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Essai Lexus RX 450h

Essai Lexus RX 450h : Un pionnier toujours présent

Le Lexus RX 450h, c’est un peu le pionnier des SUV premium hybrides. Présent depuis 1997, avec une première version hybride dès 2003, il a rencontré un vif intérêt sur une grande partie de la planète. Mais en Europe, il se fait discret. Avant que celui-ci ne soit remplacé, nous voulions lui rendre un dernier hommage avec son lifting de fin de carrière et ainsi comprendre comment ce pionnier peut encore tenir la barre. Réponse dans notre essai qui nous a emmenés sur les routes bretonnes avec un périple de 800 km.

Essai Lexus RX 450h : un style qui lui colle à la peau

Avant de parler du style du petit dernier, retournons-nous rapidement sur la carrière du Lexus RX en commençant par la première génération, à savoir le RX 300 de 1997. Reprenant le dessin du concept-car SLV présenté lors du salon de Chicago en février 1997, il est arrivé en Europe à la fin de l’année 2000. D’abord lancé en essence c’est lors de la deuxième génération que le modèle passe à l’hybride avec le RX 400h en 2003. Véritable OVNI à ses débuts, il a su par la suite s’imposer sur le marché des premium.

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Puis vint en 2009 la troisième génération avec une nouvelle version, à savoir le RX 450h. Jusqu’en 2010, il fut le seul à proposer une version hybride. Car cette année-là, débarqua un SUV hybride d’une marque très réputée, le Porsche Cayenne Hybrid. Enfin, en 2015, la quatrième génération que nous testons pointa le bout de son nez en adoptant les gimmicks du nouveau style de la marque. Et en 2019, un petit coup de bistouri lui est donné pour rester dans le coup.

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Abordons le design de cette dernière génération. Force est de constater que ce Lexus RX 450h vieillit bien. Comparé à des concurrents privilégiant souvent des styles plutôt monovolumes, ce SUV japonais adopte un design que l’on remarque tout de suite. Sa face avant et sa calandre en double trapèze lui donnent une certaine prestance. Tout comme la nervure discontinue qui court de l’avant à l’arrière du véhicule. De plus, les feux avant à LED très effilés soulignent son côté robuste. Et c’est sans parler ses passages de roues de forme carrée. On aurait aimé autant d’originalité à l’arrière, notamment au niveau des feux comme pour le Lexus NX.

Essai Lexus RX 450h : un intérieur à l’américaine et un peu daté

Si l’extérieur se montre très moderne, on tombe un peu des nues lorsque l’on pénètre dans l’habitacle. Ça ne veut pas dire qu’il est avare de fonctionnalités mais on sent bien qu’il date un peu face à des concurrents qui évoluent très souvent. En effet, le tableau de bord avec ses deux compteurs à aiguilles et un tout petit écran central font un peu désuets. Et le nombre de boutons et commandes est juste impressionnant. Heureusement, la prochaine génération élaguera cette profusion de touches physiques.

Cependant, un bon point pour l’écran central de 12,3 pouces qui se retrouve plutôt bien placé et surtout tactile. Mais on peut très rapidement se perdre dans la multitude de menus et sous-menus et le temps de réaction pour trouver une adresse demande une certaine patience. Vous avez largement le temps d’être dans le mauvais sens avant que le système vous en informe. On peut également piloter l’interface du système d’info-divertissements par le biais d’un pavé situé entre les deux sièges mais celui-ci n’est pas très réactif et il est plus facile d’utiliser le côté tactile de l’écran.

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Outre ces désagréments qui montrent que ce Lexus a désormais une génération de retard, il est à noter que ce SUV japonais reste pourtant généreux en terme de technologies et d’équipements high-tech. On peut ainsi citer la connectivité Apple CarPlay et Android Auto, la recharge par induction, des sièges chauffants et ventilés, une caméra à 360 degrés ou encore le hayon motorisé. Bref, il reste quand même dans le coup malgré son côté un peu old school.

Essai Lexus RX 450h : de l’espace et encore de l’espace

Très clairement, ce Lexus RX 450h sait accueillir ses passagers. Tout d’abord à l’avant où le conducteur comme le passager sont assis sur des sièges très confortables et dont le réglage électrique permet de trouver la position idéale. Avec des contre-portes permettant de ranger une bouteille d’eau de 1,5 litre de capacité, le voyage sera parfait.

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A l’arrière, rien à redire également puisque les passagers sont littéralement choyés sur une banquette très bien rembourrée. Avec une largeur aux coudes plus que satisfaisante, il est possible d’avoir trois personnes de plus de 1,80 m tout à fait à leur aise. L’espace aux jambes est en effet impressionnant tout comme la hauteur sous plafond malgré la chute du pavillon. Tous les passagers y trouveront leur compte quelle que soit la place qu’ils occupent.

Et pour le coffre alors ? Pas d’inquiétude puisque sa contenance culmine à 539 litres en version 5 places et peut aller jusqu’à 1 612 litres lorsque la banquette arrière est rabattue. C’est plutôt bien face à ses concurrents même si certains peuvent allégrement dépasser les 600 litres de capacité.

Essai Lexus RX 450h : un moteur très feutré

Là où la plupart de ses concurrents préféreront adopter un moteur 4 cylindres, ce Lexus RX 450h privilégie un moteur plus tonique et moins rugueux, à savoir un moteur 6 cylindres en V essence. Avec sa cylindrée de 3,5 litres, celui-ci développe une puissance de 262 chevaux et un couple de de 335 Nm. Il est accouplé à un moteur électrique et à une batterie permettant à l’ensemble de fournir une puissance combinée de 313 chevaux. Le tout permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,7 secondes, ce qui reste tout à fait honorable vu le poids de l’engin (environ 2 200 kg sur la balance).

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Cependant, ce n’est pas cette qualité qui constitue le point le plus marquant de ce Lexus RX 450h mais bien son confort d’utilisation. En effet, avec sa motorisation hybride, il bénéficie d’une douceur de fonctionnement avec un conduite très zen attitude. Les transitions entre moteur thermique et électrique sont parfaitement maîtrisées et encore plus en mode urbain où le système passe quasiment tout son temps en mode électrique.

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Et quand bien même la boîte e-CVT fait monter le moteur dans les tours avec cet effet moulinette, c’est presque imperceptible pour les passagers. Les ingénieurs ont tellement bien travaillé l’insonorisation qu’il vous sera impossible de savoir sur quel mode évolue le Lexus. De plus, avec l’apport électrique, il se montrera parfaitement armé au moment de dépasser.

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Enfin, niveau consommation mixte, les 9,5 litres aux 100 km peuvent vous paraître un peu élevés mais il faut noter que ce Lexus RX 450h pèse plus de deux tonnes et dispose d’une puissance conséquente. De plus, en pratiquant un peu d’écoconduite, il est facile de baisser sa consommation pour arriver aux environs de 8 litres aux 100 km.

Essai Lexus RX 450h : un bon tapis volant

A l’instar de l’ensemble mécanique, le comportement routier de ce Lexus RX 450h est également un modèle de confort au niveau des suspensions. Elles absorbent largement tous les défauts rencontrés (nid-de-poule ou coussins berlinois) qui pullulent de plus en plus sur nos routes. Un véritable tapis roulant sur 4 roues à la limite d’être aussi parfaite que la suspensions d’une Rolls-Royce ou d’une DS 9.

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Malgré cela, il y a quelques désagréments en terme de sensations de conduite. En effet, le retour d’informations dans le volant est beaucoup trop feutré et léger, laissant une certaine appréhension pour le conducteur au moment d’attaquer dans les virages. Et avec son surpoids, on note quelques légers mouvements de caisse dans les virages serrés où il faut bien tenir le volant.

Essai Lexus RX 450h : presque seul au monde ?

Si on regarde parmi ses concurrents directs, ce Lexus RX 450h n’a pas vraiment d’adversaires. En effet, la plupart de ses rivaux préférant une motorisation hybride rechargeable afin de masquer leur surpoids et faisant très souvent payer le prix fort avec cette technologie. Comme par exemple, le BMW X5 xDrive 45e, l’Audi Q7 TSFI e ou encore le Volvo XC90 T8.

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Mais si nous devions tout de même le confronter à un adversaire de taille, on peut se pencher sur un rival appartenant au même groupe, le Toyota Highlander de dernière génération. En effet, même si celui-ci offre 7 places avec un moteur 4 cylindres de 2,5 litres de cylindrée, il se montre tout aussi efficace que le Lexus RX 450h. Outre la différence de standing, il existe entre ces deux véhicules une grande différence de prix, car le Lexus coûte près de 20 000 euros de plus que le Toyota.

Essai Lexus RX 450h : toujours dans le coup

Ce Lexus RX 450h a encore de très beaux restes et peut encore se vanter d’être parmi les meilleurs SUV premium du marché. Même si son intérieur est un peu en retrait de la concurrence et que son comportement routier n’est pas le plus précis, il faut souligner que son espace intérieur est juste parfait et son confort, de haut niveau.

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Et ce qui fait sa particularité, c’est sa motorisation hybride au top. Parfait en ville et sur route nationale, elle permet également au Lexus RX 450h d’évoluer sur autoroute sans trop faire « mouliner » le moteur avec une insonorisation très travaillée. Et côté prix alors ? Débutant à 68 990 euros, notre modèle d’essai était équipé de la finition Sport Executive, faisant grimper la note à 86 190 euros. Même si cela peut paraître élevé, c’est tout de même près de 15 000 euros de moins que ses concurrents.

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A noter que le futur RX est sur les rails puisqu’il a été dévoilé il y a peu. Les designers ont fait doucement évoluer le style de « notre » RX tout en conservant ce qui fait le charme de ce design qui lui est si propre. Espérons qu’il sera aussi idéal que son prédécesseur avec une bonne modernisation de son habitacle. Côté moteurs, la modernisation est en tout cas au rendez-vous, puisque le nouveau Lexus RX sera proposé en hybride rechargeable.

Crédits photos : Christian Condé

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