Le Nouvel Automobiliste
Essai Renault Kadjar 2015

Essai Renault Kadjar : le poids des responsabilités

Kadjar, avec un «K» pour signifier la robustesse : après les Koléos et Captur, c’est la nouvelle proposition de Renault sur le segment des SUV. A-t-il pour autant de solides arguments à faire valoir ? Éléments de réponse.

Kadjar. Kad-jar. Le «Kad» renverrait au mot «quad», et exprimerait l’évasion tandis que «jar» viendrait du verbe «jaillir» d’après Renault. En voilà un nom compliqué ! Mais vous me direz, «Qashqai» n’est pas plus facile à prononcer et pourtant, il fait les beaux jours de Nissan. Et il va falloir vous y faire : le Kadjar arrive sur le marché à succès des SUV compacts et si l’on prend en compte la force du réseau Renault (le mieux implanté en France), ainsi que les nombreuses qualités dont dispose ce crossover, vous devriez en croiser beaucoup à l’avenir.

Pour autant, le petit dernier de la firme au losange ne naît pas avec une cuillère en argent dans la calandre. D’une part parce qu’on est en 2015 et que nombreux sont les constructeurs à avoir des représentants sur le segment. Peugeot 3008, Volkswagen Tiguan, Mazda CX-5, Kia Sportage ou bien sûr Nissan Qashqai font partie des concurrents bien installés et auxquels devra faire face le Kadjar. Et d’autre part car niveau SUV, le constructeur français a encore à faire ses preuves. On pense tous au Koléos (2008 – 2015), qui n’aura séduit que peu d’acheteurs par rapport à ses rivaux.

Cependant, le Captur, commercialisé depuis 2013, est un succès. Il est un peu comme la Clio IV le symbole d’un dynamisme retrouvé pour la marque au losange. Un dynamisme esthétique avant tout, après une période où Renault cherchait son style (Laguna III, Twingo II, Koléos…). Clio IV, Captur, nouvelle Twingo, nouvel Espace : tous ont été remarqués pour leur design, et tous peuvent se vanter de bons scores commerciaux. Au Kadjar ainsi de poursuivre cette dynamique, d’autant que cette année s’annonce chargée en terme de nouveautés : la remplaçante de la Laguna sortira en octobre, alors que la nouvelle génération de Mégane sera dévoilée en septembre, avant une arrivée en concession au tout début de l’année prochaine.

Mais le Kadjar est incontestablement le lancement le plus important pour Renault. Alors, afin d’aller chercher des noises au Peugeot 3008 et autres consorts, la marque s’est donnée les moyens, à commencer par le design.

Un look extérieur démonstratif…

15h, arrivée à l’aéroport de Saragosse. C’est une horde de Kadjar qui nous fait de l’œil et nous attend. Tous sont garés en épis, côte à côte, et cela cache les proportions réelles du Kadjar. Car en s’approchant, on se rend vite compte qu’il est charpenté. C’est d’abord la face avant, large (1 mètre 84) qui retient notre attention, et notamment le gros losange.

«Il faut que les Renault soient fières de leur losange» disait le designer-chef du constructeur Laurens Van den Acker il y a quelques mois. S’il y en a bien un qui a compris la leçon, c’est le Kadjar ! Plus encore que sur les dernières productions de la marque, le logo est énorme, posé sur une calandre à damiers du plus bel effet : exit les lamelles qui s’étiraient sur les calandres des Captur et Espace. Le Kadjar se différencie également des deux autres crossovers au losange par un bouclier au dessin plus travaillé : c’est une affaire de goût, mais personnellement je trouve le design des boucliers des Captur et Espace trop classiques (en plus de se ressembler), et pas à la hauteur du reste. Le Kadjar lui, fait plus original, avec une mise en scène intéressante des antibrouillards, et un large sabot de protection.

Essai Renault Kadjar 2015

Les phares trahissent néanmoins la parenté qu’entretient le Kadjar avec le Captur. Mais comme il est plus haut de gamme, il a droit à une signature lumineuse plus élaborée (en forme de C), incorporée dans les projecteurs et disponible sur toutes les versions. Cette signature peut être accouplée à des optiques full-LED, proposées en série sur la fintion la plus luxueuse Intens.

Force est de constater que le Kadjar présente bien. Il faut dire que notre exemplaire était une finition haut de gamme, bien campée sur ses jantes de 19 pouces (de série sur Intens) et largement enjolivée par la très belle teinte Rouge Flamme, qui fait payer son charme 100€ de plus que les autres peintures métalisées car plus complexe à fabriquer (720€ au lieu de 620). D’ailleurs, le SUV Renault offre le choix entre neuf couleurs de carrosserie.

Mais avec ses 4 mètres 45 de long (pour 1 m 84 de large et 1 m 62 de haut), ce qui le place au-dessus du Peugeot 3008 (4 m 37), du Nissan Qashqai (4 m 38) ou encore du Volkswagen Tiguan (4 m 42), le Kadjar en impose quelle que soit la version choisie. Et si sur les photos, il pouvait donner l’impression d’être un grand Captur, cette sensation s’estompe en vrai, du fait notamment du hayon, bien plus vertical, qui lui donne de faux airs de break.

Aussi, le capot relativement haut et les courbes généreuses de la carrosserie contribuent à ce sentiment de robustesse, si bien que le Kadjar paraît plus gros qu’il ne l’est vraiment. La légère vague que forme le vitrage latéral au niveau des passagers arrière dynamise le profil, et n’est pas sans rappeler le Mazda CX-7 (surtout si l’on se remémore que Laurens Van den Acker officiait chez Mazda jusqu’en 2009 !).

Avec ses épaules larges, le Kadjar semble sûr de lui, prêt à assumer son rôle de future poule aux œufs d’or de Renault. Il fait oublier le design un peu mollasson du Koléos. Il n’y a guère que le dessin de la partie arrière qui peut décevoir, car elle paraît moins stylisée que l’avant, plus «vide». Les feux, creusés, évoquent largement dans leur forme ceux de la quatrième génération de Clio. Bertrand Grisard, le designer extérieur du Kadjar, explique que « si les feux ressemblent à ceux de la Clio, c’est qu’on a aussi voulu inculquer à ce modèle de la sensualité, des rondeurs là où sur un Captur, on était davantage encore tourné vers le loisir« .

Mais c’est aussi la preuve que le design Renault commence à acquérir certains gimmicks, comme en atteste également la vague du vitrage latéral évoquée qui se retrouve dans une forme différente sur le dernier Espace et qui sera retranscrite, dans une moindre mesure, sur la remplaçante de la Laguna. Un bel écrin, qui donne envie de découvrir l’habitacle.

Un design intérieur plus conventionnel

Je ne l’ai pas rappelé, mais comme vous le savez, le Kadjar est le cousin technique du Nissan Qashqai, avec lequel il partage 60% de ses pièces. Rien n’est visible à l’extérieur (seul le pare-brise est commun aux deux modèles), et c’est pareil à l’intérieur : le design de la planche de bord est différent. Les sièges le sont également. Seuls quelques détails, comme les poignées de portes par exemple, sont repris. Mais il n’empêche que dans la disposition des commandes, ou de l’écran de navigation, on retrouve un peu du Qashqai.

Essai Renault Kadjar 2015

Le tableau de bord reprend le même agencement : aérateurs centraux placés assez haut, écran tactile, puis en bas, les commandes de climatisation : il y a fort à parier que Kadjar et Qashqai partagent la même architecture électrique globale, pour réduire les coûts. Au final, le Renault offre un intérieur au design très classique, bien loin des originalités de l’habitacle du nouvel Espace et sa console flottante. En comparaison avec le grand crossover, c’est moins attrayant, mais dans un sens, la hiérarchie est respectée.

D’autant que si le dessin est conventionnel, il n’en demeure pas moins agréable à l’œil. Nos yeux se posent d’abord sur le beau volant, repris de l’Espace, et le bloc compteurs digital. Ensuite, on constate que l’ergonomie ne souffre pas la critique. L’écran tactile (de 7 pouces) est bien placé, les commandes de climatisation aussi. Il n’y a pas trop de boutons. On est vite séduit par cette impression de largeur que dégage la planche de bord, avec son tableau de bord légèrement incliné, qui va bien avec la philosophie de la voiture.

Et quid de la qualité de fabrication ? Les assemblages sont globalement bons, même sous la planche de bord. Les matériaux utilisés, notamment ceux des contre-portes déçoivent par contre un peu. Ca fait «toc», comme on dit. Heureusement, le Kadjar se rattrape avec les aspects pratiques. Entre les sièges prend place un bac de rangement à double fond : un premier, assez petit, pour poser un portable par exemple et un second relativement profond qui permettra de caser une bouteille d’eau. La contenance de la boîte à gant paraît tout à fait convenable, même si on regrette qu’elle ne soit pas coulissante comme sur le Captur et l’Espace.

Et avec ses 472 dm3 de volume de coffre (contre 430 pour un Qashqai), le SUV Renault est aussi prêt à accueillir des objets encombrants. D’autant qu’avec le système «Easy break» de notre modèle d’essai, qui permet de faire basculer la banquette arrière en actionnant simplement une tirette placée sur la paroi du coffre, on a vite fait de faire passer la longueur de chargement à 2653 mm. Coffre qui se révèle aussi très pratique, avec son ingénieux système à double plancher qui offre trois types de compartimentages.

Pour les trajets à plusieurs, les passagers arrières seront satisfaits par la place procurée aux jambes et à la tête : des adultes de plus d’1,80 m seront convenablement installés. S’il fallait trouver un défaut, on pourrait reprocher la fermeté excessive de la banquette. Mais passons. De toute manière, on a qu’une hâte : conduire le Kadjar !

Des chiffres et des lettres

Le SUV Renault est proposé en cinq finitions : Life, Zen, Intens, Edition1 (série spéciale pour le lancement) et Businness (réservée aux professionnels). Le premier niveau (Life) bénéficie d’une climatisation manuelle, de six airbags, du bluetooth, du régulateur-limitateur de vitesse, du volant cuir ou encore à l’extérieur de jantes de 17 pouces et du détourage chromé des vitres.

Essai Renault Kadjar 2015

La version Zen ajoute l’aide au parking arrière, les rétroviseurs rabattables électriquement, l’alerte de franchissement de ligne, la reconnaissance des panneaux de signalisation tandis que côté look, le Kadjar opte pour des jantes 17 pouces plus stylisées, et des vitres latérales et arrière surteintées. Basée sur le niveau Zen, la finition de lancement Edition1 agrémente notamment le SUV de montes de 19 pouces, du système de rabattement de la banquette 2/3 – 1/3 «Easy break» ou de la mise en tablette du siège passager avant. Le haut de gamme Intens soigne encore plus sa présentation avec également des roues de 19 pouces, des phares full-LED et une sellerie mixte cuir-tissu dans l’habitacle. S’agissant des équipements, la finition Intens fait profiter du système de navigation R-Link 2, du détecteur d’angles morts, de la caméra de recul ou du freinage actif d’urgence entre autres. Le système «Easy break» est aussi de la partie.

Enfin, la finition Businness pour les professionnels ajoute à la version Zen l’aide au parking avant et le R-Link 2.

Trois moteurs sont disponibles pour l’instant : un essence, et deux diesels. Ci-dessous, vous retrouverez les caractéristiques de ces blocs énoncées par Renault :

1 .2 Tce essence 4×2 : Puissance : 130 ch à 4000 trs/min Couple : 320 Nm à 1750 trs/min Puissance fiscale : 7 cv Boîte de vitesse : mécanique à 6 rapports Vitesse maxi : 182 km/h 0 à 100 km/h : 10,1 secondes Consommation moyenne : 5,6 l / 100 km Emissions de CO2 : 126 g/km Réservoir : 55 l Poids à vide : 1306 kg

1 .5 DCI diesel 4×2 : Puissance : 110 ch à 4000 trs/min Couple : 260 Nm à 1750 trs/min Puissance fiscale : 5 cv Boîte de vitesse : mécanique à 6 rapports Vitesse maxi : 182 km/h 0 à 100 km/h : 11,9 secondes Consommation moyenne : 3,8 l / 100 km Emissions de CO2 : 99 g/km Réservoir : 55 l Poids à vide : 1394 kg

1 .6 DCI diesel 4×2 : Puissance : 130 ch à 4000 trs/min Couple : 320 Nm à 1750 trs/min Puissance fiscale : 7 cv Boîte de vitesse : mécanique à 6 rapports Vitesse maxi : 190 km/h 0 à 100 km/h : 9,9 secondes Consommation moyenne : 4,3 l / 100 km Emissions de CO2 : 113 g/km Réservoir : 55 l Poids à vide : 1415 kg

Seul le bloc 1.6 Dci 130 ch peut recevoir en option (2000 €) la transmission intégrale, qui fait monter les émissions de CO2 à 126 g et le poids du Kadjar à 1536 kg. On n’oubliera pas que le SUV Renault peut recevoir, moyennant 250€, le système « Extended Grip » qui, associé à deux pneus « Mud et Snow », renforce la motricité et la gestion du patinage. La boîte automatique EDC6 est seulement disponible sur le 1.5 DCI 110 ch, ajoutant un supplément 1500€.

Voilà pour le blabla. Maintenant, let’s go !

Le Renault Kadjar sur la route

Pied sur l’embrayage, pression sur le bouton start. C’est d’abord un Kadjar 1.2 TCE essence 130 ch avec boîte manuelle 6 vitesses que nous essayons. On sort facilement de l’aéroport de Saragosse où était garé notre modèle d’essai : on constate en effet rapidement la très grande souplesse de la pédale d’embrayage, qui ne semble demander aucun effort à l’utilisation, tout comme la direction. Le capot, très bombé, ainsi que les hanches marquées de la voiture bien visibles lorsqu’on regarde les rétroviseurs, renforcent le côté robuste de l’auto. Et vu qu’on est assis haut, on a vraiment l’impression de conduire un gros SUV.

Essai Renault Kadjar 2015

Pourtant, il passe sans problème les petites rues du centre-ville de Saragosse, et sait se faire agréable : le petit moteur essence de notre Kadjar brille par sa discrétion impressionnante. Le moteur tourne mais est à peine audible. Ça, plus le rayon de braquage assez court (10 m 72) de la voiture rendent la conduite du Kadjar aisée en ville, malgré une longueur de tout de même 4 m 45.

Notre petite excursion citadine donne l’occasion de constater que l’ergonomie de la planche de bord est bonne : les commandes tombent sous la main, l’écran tactile est bien placé. J’ai surtout été séduit par la présentation du bloc compteurs, et l’affichage sympa des tours/min. D’ailleurs, on peut en changer la couleur (tout comme celle de l’écran de navigation) : initialement rouge, celle-ci peut aussi être verte, bleue, ou encore violette. Un détail qui ne sert pas à grand chose, mais qui fait toujours son petit effet.

Allez, fini la ville : c’est le moment de voir comment le Kadjar se comporte sur grande route. Et malheureusement, il n’était pas aidé ce jour-là : un vent monstre soufflait sur la région de Saragosse, si bien qu’il fallait bien tenir le volant des deux mains. D’autant que le moteur 1.2 TCe a été conçu pour consommer le moins possible : petite cylindrée du moteur et boîte très longue font que clairement, le SUV Renault privilégie une conduite souple.

Aussi, on est bien d’accord : le Kadjar est un véhicule familial, très confortable, qui n’est pas fait pour courir le col du Turini. Mais il manque quand même cruellement de couple à bas régime : on est très souvent obligé de pousser les rapports très longtemps et d’appuyer « à fond sur le champignon » pour avoir la sensation d’avancer. A tel point que, pour doubler sur une route limitée à 90 km/h, mieux vaut être en 4e. C’est vraiment dommage, car avec 130 ch sous le capot pour 1306 kg, le Kadjar est pourtant relativement bien fourni.

Puis son comportement sur route ne mérite que des éloges : outre son confort de fonctionnement, il offre une tenue de route très seine et malgré les jantes 19 pouces de notre modèle d’essai, n’est pas trop ferme. Ce qui est marrant, c’est qu’à côté de ça (pédale d’embrayage très douce, direction souple, etc), le Kadjar propose une commande de boîte à l’inverse très ferme, et au guidage très précis qui est loin d’être désagréable. S’il fallait pinailler, je dirais juste qu’avec le bras bien posé sur l’accoudoir, le levier tombe littéralement sous la main… mais si vous avez le bras long, il est vite recroquevillé quand vous passez la 2e, la 4e ou la 6e.

Mais clairement, dans tout ça, le manque de couple du moteur est handicapant. Alors c’est peut-être sur autoroute que le Kadjar est le mieux : campé en 6e à 120 km/h (les autoroutes espagnoles ne sont pas limitées à 130 km/h, mais 120 !), il avale les kilomètres sans broncher. C’est aussi sur autoroute que l’on peut remarquer les équipements offerts par notre Kadjar en finition Intens (le haut de gamme), comme l’alerte de franchissement involontaire de ligne et la détection d’angle mort. Chose intéressante, si les « bip bip » vous dérangent, vous pouvez déconnecter ces systèmes.

Aussi, je rappellerai pour finir que le jour où nous avons essayé le Kadjar, ça soufflait énormément : impossible de tester convenablement le mode « éco » que propose le véhicule pour réduire consommation et émissions. En parlant d’ailleurs de conso, la voiture affichait 8,8 L/100 km au bout de 237 km composés de ville, de grandes routes et d’autoroute. Sans le vent impressionnant et avec une conduite un chouïa plus souple, on peut, je pense, passer sous la barre des 8 L et tabler sur un 7 – 7,5 L/100 km/h.

Essai Renault Kadjar 2015

Des rafales qui seront toujours présentes le lendemain, lorsque nous aurons l’occasion de tester le Kadjar en version diesel. Avec le moteur 1.6 DCI 130 ch pour être précis. Si les bonnes impressions liées à la conduite de la voiture se confirment (bonne tenue de route, souplesse, discrétion), le Kadjar diesel offre tout de même une chose en plus : du COUPLE ! Disponible relativement tôt, il permet de très belles relances et même d’être collé au siège pour peu que vous ayez le pied lourd. Les dépassements ne sont plus un problème, et il encore plus confortable que le Kadjar essence car ici, notre modèle d’essai est doté de jantes de 17 pouces.

On comprend mieux pourquoi c’est le seul moteur disponible avec la transmission intégrale. Car l’essai du Kadjar 1.6 DCI 130 ch était surtout l’opportunité de tester le véhicule dans les chemins tantôt sablés, tantôt boueux du désert des Bardenas (endroit magnifique, que je vous recommande si vous passez en Espagne – voilà pour la minute guide touristique !). Nous n’avons pas fait du tout-terrain, plutôt du tout-chemin. Et grâce à son moteur coupleux, le Renault s’en sortait bien. Le Kadjar 4 roues motrices propose trois modes de fonctionnement, via un sélecteur installé derrière le levier de vitesse : 2WD, 4WD ou « auto » (il passe de 2 à 4 roues motrices selon les circonstances).

Néanmoins, ses angles d’attaque et de fuite (respectivement 18 degrés et 28) et sa garde au sol (200 mm) ne permettent clairement pas de faire du tout-terrain pur et dur. A vrai dire, ce n’est pas ce qu’on demande au Kadjar qui, avec sa transmission intégrale permettra quoi qu’il en soit de passer bon nombre de chemins et d’offrir surtout une certaine sécurité sur chaussées dégradées ou sur la neige.

Conclusion : Il est beau gosse, il présente bien, et est globalement très agréable à conduire… seulement, vous l’aurez compris, si vous êtes tenté par un Kadjar 130 ch, je ne saurai que vous conseiller le moteur diesel, bien plus coupleux. Les prix du SUV Renault débutent à 22.900€ (Kadjar 1.2 TCE 130 BVM6 Life 4×2). L’occasion de constater que le Renault apparaît plus cher qu’un Nissan Qashqai à finition/motorisation équivalente (exemple : un Qashqai 1.6 DCI 130 ch haut de gamme 4×4 coûte 30.840€, contre 33.800€ pour un Kadjar similaire). Cependant, son concurrent français, le Peugeot 3008, bientôt remplacé, est plus élitiste car facturé en moyenne entre 1500 et 2000€ de plus que le Kadjar.

Avec son bon rapport qualité/prix, nul doute que le Kadjar saura gratifier Renault de beaux scores commerciaux.

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