Il y a des voitures, dans ce monde, un peu spéciales, directement issues de concept car. C’est le cas de la Lexus LC500. Cette japonaise promet un cocktail détonnant en alliant un look unique à un moteur lui aussi, unique. En effet, à l’heure ou Toyota et Lexus ont une gamme presque entièrement hybride, la LC500 fait office de dinosaure. Pensez-donc : un gros coupé, propulsion, avec un V8 atmosphérique non hybride, 265 g de CO2/km… mais une vignette Crit’Air 1. Nous nous sommes dévoués pour l’essayer et tenter de trouver sa raison d’être dans un monde où elle apparait de plus en plus anachronique.

Vous avez dit Concept ?
N’y allons pas par quatre chemins si vous le voulez bien, la Lexus LC500 sort tout droit du concept LC LF, datant de janvier 2012. La voiture a tout gardé, que ce soit l’immense calandre, les feux acérés, les énormes jantes ou encore l’ensemble des gimmicks Lexus. Les jantes du coupé font 21 pouces, ce qui donne, et de façon assez étonnante, un ensemble haut sur pattes. La voiture est pourtant très basse avec seulement 1,34 m. Dans ses proportions générales, le coupé japonais fait très Aston Martin.
La face avant est 100 % Lexus. La calandre reste gigantesque et est accompagnée de panneaux de carrosseries aux arrêtes acérées et très agressives. Les phares avant méritent un peu d’attention. Ils résultent d’un assemblage entre la verrine comprenant les feux et le trait de LED, et les pièces de carrosserie. L’ensemble, c’est déroutant, est d’une qualité assez nettement en retrait par rapport au reste de l’auto. Cette face avant est surplombée par un immense capot. Quand on dit immense, les photos parlent d’elles-mêmes.
Les flancs ne sont pas forcément les plus élégants mais la prise d’air arrière est impressionnante et rappelle la LFA. Le profil est évidemment marqué par les grosses jantes évoquées plus haut et l’habitacle très reculé. Les rétros ne manquent pas de détails non plus avec un dessin aussi acéré que la face avant. Les poignées flush sont du plus bel effet, et amène un petit charme britannique (on pense là encore à Aston Martin ou à Jaguar). L’aile arrière est sublime. Bombée, large et profitant d’un dessin quasi parfait, elle englobe la roue avec une certaine puissance stylistique.
L’ensemble amène sur la poupe. Celle-ci se veut plus sage, malgré les deux énormes sorties d’échappement et les feux en Y. Si l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, l’abus de chrome peut également conduire à quelques déficiences visuelles. En effet, les feux sont sont cerclés de chrome à ne plus savoir qu’en faire (à l’image de la face avant ceci dit) et le dessin en est quelques peu alourdi. Mais ces optiques arrière méritent tout de même un petit mot supplémentaire, tant la gestion de l’effet 3D est bien réalisée. La malle de coffre se voit coiffer d’un léger becquet aérodynamique. L’ensemble est donc très large, très massif, très long, très décalé, mais typiquement Grand Tourisme.
Une finition intérieure de grande qualité
En ouvrant la porte de « notre » Lexus LC500, la première impression est très positive ! L’intérieur fait très luxueux au premier abord. Les sièges, tout de suédine et de cuir rouge vêtus, sont superbes ! Ils semblent durs au premier regard mais se révèlent très confortables une fois assis dedans. Le volant qui leur fait face récupère un dessin assez simple mais il est un peu surchargé de boutons quelques peu disgracieux, dommage. Le compteur est entièrement numérique et se loge dans une casquette à la forme plutôt classique, mais tellement bien réalisée qu’on l’adore. Le compteur dispose d’un petit gadget permettant de choisir la compartimentation des informations affichées. C’est du plus bel effet, bien que ça n’apporte pas grand-chose en terme de compartimentation justement (on déplace une zone pour la mettre de gauche à droite via la translation du cerclage en aluminium).

La planche de bord est très proche de la grande Lexus LS avec un écran 10,3 pouces intégré sous une surface vitrée courant jusqu’à la porte passager. L’écran se contrôle via le Touch Pad sur la console centrale. Si cela fonctionne bien, il faudra un petit temps d’adaptation car ce n’est pas toujours intuitif. La désormais classique petite montre Lexus est évidemment de la partie à côté de l’écran central. La boîte à gants ne peut guère prétendre à une autre appellation. Littéralement c’est une boite à gants dont la contenance est minuscule. Le levier de sélection de rapports est quant à lui facile d’utilisation. Deux ports USB et une prise 12V sont présents dans le rangement central qui ne s’ouvre que du côté conducteur. On aurait préféré un système comme sur la LS s’ouvrant aussi bien pour le passager que pour le conducteur.
Dans les contre portes, qui sont, à l’image du reste, sublimes, se trouve la poignée d’ouverture de porte. Entièrement flottante, elle profite d’un design lisse et en forme de vague. Deux petites places complètent l’intérieur du coupé japonais, mais celles-ci seront à réserver pour les personnes de petites tailles, et pour de courts trajets. L’utilisation par des enfants de moins de 10 ans semble préconisée. Le coffre, quant à lui, est relativement spacieux avec 172 litres, donnant tout le loisir de pouvoir partir à 2 une semaine puisqu’il contient facilement deux valises cabine et deux sacs souples. L’intérieur de la Lexus LC500 est donc un mixte de très bonne facture, permettant de voyager avec tout le confort souhaité sans pour autant rouler avec le même intérieur que monsieur tout le monde.