Le Nouvel Automobiliste
essai kia e-soul 2022

Essai Kia e-Soul : pourquoi le choisir ?

A l’heure de la présentation du nouveau Kia Soul restylé aux Etats-Unis, embarquons dans un essai de l’actuelle version européenne 100% électrique : le Kia e-Soul. Apparu en 2008 au Mondial de Paris dans sa première version, le Kia Soul s’est vu commercialisé en Europe avec différents moteurs jusqu’en 2014 où le SUV coréen est devenu le premier Soul électrique.

Le Kia e-Soul devient plus sérieux

Le Kia e-Soul partage des éléments de plateforme communs à l’autre modèle électrique de Kia, le e-Niro. On retrouve donc les mêmes batteries et moteur, avec une entrée de gamme dotée d’une batterie de 39 kWh et d’un moteur de 135 ch. Notre modèle d’essai est ici équipé d’un moteur synchrone à aimant permanant de 204 ch qui entraine les roues avant. Il est alimenté par un bloc de batteries de 64 kWh, ce qui annonce une autonomie WLTP de 452 km.

Avec son format cubique et sa bouille joviale, le Soul s’est toujours démarqué par un design attirant la sympathie. Comme le reste de la gamme, il devient aujourd’hui plus sérieux. Depuis 2018 et sur notre version d’essai, ses traits sont plus nets et tendus. Les blocs optiques à l’avant sont plus fins et s’intègrent sur la calandre dans un bandeau central qui les relie. C’est plus délicat et élégant. Certains préféreront ce côté sérieux, quand d’autres regrettent la jovialité de la version précédente. A l’arrière, le dessin est plus massif avec la présence de feux proéminents qui s’étirent tout autour du coffre. Le volume de chargement de 224 litres est correct et présente un double plancher.

A bord du Kia e-Soul : sobriété

Pas de surprise en rentrant à bord, on est bien dans l’univers Kia. A l’arrière, les passagers ont un espace aux jambes suffisant mais les plus grands gabarits manqueront peut-être d’une assise confortable. A l’avant l’accueil est chaleureux et l’espace à bord bien présent.

La planche de bord présente moins d’horizontalité assez stricte comme on peut le trouver sur un e-Niro. L’ensemble affiche plus de rondeurs, et paraît moins cossu que son grand frère, mais reste tout à fait correct. De discrets inserts lumineux et motifs des contre-portes joliment intégrés viennent également rafraichir l’atmosphère assez sombre de l’habitacle.

L’écran tactile de 10 pouces compatible CarPlay/Android Auto modernise très vite le système infotainment proposé par Kia. A ce sujet, malgré le système audio harman/kardon en option, le son est très dirigé vers le bas du pare-brise. Il imprécis, pas très rond, ni particulièrement agréable. Qu’à cela ne tienne, si la musique vous déplaît l’insonorisation globale est correcte pour ajouter en confort de roulage.

Kia e-Soul : plus proche que jamais du e-Niro

Pas de grande surprise non plus sur la route. Le comportement est très similaire au Kia e-Niro, même si la suspension est un peu plus ferme. Elle n’en reste pas moins confortable, et son poids de près d’1,7 tonne se fait oublier. Tout comme le e-Niro, les modes de conduite sont identiques et permettent d’adapter le comportement de la voiture à son style de conduite. Le système de freinage régénératif est toujours efficace avec la gestion de sa « force » via les palettes au volant. Il peut y avoir quelques à-coups si on change le niveau de régénération en cours de freinage, mais rien de trop inconfortable. Par ailleurs, le système de conduite semi-autonome est toujours aussi agréable et efficace : probablement un des meilleurs du marché automobile, d’autant plus à ce niveau de gamme.

Après 1370 km d’essai en moins de 3 jours, dont une grande partie sur autoroute, la consommation moyenne affiche 23,7 kWh/100 km. C’est tout de même gourmand et oblige à des pauses d’une trentaine de minutes tous les 200/250 km, mais rien de si contraignant avec une recharge possible à maximum 77 kW sur les bornes appropriées.

Kia e-Soul ou Kia e-Niro ?

Finalement le Kia e-Soul propose des prestations aussi honnêtes que le e-Niro. Même si, il faut le reconnaître, le e-Niro est plus confortable, avec un coffre plus volumineux, une habitabilité plus grande et une autonomie plus étendue. Mais alors pourquoi choisir le Kia e-Soul plutôt que son grand frère ? Pour sa taille qui le rend plus adapté aux trajets urbains du quotidien. Le Kia e-Soul mesure 4m20 de long, soit 17 cm de moins qu’un e-Niro. Pour son design, assez atypique dans le paysage automobile qui peut créer un coup de cœur. Pour son prix, accessible dès 34990 € (46540 € pour notre version d’essai) contre 37100 € pour le Kia e-Niro. Mais à équipement équivalent et en fonction de l’usage réel, il n’est pas insensé de plutôt se diriger vers un e-Niro qui se positionne peut-être davantage comme une voiture principale plus confortable, y compris pour faire de longs trajets avec le coffre chargé.

Crédit photos : Romuald Terranova

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