Le Nouvel Automobiliste
Audi R8 2015 V10 Plus

Audi R8 2015 : Joue-la comme l’Huracán

Bientôt huit ans de commercialisation et pas trop de rides : mais comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Aussi, à l’occasion du salon de Genève, Audi dévoile la nouvelle génération de la R8, plus Lamborghini que jamais.

C’est la dure loi d’internet : alors que la firme aux anneaux avait programmé la présentation de sa supercar pile le jour de l’ouverture de l’évènement helvète, soit le 3 mars, un site espagnol a fait capoter ses plans. L’objet du délit : la diffusion, il y a quelques heures, d’une photo de la nouvelle R8. Aujourd’hui, le constructeur en profite pour officialiser toutes les données techniques relatives à l’auto, et les photos.

Audi R8 2015 V10 Plus

A première vue, la R8 2015 semble être davantage une partisane de l’évolution que de la révolution : elle ressemble à s’y méprendre à l’ancienne mouture. Certains diront que « c’est comme d’hab’« , que « toutes les Audi se ressemblent de toute façon« , que c’est triste, froid, mais force est de constater que le design de la voiture (qui pour rappel, a été présentée la première fois au Mondial de l’Automobile, en septembre 2006), n’a que très peu vieilli, et surtout, semble avoir convaincu bon nombre de personnes. C’est donc une nouvelle R8 peu chamboulée qui se découvre sous nos yeux, tout juste s’accommode-t-elle à ajouter des angles à son dessin. Les phares rappellent ceux de la dernière mouture du TT, et la calandre « Single Frame » est désormais anguleuse, comme sur les dernières production de la marque allemande.

Audi R8 2015 V10 Plus

La nouveauté, à l’avant, c’est l’arrivée en option de phares à technologie Laser, qui équipent les deux modèles présentés sur ces photos officielles. Cela permet à la supercar de bénéficier d’une signature lumineuse qui paraît être le prolongement des lamelles que l’on retrouve sous les optiques, dans les grilles d’aération (factices, le moteur étant toujours à l’arrière !).
La poupe s’avère également plus carrée qu’auparavant, mais les fondamentaux sont conservés : feux effilés et larges prises d’air chargées de faire respirer le moteur répondent à l’appel.

De profil cependant, on note la disparition de ce qui faisait l’originalité de l’auto : le « side blade », cette « lame » comme l’appelait les connaisseurs qui partait du haut de la vitre latérale pour venir mourir à côté de la roue arrière, et qui laissait entrevoir une sortie d’air au niveau de la portière. Néanmoins, un carrossage autour de la-dite aération est toujours présent, mais son dessin est plus classique qu’auparavant.

R8 3 1

C’est sans doute à l’intérieur que la R8 évolue le plus sur le plan esthétique. A l’image du dernier TT, c’est très épuré, si bien que les boutons peuvent se compter sur les doigts des deux mains. Comme son petit frère, la R8 récupère le « Virtual Cockpit« , cet écran de 12,3 pouces placé derrière le volant qui remplace l’instrumentation classique, au profit d’un affichage digital. Les aérateurs sont déportés sur les contre-portes, et les molettes de réglage de la climatisation rappellent l’univers de l’aviation. Détail sympa, comme sur certaines Ferrari, le bouton Stop/Start se trouve sur le volant.

Mais c’est plutôt du côté de Sant’Agata Bolognese qu’il faut chercher les origines de cette Audi : la R8 est en effet mue par un moteur V10, conçu par Lamborghini et qui fait les beaux jours de l’Huracán. Mais contrairement à sa cousine italienne, l’allemande propose deux versions : tout d’abord une R8 simplement baptisée « V10 », qui développe 540 ch et 540 Nm de couple. Pour les fanas des chiffres, le 0 à 100 km/h est abattu en 3.5 secondes, et la vitesse maximale est de 323 km/h. Et comme il faut bien parler énergie, Audi annonce une consommation mixte de 11,8 L/100 km et des rejets de CO2 de 275 g/km.

La deuxième se nomme V10 Plus, et écope du bloc 5.2 V10 tel qu’on le retrouve dans l’Huracán, c’est-à-dire développant 610 ch, et dont les caractéristiques sont les suivantes :
*0 à 100 km/h: 3.2 secondes
*0 à 200 km/h: 9.9 secondes
*Vmax : 330 km/h
*Consommation mixte : 12.4 L/100km Rejets de CO2 : 289 g

Les deux blocs sont couplés à une boîte à double embrayage à 7 rapports S-Tronic. Le poids quant à lui, est en baisse puisque Audi annonce 1.555 kg sur la balance pour la version V10 plus (l’ancienne génération de R8 V10 Plus pesait 1.645 kg). Le poids de la déclinaison V10 « tout court » n’est pas encore connu.

S’agissant de la version V8, elle passe à la trappe. Elle pourrait être remplacée d’ici quelques mois par une R8 V6, comme l’a laissé entendre Roland Schala, responsable technique du projet R8, aux anglais de Top Gear la semaine passée; ce dernier avançant que « la ligne de production est très flexible » et qu’elle permet de « préparer d’autres variantes« . L’homme n’a pas manqué de conclure en disant qu’un bloc V6 « est parfait pour ce genre de voitures« .

Telle une 911, l’Audi R8 semble bien partie pour modifier par légères touches son style, et proposer une véritable gamme moteurs. Rendez-vous la semaine prochaine, à Genève, pour découvrir cette supercar en live.

Source : Audi

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