Le Nouvel Automobiliste
Traversée de Paris

Revivez en images la Traversée de Paris estivale 2019

La Traversée de Paris estivale en est à sa 12e édition et pourtant, on ne s’en lasse toujours pas. Qu’on soit fans ou badaud, touriste ou curieux, un tel cortège de voitures anciennes ne laisse pas indifférent. Avec plus de 600 participants, la « Traversée Estivale » a rassemblé une fois de plus nombre de carrosseries rutilantes, originales, ou d’époque. Retour en images.

7h45 : la Traversée de Paris a rendez-vous à Antony

C’est une nouveauté de cette édition 2019 : la Traversée de Paris ne part pas de son traditionnel point de ralliement, le Château de Vincennes. Un lieu célèbre présent jusque dans le nom de l’association qui organise la Traversée, Vincennes en Anciennes. La raison de ce déplacement ? La végétalisation de l’Esplanade Saint-Louis entreprise par la Mairie du XIIe arrondissement. Celle-ci doit achever les travaux en décembre 2019… Ces derniers temps donc, Vincennes en Anciennes se réunit à Saint-Maur-des-Fossés.

Rendez-vous est donc, pour cette « Estivale », donné à Antony, au CNVA, le Conservatoire Nationale des Véhicules Anciens. C’est en ces lieux que de futurs carrossiers, mécaniciens et restaurateurs sont formés. Un clin d’œil symbolique pour qui souhaite faire perdurer le patrimoine automobile.

Sous l’arche, les organisateurs en gilet orange donnent le départ. Direction : Paris, et la Porte d’Orléans, où les bus rejoignent le cortège ! Au total, ce sont 640 véhicules de plus de 30 ans qui étaient inscrits, à raison de :

  • 585 voitures et véhicules légers
  • 42 motos
  • 3 tracteurs
  • 6 vélos
  • et 4 autobus.

Si une majorité de français et de franciliens composait le gros des troupes, certaines venaient de Suisse, Belgique, Grande Bretagne. La marque la plus représentée était Citroën -63 inscrits- devant MG (43), Peugeot (37, Triumph (35), Ford (30), Renault (27)… A noter, 4 Facel Vega et 3 Talbot.

8h40 : Brouillard près de Tolbiac

Qu’on me pardonne cet intertexte avec le roman de Léo Mallet. Il s’agit pourtant pour la Traversée de Paris de rejoindre la Seine et, même, le 120, Rue de la gare, autre roman de Léo Mallet devenu BD avec Tardi. Une fois la Porte d’Orléans franchie, les voitures passent devant le Lion de Denfert-Rochereau avant de rejoindre la Place d’Italie par le boulevard Blanqui. Dans la circulation qui se densifie, les premiers appareils photos et téléphones sont sortis par les parisiens, surpris en ce dimanche matin du nombre de voitures anciennes sur les routes…

9h20 : Voici la Seine !

Arrivés sur les quais, les participants passent d’une rive à l’autre. De gauche à droite, de Bercy à Austerlitz, de la fièvre du vin à la cité de la mode, en passant plus loin par le Pont d’Austerlitz au pied de l’Institut Médico-légal, parallèle au plus viaduc ferroviaire à la plus grande portée de Paris, celui de la ligne 5 du métro.

Dans le Quartier Latin, les travaux font leur apparition. Comme rive droite, une piste cyclable XXL est en cours d’aménagement. La multimodalité y gagnera certes, mais la gestion des emprises chantier laisse encore à désirer. A quoi nous sert encore de prier Notre-Dame ? Alors que sur l’île de la Cité, il sera bientôt venu le temps de la reconstruction pour la cathédrale, tous ces quartiers n’ont pas fini de vivre avec les palissades de chantier.

10h30 : la Concorde est en approche

Une fois les quais arpentés, de Saint-André-des-Arts à Montebello en passant par Conti et Voltaire, la Traversée de Paris rejoignait la rue de Rivoli avant de faire le tour de la Place de la Concorde. Ah, la Concorde, lieu symbole des Traversées, où à l’image du Sacré-Cœur à Montmartre nombre de participants font étape pour se saluer, discuter ou exposer leurs voitures… Depuis quelques éditions maintenant, l’arrêt n’est plus au programme mais il est bien difficile de ne pas y succomber. Preuve en est avec ce traditionnel et bel assemblage de chromes et d’huile chaude autour de l’obélisque et devant le jardin des Tuileries. Les touristes sont comme toujours ravis !

C’est l’occasion de retrouver les autobus de l’AMTUIR, le musée des transports urbains de Chelles venu avec 3 Renault TN (2 TN6, 1 TN4) et 1 Renault SC10R à plateforme, mais aussi un tracteur Massey Fergusson ou encore nombre de belles américaines. Les populaires ne sont pas en reste, telle une Supercinq dans un état proche du neuf, ou encore l’Amicale Police Patrimoine à bord de 4CV, R8 et Visa. Présence remarquée également d’une réplique de Ferrari 250 GTO et d’un rare Chevrolet SSR.

11h10 : Un détour par les Invalides

Ici aussi le lieu est symbolique des Traversées de Paris… et ici aussi les organisateurs n’ont pu obtenir l’autorisation d’un stationnement temporaire des véhicules. Cela n’a pas empêché certains d’entretenir cet arrêt, traditionnel, devant l’hôpital militaire. On y découvre un étonnant véhicule mû par le pédalage de ses occupants, mais aussi une vaillante Ford T, aussi centenaire que l’American La France Speedster Simplex (1914 ! ) croisée sur le Quai Saint-André-des-Arts.

Alors qu’une Jaguar XJ prend la pose devant le portail, nous faisons un crochet par la Place Vauban. Peu de « bannies » font la ronde en ce dimanche où il y a concurrence, entre le soleil, les vacances et la Traversée, mais l’on remarque cependant un beau trio très photogénique devant le Dôme.

12h30 : depuis l’Observatoire de Meudon

Une fois quittés les Invalides, c’est de nouveau en longeant les quais de Seine que l’on rejoint Meudon, arrivée habituelle de la Traversée de Paris estivale. Cette fois, pas de bouleversement si ce n’est qu’il faut à nouveau composer avec les travaux. Devant le pont de l’Alma, devant la Tour Eiffel, devant le Pont Mirabeau : Paris tient par endroits plus du rassemblement permanent des barrières vertes et grises que de la Ville Lumière. Las, même ces barrières d’époque chiraquienne sont menacées, non pour leur absence de vignette Crit’Air mais par l’arrivée d’un nouveau modèle à trous et uniformément gris. Une couleur qui serait rare dans la capitale si elle n’habillait pas déjà les abribus, sanisettes, autobus, panneaux publicitaires, viaducs et autres stations Vélib…

C’est cependant avec le sourire que l’on s’engage dans le Route des Gardes avant de remonter jusqu’à la Terrasse de l’Observatoire de Meudon. La foule y est en nombre, aussi bien venue pour les voitures que pour pique-niquer à l’ombre dans le parc. L’UNIVEM avait reconstitué un petit camp militaire, comme lors des célébrations du Débarquement, notamment des Jeep, Half-Track et un DUKW.

Et c’est avec délectation que l’on salue, une dernière fois, les héroïnes d’un jour de cette aventure mobile qui aura transporté autant les passions que les souvenirs. Les organisateurs peuvent avoir le sourire devant un tel succès : comme la capitale, leur devise face aux contraintes demeure Fluctuat nec mergitur.

Rendez-vous au premier dimanche de janvier pour la Traversée de Paris 2020 organisée par Vincennes en Anciennes !

La Traversée de Paris à revivre en vidéos

Retrouvez ci-dessous nos 3 vidéos réalisés dimanche matin avec les moyens du direct.

Au départ d’Antony

A mi-parcours à la place de la Concorde

A l’arrivée à l’Observatoire de Meudon

Crédit photos : Le Nouvel Automobiliste – François Mortier – Jacques O.

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021