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Ford Mustang Bullit Une

8 anecdotes sur le film Bullitt qui fête ses 50 ans en 2018

C’était à l’automne 1968 que sortait en salles le film de Peter Yates, Bullitt. Un polar dur centré sur son héros, Frank Bullitt, lieutenant incorruptible prêt à tout pour mener son enquête et retrouver Johnny Ross, témoin d’une affaire de meurtre. Mais derrière l’histoire il y a l’héritage culturel du film qui, aujourd’hui, se confond avec une autre héroïne : la « voiture de Bullitt », sa Ford Mustang Fastback. Ford profite des 50 ans du film pour faire coïncider l’arrivée de la version « 2018 » de la Mustang Bullitt sur nos routes européennes. Mais avant d’en prendre le volant, on vous propose 8* anecdotes que vous ne connaissez peut-être pas ! 

1. La course-poursuite est mythique

S’il y a bien une raison pour laquelle on regarde le film, c’est bien les 9’40 » de course-poursuite entre San Francisco et Brisbane, du quartier de Fisherman’s Wharf jusqu’à la Guadalupe Canyon Parkway en passant par Hyde, Laguna et University Street. Cette scène débute à 1h05 dans le film, dont le rythme est pour le reste assez lent. Il faut dire que le film était pratiquement pensé pour cette scène : le choix de Peter Yates comme réalisateur est lié au fait qu’il avait signé l’année précédente en 1967 le film Trois milliards d’un coup qui s’était distingué par une course-poursuite d’un quart d’heure.

Le tournage de la course-poursuite demanda trois semaines pour être bouclé. Avec son moteur V8 390 de 335 ch et 579 Nm de couple, la Mustang du film pouvait filer jusqu’à 182 km/h. Et même si la mairie de San Francisco avait demandé que la vitesse soit limitée à 55 km/h, certains passages voient les bolides filer à 120/130 km/h !

Pour ajouter au charme, quelques petits truchements ont été ajoutés : la fumée qui sort des pneus est factice (des trous ont été percés dans le passage de roue arrière gauche pour envoyer cette fumée) ; des trous ont été réalisés pour accrocher les caméras embarquées ; et enfin le son d’une GT40 a été utilisé lors des passages de rapports, la Mustang n’étant pas naturellement assez sonore.

Mustang Bullitt

Cette course-poursuite est la dernière scène filmée de tout le long métrage, qui a reçu en 1969 l’Oscar du meilleur montage.

2. Steve McQueen n’était pas le seul pilote au volant

La légende dit que Steve McQueen voulait faire les cascades lui-même, mais les assurances du film ont refusé de donner leur accord. Alors, bien que Steve apparaisse sur nombre de plans, c’est bien le cascadeur Bud Ekins, qui l’avait déjà doublé dans La Grande Evasion, qui le remplaçait. Si vous voulez savoir sur quels plans lequel des deux hommes tient le volant, il suffit de regarder le rétroviseur : s’il ne reflète pas le visage de Steve, c’est que c’est Bud qui est au volant !

Pour autant, il semble qu’en dehors des scènes les plus périlleuses, Steve est bien au volant sur près de 95% des plans. Côté « vilain », le pilote s’appelle Bill Hickman et c’était un ami de Steve McQueen.

3. Ford aurait-il refusé de participer au film ?

Difficile de le dire ! En tout cas ce qui est sûr, c’est que les Mustang du film ont été desiglées à l’avant et à l’arrière. Officiellement, le but était de vieillir la voiture et correspondre au personnage de Franck Bullitt. Mais on sait aussi que Steve McQueen n’a pas réussi à obtenir d’accord avec Ford sur l’utilisation de l’image de marque de l’ovale bleu dans le film, si bien que de rage, il aurait exigé la suppression de toute référence au constructeur de Dearborn.

Est-ce aussi pour cela que les 2 Ford Galaxie prêtées par Ford n’ont finalement pas été utilisées pour jouer les voitures des méchants ? A priori non, ces dernières étaient en réalité trop lourdes pour réaliser les sauts correctement dans San Francisco, et ont donc été remplacées par un duo de Dodge Charger V8 440 Magnum. Et malgré la profusion de Cox vertes, Volkswagen n’aurait pas été approché !

4. Il n’existe que 2 vraies Mustang Bullitt

La Warner Bros. n’avait commandé que deux Ford Mustang pour la production : le châssis 558 (8R02S125558) pour les cascades, et le châssis 559 (8R02S125559) pour les scènes où Steve McQueen apparaît au volant. Une quantité assez faible finalement de voitures « à malmener » comparée aux armadas de voitures détruites dans les cascades des superproductions modernes. La 558 a été très endommagée, mais son châssis a été retrouvé dans une casse au Mexique en 2017 !

Quant à la 559, après avoir été revendue deux fois, d’abord à un scénariste de la Warner Bros, puis à un inspecteur du New Jersey, elle est acquise en 1974 pour 6000 dollars par Robert Kiernan, courtier en assurance. Elle voiture disparaît alors pendant 44 ans, conservée par la famille Kiernan, et ne refait surface qu’en 2018 au Salon de Détroit sur le stand Ford. Malgré plusieurs demandes, Robert Kiernan refusera toujours de vendre la voiture à Steve McQueen.

Malgré des rumeurs parlant de 3 voitures, il n’y a officiellement que 2 Mustang ayant servi au tournage de Bullitt.

5. Depuis 1968, Ford a proposé plusieurs Mustang Bullitt

Plus exactement, par 3 fois ! En 2001, 2008 et donc en 2018, Ford a présenté des versions « Bullitt » de sa Mustang pour les quatrième, cinquième et sixième générations. A chaque fois, la teinte mythique, Dark Highland Green, permet d’identifier la voiture. Ce n’est pas le seul hommage : le pommeau de levier de vitesse blanc leur est commun, ainsi que l’absence de logo Mustang à l’avant ou à l’arrière.

Pour la toute dernière Mustang dite 2019, les jantes sont aussi en clin d’oeil à la Fastback du film, noires en leur centre et chromées en leur contour. Et, bien sûr, sous le capot, les Mustang Bullitt ont toutes un gros V8 !

6. Steve McQueen a aussi conduit la Ford Puma

Enfin presque. C’est au talent du monteur et du réalisateur de la publicité de la Ford Puma que l’on doit un hommage appuyé, et néanmoins réussi, à Bullitt rendu par l’ovale en 1999. On y voit le coupé de poche sinuer dans les hauteurs de San Francisco avec Steve McQueen à son volant. Il n’a pas pris une ride, et sa Mustang, que l’on retrouve à la fin du clip, n’est pas exactement la bonne (voyez le logo de calandre !). On ne saurait en dire autant du style de la Puma, très bio et très rondouillet… mais il représente une étape importante de l’histoire du design et possède de nombreux adeptes. Un futur classique !

7. Porsche remporte un duel sur Ford

Nous n’allons pas ici refaire le « match » qui opposa les 911 RSR aux Ford GT lors des dernières 24 Heures du Mans. Mais force est de reconnaître que dans Bullitt, c’est bien la Porsche 356 Spider de Jacqueline Bisset qui vient opportunément remplacer la Ford Mustang Fastback amochée par la célèbre course-poursuite de Steve McQueen. D’abord passager, l’acteur passera côté conducteur ensuite.

bullitt supplement 9

8. PSA apparaît dans le film !

Quoi ? PSA à San Francisco ? Le retour d’un constructeur français aux Etats-Unis ? On se calme ! Il ne s’agit pas du PSA Peugeot – Citroën – Société Anonyme que nous connaissons au CAC 40 mais de « la » PSA, la compagnie aérienne Pacific Southwest Airlines. Ses avions arboraient fièrement ses initiales, sur le fuselage comme sur la queue. Mais cette histoire s’écrit à l’encre du passé : nous fêtons aussi, en 2018, les trente ans de la disparition de la compagnie de San Diego.

*Pourquoi 8 ? Parce que c’est le nombre de cylindres qu’a la Ford Mustang Fastback « big block » du film… et la nouvelle en compte d’ailleurs toujours autant, on ne change pas les bonnes traditions!

Pour retrouver les lieux du tournage, nous vous conseillons le Blog USA de Dom, très complet !

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