Essai Mini Cooper : 3ème injection

La gamme Mini profite d’un second restylage avant de passer le relais à une nouvelle génération d’ici 2023. Outre un petit coup de bistouri, elle profite également d’une mise à jour sur le plan technologique. Cette « dernière dose » avant le prochain opus sera-t-elle suffisante pour plaire à la clientèle ? Réponse dans notre essai qui nous a amené à tester la Mini Cooper 5 portes sur les routes du Vexin

Essai Mini Cooper : un dernier lifting pour la route

Apparue en 2014, cette 4ème génération de Mini se devait de se repoudrer le nez avant l’arrivée de la prochaine génération d’ici 2023. Déjà fortement restylée en 2018, cette nouvelle Mini Cooper 5 portes se refait une beauté avec pour objectif de paraître plus cossue et plus équilibrée.

Pour cela, la face avant adopte une calandre peinte de forme trapézoïdale avec, en son centre, un pare-chocs, peint également. Des entrées d’air viennent remplacer les antibrouillards dans le bouclier tandis que le dessin de la jupe arrière a aussi été revu.

Afin de conserver sa bonhomie, son niveau de personnalisation est aussi mis à jour avec notamment l’adoption de nouvelles jantes et teintes de carrosserie et de toit. A noter d’ailleurs que notre modèle d’essai disposait de la teinte « Enigmatic Black » qui change de couleur suivant la luminosité ; laissant poindre des reflets bleutés.

Essai Mini Cooper : un intérieur qui se met au goût du jour

De la même manière que pour l’extérieur, l’habitacle, toujours aussi typique dans son style, adopte quelques changements, avec notamment l’apparition d’un nouveau volant bénéficiant de touches capacitives. Les matériaux, également, se veulent plus flatteurs : il faut reconnaître que cet intérieur so british vieillit bien.

Le combiné central rond se pare d’un écran légèrement plus grand (8 pouces), qui remplit bien tout l’espace disponible. Si le système est compatible avec Apple CarPlay, il ne l’est toujours pas avec Android Auto. Un point qui, nous l’espérons, sera corrigé sur le futur modèle.

Essai Mini Cooper : une 5 portes logiquement plus habitable que la 3 portes

Même si cette version 5 portes n’est pas la plus vendue (900 euros de plus que la version 3 portes), elle permet cependant de faciliter l’accès à bord pour les passagers arrière. Cela étant, malgré un accès plus facile, l’espace aux jambes reste réduit… encore plus si le conducteur a de grandes jambes.

Enfin, le volume du coffre (278 litres en version 5 places), petit dans l’absolu, demeure plutôt correct au vu du gabarit de cette Mini (3,98 m).

Essai Mini Cooper : un trois cylindres de 136 ch qui lui va bien

En ce qui concerne la partie motorisation de la gamme Mini, on note que les moteurs Dieseln’apparaissent plus au catalogue. Cela semble logique pour une citadine qui roulera principalement en ville. Côté moteurs essence, Mini propose toujours la même gamme. A savoir le moteur 3 cylindres de 1,5 litre de cylindrée proposé en 75, 102 et 136 chevaux ainsi que le moteur 4 cylindres de 2 litres en 178 chevaux (testé par Thibaut en version cabriolet). A noter que la Mini électrique (seulement disponible en 3 portes) représente 16% des ventes à l’heure actuelle ; version que nous avions pu essayer et qui nous avait plutôt plu.

C’est la version la plus puissante du 3 cylindres essence (développant 136 ch, donc) que nous avons pu tester et qui reste le meilleur compromis en terme d’agrément à nos yeux.

Notre modèle d’essai était équipé de la boîte à double embrayage à 7 rapports dénommée DKG. Elle permet au moteur trois cylindres de cette Mini d’être à la fois doux en ville et dynamique sur route et autoroute. Elle réagit par ailleurs très rapidement aux sollicitations du conducteur et demeure douce lorsque l’on est en ville ou que l’on préfère garder le pied léger.

Nous avons enregistré, sur notre trajet de près de 350 km, une consommation moyenne d’environ 6,7 litres aux 100 km. Cela est correct, en sachant que nous avons pris le temps de tester les différents modes de conduite disponibles (Eco PRO, Neutre et Sport).

Essai Mini Cooper : un « esprit karting » toujours présent

C’est le vrai leitmotiv de la gamme Mini, à savoir le « Go Kart feeling ». Le comportement précis et joueur de la Mini est toujours présent… même en version 5 portes, et même avec un moteur trois cylindres ! On retrouve ainsi l’agilité caractéristique des Mini. Les virages s’enchaîne avec cette impression que la voiture est littéralement collée à la route. Un vrai bonheur pour tout amateur de sensations sur les petites routes.

Côté direction, il a été difficile de se rendre compte de son efficacité. En effet, sur notre modèle d’essai, elle s’est montrée très lourde à manipuler sur tous les modes conduite… Après discussion avec Mini France, il s’agirait d’un problème du boîtier de direction. Ce qui serait plausible, vu que sur les autres modèles de la gamme Mini, nous n’avons pas rencontré ce souci.

Essai Mini Cooper : une motorisation, une finition

Comme la Mini n’aime pas faire comme les autres, cela se traduit par une dotation de série associée à chaque moteur. Commençons par la Mini One qui débute à 23 500 euros et se dote de projecteurs et feux arrière full LED, de jantes alliage de 15 pouces, du toit de la teinte de la carrosserie, de six airbags, de la climatisation, du détecteur de pluie et allumage automatique des projecteurs, du démarrage sans clé, du radar de stationnement arrière et du régulateur de vitesse avec fonction freinage.

Vient ensuite la Mini Cooper, avec son moteur de 136 chevaux, qui embarque en plus les poignées de hayon noir laqué, la sortie d’échappement simple et chromé, d’une teinte au choix pour le toit et rétroviseurs (blanche, noire ou teinte de la carrosserie) et des seuils de portes chromés. Prix d’appel : 24 800 euros.

Puis arrive enfin, pour terminer, la Mini Cooper S, qui ajoute la calandre au contour chromé avec grille en nid d’abeilles, la double sortie d’échappement centrale, les jantes de 16 pouces, la « fausse » prise d’air sur le capot, des inserts piano laqués, des sièges avant sport et la climatisation automatique bi-zones.

Face à ces dotations de série, la marque ajoute des finitions dénommées Classic, Mini Yours, John Cooper Works et Camden. C’est la deuxième finition que nous avions sur notre modèle d’essai qui comprenait des jantes alliage de 18 pouces, une peinture métallisée, des inserts décoratifs aluminium, des radars de stationnement avant et arrière, un toit et des coques de rétroviseurs gris ainsi que le volant Sport.

Essai Mini Cooper : quid de la concurrence ?

Bien que le marché des citadines soit investi par la plupart des constructeurs dits généralistes, cette Mini 5 portes est dans le cercle très fermé des citadines chics. Et côté concurrence, seule l’Audi A1 Sportback reste sa principale concurrente. Niveau design, l’Audi est plus classique que la Mini Cooper.

Cependant, elle propose comme la Mini Cooper une version 5 portes et une gamme de moteurs très proche en termes de puissance de la britannique. En termes de tarifs, on reste dans la même fourchette de prix avec un prix d’attaque à 22 280 euros pour l’allemande (95 chevaux), là où la Mini Cooper débute à 23 500 euros avec sa motorisation One de 102 chevaux. Pour notre modèle d’essai Cooper en finition Yours (avec les différents packs associés), le tarif grimpe à 35 920 chevaux. Le prix de la personnalisation coûte cher.

Essai Mini Cooper : une « dernière dose » avant renouvellement justifiée

La Mini Cooper, c’est un concept de vie, une envie de rouler différent. Et ce deuxième restylage de fin de carrière ne déroge pas à la règle. Il permettra de faire patienter la clientèle avant l’arrivée de la cinquième génération, d’ici 2023.

Son design (extérieur et intérieur), son comportement routier ainsi que son contenu technologique qui progressent devraient contenter les aficionados de la marque… en dépit de tarifs toujours aussi salés.

Crédits photos : Christian Condé