Le Nouvel Automobiliste
Essai Toyota Rav4 2WD i Lounge

Essai Toyota RAV4 Hybrid 2WD-i Lounge : le SUV qu’il vous faut ?

Après avoir essayé la version 4 roues motrices, il était temps pour Le Nouvel Automobiliste de tester la version 2WD-i du Toyota Rav4. Avec son design très dynamique et sa motorisation hybride, ce nouveau Toyota Rav4 Hybrid continue de se hisser parmi une offre de plus en plus étoffée de SUV familiaux. Mais face à une concurrence encore plus acérée que jamais (comme le Peugeot 3008 toujours aussi bankable ou encore le nouveau Honda CR-V hybride fraîchement débarqué), que vaut ce Toyota Rav4 en 2 roues motrices ? Réponse dans notre périple qui a mêlé autoroute, nationale et ville.

Un nouveau Rav4 qui s’assume mais qui se fond dans la masse

Nous ne reviendrons pas en détails sur le style de ce Toyota Rav4, longuement explicité dans notre article de la version 4 roues motrices. Juste à préciser que ce nouveau Rav4 se montre plus « robuste » au niveau du style qu’il dégage que la précédente génération. Son dessin plus marqué lui donne un aspect plus sérieux, comparé à ses aïeules. Le style plaira ou non en fonction des goûts de chacun mais force est de constater que ce nouveau Toyota Rav4 fait tourner les têtes.

D’ailleurs, certains y verront des ressemblances avec un SUV américain : le Jeep Compass. Ceci est dû notamment au niveau du design des passages de roues avant et arrière de forme trapézoïdale. De même, pour l’allure générale, on se demande qui a copié sur l’autre ? On peut même se poser la question si tous les constructeurs ne se copient pas entre eux. La plupart se ressemblant un peu plus que le petit nouveau débarqué sur le marché. Bref, messieurs les designers, à quand du renouveau dans le dessin de vos SUV ?

Un intérieur épuré et ergonomique

Mais là où la marque japonaise a fait un grand pas face à la précédente génération, c’est sur la qualité des matériaux et le dessin intérieur. On passe réellement du coq à l’âne. Ou inversement. Les matériaux sont plus nobles. Le toucher est plus soft avec des pièces moussées sur la partie haute de la planche de bord. La sensation de qualité se ressent tout de suite en ouvrant les portes.

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De même, le design se veut plus agréable et donne une sensation de robustesse. Plus épuré et fonctionnel, on trouve tout de suite la fonction de chaque bouton. Tout semble tomber sous la main sans avoir besoin du manuel d’utilisation. L’ergonomie visuelle se trouve parfaite. On pourrait juste critiquer le nombre de fonctionnalités sur le volant. Mais à noter que la plupart de ses concurrents ne fait pas mieux.

De la place et de la modularité

Côté habitabilité, c’est un sans-faute. Les sièges avant sont confortables et offrent un bon maintien latéral. A l’arrière, rien à redire non plus. Trois personnes de plus de 1,80 m tiennent sans souci avec une assise parfaite et un maintien des lombaires au top. De même, la garde au toit est adéquate pour de grands gabarits, que cela soit à l’avant ou à l’arrière.

Enfin, la modularité de ce nouveau Rav4 est bonne tandis que le volume du compartiment à bagages est exemplaire. Ainsi, le coffre d’une contenance de 580 litres est plus important que la précédente génération (547 litres). C’est la nouvelle implantation des batteries sous la banquette arrière qui permet de grapiller ces 30 litres de plus. Il passe même à près de 1 700 litres lorsque la banquette est rabattue (format 1/3 – 2/3).

Un petit désagrément tout de même sur le système d’ouverture du coffre. Que cela soit de l’intérieur du véhicule (bouton sur la contre-porte) ou par le système main-libres, il faut dans les deux cas, déverrouiller les portes du véhicule afin d’ouvrir le coffre. Dommage, face à ces concurrents où le système est entièrement automatique (sans repasser par la case « Départ »).

De la technologie ? Oui mais avec un GPS capricieux

Niveau technologie, rien à redire. Ce nouveau Toyota Rav4 profite des toutes derniers équipements du marché. On retrouve ainsi le maintien en ligne, le freinage d’urgence pour cycliste et piéton ou encore l’avertissement d’angle mort. De plus, ceux-ci se montrent peu intrusifs pour le conducteur. Un réel atout face à certains de ses concurrents qui peuvent brider les manœuvres du conducteur.

Notre modèle d’essai, en version Lounge, se parait d’équipements intéressants. On pourra ainsi citer la charge par induction, utile et très pratique pour les mordus de téléphone. A noter également la caméra de recul 360° qui se révèle idéale au regard de la vision 3/4 arrière quasiment inexistante. Ou même la caméra avant (située sous le logo) vu le porte-à-faux avant long de ce Toyota Rav4. Enfin, en option (pour 1 300€), notre véhicule d’essai se munissait d’un toit ouvrant panoramique. Bien plus qu’un gadget, il s’est montré très appréciable et apportant une lumière naturelle dans l’habitacle assez sombre.

Outre ce panel de bagages technologiques, il reste un bémol sur le système GPS. Bien que la cartographie se montre très lisible, c’est sur le fonctionnement de celui-ci que le bât blesse. Tout d’abord, la recherche d’adresses est très complexe. Il faut renseigner le tout sur une ligne et si on se trompe sur une lettre ou mot, le système ne la reconnait pas. De sucroit, impossible de rester en visualisation 3D car à chaque redémarrage de la voiture, le système repasse en 2D. C’est très énervant au quotidien.

Douceur d’utilisation et appétit d’oiseau

Lancée il y a plus de 20 ans, la technologie hybride de Toyota continue de faire son petit bonhomme de chemin. Et ce nouveau Rav4 n’échappe pas à la règle. Reposant sur la nouvelle plate-forme TNGA, il adopte le nouveau moteur 2,5 litre de cylindrée atmosphérique de 177 chevaux. Dans le but de réduire les émissions de CO2 (si chères pour notre environnement), cette motorisation adopte une carburation directe et indirecte ainsi qu’une distribution variable. Accouplée à un moteur électrique de 118 chevaux, la puissance fournie sur le train avant est alors de 218 chevaux.

Du coup, face à ce déluge de chiffres, que vaut ce nouveau Toyota Rav4 ? Et bien, tout d’abord, quand on démarre, le moteur essaie dans 90% des cas de démarrer en mode électrique. Un vrai bonheur d’utilisation, notamment dans un box fermé. A noter également qu’en ville, le mode électrique est favorisé et ce jusqu’à 25 km/h. Le moteur thermique ne démarre seulement que si la batterie est totalement déchargée.

Bien entendu, lorsque l’on hausse le ton (route nationale ou autoroute), le moteur thermique vient en renfort à son homologue électrique. Et il faut le reconnaître, la mise en route reste très douce. On sent à peine le moteur thermique se réveiller. C’est un peu déstabilisant au début mais on s’y habitue très rapidement. Il n’y a que sur très forte accélération que l’effet « moulinette de vélo » du moteur thermique est perturbant. Et ceci est dû à la boîte de vitesses CVT et à son fonctionnement par train épicycloïdal. Dommage que Toyota continue à s’accrocher à cette technologie.

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Mais là où ce nouveau Toyota Rav4 montre son intérêt, c’est sur sa consommation. Sur notre trajet mêlant plusieurs types de routes, celle-ci s’est établie à 6,7 litres aux 100 kms. Avec ses 1 590 kg en pois à vide, ceci reste tout à fait convenable au vu du type de gabarit. Mais cela reste encore toujours un peu élevé comparé à des homologues diesels (comptez 1 litre de moins aux 100 kms). Reste l’aspect écologique de l’engin qui peut faire réfléchir.

Un comportement un peu en dessous de la moyenne

Malgré une puissance cumulée de 218 chevaux, n’attendez pas à avoir un foudre de guerre en terme de comportement dynamique. Si on le compare à un Peugeot 3008 avec son châssis affûté aux petits oignons, ce nouveau Toyota Rav4 se montre neutre, voire sans grande conviction dynamique notamment sur route sèche. On sent un effet de roulis sur les changements de cap que la plupart de ses concurrents n’ont pas.

C’est même pire sur sol mouillé. Durant notre essai, le train avant n’est pas arrivé à tenir le moindre changement de direction et celui-ci s’est très vite montré débordé par les évènements. Un peu dommage pour ce type de véhicule plutôt dédié à la famille et qui devrait se montrer plus sécurisant. En tout cas, cela n’incite pas à prendre des routes escarpées de montagnes.

Cependant, côté filtration de la chaussée, il faut noter que ce Toyota Rav4 est exempt de vices. Que cela soit sur route dégradée ou sur un passage piéton, il se révèle plutôt bien amorti et on ne ressent quasiment aucune vibration désagréable à son volant. Très appréciable en ville (sur route pavée en particulier), ceci rend le trajet plus plaisant au quotidien.

Le SUV qu’il vous faut ? Un bilan mitigé

Bien que ce nouveau Toyota Rav4 se dote de technologies poussées, d’un confort de suspension retravaillé ou même d’une meilleure qualité perçue, il devra faire face à une concurrence de plus en plus forte. Malgré tous ces points positifs, il pâtit de quelques désagréments (système GPS ou encore motricité sous la pluie) qui peuvent déstabiliser l’acheteur.

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En tout cas, ce qui va attirer le client, c’est son système hybride. Fruit d’une amélioration continuelle depuis plus de 20 ans, il permet au Toyota Rav4 de se démarquer des autres. Seuls le Honda CR-V hybride ou le Mitsubishi Outlander PHEV sauront rendre le choix difficile. Le premier étant nouveau sur le marché et le second, le seul hybride rechargeable du moment. Mais force est d’admettre que le système Toyota reste éprouvé dans tous les sens du terme.

Reste le prix de ce Toyota Rav4 ? Débutant à partir de 34 950€ en finition Active, le tarif de notre version d’essai Lounge avec tous ces équipements s’établit à 47 350€. Ceci peut sembler exorbitant mais comparé à un Honda CR-V hybride, on reste dans le même ordre de grandeur (à équipement équivalent). Même un Peugeot 3008 Hybrid de même acabit reste plus cher, on tourne autour des 51 000 euros. Seul le Mitsubishi Outlander PHEV (même prix pour le même équipement) arrive à se démarquer avec ses 50 kms d’autonomie en 100% électrique. Un vrai plus au moment du choix.

Texte/Crédits photos : Christian CONDÉ/Le Nouvel Automobiliste

Galerie photos de l’essai du Toyota Rav4

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