Le Nouvel Automobiliste
Volkswagen Golf générations de modèles

La Volkswagen Golf a 50 ans : nous avons classé ses huit générations, de la moins bonne à la meilleure !

Retour sur les huit générations de la Volkswagen Golf. La première est sortie en 1974, soit il y a tout juste 50 ans !

Volkswagen dévoilera cette semaine la version restylée de sa compacte fétiche : la Golf, bien sûr ! Celle-ci en est à sa huitième génération et fête, cette année, son cinquantième anniversaire. Il ne nous en fallait pas plus pour revenir sur les 50 ans de la Volkswagen Golf et redécouvrir ses huit générations (qui seront d’ailleurs toutes exposées au salon Rétromobile, du 31 janvier au 4 février 2024). Nous les avons classées de manière totalement subjective… Exactement comme nous l’avions fait l’an passé avec le Renault Espace.

Cet article est en grande partie repris d’un billet publié sur le site Blog Automobile, que j’avais écrit il y a dix ans (vous l’aurez compris, pour les quarante ans de la Golf !).

En 8, la Volkswagen Golf 6

2008 : la Golf a 34 ans, et sa réputation n’est plus à faire, ni à prouver. C’est donc timidement, comme à son habitude, que Volkswagen fait évoluer sa compacte fétiche. Trop timidement, peut-être : si la Golf a toujours changé en douceur, dans l’optique de ne pas froisser une clientèle établie et sensible à son design conservateur, la Golf sixième du nom apparaît malgré tout trop sage à sa sortie.

Et elle ne fera pas longtemps illusion auprès des connaisseurs : la Golf 6 est avant tout un “gros” restylage de la Golf 5, dont elle reprend les soubassements. C’est pour cela que nous lui accordons la dernière place de notre classement qui, nous le rappelons, est totalement subjectif.

La recette, donc, ne bouge pas, mais ça a parfois du bon : gamme de motorisations étendue, excellente qualité de finition, nombreuses versions, le tout parsemé d’un style typiquement Golf.

Ce sixième opus n’aura pas de mal à se hisser en tête des ventes européennes, et l’année 2011 sera marquée par la naissance d’une Golf 6 Cabriolet, plus de dix ans après la Golf 4 découvrable. En seulement quatre années d’existence, la Golf 6 séduira 2,8 millions de clients.

En 7, la Volkswagen Golf 8

La Volkswagen Golf 8 a officiellement entamé sa commercialisation en France quelques jours avant le premier confinement, soit en mars 2020.

Peut-être était-ce de mauvaise augure : (très) loin de démériter, la compacte allemande a plus de mal que ses prédécesseures à truster les meilleures places du classement européen. Il faut dire qu’après le Covid, la Golf 8 a aussi dû composer, comme de nombreux autres modèles, avec la pénurie de semi-conducteurs.

Au-delà de ces éléments contextuels, peut-être que le temps n’est plus à la « compacte à la papa », ce que représentait un peu la Volkswagen Golf jusque là.

La Golf 8, peut-être aussi trop proche esthétiquement de sa devancière (même s’il s’agit d’une génération entièrement nouvelle), a un brin déçu à sa présentation, dans une catégorie (celle des berlines compactes) en évolution (part grandissante de modèles électriques, succès toujours croissant des SUV…).

Pour autant, avec ses équipements de bon aloi, ses motorisations toujours aussi variées (notamment hybrides rechargeables), la Volkswagen Golf VIII possède de nombreuses qualités. Également disponible en break Variant (ainsi qu’en GTE, GTD, GTI et R), elle sera restylée dans les tous prochains jours (notre article ici).

La Volkswagen Golf 8, dans sa phase 1, a été commercialisée mi-2023 dans une série limitée « R 333 ». 333 exemplaires, 333 chevaux, mais pas pour 333 euros : son prix était de 76 410 euros, en Allemagne uniquement.

En 6, la Volkswagen Golf 5

A titre personnel, je l’aurais bien mise plus loin dans le classement, la Golf 5 étant la Golf de mon enfance. Mais j’ai essayé de regarder les choses de manière objectives… dans ce classement qui reste subjectif !

Salon de Francfort, septembre 2003 : tous les projecteurs sont braqués sur la Golf 5. La concurrence est alors bien installée : Opel présente au même moment sa nouvelle génération d’Astra, et la Renault Mégane a été entièrement remaniée l’année d’avant.

Mais la Golf n’en demeure pas pour autant déstabilisée, et voit même sa ville natale être rebaptisée “Golfsburg” à l’occasion de son lancement ; preuve en est, s’il en fallait encore une, que la Golf est devenue une institution. L’émergence d’un “style Golf” est maintenant indéniable : montant C, hayon incliné… il y a des ingrédients indispensables « sur » une Golf.

Fidèle à ses devancières, la Volkswagen Golf 5 proposera dès sa commercialisation, en novembre 2003, d’une gamme pléthorique, qui sera complétée au fil de sa carrière, notamment par une version GTI de 200 ch en 2004, une transmission 4MOTION et une intimidante déclinaison R32 forte de 250 ch.

Cependant, aux côtés des désormais classiques modèles 3, 5 portes et break, la marque allemande fera le choix de remplacer le cabriolet par un modèle inédit doté d’un toit en dur, l’Eos, et commercialisera pour la première fois en 2005 une Golf “Monospace” nommée Golf Plus.

Malgré ses efforts, la Golf 5 ne culminera, en 2008, qu’à 3,4 millions d’exemplaires vendus : c’est moins bien que ses aïeules. Un chiffre à relativiser, car la Golf 5 demeurera malgré tout la compacte la plus représentée en Europe.

En 5, la Volkswagen Golf 3

Nous sommes en 1991 et la saga Golf semble enclenchée. Après deux générations, et deux succès commerciaux, c’est sans grande surprise que la firme allemande commercialise dès la fin de l’année 1991 en Europe la Golf 3.

Parler d’une palette de motorisations étendue est un pléonasme : ce ne sont pas moins de 14 blocs qui vont se succéder sous le capot de la compacte, de 1991 à 1997 ! Les mensurations augmentent, le poids également, mais l’esprit Golf demeure : un véritable lien esthétique s’instaure entre la dernière née et ses aïeules.

Lors de la commercialisation de la Golf VR6 dès 1991, la Golf devient la première compacte à être équipée d’un moteur six cylindres, affichant 174 ch et dépassant les 225 km/h en vitesse de pointe. En 1993, la Golf proposera une transmission intégrale avec la Golf VR6 Syncro, une première (là encore) dans la catégorie des compactes.

Aidée par une inédite version break, aux côtés des classiques déclinaisons 3, 5 portes et Cabriolet, la 3ème génération sera également très plébiscitée, même si elle fera moins bien que ses devancières en termes de ventes, avec “seulement” un peu plus de 4 millions d’exemplaires.

En 4, la Volkswagen Golf 2

Après la carrière exemplaire de la Golf 1, c’est au Salon de Francfort 1983 que la Golf se meut en une deuxième génération. Le style de l’auto n’apparait que peu changé par rapport à la Golf 1 ; les formes cubiques du premier opus ayant convaincu. Les modifications sont malgré tout importantes : la voiture est plus spacieuse, et suspension et direction ont été remaniées.

La Golf dispose également d’une palette de motorisations plus garnie, allant de 54 à 210 ch pour la série limitée “Golf Limited”, reconnaissable à ses jantes BBS RM de 15 pouces, et vendue à seulement 70 exemplaires.

La Golf 2 aura également donné naissance à une version GTD, qui apparait “visuellement” comme l’homologue diesel de la Golf GTI et qui dispose de 70 ch. Forte d’une palette d’options grandissante au fil des ans, de toujours plus de déclinaisons et de séries spéciales, la Golf 2 poursuivra sans mal la sucess story lancée par la première génération, et atteindra également, à la fin de sa carrière, les 6 millions d’unités produites.

Parmi les déclinaisons cultes de la Volkswagen Golf 2, il y a aussi la « Country », que nous n’avions pas évoqué dans nos deux précédents paragraphes. Vous saurez la reconnaître aisément dans nos photos ! Lancée en 1990, elle n’a été produite qu’à 7 700 exemplaires.

En 3, la Volkswagen Golf 7

Oui, nous avons osé placer des générations modernes dans le podium ! Et même, l’avant-dernière génération de la Golf. C’est effectivement après une carrière relativement courte que la Golf 6 a été remplacée par une septième génération.

Pour cet opus, les concepteurs sont repartis d’une feuille blanche : à sa sortie, l’auto apparaît comme le fer de lance du groupe Volkswagen et est la deuxième à disposer de la plate-forme modulaire MQB (après l’Audi A3 dévoilée quelques mois plus tôt), l’acronyme de Modularer Querbaukasten.

Présentée au Mondial de l’Automobile de Paris en octobre 2012, l’auto, également révélée dans sa livrée GTI, conserve malgré tout un sérieux air de ressemblance avec ses devancières : on ne change pas une équipe qui gagne !

Mais la qualité de finition est encore accrue, et les nouveaux soubassements de la voiture lui permettent d’afficher un comportement routier plus incisif et de proposer des motorisations dernier cri, dont le fameux 1.4 TSI essence avec “désactivation des cylindres” (le moteur peut ne mettre à profit que deux cylindres sur les quatre selon la conduite adoptée).

Si nous l’avons mise à la troisième place, c’est que la Golf 7 est, à nos yeux, l’apothéose de la Golf : la mieux dessinée, la plus aboutie… Dans la lignée de la Golf 4, que nous avons placée juste au-dessus dans le classement ! Honneur aux plus anciennes.

La Volkswagen Golf 7 est la dernière à avoir existé en 3 portes… et la seule, pour le moment, à avoir été proposée en électrique (ce rôle étant maintenant dévolu à l’ID.3). Elle a reçu un restylage fin 2016 (ici, le modèle en jaune). C’est d’ailleurs la première fois que Volkswagen restylait sa Golf : habituellement, le constructeur allemand passait de génération en génération sans « facelift ».

En 2, la Volkswagen Golf 4

A la fin de l’année 1997, la Volkswagen Golf 3 passe le relai à une quatrième génération de Golf. Le contexte est cependant différent : si la Golf a longtemps été seule sur son segment, les constructeurs automobile ont commencé à rappliquer dès le début des années 1990. Opel Astra, Renault Mégane, Peugeot 306… la recrudescence du nombre de compactes et l’intérêt suscité par la catégorie se confirment lors du lancement de la Golf 4.

Cela n’affectera malgré tout pas l’allemande qui, avec plus de vingt années de succès à son actif en 1997, peut compter sur une clientèle fidèle, sensible à la réputation de fiabilité qu’inspire le modèle.

La Golf 4 ne se reposera pas pour autant sur ses lauriers : elle sera lancée dès sa commercialisation avec sept motorisations, allant de 75 à 150 ch, et offrira au cours de sa carrière près de dix finitions, allant de la simple finition de base à la musculeuse version R32 de 240 ch, en passant par la très chic Carat et la très agréable Golf 4 V5 de 170 ch.

Les séries spéciales abondent, la réputation du modèle se perpétue, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : presque cinq millions de Golf IV seront écoulées. C’est véritablement avec sa quatrième génération que la Golf a confirmé sa position de leader dans la catégorie des compactes. D’où cette deuxième place que nous lui octroyons dans notre classement.

En 1, la Volkswagen Golf 1 (évidemment)

Comment ne pas mettre en première position la Golf première du nom ? Back in the seventies : Volkswagen n’a pas été épargné par le choc pétrolier de 1973, et les ventes de la firme allemande au début des années 70 s’en ressentent : la Coccinelle, après avoir surfé sur la vague du succès pendant près de 25 ans, est à bout de souffle, et la gamme relativement restreinte du constructeur, peine à convaincre. C’est dans ce contexte de crise que Volkswagen commercialise, en 1974, une nouvelle voiture, censée succéder au célèbre scarabée : la Golf.

Imaginé dès 1969, le style de l’auto avait été confié à Giorgietto Giugaro, le célèbre fondateur d’ItalDesign. La volonté était de réaliser une voiture en rupture esthétique par rapport aux formes rondouillardes de la Coccinelle.

Le succès est immédiat : proposée en 3 et 5 portes, la voiture étrennera dans un premier temps un bloc quatre-cylindres développant 50 ch. Suivront ensuite des motorisations plus puissantes, des déclinaisons GTI, un Cabriolet, et le succès que l’on connait tous : trois ans après son lancement, la Volkswagen Golf dépassait déjà le million d’exemplaires vendus. Ce seront en tout plus de 6 millions de véhicules qui trouveront preneurs en neuf ans.

Depuis 1974, la Volkswagen s’est écoulée à plus de 37 millions d’exemplaires à travers le monde. Un palmarès impressionnant, qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt : a priori, après la Golf 8 restylée, une Golf 9 serait dans les cartons… mais 100 % électrique, cette fois ! Une sacrée révolution, donc, qui s’annonce.

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