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Essai Kia EV6

Essai Kia EV6 : nous avons testé (rapidement) la nouvelle électrique de Kia

Elle semble tout droit venue du futur, et pourtant, la Kia EV6 n’est pas un concept-car : elle a été exposée pour la première fois en France au Smart Mobility Show de Nice, un événement dédié aux véhicules électriques qui s’est tenu du 6 au 10 octobre. Là-bas, nous avons pu l’essayer. Rapidement, certes, mais suffisamment pour avoir un avant-goût du premier modèle 100 % électrique de Kia (comprenez par-là qui n’a pas d’équivalent thermique).

Essai Kia EV6

Essai Kia EV6 : spectaculaire

Au Smart Mobility Show, où elle était montrée en exclusivité au public français, la Kia EV6 a fait sensation. Sur la dizaine de véhicules exposés (sans compter ceux qui étaient disponibles à l’essai), c’est bien elle qui a attiré tous les regards. « Ah mais c’est une Kia ?! », « Ouah, elle est super belle », « Ils ont fait de sacrés progrès » pouvait-on entendre, lorsque nous écoutions les réactions des visiteurs, qui s’arrêtaient tous. Il faut dire que la Kia EV6 ne ressemble à rien d’existant : déjà, au salon de Munich, ses proportions nous avaient étonnées.

Capot court, garde au sol (légèrement) surélevée… la Kia EV6 affiche une silhouette inhabituelle. Sous ses airs de grosse compacte, elle paraît même plus courte qu’elle ne l’est vraiment : pourtant, comme sa cousine, la Hyundai Ioniq 5, elle tutoie les 4,70 mètres de long, ce qui la place directement face à une Tesla Model 3.

Essai Kia EV6

Essai Kia EV6 : selon les angles, la Kia EV6 cache ses réelles proportions. De face, elle peut même paraître étroite… alors qu’avec son mètre 88 de large, elle ne l’est pas !

Mi-berline, mi-SUV, la Kia EV6 mélange les genres et travaille ses détails : la signature lumineuse et la forme des phares, originales à l’avant, le sont aussi à l’arrière, où la coréenne adopte même des motifs triangulaires en relief dans ses clignotants… que DS n’aurait pas renié ! L’intérieur, plus classique, surprend malgré tout par son absence de tunnel de transmission qui permet de libérer de l’espace au niveau des pieds et ce, même entre les passagers avant.

Contrairement à l’extérieur, l’intérieur de la Kia EV6 fait, globalement, dans la simplicité. Une impression renforcée par le faible nombre de boutons et le volant deux branches, comme dans certaines Mercedes. Le nouveau modèle de Kia se révèle ainsi habitable et agréable à vivre (un constat logique et rassurant, au vu de ses dimensions extérieures – 4,68 mètres de long pour 1,88 mètres de large et 1,55 mètres de haut). Dommage, cependant, que l’ambiance soit un peu triste (la faute, probablement, à la couleur noire, omniprésente sur notre version « d’essai »).

Essai Kia EV6 : habitable, la Kia EV6 propose un volume de coffre de 500 dm3. La dalle numérique derrière le volant, constituée de deux écrans – dont un tactile au centre – s’est révélée intuitive et réactive lors de notre prise en main.

Essai Kia EV6 : trois versions et jusqu’à… 584 ch !

Avant d’entrer dans le vif de sujet, quelques informations préalables : la Kia EV6 existe en trois versions. La première développe 228 ch (pour 305 Nm de couple), et est une propulsion. Elle promet jusqu’à 528 km d’autonomie en cycle WLTP. La seconde est équipée d’une transmission intégrale et affiche la bagatelle de 325 ch pour… 605 Nm de couple. Ca commence à faire !

Mais la plus impressionnante de toutes est incontestablement la version GT : avec ses 584 ch (740 Nm de couple), elle devient la Kia la plus puissante de l’histoire de la marque et abat le 0 à 100 km/h en 3,5 secondes (la marque coréenne s’en était d’ailleurs amusé, en mars dernier, dans une vidéo promotionnelle où l’EV6 GT faisait la course avec… des Ferrari et des McLaren !). Elle ne sera commercialisée que fin 2022, contrairement aux deux autres versions qui arriveront dans les concessions d’ici le début de l’année prochaine.

Essai Kia EV6 : trois niveaux de puissance sont au programme.

Le moteur électrique est, dans les trois cas, alimenté par une batterie d’une capacité de 77,4 kWh. En termes de recharge, la Kia EV6 accepte jusqu’à 240 kW de puissance en courant continu. De quoi assurer une recharge de 10 à 80 % en 18 minutes seulement. Enfin, comme la Ioniq 5, elle peut bénéficier en option (500 euros) d’un dispositif de « V2L » (« vehicle to load ») qui permet de redistribuer l’énergie de la batterie vers l’extérieur pour recharger, par exemple, un vélo électrique (jusqu’à 3,6 kW).

En parallèle, la Kia EV6 se dote de quatre niveaux de finitions : Air Active (le double écran incurvé de 12,3 pouces est déjà présent, tout comme les projecteurs full-LED ou la climatisation automatique bi-zone), Air Design, GT-Line (qui avance, notamment, l’affichage tête haute en réalité augmentée) et GT (uniquement disponible avec le moteur de 584 ch). Les prix oscillent entre 47 990 euros et 66 990 euros, ce qui ne permet pas à l’EV6 de disposer du bonus écologique de l’Etat.

Essai Kia EV6

Essai Kia EV6 : pépère… du moins, dans sa version de base

Nous avons dû faire face à une légère frustration, lors de notre essai : seule la version « de base », de 228 ch, était proposée. 228 ch c’est, dans l’absolu, une belle puissance. Mais lorsque l’on sait que la voiture pèse, au minimum, 1 920 kg, c’est tout de suite moins enthousiasmant ! Pas de quoi bouder notre plaisir de l’essayer (brièvement) dans les rues de Nice pour autant : la direction, douce et précise, s’est révélée très agréable en ville. Les palettes derrière le volant, qui permettent non pas de changer de rapport mais d’augmenter (ou de diminuer) l’intensité du freinage régénératif, offre la possibilité de ne pas utiliser la pédale de frein, un peu à l’image d’une Nissan Leaf.

Essai Kia EV6 : de par son poids – près de 2 tonnes – la Kia EV6 est soumise à quelques mouvements de caisse.

Par ailleurs, si le fait que la Kia EV6 propose plusieurs modes de conduite (dont un mode Sport) est toujours appréciable, son côté « pépère », du moins dans notre version d’essai, n’incite pas vraiment à en faire le tour. Sans doute que nous aurions tenu un discours différent au volant ne serait-ce que de la version de 325 ch (dont le couple est presque doublé, par rapport à celle de 228 ch : de 305 Nm, il passe à 605 Nm).

« Pépère » certes, mais plutôt ferme : Kia a sans doute voulu un amortissement typé « sport » pour son EV6, même dans sa version de base. Pour confirmer ou infirmer cette impression, il faudra bien-sûr faire un essai plus long (notamment hors agglomération) et surtout, au volant des autres versions. D’ici là, nous avons été séduits par cette EV6 qui, avec son design très original, ne laisse clairement pas indifférent.

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