Le Nouvel Automobiliste
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Lexus RX500h et LS500h le luxe avec un grand L

Lexus est présent en France depuis 34 ans. Le consommateur français sait dorénavant que la marque propose des produits haut de gamme, qui disposent à la fois de la technologie Toyota ET de la qualité Made In Japan.

Je devais faire un Road Trip avec le nouveau monospace haut de gamme de la marque, le LM500h mais un petit problème technique nous a empêché d’en profiter.

Notre interlocuteur de la marque, nous a alors trouvé une solution de repli originale et très sympathique, essayer à la place du LM le duo haut de gamme de chez Lexus; la berline LS500h et le Suv RX500h, deux hybrides non rechargeables offrant une réponse client totalement différente.

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Ecouter cet essai en podcast

Design Extérieur du Lexus RX500h

Chez Lexus, le style est bien spécifique, dans le sens où l’on sait identifier immédiatement une auto de la marque. En plus, notre RX est habillé de quelques artifices sportifs (pack F SPORT Design) qui le rendent très « dynamique « en termes de look. Ce pack « F SPORT Design » est reconnaissable à ses jantes en alliage 21” à 10 branches (noir brillant) montées avec des pneus de 235/50 R21. Mais il y a aussi un bouclier avant intégrant une calandre trapézoïdale à motif F, un bouclier arrière qui descend plus bas que celui d’origine, des rails de toit noirs et des rétroviseurs extérieurs noirs.

Cette 5ième génération impose le respect, c’est grand, c’est haut, c’est large (4,89 m / 1,70 m / 1,92 m). Et même vraiment plus haut que la majorité des SUV du segment.  Pour avoir un point de repère un Cayenne fait 1,70 m de haut, 4,93 m de long et 1,98 m de largeur. Quant au poids, cet hybride essence fait 2175 kg.

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Visite intérieur du Lexus RX500h

Le design intérieur, sans être fou fou, est largement moins terne que la moyenne du marché. Il faut souligner la qualité des ajustements, des matières et de la finition, qui frôlent la perfection. Le toit vitré panoramique est gigantesque et, une fois assis au volant, on trouve très facilement une position idéale de conduite. L’écran de l’interface central (de 14 pouces) nous permet de naviguer dans des menus pas toujours explicites. Par contre, les informations disponibles via l’affichage tête haute sont très nombreuses et très lisibles. Le chargeur de téléphone à induction sans fil est très efficace et plutôt bien placé dans la console centrale. Il y a aussi 6 ports USB disséminées dans tout le RX500h, dont 5 pour la recharge et 1 pour le transfert de données. Le système audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs est à la hauteur du reste du véhicule : haut de gamme.

Le coffre de 461 litres est un peu juste au regard du volume global du RX500h. Et comme bien souvent la place centrale de la banquette arrière ne peut être utilisée qu’en dépannage, à moins de vouloir offrir à un de vos enfants une scoliose pour ses 15 ans. Par contre, la banquette arrière se divise en 40/20/40, ce qui permet de loger facilement des objets longs comme des skis ou des planches de surf sans passer par une trappe souvent peu pratique.

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Sur la route en Lexus RX500h

Je prends donc le volant du RX500h en premier. J’ai conduit par le passé de nombreuses versions du RX, les 300, 400,450h, de bonnes autos mais dont la définition était tout sauf sportives, c’est donc un grand changement.

Le RX500h est un 4 roues motrices permanent, un atout qui lui permet d’offrir une capacité de remorquage de 2000 kg. Il est largement motorisé par un 4 cylindre 2,4 l de 272 ch. associé à une boite auto 6 rapports. Un premier moteur électrique de 87ch. entraine les roues avant et permet de rouler en tout électrique quelques kilomètres et de recharger la petite batterie qui fait office de tampon.

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Quand on sollicite le RX500h, ce premier moteur électrique s’associe au moteur thermique pour une meilleure performance et une meilleure gestion de la consommation. Ce premier ensemble agit sur les roues avant. Mais vous n’avez pas tout vu. En effet, le RX500h est un vrai 4X4 permanent. Les roues arrière sont entrainées plus ou moins fortement : si l’on a besoin d’avoir 4 roues motrices, si on recherche des accélérations à pleine charge ou si l’on est lourdement chargé. En effet, un second moteur électrique positionné à l’arrière (de 103 ch.) entraine les roues postérieures. Dans tous les cas, chez Lexus, on garde toujours un « fond de batterie » pour ne jamais se retrouver en deux roues motrices.

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Il n’y a donc aucun lien mécanique entre l’avant et l’arrière, mais l’ensemble met à disposition si nécessaire plus de 371 chevaux et le couple instantané de deux moteurs électriques (460 Nm). Sans l’artifice de l’hybridation rechargeable, le RX500 ne fait que 184 gr de CO2 au 100 km, ce qui est plutôt très raisonnable pour un si gros bébé. Mais, coté malus, avec 182g de Co2/km c’est compliqué. En 2023 la taxe était de 10 488 euro et elle passe à 26 302 euro en 2024, complété de 10 500 euro de malus au poids. De son côté, le RX450h+ rechargeable (essayé il y a peu par Christian) est exonéré pour le moment de tout malus. Un peu du grand n’importe quoi.

Au volant, on conduit bien un thermique puissant et souple. Les performances sont là, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 6,2 secondes) et 210km/h en pointe mais atteint très rapidement. C’est surtout en reprise où l’on sent le couple des moteurs électriques vous emmener vers une vitesse de croisière sur départementale totalement déraisonnable. Une des raisons qui rend le RX 500h sportif, ce sont ses roues arrière directrices. Elles assurent une stabilité imperturbable à haute vitesse et une capacité à tourner « dans les petits coins » sur une route sinueuse. Les roues arrière directrices tournent de près de 4 degrés, en parallèle ou en opposition suivant la vitesse.

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La suspension pilotée contribue à cette polyvalence en assurant un parfait maintien en courbe rapide et une bonne souplesse à rythme plus mesuré. Il ne restera que quelques petites remontées difficiles à effacer avec des roues de 21 » et des pneus ultra sportif taille basse.

Je me suis surpris à le comparer à un Cayenne, mètre étalon du marché, et pour tout dire j’ai trouvé de nombreux aspects du RX supérieurs au Porsche, en particulier en termes de polyvalence.

La consommation moyenne WLTP est donnée pour 8,1l/100. Dans la réalité, en ayant le pied (très lourd) je taquinerais les 12 litres. Ce qui permet pour autant une autonomie de 550 à 800 kilomètres avec le réservoir de 65 litres. Un vrai luxe.

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Electronique embarqué et aides à la conduite du Lexus RX500h

Le RX500h offre un équipement peu courant et pourtant ultra utile : une nouvelle clé numérique intelligente accessible via l’application Lexus Link, que l’on peut ainsi intégrer À son smartphone. Il n’y a plus de risque de perte, votre RX se verrouille/déverrouille et démarre en un clin d’œil sans clé. En plus, ce dispositif peut être partagé entre cinq personnes.

Une nouvelle technologie de conduite prédictive est aussi intégrée au Lexus RX. Avec l’aide de l’application Lexus Link, les RX 450h+ et RX 500h utilisent la navigation intégrée pour mémoriser vos itinéraires les plus fréquents, ainsi que votre style de conduite. Par exemple, le système détecte les endroits où vous ralentissez le plus souvent et, par conséquent, où il peut accroître automatiquement le freinage régénératif pour optimiser la récupération d’énergie. Il analyse aussi la circulation à venir et les conditions routières, telles que les montées et descentes ou les sections urbaines et autoroutières, puis décide à quel moment charger ou décharger la batterie afin d’optimiser la consommation de carburant.

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A noter que dans les assistances à la conduite, un nouveau système de surveillance détecte les signes de fatigue ou la distraction du conducteur. Celui-ci est plutôt bien calibré, au contraire de celui présent chez Toyota et, en particulier, sur la nouvelle Prius.

Le prix est à la hauteur de la prestation, 99 200 € TTC, hélas complété d’un malus écologique et au poids délirant.

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Au tour de la Lexus LS500h

La LS500h est sortie en 2017 et a été restylée en 2020. Elle reste toujours dans la course sur le marché des grandes routières.

A l’intérieur, l’ambiance et les finitions sont à la hauteur du positionnement de l’auto : parfaites. Seule la taille de l’écran central de 12,3 pouces donne une indication sur l’âge de l’auto. Petit rappel, la LS500h c’est 5,24 m de long, 1,90 m de large et 1,46 m de haut. Coté look, la LS500h fait dans le classique, c’est de la berline longue et statutaire.

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Ambiance intérieure

Coté sièges, tout se règle à l’avant, comme à l’arrière, en électrique et en pneumatiques, dans tous les sens. Notre version d’essai dispose de sièges avant et arrière massant, à l’arrière chauffants et ventilés. Le volant est lui aussi chauffant. Petit plaisir complémentaire pour moi qui suis fan de cuir haut de gamme.  Celui de la LS500h est du L-aniline de très, très belle qualité, que l‘on ne retrouve plus chez aucun constructeur premium de série. Dans un Range Rover Vogue par, exemple, il faut passer par la case option pour obtenir une telle qualité de cuir.

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Petit clin d’œil pour Mr l’ambassadeur, il pourra même sortir un petit strapontin de son siège arrière pour allonger ses jambes. Et bien sûr regarder une vidéo sur un des deux écrans installés dans les appuis-tête. C’est par excellence une voiture que l’on met dans sa shopping list quand on a un chauffeur. Un seul regret si l’habitacles est généreux, le coffre de 430 litres est un peu trop restreint quand on voyage au long cours.

L’affichage tête haute projette de manière claire les données du véhicule en couleur et en haute résolution directement sur le pare-brise. Cet équipement est désormais présent sur toutes les LS de série. L’affichage tête haute permet en particulier d’afficher les commandes de navigation, les réglages du système audio ou les alertes de sécurité, sans devoir quitter la route des yeux. Comme son frère le RX500h, le LS500h est équipée de nombreuses aides à la conduite, que je trouverais plutôt bien définis et peu intrusives.

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Au volant de la LS500h

Au-delà de l’utilisation en mode thermique, la LS500h vous offre la possibilité de rouler en 100% électrique. Même si ce mode n’est disponible que sur une courte distance vu la taille de la batterie (60-70 km), on peut tout de même atteindre la vitesse de 140 km/h en tout électrique.

Côté technique, l’hybridation à la Toyota passe par un train épicycloïdal. On a toujours l’impression d’entendre la boite « patiner « en particulier si on sollicite un peu fortement le moteur mais cette sensation est très atténuée. En effet, si chez Toyota on se contente d’un train épicycloïdal, ici il lui est adjoint une boite auto à 4 rapports. Aux trois premiers rapports est associé 3 « verrouillages » de l’épicycloïdale, ce qui donne 9 rapports. Le 4ième rapport de la boite auto étant en prise direct, il correspond à une 10ème vitesse.

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En conduite souple, ce système permet d’oublier le « patinage » et de savourer une auto ultra silencieuse. Silence renforcé par l’outil de réduction de bruit actif de l’ensemble son. Le principe de cet « atténuateur » de bruit ? Des contre fréquences sont diffusées par les haut- parleurs pour « effacer « les bruits extérieurs, un peu à la façon d’un casque « BOSE ». En complément l’ensemble son à 23 haut-parleurs fourni par Mark Levinson est, là aussi, de tout premier ordre.

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Coté transmission, le e-four de la LS500h n’est pas permanent, les 4 roues motrices ne sont là qu’en fonction des difficultés d’adhérence rencontrée.

Vous l’avez compris, en conduite souple c’est l’ultra grand confort, et si on accélère le rythme, ce qui arrive encore à nos oreilles est le son du V6 3.5 359 ch. (350 Nm) qui chante discrètement.  En tout cas, même si l’accent est mis sur le confort, les performances sont là avec une vitesse maximum de 250 km/h et un 0 à 100 km/h réalisé en 5,5s.

La consommation moyenne WLTP annoncée est de 9,6 l/100. Même en conduite à vitesse très soutenue, nous n’avons pas dépassé 12,5 litres de moyenne. Avec le réservoir de 82 litres et une conduite plus raisonnable, la consommation redescend vite en dessous de 10 litres pour disposer d’une belle autonomie comprise entre 650 et 850 kilomètres. C’est, comme pour le RX500h, un vrai plus pour ces grandes routières.

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Et si on parlait de la « douloureuse » ?

La LS500h existe en deux roues motrices à partir de 119 900 €, mais notre version tout équipée en 4 roues motrices culmine à 157 900 € TTC. Le malus au poids atteint près de 10 000 euro (2410kg) et le malus écologique est à 60 000 euro tout rond…. Diable que c’est cher de rouler avec une auto parfaite.

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En conclusion, ces deux voitures sont deux interprétations du luxe en motorisation hybride.  Elles disposent globalement des mêmes performances mais délivrent une perception toute différente. Avec la LS vous êtes « Mr l’ambassadeur », ça roule vite, en douceur et en silence. C’est une conduite feutrée à conjuguer avec fond sonore de musique classique, le système audio Mark Levinson à 23 haut-parleurs est là pour ça.

Coté RX, vous êtes plutôt patron d’entreprise dynamique, père de famille pressé. Ça va vite, sur tous les terrains, en écoutant « Love of my life » de Queen le matin et « We will rock you « le soir sur le chemin du retour du travail. Mais tout cela quand même dans une ambiance, « mousse et pampre » chère à Michel Audiard.

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Course au Large et rencontre avec Armel Le Cleach, skipper de « Banque Populaire »

Petit supplément « touristique » à cet essai. Nous avons pu disposer de ces deux autos pour nous rendre au Havre pour le départ de la transat Jacques Vabre et pour rencontrer Armel Le Cleach, skipper de « Banque Populaire », par ailleurs ambassadeur de la marques Lexus.

L ‘occasion de découvrir les entrailles d’un bateau de la catégorie reine «Ultim». Une visite faite par le maitre des lieux, sachant être tout à la fois technique et abordable pour les béotiens que nous sommes. A l’issue du tour de propriétaire, le déjeuner avec Armel a confirmé la parfaite pertinence du partenariat LEXUS / LE CLEACH. Un homme guidé par la réflexion, la constance dans le travail et la recherche de l’excellence. L’excellence récompensée par la victoire de cette transat Jacques Vabre quelques jours après.

François Bouet

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