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Essai : Découverte des tout-terrains Jaguar Land Rover à la montagne

Lors des congés estivaux, deux grandes écoles s’affrontent : les amateurs de plage et ceux qui préfèrent la montagne. Lorsqu’il s’agit d’aller découvrir une partie de la gamme Jaguar Land Rover, la seconde option semble toute indiquée pour se rendre compte de l’étendue des possibilités des différents véhicules essayés…

Vamos a la Plagna

Direction La Plagne, donc, pour ce périple sur deux jours qui nous donnera l’occasion de prendre en main différents modèles de SUV anglais. Au programme pour nous : Land Rover Discovery, Jaguar E-Pace, Range Rover Velar et Land Rover Discovery Sport, il y a de quoi faire !

Pourquoi La Plagne me direz-vous, et pas une autre destination de sports d’hiver, ou plutôt d’été ? Tout simplement car la station a créé un partenariat avec Jaguar Land Rover depuis 2016 et propose aux touristes diverses activités assez intéressantes. Lesquelles ? On en reparle en fin d’article !

Revenons pour l’heure à nos SUV, et plus particulièrement au Discovery 5, celui qui sera notre première monture pour nous conduire de Lyon, point de départ de ce roadtrip découverte, jusqu’aux bords du lac d’Annecy ou se situe la première halte.


Discovery : découverte

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L’engin en impose, c’est le cas de le dire ! Avec 4,97 mètres de long, 1,99 mètre de large et 1,88 mètre de haut, il ne passe pas vraiment inaperçu en centre-ville… Ce n’est évidemment pas son terrain de jeu favori, vous vous en serez doutés : sa largeur impose une vigilance constante lors des premiers tours de roues lorsque l’on n’est pas habitué à un tel gabarit, et la position -très- haute de l’assise fait que pour le coup on domine vraiment la route, beaucoup plus que dans un « vulgaire » SUV traditionnel. Arrêté à côté d’une citadine, on semble parfois être installé au volant d’un camion !

Camion peut-être, mais camion confortable ! Une fois extirpé du centre-ville, place à l’autoroute, endroit ou le Discovery est beaucoup plus à son aise, et il en va de même pour son conducteur…

Les multiples réglages de sièges, dans toutes les positions d’assise, de dossier, de maintien latéral qui se resserre ou s’élargit au choix (un réglage rare mais très appréciable !), de soutien lombaire, ou encore la fonction de massage invitent indéniablement aux voyages au long cours. Ajoutez à cela une fonction de ventilation de l’assise, bien utile lors des fortes chaleurs du moment et qui vient en complément du « traditionnel » siège chauffant, on est alors fin prêt pour avaler les kilomètres. Et ça tombe plutôt bien, car il y en a quelques-uns avant de rejoindre Annecy…

On peut ainsi prendre le temps d’apprécier le confort acoustique du véhicule, à peine perturbé par quelques bruits aérodynamiques venant des ÉNORMES rétroviseurs. Pour couvrir ce léger sifflement, il suffit de monter le volume du système audio Meridian… Oui, notre version d’essai est très bien équipée : il s’agit du haut de gamme HSE Luxury, déjà bien doté de série, mais qui dispose en plus d’ici de quelques options supplémentaires, comme l’affichage tête haute, la vision 360°, la console centrale réfrigérée, les phares full led, les 2 sièges supplémentaires dans le coffre, le réglage électrique du volant, la télévision l’assistance au remorquage ou encore le pack tout-terrain… Bref, on n’est pas loin du « full-option », mais il est tout de même encore possible d’en cocher quelques-unes s’il vous reste de l’argent de côté (attelage a déploiement électrique, clé loisirs, filet de retenue des bagages ou système multimédia avec écrans dans les appuie-têtes arrière par exemple)… Car oui, le Discovery n’est pas vraiment donné ! Dans cette définition HSE Luxury, équipé du moteur Sd4 diesel de 240 chevaux couplé à la boite automatique à 8 rapports, le prix de base s’établit à 79 900 € auxquels s’ajoutent plus de 20 000 € d’options ! Expensive, isn’t it ? Oh yes, it is, mais la gamme débute tout de même à des tarifs un peu plus « accessibles », avec une version de base à 57 400 €, équipée du bloc essence 2.0 Si4 de 300 chevaux.

Profitons des derniers kilomètres d’autoroute pour oublier ces chiffres extravagants et découvrir un équipement que l’on pourrait qualifier de gadget mais que je trouve personnellement extrêmement intelligent et utile : le dual-view. Qu’est-ce donc ? C’est très simple : pendant que le conducteur voit les informations du GPS sur l’écran central, le passager, lui, peut voir… la télévision ! Sur le même écran, oui oui. Alors certes, ce n’est pas nouveau, mais les voitures proposant cette fonction sont tellement rares qu’à chaque fois on reste impressionné. Pour ce qui est du son, le passager dispose d’un casque sans fil pour ne pas distraire le conducteur. Ainsi, pas de dialogue de Derrick ou des Feux de l’Amour pendant ses annonces GPS, c’est beau la technologie !

Du côté du moteur, les 240 chevaux ne sont pas de trop pour emmener les 2,1 tonnes de l’engin. Ce n’est pas un foudre de guerre, mais les accélérations et reprises permettent de doubler en toute sérénité sans se poser de question. Pour preuve, le 0 à 100 km/h est effectué en 8.7 secondes, ce qui est plus que correct pour un bébé de ce gabarit. Pour les amateurs de caravanes ou autre objets à remorquer, sachez que le Discovery peut tracter jusqu’à 3500 kg ! L’aide au remorquage optionnelle vous offrira une assistance précieuse lors des manœuvres en prenant en compte le gabarit de l’objet tracté et ses caractéristiques.

Et le tout-terrain alors ?

Eh bien… on verra ça un petit peu plus tard, car l’arrivée à Annecy coïncide avec le premier changement de véhicule. On passe du Discovery au Velar, direction la station de La Sambuy.

Velar, nous voila

Là encore, le gabarit est imposant (la remarque est valable pour l’ensemble de la gamme Land Rover…), mais le style extérieur est beaucoup plus attirant que sur le Discovery. On est en présence d’un SUV plus bas, à l’arrière fuyant et aux lignes fluides et élancées, qui pourrait faire croire à un concept-car ! Un sentiment sans doute renforcé par les poignées de porte escamotables, que l’on retrouve d’habitude sur des sportives comme la F-Type, ou des berlines « technos » comma la Tesla Model S, mais c’est à ma connaissance le seul SUV (en excluant le Model X de Tesla, puisque les poignées n’en sont pas, ce sont des « boutons ») qui en dispose, pour le moment (mais quelque chose me dit qu’un petit français qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez en sera aussi équipé…). Bref, une mode est sans doute née, et le look doit très certainement rejoindre la fonction puisqu’il semble logique que des poignées escamotables favorisent un meilleur écoulement d’air, ce qui doit avoir un impact final sur la consommation de carburant… Très léger, sans doute, mais c’est toujours ça de gagné !

Le style intérieur est en accord : la modernité est mise en avant avec un dessin épuré et une console centrale disposant du traditionnel écran de navigation sous lequel on trouve l’élément marquant de cet intérieur, un autre écran extrêmement bien intégré qui fait office de commandes pour la climatisation, les sièges (chauffants, massants, ventilés), ou encore le système Terrain Response. Visuellement très réussie, cette interface demandera toutefois un petit temps d’adaptation avant d’être maitrisée à 100 % en roulant, comme pour toutes les interfaces tactiles. Prévoyez aussi un chiffon microfibre dans la boite à gants, les traces de doigts viendront vite polluer ce bel écran et il serait dommage de le laisser sale… En revanche, un bon point pour les deux molettes « physiques » restant en place, et permettant de régler la température de la clim’ (entre autres) sans quitter la route des yeux.

On garde les yeux sur la route, mais on va tout de même la quitter très vite ! En effet, après une liaison sur le bitume on nous propose de suivre un vaillant Defender sur des petits chemins forestiers. Soit.

Offroad en Velar ? Challenge accepted !

Dans la phrase « petits chemins forestiers », il y a le mot « petits » : on se retrouve en effet très vite confronté à des passages à peine plus larges que l’auto, l’occasion de profiter des caméras implantées tout autour du Velar pour mieux distinguer ou l’on met les roues. Jantes de 21 pouces diamantées avec pneus taille basse, autant dire que : -1 ce n’est pas le plus adapté pour cette situation, -2 ça doit couter très cher, -3 on va donc éviter de les détruire !

C’est ainsi que l’on se retrouve à slalomer entre les branches, les pierres et les barbelés à bord d’une auto à plus de 111 000 €, qui semble plus taillée pour les beaux quartiers que les excursions forestières, et pourtant…

Eh bien oui, ça passe ! Un peu de vigilance et de confiance en la voiture suffisent à la tirer de situations qui semblaient assez périlleuses. Un ou deux guides à l’extérieur ne sont toutefois pas de trop, histoire d’être sûr à 100 % de son coup, mais le Velar s’est montré capable de suivre le bon vieux Defender sur un terrain qui lui est indéniablement plus propice, une belle surprise !

Le système Terrain Response permet de choisir entre plusieurs modes de conduite adaptés à la situation rencontrée : sable, boue, ornières, neige… La transmission et l’antipatinage se débrouilleront ensuite pour optimiser leurs réglages afin d’évoluer au mieux dans ces conditions difficiles en offrant la meilleure motricité possible. On peut également régler la hauteur de caisse selon 3 positions pour obtenir une garde au sol adaptée aux obstacles rencontrés. Détail amusant : l’affichage tête haute en couleur montre le tangage, le roulis et le cap du véhicule, pour un peu on se croirait presque à bord d’un Rafale !

De retour sur la route, la vraie, on repasse en mode confort pour apprécier la suite du trajet jusqu’à la station de La Sambuy. Notre Velar était équipé du bloc V6 essence 3.0 litres de 380 chevaux, offrant de bonnes performances et un son feutré à bas régimes mais plus rageur haut dans les tours, de quoi ravir les passagers et les passants lors des accélérations.

L’ascension jusqu’au chalet « Là-Haut » (un nom bien trouvé…) se fera par des pistes caillouteuses assez pentues par endroits, ou il ne sera bien entendu pas question de vitesse et de son moteur, mais plutôt d’attention et de vigilance lors de l’évolution sur ce terrain glissant.

Là encore, le Velar s’est montré plus qu’à l’aise et a pu sans difficulté réaliser cette montée en convoi jusqu’en haut de la piste située à 1830 mètres d’altitude.

Il s’agit vraiment d’une bonne surprise sur ce point qu’est le tout terrain, car on ne s’attend pas forcément à de telles capacités pour cet engin. Alors certes, il ne s’agissait en aucun cas de franchissement extrême avec croisement de ponts, ornières énormes, coulées de boues et volcans en éruption, mais les terrains plus ou moins difficiles rencontrés lors de ce trajet ont tous été domptés par le Velar, qui n’en verra sans doute que très peu lors de son utilisation « réelle » par sa clientèle, mais preuve est faite qu’il en a les capacités. L’escalade de trottoir ne sera qu’une formalité…
Une fois monté, il faut redescendre

Pour la redescente du lendemain matin, après une bonne nuit dans un shelter, retour au Discovery. Le Velar ayant affronté la montée sans soucis, autant dire que la descente en Disco ne fut qu’une formalité. Précision utile : toutes les voitures du convoi étaient équipées de pneumatiques strictement de série, plutôt typés route donc, ce qui ne les a pas empêché d’évoluer en hors piste.

Le système de contrôle de vitesse en descente est une aide à la conduite vraiment appréciable dans le cas présent, avec des pierres glissant les unes sur les autres : on règle une vitesse via les mêmes commandes au volant que celles du régulateur de vitesse et l’électronique se charge du reste, à savoir maintenir cette vitesse en gérant automatiquement les gaz et surtout le freinage, individuellement roue par roue, pour que le conducteur n’ait plus à se concentrer que sur la direction. On peut bien évidemment à tout moment freiner par soi-même si l’on juge la vitesse un peu trop élevée, sans pour autant désactiver le système. Ça secoue, mais ça passe, sans aucun souci ! Une brève excursion à pied sur la piste pour faire quelques images permet de se rendre compte qu’en baskets, ça glisse vraiment beaucoup, ce dont on ne se rendait pas forcément compte à bord de l’auto. Attention donc en situation à bien évaluer le terrain pour ne pas surestimer non plus ses capacités, la physique a des limites !

Interlude féline

De retour à la station, nouveau changement de véhicule : on embarque cette fois-ci dans le Jaguar E-Pace, dans sa définition P300 AWD, autrement dit quatre roues motrices et équipé d’un « petit » bloc 4 cylindres essence 2.0 litres de 300 chevaux, le même qui peut aussi être monté depuis peu sous le capot de la sportive F-Type.

Le trajet à bord fut court et en partie réalisé sous la pluie et sur autoroute, difficile donc de juger totalement des capacités de l’auto. Néanmoins, la première partie sur le sec et routes sinueuses permettait un aperçu plutôt positif sur ses aptitudes : malgré son poids se rapprochant dangereusement des 2 tonnes (1894 kg), l’E-Pace ainsi motorisé s’est révélé agréable à prendre en main et plutôt performant, sans toutefois être vraiment « sportif ». On pourrait lui reprocher une suspension un peu ferme, peut-être, mais ce choix technique permet de limiter la prise de roulis et la plongée au freinage dus à son embonpoint. La sonorité du moteur est très quelconque, on a connu des 4 cylindres plus causants, mais un peu de discrétion ne fait parfois pas de mal.

Pour les fans de passage de vitesses, en basculant en mode manuel il est possible de jouer de la palette pour enchainer les 9, oui 9 N-E-U-F rapports de la boite. Pour ma part, le mode auto m’a paru plus approprié…

La Plagne et ses activités automobiles

Arrivé à Belle Plagne, on découvre la structure d’accueil Jaguar Land Rover qui permet au public d’essayer sur un trajet d’une vingtaine de minute autour de la station un modèle de la gamme des deux marques : XE, Evoque Cabriolet, F-Pace, Discovery, etc… tous étaient disponibles sur inscription et gratuitement jusqu’au 31 aout dernier. Il fallait simplement disposer de son permis (heureusement…) depuis plus de 3 ans et d’avoir plus de 23 ans pour pouvoir profiter de l’animation.

Si vous avez des enfants, l’autre activité proposée par Jaguar Land Rover devrait également vous intéresser, et eux également ! En effet, pour la troisième année consécutive le groupe et la station permettaient aux jeunes entre 11 et 17 ans de prendre le volant d’un Evoque Cabriolet ou d’un E-Pace sur un parcours fermé, accompagné d’un moniteur.

L’expérience de conduite Jaguar Land Rover 11-17 ans est elle aussi gratuite, pour participer il faut juste que l’heureux élu soit accompagné d’un représentant légal et mesure plus d’1 mètre 42, histoire de toucher les pédales et de voir la route, c’est un minimum !

L’activité rencontre un vrai succès puisqu’en moyenne une cinquantaine de jeunes en profitent chaque jour ! Après un petit briefing sur le maniement du volant et des bases de la conduite, le pilote d’un jour peut enchainer 3 tours d’un parcours de -gentil- franchissement, slalom et virages pour découvrir les joies de la conduite.

Parents, n’ayez crainte, le moniteur dispose d’une pédale de frein pour rattraper tout « loupé », et la boite automatique rend l’expérience accessible à tous, et ce très facilement. Les seuls risques sont pour les valeureux piquets en plastique balisant le parcours, qui se font parfois rouler dessus, mais sans perdre de leur motivation. Courage les gars !

On ne peut que saluer l’initiative, qui suscitera sans doute des vocations mais surtout de beaux souvenirs de vacances (et peut-être des messages subliminaux d’achats pour les parents dans les semaines suivantes ?) : pour être le king de la cour de récré, rien de tel !

L’expérience de conduite Jaguar Land Rover 11-17 ans était accessible les lundis, mardis, jeudis, vendredis de 10h à 19h jusqu’au 31 aout. L’hiver, il en va de même sur un parcours légèrement différent (et sur neige, forcément !), et pour les grands frères ou grandes sœurs qui seraient jaloux des petits derniers, il est également possible pour les 18 – 22 ans d’en profiter, même sans le permis ! Vu son succès, il y a fort à parier que l’opération sera de retour en 2019 !

Retour au sommet

La dernière étape de notre offroad-trip fut une ascension vers les sommets de La Plagne, que nous avons réalisée à bord du Land Rover Discovery Sport.

Plus ancien que les trois autres modèles essayés précédemment, avec un intérieur plus « rustique », il n’en demeure pas moins un excellent compagnon pour les excursions hors des sentiers battus : pour preuve, c’est lui qui transportait le repas pour le groupe, c’est dire si l’on pouvait avoir confiance en lui !

La montée s’est effectuée sous la pluie, dommage pour les photos, mais encore une occasion de tester les capacités en tout terrain de tout le convoi, rejoint pour l’occasion par un Evoque Cabriolet qui a ainsi vite eu fait de recapoter ! Il semble également que ce dernier ait été le moins à l’aise du groupe pour le crapahutage montagnard, la faute à des suspensions vraiment trop fermes selon les dires de nos confrères qui en ont pris le volant et qui furent secoués dans tous les sens !

La destination finale de notre convoi anglo-anglais était matérialisée par deux nouveaux shelters : après ceux découverts au chalet le veille, ceux-ci sont placés au milieu de nulle part sur les pistes de La Plagne, et permettent aux clients aventuriers qui le souhaitent de passer une nuit originale en pleine nature, ainsi que de se restaurer dans le second équipé d’une mini cuisine et d’une table pouvant accueillir une dizaine de personnes en se serrant bien (testé et approuvé).

Nos Land Rover nous auront ainsi mené à bon port en pleine nature et en haut des pistes d’une station de ski, preuve s’il en fallait une qu’ils ne sont pas que des tout-terrains sur le papier, ils le sont aussi en vrai !

Pour revivre ce petit voyage à nos côtés en vidéo, c’est ici que ça se passe :

Crédits photos/vidéo : Romain Bresadola pour Le Nouvel Automobiliste

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