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Essai BMW iX50 : en habit d’Iron Man

Il faut le dire tout de suite mais quand le BMW iX a été dévoilé à la presse, beaucoup d’encre a coulé et pas forcément dans le bon sens. Considéré comme le nouveau vaisseau amiral de la marque côté électrique, nous avons voulu nous rendre compte à la fois de son design très avant-gardiste (et très critiqué), son intérieur très épuré et surtout de sa mécanique électrique. Pour cela, nous avons pris les clés de la version la plus puissante, à savoir la version xDrive50. Et nous l’avons emmené sur différentes types de routes qui nous ont amené à Chartres mais aussi dans le Vexin. Alors que vaut réellement ce mastodonte des temps modernes ? Réponse dans cet article.

Essai BMW iX50 : un design qui a fait parler

Avant de donner notre avis sur son style si atypique, replongeons dans l’histoire de la marque à l’hélice et l’électricité. Mise à part la BMW 1602 Elektro sorti en 1972 pour les JO, la vraie première voiture électrique de BMW ayant été vendue à grande échelle c’est la BMW i3 apparu en 2013 (soit bientôt près de 10 ans). Puis la marque a voulu continué dans cette voie en nous présentant le BMW iX3 l’année dernière que nous avions pu essayé. Et enfin, est né ce SUV, véritable haut de gamme de la gamme i de chez BMW.

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Après ce bref rappel, passons au sujet principal qui a tant fait « jaser » à propos de ce BMW iX : son design. Pas simple d’aborder l’esthétique dans un essai, on le sait les goûts et les couleurs… C’est finalement à chacun de l’aimer ou pas. Pour être franc, j’ai eu une première réaction décontenancée en voyant en vrai ce BMW iX, mais l’ayant essayé sur plusieurs jours, avec le temps, mon œil s’est habitué et je pourrais même dire qu’on peut lui trouver un certain charme.

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Il est clairement impossible de le confondre avec tout autre modèle de BMW même si on retrouve ces fameux haricots fortement agrandis depuis la BMW Série 4 en guise de calandre. Mais comme il s’agit d’une électrique, cette dernière est totalement fermée et adopte un dessin un peu différent. Pour le reste par contre, tout est complètement différent.

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Les feux avant et arrière se parent d’un dessin très fin permettant de ne pas trop surcharger le style du BMW iX. De profil, on remarque tout de suite ses dimensions impressionnantes avec 4,95 m de longueur et sa poupe est fortement bombée. De plus, afin d’alléger son design, le BMW iX est chaussé de jantes allant du 20 au 22 pouces comme c’est le cas ici. Et pour accentuer le tout, notre modèle d’essai se parait d’une teinte du catalogue Individual dénommée Aventurinrot avec des inserts Titanbronze… de quoi lui donner des airs de futur véhicule de Tony Stark.

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Bref, vous l’aurez compris, ce BMW iX se montre très atypique et affiche avec ostentation sa différence. Un peu comme l’avait fait Tesla, sur des registres différents, lorsqu’ils ont présenté leur premier modèle, la Model S et surtout bien plus tard lors de la présentation du Model X avec ses portes arrière à ouverture papillon.

Essai BMW iX50 : dans un vrai cocon luxueux

Lorsque l’on ouvre les portes sans cadre (à l’avant comme à l’arrière), on remarque tout de suite que la planche de bord mais aussi l’intérieur est totalement inédit comparé aux autres productions actuelles de la marque à l’hélice. Tout est épuré à la manière de Tesla mais là où BMW fait un peu mieux c’est en conservant quelques boutons utiles afin de ne pas rentrer dans l’excessif. Notamment sur la console centrale qui garde le système iDrive et sa fameuse molette.

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De plus, avec l’adoption d’une double dalle numérique incurvée permettant de séparer d’un côté l’instrumentation nécessaire pour le conducteur (12,3 pouces) et de l’autre, le système d’info-divertissement (14,9 pouces), c’est plus lisible et facile pour ne pas se déconnecter de la route. A noter d’ailleurs que cet ensemble d’écrans brille par sa fluidité et sa réactivité très impressionnante sans le moindre temps temps de latence.

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Comme expliqué précédemment, la console centrale permet de regrouper de nombreuses fonctions : on y retrouve en particulier le bouton de démarrage, celui du volume ou encore le sélecteur de vitesses. Cela peut sembler rédhibitoire pour certains mais le fait d’avoir quelques boutons déportés permet une meilleure ergonomie que ce que peut faire Tesla. Par exemple, il est plus facile de baisser le son en une seule commande que d’aller chercher dans des menus voire sous-menus.

Essai BMW iX50 : de l’espace pour un voyage dépaysant

Étant donné que le BMW iX a été développé sur une plate-forme totalement dédiée à l’électricité, l’espace intérieur bénéficie du coup d’une habitabilité impressionnante. Que cela soit à l’avant avec l’absence de console centrale permettant de dégager un impressionnant gain de place mais aussi à l’arrière avec un plancher plat. Inédit pour une BMW me direz-vous mais totalement logique car bien qu’étant doté de 4 roues motrices, il n’y a pas d’arbre de transmission mécanique et donc pas de tunnel de transmission.

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De plus avec plus de 4,95 m de longueur, les passagers arrière seront choyés avec un espace aux jambes et une garde au toit très conséquentes. Il vous sera ainsi facile d’être trois grands adultes aux places arrière sans se donner des coups de coudes. Malheureusement, il ne vous sera pas possible de voyager à plus, là où son rival principale, le Tesla Model X, peut accueillir jusqu’à 7 personnes.

Seul petit bémol au niveau de la contenance du coffre. Il affiche un 500 litres que l’on pourrait de prime abord juger satisfaisant, mais vues les cotes si généreuses du BMW iX, la valeur reste plutôt modeste. De plus, avec son seuil de chargement assez élevé et sa hauteur sous tablette basse, il sera difficile d’y charger aisément des objets lourds.

Essai BMW iX50 : sans bruit mais avec de la puissance

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par rappeler que ce BMW iX existe en deux versions. Le premier appelé iX40 est équipé d’un moteur de 326 chevaux qui est alimenté par une batterie de 76,6 kWh. Cela lui permet une autonomie WLTP de 425 km. La deuxième version, le BMW iX50 (notre modèle d’essai), est quant à lui animé par deux moteurs électriques permettant une puissance de 523 chevaux. Avec sa batterie plus importante (111,5 kWh), cela lui permet une autonomie WLTP de 630 km. Une autre version encore plus puissante, badgée BMW Motorsport, est également disponible avec une puissance de 619 chevaux.

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Avec tous ces chiffres, ce BMW iX50 semble très alléchant et ce n’est pas le 0 à 100 km/h abattu en 4,3 secondes qui dira le contraire. Comme la plupart des électriques, la puissance est instantanée et les accélérations sont très impressionnantes. On est littéralement collé aux sièges si on appuie un peu fort sur la pédale. Et encore plus lorsque le mode Sport Boost est enclenché puisque sur ce mode, le couple maximal de 765 Nm vous arrache les yeux de la tête. Cependant, il est à noter que vous ne pourrez jamais aller au delà de 200 km/h, la marque ayant bridée électroniquement ce BMW iX.

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Pour ce qui est de la consommation, celle-ci s’est établie à 22,8 kWh aux 100 km ce qui reste tout à fait honorablement vu le poids et les performances de l’engin (2 440kg sur la balance !). De plus, il est à noter que nous avons pu tester sur tout type de routes (ville, nationale et autoroute) et surtout sans avoir une éco-conduite parfaite.

Essai BMW iX50 : dynamique mais sur un tapis roulant

Alors c’est clair ce type de SUV électrique n’a pas la vocation première d’être une sportive à part entière. En adoptant une suspension pneumatique sur les deux essieux accouplés à un amortissement piloté (seulement sur le iX50), le SUV allemand se montre très plaisant à conduire tout en restant très confortable. Grâce à cela, les mouvements de caisse sont quasiment inexistants, même si vous haussez le ton. Un vrai bon point comparé au Tesla Model X qui n’aime pas être trop chahuté.

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Ce très bon résultat en tenue de route est obtenu également par la présence des 4 roues directrices qui permettent de placer le BMW iX50 au poil près dans les enchaînements de virages. Cerise sur le gâteau, ce dispositif permet également une grande maniabilité au moment de vos créneaux, les roues arrière favorisant largement le rayon de braquage. Malgré son gabarit il est ainsi très facile de se garer avec ce BMW iX50.

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Comme de plus en plus de véhicules électriques, ce BMW iX50 est équipé d’un système de régénération permettant de recharger, un peu, la batterie. Celui-ci fonctionne lors des phases de freinages et de décélérations et s’adapte automatiquement au relief de la route. Il est par ailleurs possible d’activer le mode « B » pour Brake, ce qui rend la décélération plus importante jusqu’à même arrêter complètement le véhicule.

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Pour ce qui est de la vraie recharge, ce BMW iX50 se contente seulement d’une puissance de 11 kW en courant alternatif, là où certains sont capables d’aller à 22 kW. En courant continu, il est possible de recharger en un temps record grâce à une charge d’un peu plus de 200 kW maxi. C’est légèrement en dessous du Tesla Model X (qui peut dépasser les 250 kW) mais cela permet quand même à cet iX de récupérer 150 km d’autonomie en une petite dizaine de minutes.

Essai BMW iX50 : une concurrence peu nombreuse mais grandissante

Globalement, si on regarde les concurrents directs de ce BMW iX, ils se résument pour le moment à un seul, le Tesla Model X. A noter que le SUV américain peut embarquer 7 personnes, là où le BMW iX se contentera de seulement 5 places. Autre point non négligeable, le réseau de recharges Tesla est bien mieux réparti et, globalement, plus fiable que les autres bornes présentes sur nos routes. Certes, Tesla a ouvert la plupart de ses bornes aux autres constructeurs, mais la puissance de recharge du Model X reste supérieur à celle de notre BMW iX50, ce qui peut être un frein au moment de signer le (gros) chèque…

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Précisons quand même que la concurrence va arriver. Après avoir présenté son EQS berline puis sa version SUV dernièrement, Mercedes va rapidement débarquer sur un marché peut-être actuellement élitiste mais qui risque de prendre de l’ampleur dans les années à venir. Le but étant de déstabiliser la marque Tesla et ainsi prendre des parts de marché.

Essai BMW iX50 : pas pour tout le monde

Bien que son design extérieur reste très discutable pour certains, le BMW iX50 séduit avant tout par son habitacle très spacieux et zen, son contenu technologique ou encore par ses performances très impressionnantes. De plus, avec son comportement à la fois typé confort quand il le faut, mais qui peut se montrer ahurissant lorsque l’on hausse le ton, ce SUV allemand électrique plaît sur tous les fronts.

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Il vous faudra toutefois débourser au minimum près de 86 000 euros en version iX40 et jusqu’à 132 255 euros pour notre modèle d’essai en version iX50 avec de nombreux packs. Mais ce tarif est totalement cohérent avec la position de ce BMW iX qui devient le vaisseau amiral de la marque dans la gamme électrique.

Crédits photos : Christian Condé

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