Si on vous dit Volvo, vous pensez sans doute à la sécurité, à la longévité, au design épuré…et carré. Aujourd’hui assez discrète, la marque suédoise a bâti sa réputation sur ces qualités qui lui sont indissociables… et fait toujours parler d’elle sur ces thèmes avec, récemment, la limitation généralisée de la vitesse de ses modèles à 180 km/h. Précurseur sur les équipements de sécurité, la marque sait aussi suivre le mouvement, en entamant son électrification. Le full-électrique fait ses débuts – sur le XC40 Recharge, sur le C40 Recharge, et chaque modèle de sa gamme est disponible en hybride rechargeable. Comme le XC60, que nous sommes allés essayer en Normandie pour une occasion spéciale : le rassemblement du Volvo Club de France, qui réunissait une trentaine de voitures de la marque et une cinquantaine d’amateurs. L’occasion de demander à ces derniers ce qui leur plaît tant chez le constructeur suédois et (re)découvrir les modèles les plus iconiques de chaque décennie.
Volvo for life : un slogan qui veut tout dire

Pour ne rien vous cacher, ce n’est pas un hasard si nous avons participé à cette rencontre de Volvo. Au Nouvel Automobiliste, nous sommes comme vous vous en doutez des mordus de voitures, anciennes comme modernes, et parmi mes autos comptait une Volvo 740 GL de 1990. Faute de temps pour la conduire, il a fallu lui trouver un nouveau propriétaire.
Et à qui d’autre demander de l’aide que Grégory et Arnaud, deux amis collectionneurs de la marque ? D’une demande de conseils, l’échange s’est transformé… en vente. Leur 48è véhicule rejoignait leur hangar !
Quelque temps plus tard, nos deux compères nous ont parlé de ce rassemblement organisé par le Volvo Club de France, ouvert aux non-membres. Et c’est ainsi que nous avons sollicité Volvo France pour montrer patte blanche avec un véhicule de la marque !

C’est donc au volant d’un XC 60 T6 dont vous retrouverez l’essai complet ici que nous arrivons le samedi chez Grégory et Arnaud, chez qui le rendez-vous est fixé. Les amateurs venant de loin, de Dax par exemple, et nous-mêmes ne regrettons pas le déplacement : leur hangar regorge de Volvo sous toutes leurs formes, dont de très rares.
A l’image d’un coupé 262C, dessiné par Bertone, comme celle que conduisait David Bowie. Un véhicule qui fleure bon l’Amérique avec ses sièges en cuir capitonné et ses commandes intérieures complétés de couleurs et de légendes en anglais.
On est également interpellé par un break 240 Transfert à la longueur impressionnante, utilisé pendant ses années de service par des aéroports en Belgique principalement. Tout aussi long mais plus moderne trône à coté une S90 limousine 6 portes, qu’on imagine quitter sa place de stationnement avec difficulté au vu de son encombrement.


Et l’alignement de ces briques se poursuit sur les deux bâtiments, jusqu’au fond du terrain. De la plus vieille, une Volvo PV444 (l’illustration montre sa remplaçante, la PV 544, qui nous rejoindra plus tard) des années 50 au plus récent, une XC70 du début des années 2000, les deux mordus disposent déjà d’un fort bel échantillon retraçant l’histoire de la marque au fil des ans.
Echantillon qui se voit complété par l’arrivée des convives, avec des modèles plus récents : coupé et cabriolet C70 séduisants par la simplicité de leurs lignes, berline S80, break V70, XC60 de précédente génération ou encore un XC40 Recharge hybride.






Tout ce petit monde, qu’il soit adhérent au Volvo Club de France ou non, jeune ou moins jeune, en récente ou en ancienne, tout nouveau dans le milieu ou « volviste » de la première heure se mélange autour d’un café et s’éparpille pour aller découvrir les véhicules les uns des autres.
Nous nous attentions à un rejet ou du moins à un désintérêt de notre moderne XC60 hybride rechargeable, la plus récente des Volvo présentes. Mais contrairement aux citroënistes assez obtus préférant se crêper le chignon sur la question idiote « quelle est la vraie dernière Citroën » et s’accordant en râlant en bon français que « de toute façon Citroën est mort depuis le rachat de Peugeot », la communauté Volvo est curieuse, ouverte, et n’hésite pas à faire le tour du SUV familial avec lequel nous les accompagnons.




Il faut dire que même si elles ne sont séparées que d’une trentaine de centimètres, la P1800 et le XC60 garés l’un derrière l’autre attirent l’oeil par le fossé qu’elles représentent entre deux modèles Volvo de 60 ans d’écart.
Avec ces longues discussions passionnées, le temps passe et il est temps de rejoindre nos quartiers pour la nuit dans la ville de Bayeux, en queue de convoi derrière une berline 240, sans doute le modèle le plus iconique de la gamme et la limousine S90, bien vaillantes dans les virages !







L’occasion de voir le pouvoir d’attraction de la « limo », qui attire les regards de tous les badauds sur son passage. Même effet quelques kilomètres plus loin quand il est temps de faire le créneau sur le parking étroit de l’hôtel. Les yeux de tous les participants guettent la manoeuvre, ce qui ajoute encore de la pression au pauvre conducteur !
Dimanche matin : c’est la guerre à la plage.

Après une bonne nuit de sommeil, nous rejoignons le point de rendez-vous fixé à la Pointe du Hoc pour un petit café et une visite des lieux. Malgré notre départ après tout le monde, nous rattrapons le convoi, doublons la 740 de Matthias sur l’autoroute, et avons même le luxe d’arriver avant les autres et de pouvoir photographier l’arrivée de la moitié des participants !




Sur le parking, de nouveaux venus se joignent au convoi et l’on commence à prendre la réelle ampleur du rassemblement. Des C70 coupé et cabriolet et même coupé-cabriolet pour la génération suivante, présente en version restylée, une sympathique 480, ce « coupé » 3 portes à moteur Renault produit en Hollande, destiné aux USA…mais qui n’y a jamais posé une roue et bien d’autres viennent grossir les rangs… et contribuer à l’embouteillage à la sortie du parking jusqu’à Omaha Beach.






Avant cela, on vous détaille toutefois le plateau :
- un beau break 240, appelé carrément vers la fin de sa carrière « Le break », ce qui ne paraît même pas prétentieux tant l’opinion populaire a donné à ce modèle sa place de break incontournable ;
- Une élégante Volvo Amazon, ou série 120, au charme délicieusement rétro


- la Volvo 760, dont le « 6 » indique le nombre de cylindres (le dernier chiffre avait aussi sa signification dans la nomenclature, le 5 voulant dire 5 portes, donc break, 3 pour 3 portes sur la Volvo 343 par exemple, 4 pour 4 portes, comme sur la Volvo 144, etc)
- une magnifique Volvo P1800 à la couleur et à la ligne époustouflantes, modèle qui existait aussi en break de chasse, le fameux P1800 ES


- la Volvo C70 coupé-cabriolet, un des CC les plus gracieux ayant été proposé lorsque cette carrosserie était à la mode, dont les deux générations étaient représentées, en coupé, cabriolet…et coupé-cabriolet !


- un XC60 de précédente génération, une V60 Polestar, ainsi qu’une moins exubérante V70 Polestar, un nom désormais synonyme d’électrique puisqu’il s’agit de la marque spécifique pour les modèles électriques (pour l’instant non commercialisés en France pour des questions juridiques, Citroën ayant vu d’un mauvais oeil le logo de la marque faisant appel à des chevrons… Après des démarches en justice, un accord a été trouvé, ouvrant la voie à l’arrivée de Polestar en France).



En bref, de la compacte à la sportive en passant par la limousine et le SUV, de l’ancienne dans années 50 aux plus modernes hybrides rechargeables, nous avons des Volvo sous absolument toutes leurs formes ! Difficile de dire laquelle nous avons préféré, nous sommes tombés sous le charme de chaque véhicule pour des raisons différentes !



Prenons par exemple cette V60 Polestar T6, dont le moteur est poussé à 367 ch et à laquelle le département Polestar, racheté par Volvo en 2015, a apporté pas moins de 260 modifications par rapport à une V60 T6 classique.









