Le Nouvel Automobiliste
stand Skoda Rétromobile 2024

Rétromobile 2024 : nos coups de cœur !

Rétromobile 2024 a fermé ses portes il y a quelques jours… mais les souvenirs restent : voici les coups de cœur de la rédaction !

Né il y a 48 ans, Rétromobile est une institution ! Le salon de la voiture ancienne parisien a réuni cette année 130 000 visiteurs, le second plus gros score de visiteurs depuis 1976 (132 000 visiteurs en 2019, avant Covid). Pas de quoi inquiéter les 397 812 entrées du terne Mondial de l’Automobile 2022, qui a connu le million de visiteurs plusieurs années, mais voilà qui montre un intérêt certain pour l’automobile ancienne.

stand Porsche Rétromobile 2024

5000 visiteurs de plus que l’an dernier, voilà un beau bilan pour le nouvel organisateur de Rétromobile 2024, Romain Grabowski. Passionné, accessible, disponible sur place jusque tardivement, il est bien le reflet du bel élan de ce noble salon. Bravo !

La majorité de l’équipe a pu se rendre au salon parisien, à contempler ces œuvres d’art roulantes, symboles d’un patrimoine fort, manifestes du progrès technique et technologique, particulièrement mis en valeur cette année par le Centenaire de l’Autodrome de Linas-Montlhéry.

Voici alors l’occasion de vous dévoiler nos coups de cœur de Rétromobile 2024. Prenez place pour en « prendre plein les mirettes », si vous me pardonnez l’expression !

Rétromobile 2024 : le coup d’œil de Christian

Mercedes 300 SL « Alloy »

Pourquoi avoir choisi ce modèle en particulier ? Tout d’abord pour la voiture en elle-même, la Mercedes 300 SL restant un mythe parmi les voitures de collection. Ce qui fait la particularité de cette version précisément, c’est que son châssis est en aluminium. En tout, seulement 29 exemplaires avec ce type de châssis ont été produits sur la totalité des Mercedes 300 SL. En plus, c’est le premier châssis que nous avons sous les yeux ! En cours de reconstruction, la réputation de la Mercedes 300 SL se perpétue.

BMW 2000 CS

On a souvent le droit à Rétromobile de voir des BMW 507, des 2002 (Turbo ou non) ou encore des BMW 3.0 CSL. Mais la BMW 2000 CS reste un objet rare. Cette version vue sur un stand m’a particulièrement attiré. Tout d’abord par sa teinte rouge du plus bel effet et son état quasiment concours. De plus, avec sa ligne fluide et son profil sans montant central, elle possède une allure digne des grands coupés de l’époque. Seul petit bémol, ses jantes à rayon un peu too much. Elle aurait été parfaite avec ses jantes d’origine, avec enjoliveurs d’époque.

Schuppan 962CR

Seulement produite à 6 exemplaires, cette Shuppan 962CR est dans un état concours. Je ne connaissais quasiment pas cette voiture et c’est pour moi la première fois que je l’ai vu. Son profil de voiture de course des années 90 montre que l’on était capable de tout faire dans ces années-là. Revendiquant une vitesse de pointe de 370 km/h et basée sur le châssis d’une Porsche 962, elle était vendue à l’époque à 1,5 millions de dollars… ce qui n’a pas suffit à éviter la banqueroute de son créateur Vern Shcuppan.

Rétromobile 2024 : le coup d’œil de Guillaume

La MG B GT coupée en deux (bonjour Gaston Lagaffe !)

Rétromobile 2024 : le coup d’œil de Fabien

Mercedes 300 SL

BMW R42

La MG B GT coupée en deux, également !

Rétromobile 2024 : le coup d’œil de François Bouet

Assez amusant, Rétromobile 2024 nous présentait un réplique de réplique. En effet la Bugatti Royale « Esders » ( numéro de chassis 41 111) avait été produite sous la forme d’un cabriolet de près de 6 mètres, dépourvu de phares. elle fut recarrossée en 1938 en coupé De ville. Fritz Schlumpf, fan de cette carrosserie en initia une réplique à partir de pièces Bugatti et d’un moteur d’Autorail Bugatti. Le Musée Schlumpf finira cette auto et la rendra roulante. Cette année c’est La réplique hollandaise de cette Bugatti Type 41 Royale Esders que l’on a pu voir à Paris. Elle est aussi belle et majestueuse que sa copine de Mulhouse. La 41 111, à sa création ne devait pas avoir de phares, Armand Esders, son propriétaire, ne roulait jamais de nuit et de ce fait se passait sur ses autos de cet « accessoire ».

Ce qui est à souligner c’est que l’on a pu voir au salon la Rolls Royce du même Armand Esders, elle aussi dépourvue de phares !

Le prototype Jules 6×4 du Dakar de Thierry de Montcorgé

Sans doute une des plus mythique des voitures du Paris Dakar des années Sabine. Thierry De Montcorgé avait déjà frappé fort avec sa participation en 1981 avec la Rolls  » Jules ». En 1984, il revient avec cette auto, là aussi, entièrement de son cru. Un châssis tubulaire, une coque en poly et un énorme V8 pour propulser le tout. Mais la voiture n’ira pas au bout, confronté à de nombreux petits soucis dues à sa finition trop « accélérée » en vue du départ. Toute l’histoire du proto Jules à découvrir ici

jules

Ferrari 250 SWB

Sans doute une des plus belles Ferrari de route et de compétition. Sous tous les angles ses courbes évoquent la puissance et la beauté. Un must.

Franchement, c’est quand même superbe…

Rétromobile 2024 : le coup d’oeil d’Adrien

Les anciennes Golf exposées sur le stand Volkswagen (en tête, les Golf 3, 4 et 5)

Volkswagen est venu à Rétromobile 2024 avec, dans son panier, toutes les générations de la Golf (dont la huitième, récemment restylée). Ce fut donc l’occasion de (re)voir les modèles précédents dans des configurations rares (la Golf 4 était une V6, par exemple) et, surtout, dans un état de conservation parfait.

Les MG du début des années 2000, dans des livrées très colorées !

Du temps où les MG étaient encore anglaises et ajoutaient au charme british des Rover (qui leurs servaient de base) un soupçon de sportivité, relativement sobre.

L’Alfa Romeo RZ

Pour sa beauté… brute, et sa rareté (moins de 300 exemplaires de produits, chez Zagato. C’est encore moins que le coupé SZ).

Rétromobile 2024 : le coup d’œil de Célia

L’exercice n’est pas aisé, surtout lorsqu’il s’agit de ne garder qu’une petite sélection parmi toutes les merveilles exposées dans le salon ! Certains stands méritaient un top pour leur contenu complet, mais nous allons jouer le jeu et essayer de se concentrer à chaque fois sur un seul véhicule.

La 250 GTO châssis 3729GT

Evidemment, comment ne pas se pâmer devant la 250 GTO numéro 3729GT présentée par Kidston, qui nous a encore offert un stand de haute volée avec une superbe sélection d’autos de belle qualité, qui auraient toutes mérité leur place dans le top des coups de cœur !

La Bugatti type 57 SC Atlantic châssis 57 473

La Bugatti Atlantic numéro 57473, même si l’authenticité de celle-ci fait débat (à juste titre) à cause de sa reconstruction complète suite à un terrible accident avec un train, méritait tout de même le coup d’œil. Elle n’est pas à mes yeux la plus élégante des Atlantic, mais reste malgré tout un très beau vestige d’une époque où les carrossiers et les constructeurs produisaient de véritables œuvres d’art roulantes !

Une Bugatti Type 35 A très « Arty »

Autre esprit, autre style : Sur les stands d’Arts and Cars et d’Entreprise du patrimoine vivant, j’ai beaucoup apprécié la présence de la Bugatti 35 A de 1926 de notre ami Baptiste Nicolosi, dont l’histoire est très intéressante : Dans les années 90, celle-ci a été entièrement décorée comme art car par l’artiste Sonia Delaunay, livrée qui a plus tard été recouverte par une peinture plus classique durant la vie de la voiture. En 2024, Baptiste a souhaité faire un clin d’œil à ce passé artistique en faisant appel à un artiste contemporain, Maurice Drouard, qui a créé cette nouvelle livrée pour la Bugatti. Effet garanti !

Une belle rencontre artistique !

Petite entorse à la trame de l’article, mais je souhaitais apporter une mention spéciale à un stand dans le coin des artistes qui a retenu mon attention par le souci du détail et du « storytelling » que les artistes apportaient à leurs productions : Le chien à la pipe. Ce collectif artistique créé par deux frères très créatifs raconte des tas d’histoires, dont celle d’un univers imaginaire mais presque crédible d’inspiration soviétique dans lequel se croisent des inventions loufoques et des personnages hauts en couleurs, réalisés d’une main de maître sur papier ou sur support numérique, mais toujours avec une finalité physique. Je ne peux que vous inviter à aller découvrir leurs créations sur leur site internet : Sculptures, impressions, dessins, il y a beaucoup de choses à voir et rien n’est laissé au hasard !

Je pourrais vous parler de bien d’autres coups de cœur, des superbes stands de Richard Mille avec leurs Ferrari de course, des autres merveilles exposées chez certains marchands ou sur des petits stands plus discrets, ou bien encore des curiosités et modèles iconiques présentés ça et là notamment sur le stand de Renault, mais il fallait faire un choix. Toujours est-il que cette édition était encore une fois très dense et nous a régalé les yeux et les oreilles, évidemment, le plus grand de tous les plaisirs lors de ce genre d’événement reste pour moi les moments passés à discuter et rire avec d’autres passionnés au milieu de tous ces véhicules.

Rétromobile 2024 : le coup d’œil d’Arnaud

Il est toujours difficile de choisir, parmi cette pléthore d’autos présentées ! J’avais pu faire mon premier Rétromobile à l’initiative d’un camarade de promo’, il y a une petite dizaine d’années (cela ne nous rajeunit pas !). Alors encore assez peu porté sur l’auto ancienne, je ne pensais pas avoir une telle claque, entre l’exposition de ces œuvres d’art roulantes, et au privilège d’assister à la vente Artcurial menée de main de maître … Hervé Poulain ! Edition après édition, le Salon de l’ancienne parisien expose encore et toujours tant de merveilles, qui font désormais bien partie du « monde d’avant », un monde qui nous fait possiblement plus rêver que celui d’aujourd’hui, et de demain. Même s’il convient de rester curieux et ouvert sur les innovations de notre formidable industrie, pour traverser le monde moderne, et ses complexités. On est notamment curieux d’essayer le premier roadster électrique sino-britannique MG Cyberster…

Justement, pour le premier coup de cœur Rétromobile 2024, on pourrait bien citer le beau dispositif de MG pour son stand ! La marque britannique, désormais portée par un groupe chinois, ne semble pas oublier son passé, et tant de belles autos, notables tant sur le marché de la collection, que par les records de vitesse. Echantillons de choix et quelques méconnues !

Au passage, dans le thème « n’oublions pas d’où nous venons », on pense aussi à Skoda, qui a ramené de jolies créatures de ses origines, y compris la dernière et réussie berline Superb, le concept-car Vision 7S et même le tout frais projet de retrofit de nos confrères d’Automobile-Propre : la Voltavia !

Quelques autres images pour finir, de petits clins d’œil de Rétromobile, tard le soir, quand les allées étaient (enfin) désertes : cette superbe 300SL en cours de restauration, joliment éclairée… On aimerait l’avoir dans son salon !

On aime assez ce petit échantillon d’autos, également …

… et on a bien profité du stand Richard Mille, qui associait alors le trio gagnant : autos de rêve pour les aficionados du Cheval Cabré, autos peu nombreuses sur le grand stand, et parfaitement éclairées… Conditions rarement réunies sur un Rétromobile, où les autos sont que trop souvent « entassées » sur les stands !

On vous donne rendez-vous à Rétromobile 2025, du 5 au 9 février !

Crédits photo : Christian, François B, François M, Célia, Adrien, Arnaud pour Le Nouvel Automobiliste.

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