A peine révélées les premières informations et les premières images du nouveau Ford Puma nous vous le faisons découvrir en statique avec nos clichés exclusifs et notre premier regard sur son style. Après un Peugeot 2008 tout en arrêtes et en lignes droites proposant la vision d’un félin particulièrement sauvage, Ford nous propose son interprétation du petit SUV en déterrant une appellation ancienne, elle aussi féline, le Puma. Et si le gros chat de Peugeot est du genre à vous donner des coups de griffe, celui de Ford cherche surtout à vous faire les yeux doux.
Ford Puma 2019 : il vous fait de l’œil
Les optiques sont toujours un élément essentiel sur un véhicule tant elles ont tendance à forger la personnalité et le caractère de ce dernier. C’est d’autant plus vrai depuis quelques années avec l’apparition des feux de jour – on parle d’ailleurs souvent de signature visuelle – ou l’introduction progressive des nouvelles technologies comme les LED qui sculptent encore plus les phares et offrent une grande liberté aux designers. Le nouveau Ford Puma ne fait pas exception à la règle et ses optiques, avant comme arrière, sont des éléments forts de son style.
A l’avant tout d’abord car ils sont verticaux. Un positionnement original pas si courant dans la production automobile ou chez Ford. On retrouve néanmoins ce type d’artifice sur deux véhicules emblématiques de la marque : son best-seller F150 et surtout, car ici c’est bien à elle qu’il est fait référence, sa Ford GT. Rien que ça. Le clin d’œil est bien passé et il est d’autant plus appuyé que les feux de jour de ce petit Puma reprennent pratiquement à l’identique la signature visuelle de la supercar. Traités cependant de manière moins radicale ils peuvent au départ donner une sensation un peu mièvre au véhicule mais ils offrent un regard plutôt jovial à ce petit SUV et lui confèrent rapidement un fort capital sympathie.
A l’arrière c’est la volonté de simplicité qui a primé avec un dessin conservant un peu de rondeur mais des lignes plus horizontales et un graphisme minimaliste autour du rouge et du noir mais aussi du gloss et du mat. Relativement massifs et positionnés assez haut ils permettent d’offrir une bonne assise à la poupe et ils sont complétés par deux catadioptres dans le pare-chocs qui viennent suggérer une pointe d’agressivité à l’ensemble. Juste une pointe.
Ford Puma 2019 : il fait le dos rond
C’est le côté marquant du petit SUV de Ford. Le Puma ne se démarque pas de prime abord par des lignes tendues et démonstratives mais bien plus par sa rondeur et sa douceur générales. C’est d’ailleurs l’un des seuls points communs qu’on retrouvera avec son ancêtre puisque le petit coupé, baignant dans le edge-design, jouait lui-aussi pas mal sur les courbes. Le Puma 2019 se présente donc comme une voiture où les aspérités, les angles vifs et les ruptures brutales sont quasiment absents au profit de volumes plus suggérés que soulignés. Mais néanmoins bien présents.
L’ensemble apparait indéniablement comme un objet sensuel, qu’on aurait envie de toucher. Un aspect totalement assumé et même revendiqué par ses designers qui ont cherché à traduire de la générosité dans les formes du SUV et qui se sont basés sur des « moments de vie » pour réaliser les lignes de leur bébé. Un processus de scénarisation qui intervient au moment même de la réalisation des premiers sketchs, instant où la voiture prend forme et vie, et qui vient nourrir l’esprit créatif du designer. L’objectif étant de créer un lien fort avec le véhicule et ainsi de lui conférer une personnalité plus importante à laquelle son propriétaire sera attaché car elle lui correspondra. Utilisé de manière récurrente chez Ford le principe aurait été beaucoup plus largement employé pour le Puma.
Ford Puma 2019 : prêt à bondir malgré tout
Mais s’il est d’apparence si douce et si ronde, notre félin n’en est pas pour autant mou et placide. C’est même l’une des forces de son design puisque le SUV parvient tout à la fois à dégager un caractère rassurant, apaisant et familial (revendiqué par ses concepteurs, notamment dans ses aspects pratiques comme son coffre) autant qu’un réel dynamisme. Là encore le travail des designers a fait son œuvre et ce sont de multiples détails qui renvoient cette sensation : élargisseurs d’aile marqués et surtout peints dans cette version ST Line, grille de calandre bien intégrée dans le prolongement du capot (et inversement), jupes latérales, jantes (mais aussi roues) de grand diamètre, sortie d’échappement polygonale, monogramme PUMA anthracite souligné par des lignes horizontales sur le coffre et surtout dessin du vitrage évoquant les lignes d’un coupé et aboutissant sur une lunette arrière très inclinée.
Le Ford Puma se passe (sur cette version ST Line car on le trouvera par ailleurs) du très répandu traitement bicolore mais apporte une touche d’originalité et de légèreté au pilier A dont l’épaisseur est réduite visuellement et qui, par l’adjonction d’un cache en plastique noir à sa base poursuivant la ligne de vitrage vers l’avant, donne la sensation de ne pas « rejoindre » le capot et l’aile et de « flotter » dans l’air.
Le véhicule donne également la sensation d’être costaud et massif grâce à son arrière râblé, sa ceinture de caisse élevée ou encore ses voies élargies (70 mm de plus qu’une Fiesta) qui lui confèrent une assise importante sur le sol. Les formes du Puma suggèrent un côté athlétique enthousiasmant et un certain plaisir de conduite à son volant. Le félin nous a d’ailleurs été promis comme très réussi sur ce point et l’on connait les qualités de mise au point châssis des ingénieurs de la firme à l’ovale bleu.
Ford Puma 2019 : il veut vous faire ronronner
Le Puma soigne également son habitacle. Pas tant en ce qui concerne le dessin ou les matériaux de la planche de bord, qui sont peu ou prou identiques à ce qu’on trouve sur la Fiesta et donc d’un niveau tout à fait satisfaisant, mais bien plus par les équipements proposés qui sont pour certains inédits sur ce segment et qui cherchent vraiment à transformer le petit SUV en véhicule à tout faire. Le plus étonnant (et convaincant) est sans aucun doute le coffre qui associe le volume, la praticité et l’ingéniosité avec son compartiment nettoyable à grande eau. L’espace à bord est aussi à souligner, particulièrement à l’arrière comme on pouvait l’imaginer mais on remarquera surtout l’apparition d’un compteur intégralement numérique de 12,3 pouces aux personnalisations multiples, les sièges massants et, pour profiter d’une luminosité optimale, un toit vitré panoramique et ouvrant. De quoi se sentir bien dans ce Puma et prendre la route en toute sérénité.
Ne le cachons pas, Le Ford Puma nous a séduit. Face à des concurrents qui se sont déjà dévoilés (Peugeot 2008 II, Seat Arona, Volkswagen T-Cross…) ou qui vont le faire sous peu (Renault Captur II) il propose une vision du SUV citadin sensuelle, joviale et rassurante matinée de cette pointe de dynamisme bon teint qui lui permet aisément de porter ce nom de félin évocateur. Un doux félin qu’on a hâte de venir caresser.
Retrouvez toutes les infos sur le nouveau Ford Puma ICI !
Photos : Fabien Legrand pour Le Nouvel Automobiliste