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Aujourd’hui, l’acronyme de ‘SUV’ met en avant le comportement dynamique du ‘véhicule utilitaire sportif’. Mais trente-ans auparavant, dans une décennie presque insouciante avec la fin de la Guerre Froide, cet acronyme semblait davantage mettre l’accent sur les loisirs en extérieur. Idéal pour partir en excursion le temps d’un week-end, le Toyota RAV-4 débutait sa longue carrière dès 1994. Mais c’est sans compter sur un concurrent national de taille qui allait rouler sur ses plates-bandes pendant trente-ans. Plus qu’un SUV, un CR-V, pour Confortable, Récréatif, Véhicule !

Tout aussi mondialement populaire, le Honda CR-V fête cette année son trentième anniversaire. Avec son concurrent Toy’, ils sont mêmes les SUV les plus vendus au monde. Il est donc temps de revenir sur l’histoire du Honda CR-V !


1995 : le début d’un long ‘duel au soleil levant’

Disponible en trois ou cinq portes avec une transmission intégrale, le “Véhicule Récréatif et Actif” de Toyota redéfinissait le 4×4 en 1994. Témoin d’une décennie un peu plus légère, le RAV-4 n’avait pas besoin de jouer les durs dans un monde tout-terrain encore dominé par le Jeep, les Land Rover ou encore le Toyota Land Cruiser. Petit, doté d’une large surface vitrée et d’une mécanique moderne, le nouveau RAV-4 promettait un bon mix entre aventure, loisir et déplacements quotidiens.

Cependant, Honda a rapidement réagit l’année d’après avec son SUV à vocation ‘confortable’ et ‘récréatif’. La recette était la même avec une surface vitrée tout aussi généreuse, un habitacle exploitable et un châssis polyvalent à quatre roues motrices. Ces ingrédients étaient certes identiques, mais le CR-V était davantage cuisiné à la sauce Honda.

Ainsi, plus long d’une quarantaine de centimètres, ce qui est néanmoins peu pratique en ville, il pouvait transporter une famille de cinq personnes, et loger un vélo. De plus, ce nouveau Honda pouvait même, à l’instar du RAV-4 (ou d’une Twingo!), permettre à deux occupants de dormir grâce à ses sièges complètement inclinables.

Si le RAV-4 était une invitation au voyage, le CR-V doté de son centre de gravité bas allait encore plus loin en redéfinissant à la fois le 4×4 et la berline familiale fonctionnelle. Peut-être lui manquait-il une version à trois portes.

Sayônara la berline, place au SUV globe-trotteur

Avec le RAV-4 et le CR-V, la berline basse traditionnelle peu enclin à l’aventure pouvait dorénavant rester au garage. C’est en tout cas ce qu’ont décidés quinze millions d’automobiliste à travers le monde entier sur six générations de CR-V.

Et si les deux premières générations performaient dans leur comportement à la croisée des mondes de la berline et du 4×4, la troisième génération allait encore plus loin. Il accueillait en 2006 un 2.4 i-VTEC accompagné de suspensions retravaillées lui permettant davantage de dynamisme et de confort. La quatrième génération quant à elle amorçait une recherche plus poussée vers l’efficience avec le nouveau moteur diesel 1.6 I-DTEC. De quoi partir avec la tribu entière plus loin tout en faisant des économies.

Mais la vraie modernité réside dans la technologie hybride apparue sur la cinquième puis la sixième génération. Efficient et respectueux de l’environnement, le SUV de Honda n’oublie pas de rester facile à conduire comme ses prédécesseurs. Toujours depuis la cinquième génération, il dispose d’aides à la conduites combinées dans le système ‘Sensing 360’ régulièrement amélioré. Ce qui lui permet entres autres d’éviter les angles morts et les collisions. Pratique pour un modèle qui a pris de l’embonpoint avec l’âge.

Le Honda CR-V perd-t-il de vue son esprit aventurier?

De 4.52 m en 1995, le CR-V est passé aujourd’hui à 4.70m. Il est toujours plus sophistiqué dans sa technologie et a un raffinement similaire à une automobile premium. Pour cela on pourrait penser que Honda a perdu de vu sa clientèle d’il y a trente ans à la recherche d’aventure et de polyvalence. Mais passé maître dans ces qualités, le CR-V a légué son héritage à un nouveau disciple : le ZR-V !

Quatre centimètres plus long que le CR-V de 1995, il conserve un comportement routier polyvalent en étant directement issu de la Civic. Il est aussi doté d’un coffre avec un plancher plat pratique pour loger des objets encombrants. Mais est-ce suffisant pour perpétuer trente ans de SUV ludiques ?

Pour palier à un possible manque de dans ce domaine, le CR-V actuel renoue finalement avec son passé baroudeur. A l’occasion des trente ans du modèle, Honda a créé la nouvelle variante nommée ‘Dream Pod’. Avec cet équipement, ce SUV respecte la capacité de couchage pour deux personnes de la première génération, et va même plus loin avec un équipement de camping.

Si Honda dit s’inspirer des capsules de couchages japonaises, nous autres Européens pouvons rapidement y voir une ressemblance avec le ‘Pack Sleep’ de la Dacia Jogger. Mais fidèle à sa montée en gamme, le CR-V permet en plus de cuisiner avec une plaque de cuisson et un évier repliable, des éléments indisponibles dans le break roumain.

Le ‘Pack Sleep’ de Dacia, bien que plus simpliste, pourrait cependant avoir du sens dans le ZR-V, voire même dans le HR-V pour emmener encore plus d’automobilistes vers de nouvelles aventures.

Avec cette nouvelle variante ‘Dream Pod’, Honda ne perd pas de vu son succès du passé et célèbre trente ans et quinze millions de CR-V avec un SUV qui a presque tout d’un van aménagé.
De quoi continuer à rêver d’aventures sous une voûte céleste dans un SUV six-étoiles

Si vous le souhaitez, plongez-vous en détail sur ce CR-V Dream Pod ainsi que sur l’histoire de ce SUV sur six génération sur les sites Honda suisse, anglais, japonais et états-unien.
De plus, découvrez aussi les croquis préparatoires des CR-V.

Crédits photos : Accès média France, Suisse et Etats-Unis de Honda, AutoConception.com
Texte et photo du Toyota RAV-4 : Pernel Nicolas