son format XXL et ses optiques conventionnelles ; il préserve aussi un avant conquérant typique des SUV.

Un intérieur ergonomique, sans démesure

À l’intérieur du Toyota Highlander, on constate les efforts de montée en gamme de la marque, et surtout des signes du statut de SUV haut de gamme du Highlander.
On apprécie ainsi l’encadrement de l’écran multimédia bien dessiné, qui allège son intégration. Les inserts en faux bois sont en revanche plus discutables.

En bref, pas de feu d’artifice technologique ni de finition ultra-léchée ici : point de combiné d’instrumentation 100% numérique, ni d’immense tablette tactile régissant l’intégralité des fonctions de l’auto. Du classique, plutôt, mais tout de même beaucoup d’équipements, dans cette finition Lounge, unique choix possible pour les particuliers. Sièges électriques, sièges et volant chauffants, écran compatible Apple Carplay/AndroidAuto, sellerie cuir, régulateur adaptatif, maintien de ligne actif, alertes d’angles morts, hayon électrique… ne subsistent que les options peinture métallisée et grand toit ouvrant.

Il y a beaucoup de place à bord malgré tout ; de l’avantage de sa stature assez classique, tel un jumeau dynamisé de son frère Land Cruiser. Les passagers du deuxième rang auront beaucoup d’espace aux genoux et en garde au toit, moins en largeur aux coudes s’ils sont trois.

Les courageux ou petits gabarits du troisième rang se voient tout de même faciliter l’accès par la banquette coulissante vers l’avant et les dossiers s’inclinant également dans la manipulation. Mais ils souffriront hélas surtout d’une garde au toit faible.
En revanche, le volume de coffre dans cette configuration à 7 passagers, sera encore de 268 l, sous le cache-bagages, ce qui est très honorable (658 l en 5 places).

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Plus dynamique qu’il n’y parait… à une chose près !

Le Toyota Highlander nous a offert une bonne première impression de dynamisme, dès les premiers mètres. Non, rien à voir avec la GR Yaris, récemment essayée ! Mais on note tout de même que le Highlander ne souffre pas de l’inertie que l’on peut trouver chez ses concurrents de même gabarit, grâce peut-être à l’aide des deux moteurs électriques (et donc de leur réponse instantanée) du système hybride issu du RAV4 et de la Camry. Dénué de suspension pilotée ou pneumatique, le Highlander absorbe tout de même à la perfection les dos d’âne urbains. Notons que l’auto pâtit d’un vieux travers des Toyota hybrides avec un effet de « patinage type mobylette » de sa transmission à double trains épicycloïdaux e-CVT. Toyota semblait avoir trouvé la recette miracle en gonflant le moteur thermique sur ses Corolla et C-HR, avec une puissance cumulée fort respectable pour le gabarit et le poids de l’auto… permettant de moins solliciter ce thermique. Ici, les 248 ch cumulés peuvent paraître juste suffisants pour déplacer les 2137 kg et toute accélération est plutôt bruyamment et rugueusement retransmise aux passagers. La solution en ville est alors de passer en mode Eco, qui donne plus de progressivité à l’accélérateur.

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Sur autoroute, l’auto est véritablement souveraine, avec des bruits d’air et de roulement bien contrôlés : de quoi profiter pleinement du système audio JBL à 11 haut-parleurs. On note toutefois, à l’image de la (toute) petite sœur Yaris GR, que le maintien de ligne actif du Highlander manque également de transparence pour être pleinement convaincant, combiné au régulateur adaptatif.

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Le rétroviseur intérieur est par caméra ! Perturbant au début, on s’y habitue… Désactivable au besoin

Puis arrivent les petites routes de Chevreuse, classiques pour nous autres franciliens de l’ouest, mais toujours plaisantes. Eh bien, le Highlander pourrait avoir le même qualificatif. Rappelons que l’auto n’as pas de suspension pilotée ou autre et, pourtant, elle nous a vraiment étonnés sur petites routes ! De quoi constater que Toyota persiste et signe concernant la mise au point de sa très convaincante plateforme modulaire TNGA (version TNGA-K ici). En effet, l’auto continue de paraitre plus compacte et légère qu’elle ne l’est. Pas de mouvements de caisse excessifs à déplorer, tout juste un manque flagrant de maintien des sièges. Est-ce grave vue la vocation de l’auto ? Pas vraiment. De leur côté, la direction et le freinage semblent limpides, et l’auto accepte même d’enrouler gentiment de l’arrière-train en utilisation plus dynamique. Belle surprise !

Un brin sous-motorisé, hélas, ce Highlander Hybrid

Un bon bilan dynamique à nuancer donc à nouveau par l’agrément moteur/boîte. Difficile de ne pas faire hurler la mécanique en sortie de village… ou alors faut-il peut-être le faire un bon coup, en « boost » puis laisser couler l’auto au maximum ensuite, en silence. Maintenir l’accélérateur modérément ne fera que prolonger ici les « nuisances sonores ». En bref, un compromis à (re)trouver ici, mais visiblement pas Fromage et Dessert ! D’ailleurs, les 248 ch cumulés ne sont pas de trop pour doubler efficacement sur route. Peut-être aurait-il été judicieux de proposer l’hybride rechargeable de 306 ch du RAV4 ?

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Justement, Toyota a eu le nez creux dans la tourmente actuelle autour de ces autos (trop?) sophistiquées… Sans lourde batterie, à possiblement devoir trainer vide, le Highlander s’en tiendra toujours entre 8 et 9 l de moyenne, en extra-urbain, comme dans le cadre de notre essai. À combiner avec un réservoir de 65 l, vous avez bien une auto « eco-friendly », et non-Diesel, capable de longues distances ! En urbain, en bonne hybride Toyota, vous pourrez régulièrement rouler en électrique et faire largement tomber la consommation, sans doute aux alentours des 6 l pour le Highlander. Hélas, la taxe sur le poids menace l’auto pour 2022… Elle ne pourra sans doute pas y échapper n’étant qu’hybride simple et non rechargeable. Voilà qui limite les ambitions de ventes de Toyota France. Les familles nombreuses regarderont alors de plus près leurs avantages a priori accordés s’il y a au minimum trois enfants à charge permanente.

Quand vient l’heure du choix

Si un certain Renault Espace V s’apprête à quitter la scène des grandes autos familiales, en n’ayant remporté que peu de suffrages lors de sa « SUVisation », plusieurs alternatives sont désormais en place : face aux plus classiques et petits SUV familiaux Peugeot 5008 et autres VW Tiguan Allspace, on a vu arriver récemment de plus originaux Ford Explorer, Hyundai Santa FE et notre Toyota Highlander ! Il formera donc l’unique proposition hybride simple, pour une consommation maitrisée à tous moments et donc de belles qualités tant en termes de vie à bord, en équipement technologique, à jour, qu’en agrément de conduite. Notez également les possibles bénéfices de la transmission intégrale permise par l’hybridation, lors de vos escapades hors des sentiers battus.

Une recette réussie accessible en finition Lounge à partir de 62 500 €, hors malus de 1 276 €.

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