Le Nouvel Automobiliste
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Essai Toyota Aygo II mi-vie : Un restylage pour voir la vie en « pop »

Essai Toyota Aygo II restylée

Comme nous avons pu le voir au Salon de Genève 2018, la cousine des Citroën C1 et Peugeot 108 s’est refait une beauté ! Afin de maintenir l’Aygo dans le top 5 des ventes du segment A, après qu’elle s’est écoulée à quelques 85 000 exemplaires en 2017, Toyota a décidé d’offrir un lifting à sa petite citadine en repensant à la fois son aspect extérieur, quelques éléments intérieurs mais également en s’adaptant à la norme Euro 6c grâce à des ajustements au niveau de la motorisation. En effet, l’unique moteur 1.0L VVTi passe de 69 à 72 chevaux, et le couple perd 2 Nm par rapport à la version précédente, le tout dans le but de réduire sa consommation et ses rejets de CO2. Découverte au volant de ce restylage de la petite puce japonaise, alias la Toyota Aygo II !

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Toyota Aygo II : X-Tra ludique !

Il est temps de découvrir plus en détails le restylage opéré par les designers de Toyota, le tout sous le ciel bleu de Copenhague. A l’avant, le X noir, élément identitaire principal de l’auto, est désormais remplacé par une pièce couleur carrosserie conservant cette signature (dite X-Shape) et semblant visuellement drapée sur le nez de l’Aygo. Ce nouvel avant lui donne l’air presque agressif qu’aurait un chaton qui feule grâce aux arêtes surplombant les optiques redessinées, fronçant légèrement la bouille de la petite citadine.

A l’arrière, les changements sont plus discrets, on remarque cependant la modification de la signature lumineuse arrière pour un dessin des feux moins organique, et un changement de côté du logo Aygo. Rien de plus à signaler !

Pas de révolution à bord

Il est à présent temps de monter à bord de notre compagne de route et de découvrir l’habitacle. Stylistiquement, cet intérieur lui aussi change peu. Outre une très légère modification du compteur de vitesse, l’aspect est le même que la version précédente. On notera toutefois que les cerclages des aérateurs latéraux ainsi que l’entourage du levier de vitesses peuvent toujours s’habiller de la teinte carrosserie, ce qui signifie donc l’arrivée de nouvelles combinaisons couleurs et matériaux avec en parallèle des propositions de tissus inédites pour les sièges !

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Les plastiques sont durs et les matériaux standards, mais l’ensemble demeure relativement bien ajusté. La qualité perçue pour une petite auto de cette catégorie se veut tout de même correcte. Un petit détail « confort » d’ordre strictement pratique nous a cependant chiffonné : l’absence d’automatisation de l’ouverture / fermeture de la fenêtre côté conducteur avec le lève-vitre, un point classique des constructeurs japonais et toujours assez regrettable car la quasi-totalité des véhicules milieu de gamme tous segments confondus permettent d’éviter de garder le doigt sur le bouton pendant plusieurs secondes.

Le poste de conduite, sans être particulièrement innovant est assez accueillant et aurait presque un côté jouet en s’attardant sur les traitements de surfaces notamment sur la console centrale. Les sièges, d’un maintien correct, sont sobres et bien dessinés avec un traitement non loin du design produit.

Une Aygo personnalisable et optimisée

On rappelle que si de nombreuses combinaisons sont possibles, la nôtre était discrète mais agréable à l’œil. Même si nous n’avions pas la version la plus colorée à l’intérieur, l’expérience était assez positive, et avant même de démarrer on se rend compte d’une bonne ergonomie globale car toutes les fonctionnalités tombent bien sous la main sans avoir à les chercher. La voiture est truffée de petits détails bien pensés.

L’espace est celui que l’on attend d’une voiture de son segment : petit mais optimisé. L’arrière reste tout de même praticable, même pour des adultes (Je vous vois rire dans le fond, je parle bien de position assise !) : sans forcément avancer le siège avant à fond, il demeure de l’espace pour les jambes lorsque l’on est assis.e sur la banquette.

Forcément, qui dit gain d’espace à l’avant, dit petit coffre. La menue Aygo ne déroge pas à la règle : le coffre de 168 litres permet d’y mettre un ou deux bagages de petite taille, mais guère plus. Ce n’est de toute façon pas le type de véhicule auquel on pensera pour de longs road-trips à travers le pays, et si éventuellement vous n’aviez pas le choix et n’étiez que deux, pas d’inquiétude, la banquette arrière peut bien entendu se rabattre en formant un plancher plat.

Nouvelle offre multimédia

C’est technologiquement que l’intérieur progresse : Le système X-Touch est à présent proposé de série avec l’écran multimédia 7″ dès la version X-Play (le modèle que nous avons essayé, positionné en cœur de gamme). Il comprend désormais les deux interfaces Apple Car Play et Android Auto optimisées pour les smartphones à systèmes d’exploitation iOS et Android.

Nous avons pu tester cette fonctionnalité et outre un petit dysfonctionnement en début de trajet à cause du téléphone, l’application GPS du smartphone s’affichait très bien sur l’écran 7″ de la voiture et le son était audible. L’interface de l’écran tactile est assez simple, les menus sont compréhensibles et il n’est pas nécessaire d’avoir fait l’X (attention jeu de mots !) pour trouver une fonctionnalité. C’est déjà ça de gagné !

Au volant de l’Aygo !

Il est enfin temps de prendre le volant et de se lancer sur les routes danoises ! Les premiers kilomètres sur double-voie sont utiles pour se familiariser avec l’auto. Les suspensions sont étonnamment confortables pour une citadine, mais très vite un élément est ennuyeux : à partir du moment où nous nous retrouvons sur l’autoroute, l’Aygo semble s’essouffler très rapidement et atteint difficilement les 130 km/h même en tombant un rapport. Ne parlons pas des dépassements, qui se doivent de rester occasionnels tant la reprise de la voiture est pour ainsi dire quasi-inexistante. Bien conscients que l’auto soit conçue pour la ville, elle demeure tout de même poussive à notre goût…

Après quelques kilomètres de grands axes, nous nous retrouvons sur de petites routes de campagnes déjà plus appréciées par notre monture mais semblant la pousser encore légèrement dans ses retranchements.

Toyota a assuré avoir amélioré l’isolation phonique de la voiture pour ce nouveau millésime, mais nous avons eu malgré tout l’impression de trop entendre le ventilateur plutôt bruyant. De plus, le moteur est assez plaintif lorsque l’on monte un peu la voiture dans les tours histoire d’aller chercher de la puissance… Visiblement elle n’apprécie donc guère les routes les plus rapides.

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Vous aviez dit centre-ville ?

La suite de notre trajet nous mène au centre de Copenhague, et c’est à ce moment que nous réalisons qu’il s’agit enfin du terrain de jeu de la citadine nippone. Maniable, agile et plutôt réactive, elle se faufile très bien dans le trafic et cohabite paisiblement avec les nombreux cyclistes et piétons qui grouillent dans la capitale. Le freinage est proportionnel au poids et au gabarit de la voiture. Et sans surprise, le manque de couple et de reprises se fait beaucoup moins sentir dans l’environnement urbain. Nous nous prenons même à apprécier la promenade et respirer l’air vivifiant de la mer Baltique !

Le système Toyota safety sense est légèrement intrusif lorsque l’alerte de franchissement de ligne se déclenche (parfois à tort lors de dépassements ou de changements de direction), mais reste assez peu dérangeant sur un trajet court. A voir à l’usage si l’on s’y habitue…

Restylage classé X ?

Le « J-Playful design » est toujours au rendez-vous de cette Toyota, l’auto gardant ce côté ludique et inspiré de la pop culture nippone tant dans son dessin que dans les choix couleurs et matières. Ce restylage ne plaira pas forcément à tout le monde, mais là est la spécificité du style Toyota : c’est tout ou rien ! On adore ou on déteste.

L’Aygo n’en reste pas moins une petite auto esthétiquement atypique et qui sait s’adapter : l’écoute de la clientèle par la marque a été efficace puisque le X noir qui semblait gêner certains a été repensé. Et ce, tout en maintenant une unité dans l’identité de la voiture, qui demeure plutôt audacieuse pour un véhicule de segment A.

La Toyota Aygo : citadine idéale ou surcotée ?

Finalement, au volant, force est de constater que l’Aygo remplit sa mission de base : il s’agit d’une petite citadine efficace. Cependant, sans en attendre des prouesses, elle est tout de même légèrement décevante sur de grands axes avec trop peu de reprises, la faute probablement à un étagement de la boîte trop long et aux normes antipollution respectées au pied de la lettre. Elle reste malgré tout une voiture plutôt agréable à conduire lorsque les conditions s’y prêtent, offrant une bonne prestation pour l’automobiliste d’agglomération voire le jeune permis capable d’y mettre le prix.

Elle se positionne à peu près dans la moyenne des tarifs par rapport à ses concurrentes, avec un budget de base pour la version X en entrée de gamme de 11 190 €. Notre modèle d’essai était en X-Play, le niveau 2 qui est aussi cœur de gamme, et à 15 500 € avec toutes les options comprises. Le modèle X-Clusiv, une finition haut de gamme, verra le jour en 2019 et permettra notamment d’avoir accès à de nombreuses options ainsi qu’une nouvelle teinte carrosserie, un très beau bleu profond.

En conclusion, cette Aygo restylée est une sympathique citadine qui va très probablement maintenir son cap commercial avec cette mise à jour, en couleur et dans la bonne humeur !

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Texte et photos : Célia H – Le Nouvel Automobiliste

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