Le Nouvel Automobiliste
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Découverte statique du nouveau Volkswagen T-Cross

Pour s’assurer une conquête maximale du marché des SUV, Volkswagen a décidé de mettre le paquet de démultiplier son offre. Après avoir renouvelé les Tiguan et Touareg, puis lancé le Tiguan Allspace et le T-Roc, voici que ce que les dirigeants de la marque appelle la « Famille T » accueille un nouveau membre : le T-Cross. C’est le plus petit, mais aussi le plus mondial et le plus ambitieux de tous. Et, par sa présence sur le segment B, probablement sera-ce l’un de ceux que l’on verra le plus sur nos routes à partir de 2019.

Le T-Cross, une voiture mondiale

Il vous a largement été présenté par Adrien, ce T-Cross, dans l’article accessible à ce lien. Cependant, pour se faire un premier avis sur cette nouveauté, nous nous sommes rendus à Amsterdam où avait lieu la présentation européenne de la voiture, le même jour que la présentation chinoise (à Shanghai) et sud-américaine (à São Paulo). Volkswagen voit les choses en grand pour ce T-Cross qui sera un modèle mondial. Long de 4,11 m, il s’inscrit en dessous du T-Roc (4,23 m), permettant à VW de trianguler les concurrents qui n’ont qu’une seule taille sur le segment : Renault Captur (4,12 m), Ford Ecosport (4,09 m) ou encore Peugeot 2008 et Citroën C3 Aircross (4,15 m).

Bâti sur la plateforme MQB A0, le T-Cross partage ses dessous avec le Seat Arona son plus proche rival (4,14 m), mais aussi avec les citadines Ibiza et Polo. Cela a pour conséquences la présence d’Adas dernier cri, que la concurrence ne propose pas encore, mais cela ne va pas sans une parenté très grande à l’intérieur avec les citadines du Groupe VW. Commençons par les Adas : le radar frontal ACC (Front Assist et régulateur adaptatif) est dissimulé derrière le logo pour être discret, tandis qu’est également de série le maintien en ligne et le freinage anti collision multiples. En option, l’éclairage dyanamique des phares Light Assist, l’aide au parking et -plus curieux- le détecteur d’angle-mort sont eux en option.

Côté motorisation, pour l’heure 2 blocs seulement : 1.0 TSi 3-cylindres 95 ou 115 ch essence avec filtre à particules, norme Euro 6d.temp oblige, et un 1,6 l TDi 95 ch quand même pour l’offre Diesel. Reste qu’entre le revirement du marché provoqué par la hausse des prix à la pompe et la perte de valeur des Diesel à la revente, ainsi que leur diabolisation, Volkswagen n’escompte guère plus de 12 % de ventes en Diesel, contre 88 % pour les essence. Deux types de boîte sont au programme : boîte manuelle 5 pour le TSi 95, BM 5 et DSG 7 pour le 1.6 TDi, et BM 6 ou DSG 7 pour le 1.0 TSi 115. Côté compartiment moteur, on remarquera la lourdeur du capot et le choix d’une simple tige pour le retenir… Un vérin aurait été plus pratique.

De la couleur !

De la couleur il y en a avec ce Volkswagen T-Cross, proposé en 12 teintes de carrosserie dont un bleu Turquoise Maui, un Orange Energy, un Bleu Récif, ou encore un Beige Cuivré, sans oublier la possibilité ouverte d’un pavillon noir (non présenté à ce jour). Des teintes qui changent du nuancier classique, d’autant que les jantes aussi prennent des couleurs ! Les 18 » diamantées peuvent s’offrir un reflet cuivré ou bleuté. Signalons aussi la présence d’un décor de montant C que l’on retrouvera dès l’édition de lancement First Edition.

Cette édition de lancement sera proposée à la commande dès novembre sur internet et livrée en avril 2019 et seuls 792 exemplaires seront proposés en France, à un tarif de 26.300 euros avec le seul bloc 1.0 TSi 115 boîte manuelle. Pour les autres motorisations, les tarifs démarreront à 19.200 euros mais il faudra attendre le printemps 2019 pour passer commande et le découvrir en concession.

Côté style, le T-Cross se joue de sa compacité physique en élargissant partout ses traits : sur les faces avant et arrière avec une large calandre et un catadioptre sur fond noir qui étirent les lignes ; et latéralement avec deux méplats qui naissent dans l’aile et se poursuivent jusque dans les feux. De loin, on imagine le T-Cross plus volumineux que ses dimensions, et bien plus proche du format de son grand frère T-Roc. L’effet de style est réussi, d’autant qu’il s’adapte autant aux versions R-Line (bas de pare-chocs et portières peints spécifiques) qu’au reste de la gamme présentant des protections plastiques.

Une voiture à vivre !

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Attention, révolution à bord. Premièrement il y a de la couleur comme à l’extérieur. Et deuxièmement il y a des aspects pratiques ! Volkswagen a bien travaillé pour penser un habitacle modulable et facile à vivre : la banquette arrière coulisse sur 14 cm faisant varier le volume de coffre de 385 à 455 litres, le dossier passager au rang 1 se rabat pour allonger la longueur de changement, tandis que le rang 2 à un dossier 2/3-1/3. Sous le plancher de coffre, un espace prévu pour la roue de secours accueillera au besoin quelques babioles supplémentaires si vous optez pour le kit anticrevaison, d’autant que le plancher de coffre dispose d’une retenue. Sous le siège passager au rang 1 se trouve un tiroir, tandis que sous le siège conducteur sera rangé le manuel de la voiture.

Cependant, tout n’est pas parfait : en position avancée, la banquette crée un vide dans le plancher de coffre. Reste que l’habitacle est suffisamment grand pour des adultes à l’avant et à l’arrière : vérifié avec plusieurs gabarits jusqu’à 2,0 m à l’arrière, on voyagera à 4 confortablement. Les mélomanes profiteront des 300 W du système Beats optionnel.

Côté jovialité et personnalisation, 6 motifs sont proposés pour la planche de bord afin d’habiller le jonc de plastique. Notons la présence d’un vide-poche en partie supérieure (il aurait mérité un couvercle), d’une zone de recharge par induction, ainsi que d’une prise 12v à l’avant. S’il y a plus de batteries à recharger, il y a au total 4 ports USB (! : 2 avant, 2 arrière). Et pour celles et ceux qui ne sont pas las du monde ancien, dans la boîte à gants, petite mais aux volumes réguliers, résident le lecteur SD du GPS et un lecteur CD ! Sympathique attention à l’heure du Bluetooth qui rappelle que VW vise une large clientèle de tous les âges pour son T-Cross.

Pour autant, la connectivité est bien au cœur de ce T-Cross avec une tablette tactile allant de 6,5 » à 8 », équipée en finitions hautes Carat et R-Line du Car-Net, et de la comptabilité Apple par USB. Pas de CarPlay ni d’Android Auto cependant, tandis que la commande vocale est assurée -en option- par Amazon avec Alexa. Le combiné d’informations en face du conducteur est lui 100% digital avec 10,25 » de diagonale et la possibilité d’avoir plusieurs choix d’affichage, lorsque le modèle est équipé du Discover Media accessible, lui aussi, sur les finitions hautes Carat et R-Line.

La qualité des plastiques est au niveau de celle de la Polo, c’est-à-dire satisfaisante mais un cran en-dessous de ce que la marque avait habitué le public au début des années 2010. Ce n’est pas un drame bien sûr, mais signalons l’absence de plastiques moussés, ce qui pourra surprendre au vu de la réputation des constructeurs allemands en la matière.

Volkswagen à l’offensive avec les SUV

Passés de 11 à 35 % du marché français en l’espace de 7 ans, les SUV sont plus que jamais le type de carrosserie dans lequel les constructeurs investissent. Volkswagen en fait même le socle de sa stratégie mondiale : en 2018 ont été lancées deux modèles spécifiques au marché chinois (Tayron et Tharu), deux sont annoncés pour les Etats-Unis d’ici 2020 (Atlas Cross Coupe et Atlas Tanoak pick-up) et en Europe, le T-Roc cabriolet viendra rejoindre la gamme dans un horizon proche. Surtout, d’ici 2025, Volkswagen occupera chaque segment du marché avec au moins un SUV, dont certains seront électriques à commencer par la version de série du concept I.D. Crozz attendue pour 2020.

Coloré, compact, pratique à vivre et modulable, ce nouveau T-Cross arrive avec de solides arguments pour profiter, en 2019, d’une légère vacance du pouvoir avec les fins de carrière des Captur, 2008, ou encore EcoSport. S’il est bien placé en tarif et notamment en offres de financement et LOA, et s’il s’équipe rapidement de la connectivité Carplay et Android Auto, il pourrait faire très mal à la concurrence sur le segment… mais aussi à la Polo ainsi qu’au T-Roc, étant plus pratique que la première et plus accessible que la seconde. Capitalisme ou cannibalisme : le T-Cross devra, pour réussir, savoir cocher les bonnes croix !

Galerie complète de ce nouveau T-Cross en direct de sa présentation : 

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