Avec près de 46 millions d’exemplaires vendus à travers le monde en 11 générations, la Toyota Corolla détient le record de la voiture la plus vendue de l’histoire. Pourtant, en 2006, l’Auris faisait son apparition et marquait la fin de l’utilisation dans nos contrées de ce patronyme connu de tous. Révolution en ce début 2019, avec le grand retour du nom Corolla, pour une douzième génération pleine de promesses et d’ambitions.
Pour savoir ce que vaut cette nouvelle Toyota Corolla, nous sommes partis l’essayer au soleil, ou presque, dans l’archipel des Baléares sur l’ile de Majorque.
Un design reconnaissable
Au premier coup d’œil, impossible de se tromper : il s’agit bien d’une Toyota ! La marque dispose d’une identité propre, et ce sans avoir recours au syndrome de la photocopieuse en vigueur chez de plus en plus de constructeurs… Si les deux générations d’Auris qui ont précédé cette nouvelle Corolla pouvaient être perçues comme un peu fades ou insipides, il n’en est rien pour leur remplaçante qui arbore des lignes tendues, sportives, sans tomber dans l’agressivité à outrance.
La face avant se veut musclée, avec sa grande bouche surlignée d’un jonc noir ou gris alu en fonction de la finition choisie et ses larges phares reliés par un bandeau noir supportant le logo de la marque, à l’image de ce qui se fait sur le C-HR. L’esprit « manga » est bien là, mais l’exubérance reste plus contenue que sur d’autres modèles de la gamme (qui a dit Mirai ou Prius ?) Les phares à LED sont de série, ceux présentés ici sont les « bi-LED », présents sur les 2 finitions les plus hautes.
Le profil est plus classique, mais reste assez dynamique, avec notamment des bas de caisse travaillés aux lignes marquées. Les jantes 18 pouces de notre modèle d’essai proposent elles aussi un dessin réussi et dynamique, et on peut remarquer la présence d’une peinture bi-ton inédite dans la catégorie, un bon point pour l’originalité, mais cette jolie robe reste réservée à la finition haut de gamme Collection, et seul le noir est disponible pour le pavillon. Quatre teintes de caisse peuvent y être associées (blanc nacré, gris argent, bronze impérial et rouge intense). Sur le reste de la gamme, le nuancier propose 7 autres teintes supplémentaires dont deux bleus et un brun.
A l’arrière, là encore les muscles sont de sortie avec un large bouclier sculpté par des courbes remontant de part et d’autre jusque sur le hayon, accueillant au passage des fausses écopes latérales, décidément très à la mode en ce moment, qui hébergent des catadioptres. Au centre, une partie noire laquée où est installée la plaque d’immatriculation vient singer un diffuseur et surmonte deux sorties d’échappement factices.
La Corolla est disponible en carrosserie berline et break Touring Sports. Conçu au centre de R&D européen de Toyota à Bruxelles, ce dernier propose également un dessin très dynamique, même si sa partie arrière est un peu plus sage que celle de la berline. Point de faux diffuseur ici, mais une vraie double sortie d’échappement fait son apparition sur les versions équipées du plus gros moteur. Il est intéressant de noter que la hauteur de ces deux variantes de carrosserie est identique, ce qui procure au break une allure assez élancée. Une troisième silhouette existe également, il s’agit de la version tricorps, mais elle ne sera pas proposée en France.
Un intérieur sage
A l’intérieur, la Corolla rentre dans le rang avec un habitacle moins exubérant que ce que l’on pourrait attendre au vu du design extérieur.
La planche de bord très horizontale est en effet assez sobre, épurée, avec relativement peu de boutons. Plusieurs ambiances intérieures sont disponibles en fonction des finitions, dont une assez claire qui nous change de la sempiternelle association noir/gris foncé. Question finition, le haut de la planche de bord est en plastique moussé et des surpiqures viennent agrémenter le tout pour une qualité perçue de bonne facture. Le bloc d’instrumentation existe en 3 déclinaisons, avec soit des compteurs à aiguilles classiques, soit un écran 7 pouces entouré de deux compteurs analogiques, ou enfin une déclinaison plus technologique avec effet 3D que vous voyez ici, mais toujours accompagnée de bonnes vieilles aiguilles sur les côtés pour le compte tours, la jauge à carburant et la température d’huile.