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Peugeot Khazar 406

Peugeot Khazar 406 : l’éternel retour de l’increvable Peugeot 405

En 2019, Peugeot lance la 208 et relance la… 405. Oui. La 405. Parfaitement ! Celle-la même que le Lion lançait en 1987 en France (revoir notre saga ici). Et c’est en Azerbaïdjan que cela se passe où une usine flambant neuve vient de débuter la production pour environ 10.000 unités annuelles. Un talent fou !

Peugeot 405 : appelez-la Peugeot Khazar 406 !

L’info a beau avoir été publiée un premier avril, les facéties de la presse azérie sont loin des nôtres et il ne s’agit pas d’un poisson pêché dans la Caspienne. Silhouette tricorps assumée, regard félin mais petite calandre et ancien logo des années 2000, feux bi-ton façon 605 : oui, c’est bien une Peugeot comme on en voyait il y a presque 20 ans. Une Peugeot « pour que l’automobile soit toujours un plaisir », comme disait le slogan de l’époque.

A l’extérieur, la berline est bien identifiable, longue de 4,40 m et large de 1,71 m. La voiture a droit à 2 répétiteurs de clignotants (au rétroviseur et à l’aile), au radar de recul, à la clim’ automatique, à un système radio CD MP3 et aux sièges avant électriques. La planche de bord a été intégralement revue mais l’architecture rappelle celle de la 405 phase 2 (1992-1995). Pas d’écran tactile ni de caméra de recul mais quelques parements de faux-bois (ou de vraie ronce de plastique) viennent égayer une ambiance de plastiques noirs et beiges. On remarquera que la voiture est équipée d’une boîte automatique et d’au-moins 2 airbags.

Côté motorisation, 2 blocs sont annoncés : l’essence 1,8 100 ch (XU7) et le Diesel 1,6 l 105 ch (TU5). Et un détail, qui n’est pas des moindres : son nom. Bien que basée sur une 405, la nouvelle a la coquetterie de se faire appeler… 406. Peugeot Khazar 406 de son nom complet.

Les tribulations d’une iranienne en Azerbaïjdan…

La Peugeot 405 est de retour et produite dans une nouvelle usine située à Neftçala, à une centaine de kilomètres de Bakou sur les rives de la Caspienne, par l’entreprise AzerMash OJSC en joint venture (75/25) avec Iran Khodro. Le partenaire historique de Peugeot en Iran, constructeur de la célèbre berline Paykan, exportait en effet dès la fin des années 2000 sa berline Pars, construite sur la base de la 405, en Azerbaïdjan.

Construite pour l’occasion, l’usine a été subventionnée à hauteur de 15 millions de dollars par Bakou. Dimensionnée pour 10.000 unités/annuelles, sa production se limite pour l’heure à l’assemblage en CKD de pièces issues d’Iran. Côté onomastique, rien à voir avec le concept-car Peugeot Quasar de 1984, dont le patronyme faisait référence aux sources de rayonnement dans l’espace. Le titre de Khazar dérive, lui, de l’empire semi-nomade d’Asie Centrale qui existait entre le VIIe et le Xe siècle entre la mer Noire et la mer Caspienne. Une ère qui prit fin en 965, date à laquelle les russes s’emparèrent de sa capitale, Semander.

Peugeot Khazar 406 : à moins de 10 000 euros !

La Peugeot Khazar 406 est proposée contre 17 500 manats (soit 9113 euros au cours actuel du manat azerbaïdjanais). L’attaché de presse d’AzerMash, Gunay Namidar, précise que l’objectif est dans un premier temps la diffusion sur le marché intérieur mais que l’export n’est pas exclu dans un second temps (vers la Russie, l’Ukraine, le Tadjikistan et le Turkmenistan notamment). Près de 1000 unités auraient déjà été vendues de cette 405… originale ! De quoi peut-être lui permettre d’ici peu de passer le cap global des 5 millions d’unités produites depuis 1987 (on en était à 4,9 millions en 2017).

Peugeot Khazar 406

C’est en 2018 que tout s’est fait : fin mars était inaugurée la chaîne de montage, le 11 juin était commercialisée la marque Khazar et enfin, le 29 août, était exposée sa berline locale au salon automobile de Moscou. La production de l’usine, où sont donc assemblées les Khazar et Peugeot Khazar 406, augmentera petit à petit : 3000 en 2019, 5000 unités à l’horizon 2020/2021 et donc, 10 000 à terme. Les voitures sont conformes à la norme de dépollution Euro 5.

D’autres modèles sont en projet chez AzerMash comme par exemple lancer la production en CKD des Peugeot 206 et 207, des iraniennes Dena+, Runna, Soren ou Samand, ou encore de la Renault Tondar (ex-Logan) et d’en extrapoler un pick-up ! L’usine comptait 300 salariés en septembre 2018.

Bref panorama de l’industrie automobile azérie

Signalons enfin pour être complet que d’autres marques sont installées en Azerbaïdjan :

  • le chinois Lifan avec l’usine NAZ à Nakhchivan pour une gamme complète de 9 modèles ;
  • l’historique, KiAZ issu de l’époque soviétique en 1986 installé à Ganja et qui produit des voitures et des tracteurs, notamment des 4×4 UAZ ou il y a fort longtemps la citadine Oka d’Avtovaz (de 2004 à 2008) ;
  • et bien sûr Iran Khodro depuis 2005 qui proposait déjà sa berline Samand, dans l’usine AzSamand.

Cette berline, de son nom complet IKCO Samand, est construite sur une plateforme qui dérive de la… Peugeot 405, encore elle. Cette fois, c’est sûr : la 405 est bel et bien increvable. Plus que jamais, son slogan publicitaire disait vrai : Un talent fou !

Source : AzerNews, Ministère de l’économie d’Azerbaïdjan et Azertag.az

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