Le Nouvel Automobiliste
Toyota bZ4X

Essai Toyota bZ4X : Watt is it?

L’actualité Danoise et celle de la ville de Copenhague, plus particulièrement, est riche en ce moment ! Après 3 jours début juillet, dédiés à la petite reine, à travers notre Tour de France avec un engouement du public sans faille, je vais vous raconter un voyage de 2 jours que j’ai eu l’occasion de vivre il y a quelques semaines alors que les premiers frémissements du passage du Tour de France commençaient à se faire ressentir dans l’ambiance de Copenhague. Point de vélo pour nous mais la découverte du nouveau Toyota bZ4X.

Toyota bZ4X

Toyota bZ4X : Watt is this?

A écouter en Podcast

Me voilà donc, en route pour Copenhague, pour mon tout premier essai comme testeur pour Toyota ! Le tout premier essai d’un véhicule électrique ! Qui l’eut cru ? Lors de mon échange avec l’attachée de presse, j’ai cru entendre (la réception étant mauvaise) racine carrée de 4X. Je me suis dit, me voici de retour à l’école 25 ans après en 1997 l’année de lancement de la Prius. Une pionnière devenue reine. J’ai tout de suite recherché mes annales de maths pour commencer à réviser pour résoudre cette équation qui allait nous permettre de trouver le nom du véhicule.
Une fois le mail d’invitation reçu, je suis resté perplexe sur le nom du véhicule : bZ4X.

Je pense que les annales de maths ne vont pas être utiles. Quel est ce nom digne d’un épisode de Stargate SG1 (les anciens se reconnaîtront) ? Eh bien, bZ signifie Beyond Zéro, c’est l’appellation que prendront l’ensemble des véhicules électriques chez le constructeur du Pays du Soleil Levant.

Espérons que ces 2 premières lettres seront un gage d’un confort certain comme le canapé BZ de mes parents. « 4 » désigne la taille du véhicule (nous apprendrons lors des essais que Toyota prévoit une gamme complète allant de 1 à 7, mais tous ne seront pas disponibles en France) et « X » car c’est un véhicule tout terrain
Avec du recul quoi de plus normal pour Toyota et Taichi Ono chantre du Toyota Production System, dont la standardisation est un des piliers, que d’appeler cette nouvelle voiture de la sorte.

Simple, efficace et surtout standardisé. A titre de comparaison le « RAV4 » signifie Recreational Active Vehicle with 4-wheels Drive. Dans la gamme actuelle de Toyota, c’est le véhicule le plus proche en termes de gabarit. Mais la comparaison s’arrête là. «bZ4X » inaugure par la même occasion la nouvelle plateforme dédiée à l’électrique de Toyota. Elle prend le nom de « eTNGA » (Toyota New Global Architecture lancée en 2015). C’est l’adaptation électrique de la plateforme mondiale du constructeur avec laquelle il fabrique et vend déjà plus de 10 millions de véhicule par an. Cette nouvelle plateforme servira de base à toute les futures versions électriques de la gamme.

Rien de révolutionnaire dans cette plateforme mais à l’instar des concurrents, une architecture standard permettant d’optimiser la place pour les batteries, d’offrir un plancher plat et de l’espace aux passagers arrière.

Alors quoi de neuf dans ce Toyota bZ4X du futur ?

Car pendant des années, Toyota pionnier des véhicules hybride avec la Prius est resté campé sur la position que le full électrique n’avait pas d’avenir et que la solution intermédiaire entre le moteur thermique et le moteur à hydrogène serait l’hybride.

Petit à petit, les décisions des Etats imposant une évolution à marche forcée des constructeurs vers le tout électrique Toyota se devait d’apporter une réponse à ce marché. C’est la bZ4X qui si colle en premier. Avant de rentrer dans la technique et l’essai, je vous propose d’aborder une des nouveautés lancées en même temps que la voiture : c’est l’offre « Kanzen » qui signifie « parfait, complet ».

En effet, Toyota souhaite proposer lors de la commercialisation du véhicule (pré réservation démarrées en février 2022) une offre globale de LLD incluant l’ensemble des services connus (loyer, entretien, assurance, possibilité d’installer une wallbox via partenaire, accès aux chargeurs dont les super charger Tesla) mais aussi la possibilité de faire un stage éco conduite avec la Toyota Zero Academy, une école de conduite se proposant de vous apprendre à conduire un véhicule électrique de manière sobre. Quoi de plus normal pour Toyota qui travaille avec ses meilleurs ingénieurs au développement d’une ville idéale une sorte de Better Place. C’est le projet Woven City (Tissé, en référence aux métiers à tisser). Nous prendrons le temps de revenir sur ce projet avec un article dédié.

A noter que Toyota vise 85 à 90% de commercialisation de bZ4X via l’offre Kanzen. Mais revenons à notre bZ4X.

Toyota bZ4X : 160kW « Watt » Else ?

Toyota débarquant dans le monde du tout électrique et souhaitant ne pas cannibaliser le reste de ses modèles a proposé une gamme très simple pour cette nouvelle voiture. 2 motorisations, 2WD, avec moteur à l’avant et une puissance de 150kW soit 204ch ou une version 4WD avec un moteur sur chaque essieu pour une puissance totale de 160kW soit 218ch au total.

Pour ces deux versions, la batterie est la même avec une capacité de 71,4kW soit une autonomie variant de 411 à 516 km (suivant le mode traction et le niveau de finition) en cycle WLTP mixte selon le constructeur.

La batterie peut se recharger via un chargeur embarqué monophasé AC de 6,6kW et atteindre 80% de la charge (en partant de 10%) avec un chargeur courant continu 150kW en 30 minutes. Un chargeur de 11kW est prévu ultérieurement en remplacement du chargeur actuel. Toyota garanti la batterie à hauteur de 1 000 000 de kilomètres ou 70% de la capacité après 10 ans.

Une gamme allégée mais bien garnie

La gamme se compose de 3 niveaux de finition :

Pure déjà largement équipé. Elle dispose notamment du pack Toyota Safety Sense comprenant le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie, l’alerte de franchissement de ligne, le détecteur de fatigue, le freinage d’urgence autonome avec reconnaissance des piétons, cyclistes et intersections, ou encore l’aide aux manœuvres d’évitement d’urgence. Sa dotation de série comprend également, entre autres :

  • Climatisation automatique bi-zone
  • Tableau de bord numérique de 7 pouces
  • Ecran central tactile de 8 pouces
  • Système de navigation connecté
  • Connectivité Apple CarPlay et Android Auto
  • Caméra de recul
  • Assistant vocal
  • Projecteurs à LED
  • Feux et essuie-glaces automatiques
  • Rétroviseurs rabattables électriquement
  • Banquette arrière rabattable 60/40
  • Jantes en alliage de 18 pouces
  • Accès et démarrage mains-libres

Origin, avec les équipements de la version Pure, propose en sus : chargeur à induction, hayon électrique, radars de stationnement anticollision, écran tactile 12,3 pouces, feux LED adaptatifs, sièges avant chauffants.

Enfin le niveau de finition Origin Exclusive intégrant en complément de la version Origin : carrosserie bi-ton, vision 360°, avertisseur d’angles morts, toit panoramique fixe, système audio premium JBL.

A noter qu’un niveau de finition avec des roues de 20 pouces et un toit solaire permettant de faire fonctionner les consommateurs électriques de la voiture mais pas de recharger la voiture seront à terme disponibles avec un surcout de 1800€ pour le toit solaire déjà vu sur Prius mais doté d’une nouvelle technologie.

C’est cette version pourvue des roues de 20 pouces mais pas du toit solaire que nous avons eu l’occasion d’essayer. Comme annoncé au début de l’article, nous avons eu l’occasion de faire cet essai à Copenhague dans un circuit mixte en partant de Copen Hill un incinérateur de la ville faisant office également de piste de ski d’été. Que dire de cet essai ?

La vie à bord

Eh bien c’est une Toyota ! Nombre de constructeurs ont choisi l’approche décalée pour commercialiser leurs véhicules électriques et bien pas Toyota.

Fidèle à lui-même, le constructeur Japonais n’a pas mis pas de surperflux. Un cockpit également sobre avec une spécificité le capteur de distraction du conducteur qui peut vite déconcertant si vous ne gardez pas les yeux sur la route car il bippe régulièrement (quoi de plus normal lorsque vous roulez dans une ville que vous ne connaissez pas que de regarder les monuments ?)

Un habitacle épuré et lumineux surtout avec le toit panoramique en verre bien qu’une large traverse vienne l’obturer en partie mais pas d’autre choix selon l’ingénieur adjoint du projet avec lequel nous avons pu échanger en marge des essais.

En termes d’habitabilité nous sommes dans les standards des véhicules électriques sur plateforme dédiée. A savoir une large habitabilité à l’arrière mais également pour le passager à l’avant. Toyota ayant pris la décision de ne pas avoir de boite à gant … car plusieurs rangements sont disponibles au niveau du tunnel entre le conducteur et le passager. Je reste perplexe quant à l’approche.

Au niveau du coffre rien d’exceptionnel avec un volume de 452 litres (à titre de comparaison, le VW ID.4 offre 543 litres) soit un coffre suffisant pour y loger les bagages d’une famille mais sans plus. A noter que le tendelet n’offre pas un gage de robustesse.

Que donne cette Toyota bZ4X sur la route ?

La question que l’on pose tous c’est la consommation : 17,4 litres/100km, pardon les vieilles habitudes ! 17,4 kWh/100km lors de notre essai sur un circuit plus complaisant. Le constructeur annonce une homologation à 16,4 kWh/100km sur la version 2WD. C’est moins que les véhicules concurrents mais pas non plus en rupture. A noter que le 0 à 100 km se fait en 6,9 secondes.

Le comportement routier est lui sain malgré les roues de 20 pouces de notre modèle d’essai. La gamme étant en 18 pouces de série le confort n’en sera que meilleur. La suspension gomme efficacement les imperfections de la route.

Le siège agréable visuellement bien que très simple, offrent un confort d’accueil lorsque l’on s’assoit très honorable. A noter que le maintien latéral est peu prononcé ce qui a pour conséquence, dès que la route tourne, de devoir corriger sa position.

A noter que lors de notre essai nous avons noté une très forte remontée de bruit venant de la zone arrière dès que nous dépassons les 100 km/h sur route. Après échange avec le deputy chief engineer du véhicule, le sujet est pris en compte. Une solution va être apportée en augmentant l’épaisseur de la feutrine de la tablette arrière.

En conlusion

Alors que retenir de ce bZ4X, et bien c’est une Toy ! Pas un jouet mais une Toyota dans l’ADN et les gènes et que le gage de cette continuité dans la qualité, la robustesse et la fiabilité (approche QDR) laisse présager d’un bel avenir à ce modèle et aux autres de la gamme bZ puisque la réputation de Toyota n’est plus à faire.

Reste à attendre les tarifs qui, en ces temps de crise, seront l’un des éléments déterminant du succès commercial de cette bZ4X.

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021