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Marché automobile 2022 en France : ça plonge !

L’année 2023 s’ouvre à nous et voici l’occasion de faire le bilan du marché automobile français en 2022. Une année en berne, perturbée par une succession de crises mais la voiture électrique continue son bonhomme de chemin, tandis que certains groupes parviennent à limiter la casse : on fait le bilan.

Un marché automobile à la baisse

Ouch ! C’est le bilan du marché français en 2022 ! Avec un recul de 7,8 % par rapport à 2021, soit au total, 1 529 035 voitures particulières neuves mises en circulation dans l’Hexagone en 2022 contre 1 659 003 en 2021. Nous sommes donc encore bien loin des scores de 2019 où le marché s’était établi à 2,2 millions d’unités avant qu’un laboratoire, euh, qu’un pangolin nous infecte ! C’est donc une rechute après une année 2021 déjà en berne, et ce, aussi bien dans le neuf que dans l’occasion. Les quatre mois de hausse constatés au second semestre 2022 n’ont pas suffi à sauver l’année, loin s’en faut.  

Il faut dire qu’outre les pénuries de pièces semi-conducteurs en tête le secteur a dû faire face à des pénuries de mains d’œuvre dans certaines usines d’Europe Centrale en raison de la guerre en Ukraine (certains opérateurs étant ukrainiens), à cela s’ajoutaient le coût des matières premières et de l’énergie, conséquences pour partie du conflit. Cette année, pour ajouter de la crise à la crise, les usines ont dû faire face à une nouvelle pénurie : le manque de chauffeurs de poids-lourds pour acheminer les voitures des centres de production vers les centres de distribution !

Ca n’est pas tout à fait la crise pour l’électrique

Malgré la morosité du marché, la part des véhicules électriques augmente pour atteindre les 13 % en 2022, contre 10 % des immatriculations en 2021 (cette part n’était que de 1 % en 2018). A cette hausse s’opposent plusieurs baisses : celle de diesels (-5 % pour n’atteindre que 16 % des ventes en 2022) et celle des hybrides rechargeables (-10 %, essentiellement dû au repli des achats par les entreprises).

Mais si l’électrique progresse, le marché de l’occasion, à l’image de celui du VN (véhicules neufs), chute, et affiche un repli encore plus marqué : -13 % avec 5,26 millions de VO (véhicules d’occasion). Un niveau qui nous renvoie à 2009, conséquence de la crise des subprimes !

Au global, sur le marché des VN, c’est Stellantis qui devance de peu Renault : 31% de parts de marché pour le groupe issu de la fusion de PSA et FCA mais des immatriculations en baisse de 14,7 % par rapport à 2021. Renault s’en sort mieux et limite la casse (-6,6 %) grâce à Dacia qui progresse carrément de 4,5 % par rapport à 2021, la marque Renault baissant de 12 %. Au total, le Groupe Renault représente 24 % de parts de marché, tandis que le premier groupe étranger est le groupe VW avec 13 % de parts de marché. Enfin, la marque Peugeot domine avec 16 % de parts de marché, suivie par Renault à 15,5 %.

Du côté des utilitaires, on est passé de 432 631 VU en 2021 à 348 072 en 2022, soit -19,5 %, une inquiétante baisse, tandis que les véhicules industriels sont stables : 44 016 vs 44 138 en 2021.

Sans surprise, le marché des VP se partage presque à égalité entre les berlines et les SUV (46 % et 45 % respectivement), laissant des miettes aux breaks (5 %) et aux monospaces, coupés et cabriolets devenus invisibles ou presque. Tant pis pour la diversité.

Chiffres et illustrations : PFA

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