C’est un essai un peu différent des autres que nous allons vous proposer dans nos colonnes. Pour tout vous dire, propriétaire d’une BMW 118i UrbanChic en boîte automatique d’ancienne génération, j’ai voulu tester la nouvelle génération qui est devenue une traction. Et pour enfoncer le clou j’ai pu la tester en boîte manuelle et avec une motorisation légèrement inférieure à la mienne. Le but étant d’avoir un avis de propriétaire tout en essayant quasiment l’un des derniers véhicules à boîte manuelle du constructeur munichois. Cette 116i saura-t-elle me convaincre d’abandonner ma 118i à son profit ? Réponse dans les lignes qui suivent…
Essai BMW 116i BVM : un design plus rondouillard
Avant de parler de mécanique, il faut d’abord regarder le design. Bien que nous ayons déjà testé la BMW 128ti et détaillé cette dernière génération, j’ai voulu décortiquer les différences de coup de crayon avec la mienne. Clairement, le gap entre les deux générations est assez flagrant.
D’un côté, l’ancienne génération profitait d’une allure plus fluide en reprenant les codes stylistiques de la BMW Série 3. De l’autre, la nouvelle BMW Série 1 est basée sur la plate-forme UKL, commune avec la Mini de dernière génération. Et du coup, pour les puristes, on notera un volume un peu plus ovoïde que précédemment. Certes, l’ensemble est plutôt bien proportionné mais on perd l’affiliation avec la BMW Série 3 qui semble plus dynamique.
Globalement, pour donner mon avis personnel, je trouve que l’ancienne génération reste à mes yeux la plus désirable en terme de style. Et, en particulier, la deuxième phase dont je suis propriétaire. Bien que la dernière génération se montre assez équilibrée, je la trouve plus imposante et du coup, moins athlétique que ma BMW 118i. Même si BMW a dû faire face à une rationalisation des plate-formes, la marque a perdu à mon sens le style plus fluide que l’ancienne génération apportait.
Essai BMW 116i BVM : un écran qui fait tout
Quand on ouvre les portes de cette BMW 116i, on note tout de suite un bond technologique important par rapport à mon véhicule. Bien que cette BMW Série 1 n’a pas pu (encore) adopter la tout dernière dalle numérique Curved Display comme la BMW Série 2 Active Tourer, on voit que la marque munichoise a réussi à contourner le problème.
Tout d’abord, les compteurs face au conducteur deviennent totalement numériques et ne sont plus à aiguilles comme sur ma 118i. Et c’est sans compter l’écran de la console centrale qui lui aussi est numérique mais surtout tactile. il est clair qu’avec tout cet adage, ma « vieille » BMW se montre un cran en dessous de l’actuelle.
Essai BMW 116i BVM : une finition plus sportive sur le papier
Comme la plupart des BMW, il est facile de prendre un petit moteur avec une finition plus typée sportive. Ce qui est le cas avec notre BMW 116i qui était équipée de la finition Edition M Design. Mais pourquoi utiliser le passé ? Tout simplement parce que cette ligne n’existe déjà plus. La marque ayant rationalisé les finitions.
Mais pour ne pas perturber nos lecteurs, nous allons détailler cette finition qui reprend des options de la version M Sport. En voici le résumé :
- Park Assist et régulateur de vitesse avec fonction de freinage en descente
- BMW Live Cockpit Navigation Pro
- Volant Sport gainé cuir
- Pack M extérieur et shadow Line M Brillant
- Suspension DirectDrive
- Jantes en alliage léger 17’’ à rayons doubles bicolores
- Clés avec couleurs M et seuils de porte en aluminium M
Cette finition était facturée 4 740 € sur une BMW 116i, s’intercalant ainsi entre la finition Edition Sport et la finition M Sport. L’avantage de cette Edition Sport était de proposer un look sportif à un tarif plus abordable que la finition M Sport tout en conservant des équipements valorisants comme la navigation et la suspension sport.
Essai BMW 116i BVM : un moteur bien fait
Côté motorisation la BMW 116i reprend le trois cylindres de 1,5 litre développant une puissance de 109 chevaux et qui est partagé avec la Mini. Avec son couple de 190 Nm on pourrait se dire que l’ensemble mécanique ne sera pas suffisant pour cette BMW Série 1. Et bien que nenni car celui-ci se montre plutôt vaillant. Même si on sent un très léger manque de punch sous 1 500 tr/min, il se montre par la suite plein au-dessus de ce régime. Et il vous gratifie même d’une sonorité toujours aussi plaisante dans les hauts régimes.
De plus, comme il s’agit de l’une des dernières BMW à proposer une boîte mécanique, on s’amuse à relancer facilement l’ensemble mécanique tout en jouant avec le levier. Avec son guidage parfait et un brin accrocheur, les aficionados des boîtes mécaniques de BMW ne seront pas perdus. Enfin, pour la consommation, nous sommes arrivés à un 6,5 litres aux 100 km sur un parcours de près de 400 km. Un score tout à fait honorable au global.
Mais du coup, face à ma titine ? Et bien clairement, j’ai apprécié la conduite de cette BMW 116i BVM mais si je devais choisir, je trouve quand même que la boîte automatique de ma BMW 118i se montre bien meilleure. Et puis, même si je n’ai que 136 chevaux (ce qui en fait tout de même quelques-uns de plus), je trouve qu’il est légèrement plus rond que les 109 chevaux de la BMW 116i. Après pour une entrée de gamme, l’ensemble mécanique est largement suffisant pour se faire plaisir. Et puis avec ma boîte automatique, je consomme à peu près un litre de plus avec 37 chevaux supplémentaires. Ça peut laisser à réfléchir pour certains vu le contexte actuel.
Essai BMW 116i BVM : un peu raide en terme de suspension
Quand bien même il s’agit d’une version d’entrée de gamme, cette BMW 116i profite d’un châssis très affuté et d’un tempérament toujours aussi plaisant que les versions plus fortement motorisées. On retrouve notamment le train avant bien guidé et son essieu arrière toujours aussi joueur.
Cependant, on peut noter deux petits bémols. En premier lieu, la suspension DirectDrive dont était équipé notre modèle d’essai avec sa finition M Design. Celle-ci se montre un peu ferme (voire trop) sur les irrégularités de la route, surtout à faible vitesse. Ça tape un peu et c’est surtout les passagers arrière qui en souffrent.
Deuxième point un peu moins bon : la direction. Bien qu’elle se montre efficace lors des enchaînements de virages à vitesse soutenue, elle peut très vite adopter une certain flou lorsque l’on se trouve sur voies rapides. Rien de rédhibitoire mais il faut sans cesse donner une correction au volant à vitesse stabilisée.
Comparée à ma BMW 118i, je trouve cette BMW 116i plutôt bien équilibrée niveau châssis. Même si j’aime beaucoup l’assise de ma propulsion, il faut noter que la marque allemande a réussi à rendre cette traction très plaisante. Seul petit bémol, la direction un peu trop assistée comparée à la mienne. Pour le reste, ayant une Urban Chic, difficile de se positionner sur la raideur des suspensions.
Essai BMW 116i BVM : des concurrentes ?
Pour trouver les adversaires de cette béhème, il faut principalement aller vers les marques… généralistes. On peut par exemple citer l’Opel Astra 1.2 turbo de 110 chevaux, la Volkswagen 1.0 TSI de 110 chevaux ou encore la Ford Focus 1.0 FlexFuel de 125 chevaux. Il y en a encore d’autres d’ailleurs… Cependant, même si chacune saura se battre en terme de prix voire de prestations, elles n’ont pas un comportement aussi dynamique que la BMW 116i.
Côté premium, on peut également nommer l’Audi A3 30 TSFI de 110 chevaux. Cependant, bien que disponible il y a encore quelques temps en boîte mécanique, ce choix n’est plus possible. Et la Mercedes Classe A ? Malheureusement avec sa motorisation hybride plus puissance et seulement disponible avec une boîte automatique, elle est hors concours.
Essai BMW 116i BVM : mieux que l’ancienne génération ?
Ave cette 116i j’avais surtout peur d’avoir des performances très en deçà de la mienne. Et je me suis plutôt bien fourvoyé. Clairement, cette BMW 116i BVM a un dynamisme mécanique largement suffisant. Avec sa boîte bien guidée et ses allonges, elle se montre nerveuse avec un châssis toujours aussi plaisant. Seule sa suspension trop raide et son léger manque de punch à bas régime m’a laissé un peu sur ma faim.
Et en tant que futur acheteur alors ? Et bien, je me serais bien laissé tenter… mais je préfère quand même ma BMW 118i. D’une part en raison du fait que cette nouvelle génération est devenue une traction, ce qui malheureusement est pour moi une distinction essentielle de la marque munichoise. Et d’autre part car je préfère le confort de ma titine !!!
Crédits photos : Christian CONDÉ