Essai BYD Seal U DM-i : un style similaire à celui de la version électrique
Nous n’irons pas détailler le style (plutôt réussi) du BYD Seal U hybride rechargeable puisque Sébastien l’a déjà largement fait en essayant sa variante électrique. Cependant, par rapport à l’électrique, ce BYD Seal U DM-i arbore une calandre spécifique afin de refroidir le moteur thermique. Cette calandre se pare d’entrées d’air et de 4 baguettes chromées, qui lui vont bien.
Pour le reste, c’est du pareil au même. Et d’ailleurs, certains verront un soupçon de Porsche Cayenne dans la face avant. De même, le profil est également plutôt réussi et athlétique. C’est peut-être un peu plus « lourd » sur la partie arrière, même si le bandeau lumineux qui se finit sur les optiques offre un peu de finesse. Mais c’est un avis personnel !
Essai BYD Seal U DM-i : un habitacle toujours cocooning
Lorsque l’on ouvre les portes, nous ne sommes pas trop dépaysés non plus car l’habitacle de ce BYD Seal U DM-i est quasiment identique à celui de la version électrique.
Ainsi, nous retrouvons les deux écrans de 12,3 (combiné conducteur) et 15,6 pouces (au centre, toujours rotatif). Globalement, le dessin de la planche de bord est plutôt réussi, tout comme celui de la console centrale, qui adopte pour l’occasion un bouton permettant de choisir entre le mode 100 % électrique ou hybride.
Côté qualité des matériaux et des assemblages, le SUV chinois n’a pas à rougir face à la concurrence, avec notamment l’adoption de plastiques moussés.
C’est peut-être au niveau de l’ergonomie que le BYD Seal U DM-i peut être critiqué. Certains pourront reprocher à ce SUV de contraindre de passer par l’écran central pour actionner la climatisation, par exemple.
Essai BYD Seal U DM-i : plutôt habitable, mais avec un petit coffre
A l’avant comme à l’arrière, le BYD Seal U DM-i offre beaucoup d’espace. Les passagers avant sont assis sur des sièges confortables profitant de réglages électriques (et permettant de trouver très facilement la bonne position). Un bémol, toutefois, pour l’intégration des appui-têtes dans le prolongement du dossier (à l’image des sièges avant d’une Renault Twingo 3), qui empêche les grands gabarits de régler la hauteur. Cela nuit aussi à la vision des passagers arrière qui se retrouvent un peu enclavés (sensation accentuée par la hauteur de caisse).
A l’arrière, justement, la banquette se montre très confortable également. Elle offre au passage une impressionnante longueur aux jambes (plus de 30 cm), même si elle n’est pas coulissante. Elle est en revanche fractionnable en 40/60 et l’angle du dossier peut se régler.
Malheureusement, le BYD Seal U DM-i ne performe pas en termes de volume de coffre. De 552 litres sur la version électrique, celui-ci passe à 425 litres de contenance sur la variante hybride rechargeable. De fait, le Seal U PHEV se retrouve parmi les moins bons de sa catégorie.
Essai BYD Seal U DM-i : un moteur discret… sauf en montée !
Pourquoi avoir appelé cette version hybride rechargeable DM-i ? DM-i signifie DualMode intelligent. Notre finition Design combine ainsi deux moteurs électriques (l’un de 204 ch à l’avant et l’autre de 163 ch sur l’essieu arrière), associés à une batterie de 18,3 kWh, à un moteur thermique 1.5 litres turbo de 131 ch jouant un rôle secondaire.
En effet, à l’instar d’une motorisation ePower de chez Nissan, le moteur thermique ne vient pas directement faire avancer le véhicule. Il sert plus de générateur pour recharger la batterie ou alimenter les moteurs électriques.
Ce BYD Seal U DM-i développe ainsi une puissance cumulée de 323 chevaux et dispose de 4 roues motrices. Toutefois, ne vous méprenez pas : ce n’est pas un SUV sportif, en termes de comportement. Corollaire positif, la consommation reste contenue avec seulement 6,4 litres aux 100 km.
Essai BYD Seal U DM-i : c’est souple… voire trop
Nous le laissions entendre juste au-dessus : le SUV chinois n’est pas un « sportif dans l’âme », bien que ses relances soient tout à fait honorables. Nous aurions néanmoins aimé une direction moins floue et moins légère, qui fasse remonter plus d’informations dans la colonne.
Dans le même ordre d’idée, le BYD Seal U DM-i a des suspensions très souples… trop souples. Le Seal U tangue et rappelle presque les véhicules américains des années 90 ! De fait, la prise de roulis est assez conséquente dans les virages. Nous n’irons pas dire que ce SUV est dangereux, mais il vaut mieux préférer une allure modérée que dynamique. Point positif cependant : le BYD Seal U DM-i, avec cette souplesse, absorbe tous les nid-de-poule ou coussins berlinois sans aucune difficulté.
Essai BYD Seal U DM-i : une concurrence accrue ?
Les modèles hybrides rechargeables de 300 ch ou plus ne sont pas si nombreux. Chez les constructeurs généralistes, on peut citer par exemple le Renault Rafale E-tech 300 ch (qui arrivera en fin d’année) ou encore le Kia Sorento Hybride Rechargeable.
Mais BYD taquine aussi les marques premium et tente de se confronter aux cadors de la catégorie comme l’Audi Q5 50 TFSI e, le BMW X3 xDrive30e ou encore le Lexus NX 450h+ et le Mercedes GLC 300 e.
Cela étant, tous ces véhicules sont (ou seront, dans le cas du Rafale) bien plus cher que le BYD Seal U DM-i, dont le tarif d’entrée est fixé à 37 500 euros. Ils gardent toutefois l’avantage de la notoriété.
Essai BYD Seal U DM-i : une vraie alternative ?
Ce BYD Seal U DM-i s’est montré plutôt convaincant. A la fois habitable et confortable, il est également économe en énergie avec un groupe motopropulseur discret et plein de bonne volonté.
Mais sa suspension d’un autre temps et sa direction assez imprécise viennent gâcher son rapport prix / équipements, bien au-dessus de la moyenne. En corrigeant ces désagréments, le Seal U hybride rechargeable deviendrait un concurrent d’autant plus sérieux aux modèles précités.
Crédits photos : Christian CONDÉ