Adrien ALa Gallardo est sans doute l’une des Lamborghini modernes les plus iconiques. Et pourtant, son lancement remonte déjà à il y a plus de 20 ans. Mais les cycles de vie sont longs, chez la marque au taureau : comme la Gallardo qu’elle remplaçait, l’Huracan sera restée une décennie au catalogue de Lamborghini.
Cette dernière passe maintenant le relai à la Temerario, révélée à l’occasion du concours d’élégance de Pebble Beach, en Californie.
Lamborghini Temerario 2024 : l’âge de raison
Face à l’Urus ou à la Revuelto, ou même par rapport à l’Huracan à qui elle succède, la Lamborghini Temerario affiche un design étonnamment sage, pour une Lamborghini s’entend. Nul doute néanmoins que la bête impressionnera en conditions réelles : avec 2 mètres de large et + 19 centimètres en longueur (soit 4,71 mètres de long), la remplaçante de l’Huracan force – quand même – le respect.
Que ce soit à l’avant, à l’arrière ou à l’intérieur, la Lamborghini Temerario fait la part belle aux formes hexagonales.
Il n’empêche que la Lamborghini Temerario offre des surfaces plus lisses que ses consœurs, sans oublier de creuser ses portes et son bouclier arrière pour autant afin de renforcer son aérodynamisme. Lamborghini affirme ainsi que la Temerario bénéficie d’appuis supérieurs de 103 % par rapport à l’Huracan Evo.
A l’intérieur, la Lamborghini Temerario reçoit, sans surprise, une instrumentation digitale face au conducteur, couplée à un écran tactile central en position verticale. Fait rare, le constructeur italien parle… de l’espace à bord, dans son communiqué de presse ! Il rappelle que l’espace aux jambes est amélioré de 34 mm et celui à la tête, de 46 mm. Ainsi, des personnes mesurant jusqu’à 2 mètres pourraient s’installer au volant, ce qui n’était pas possible jusqu’alors dans une Huracan.
Lamborghini Temerario 2024 : il va y avoir du sport
Venons-en aux aspects techniques : les rumeurs disaient vraies, la Lamborghini Temerario délaisse le sacrosaint V10 pour un V8 4.0 biturbo inédit. A lui seul, il développe 800 ch (pour 750 Nm de couple) et est capable d’atteindre un régime de 10 000 trs / min. C’est unique, au sein de la production automobile.
Ce V8 est accouplé à pas moins de trois moteurs électriques (un sur chaque roue avant et un troisième situé au niveau de la boîte automatique à double embrayage) pour ainsi cumuler une puissance totale de 920 ch et abattre le 0 à 100 km/h en 2,7 secondes. C’est deux dixièmes de mieux qu’une Ferrari 296 GTB, en sachant par ailleurs que la Lamborghini Temerario est bridée à 340 km/h, contre 330 km/h pour la Ferrari.
Ainsi pourvue, la Temerario pèse 1 690 kg (soit 200 kg de plus que l’Huracan, mais cette dernière développait au maximum 650 ch). Elle peut être plus légère si vous optez pour la version « Alleggerita », dotée de certains éléments en carbone. Elle gagne effectivement 12,65 kg sur la balance tout en améliorant encore l’appui aérodynamique.
Cette bête de course (ou taureau de combat), qui dispose par ailleurs d’une (minuscule) batterie rechargeable de 3,8 kWh, proposera pas moins de 13 modes de conduite (nous ne savons pas si un mode « électrique » existera… au regard de la petitesse de la batterie, nous en doutons fortement !) et tutoiera probablement les 300 000 euros.
Fabien Legrand
Thibaut Dumoulin
