Quel est le point commun entre une BMW Série 1 et une Renault Modus ? Vous ne l’avez pas ? Les deux modèles sont nés en 2004 (nous consacrions un article « anniversaire » au minispace Renault en début d’année).
Le temps passe vite, pas de doute, surtout lorsque l’on constate que BMW en est déjà à sa quatrième génération de Série 1. Nous avons tout de même eu le temps, ces deux dernières décennies, de voir apparaître puis disparaître certaines de ses variantes, dont la 3 portes et le cabriolet. Les autres (coupé, Gran Coupé…) sont intégrées à une famille de modèles qui a vu le jour en 2013 : la Série 2, qui compte aussi le… monospace de BMW, l’Active Tourer.
Mais revenons à la nouvelle BMW Série 1 qui aujourd’hui, donc, n’existe qu’en 5 portes. Elle évolue d’ailleurs, globalement, vers plus de simplicité, tant dans ses lignes que dans sa gamme de motorisations.
Nouvelle BMW Série 1 F70 (2024) : une F40 améliorée
N’y voyez aucune référence à la Ferrari F40 : F40, c’était le nom de code de la troisième génération de Série 1 (commercialisée depuis 2019) que cette nouvelle (F70, donc) vient remplacer. BMW adore les noms de codes et les aficionados de la marque aussi. Alors, si jamais quelqu’un vient vous dire, à l’avenir : « ouah, j’adore ta F70 ! » , vous saurez qu’il n’aura pas la berlue mais qu’il fera bien allusion à votre nouvelle BMW Série 1.
Malgré tout, il pourrait vous demander : « c’est la nouvelle Série 1 F40 ? » qu’il serait à demi-pardonné. Oui, la nouvelle BMW Série 1 apporte des changements visibles, mais elle conserve quand même de sacrés points communs avec sa devancière. Les ouvrants (portes, capot, hayon) restent les mêmes, tout comme les vitrages. La silhouette générale demeure également même si BMW affirme avoir abaissé le capot et que cette Série 1 gagne 4 centimètres en longueur (pour s’établir à 4,36 mètres) et 3 centimètres en hauteur (1,48 mètre).
A l’avant, les phares sont nouveaux (ils sont plus petits et disposent d’une signature lumineuse inédite) et les « haricots » de la calandre aussi (eux aussi semblent avoir réduit en taille). D’ailleurs, ils sont tellement rapprochés que nous pourrions presque parler de fin des haricots… sur ces points, la nouvelle BMW Série 1 s’inspire des récents concept-cars « Neue Klasse » de la marque. Au global, la compacte munichoise adoucit ses lignes, avec des boucliers redessinés et simplifiés. A l’arrière, les feux évoluent : ils s’inspirent de ceux du nouveau BMW X2.
La plus grande évolution est toutefois à observer dans l’habitacle : la planche de bord est entièrement nouvelle. La nouvelle BMW Série 1 hérite effectivement d’une planche de bord (très) proche de celles des Série 2 Active Tourer / X1 / X2. Parmi les éléments notables : une dalle numérique intégrant instrumentation pour le conducteur (10,25 pouces) et écran tactile (10,7 pouces).
Outre le design et l’ergonomie (on remarque moins de commandes physiques, ainsi que la dernière évolution du système d’exploitation BMW Operating System 9), la nouvelle BMW Série 1 bannit le cuir, au moins sur sa finition de base où garnitures et revêtements sont majoritairement faits en matériaux recyclés. En termes d’aspects pratiques, la nouvelle BMW Série 1 a un volume de coffre qui oscille entre 300 et 1 135 litres. C’est moins bien que la « F40 », mais il y a une raison à cela, que nous allons vous expliquer juste après.
Nouvelle BMW Série 1 F70 (2024) : fini les « i »
La rumeur courait depuis quelques temps, elle est aujourd’hui confirmée : la nouvelle BMW Série 1 est la première « béhème » à supprimer la lettre « i » de ses dénominations essence. Ainsi, la « 120i » devient « 120 » : un choix justifié, selon BMW, par la volonté de distinguer ses modèles thermiques des électriques (baptisés i4, i5, etc.).
La gamme de cette Série 1 « F70 » démarre avec la « 120 », essence (peut-être que, comme aujourd’hui, des versions inférieures – 116, 118 – existeront) : celle-ci offre un total de 170 ch en couplant un bloc 3 cylindres 1.5 turbo de 156 ch (240 Nm de couple) à un moteur électrique de 20 ch (55 Nm de couple). Là est la raison de la diminution du volume de coffre de la nouvelle BMW Série 1 : elle reçoit, sous le plancher du coffre, une petite batterie permettant une micro-hybridation à 48 volts.
La nouvelle BMW Série 1 est, comme celle qu’elle remplace, une traction.
Micro-hybridation dont dispose également la Série 1 120d (pour diesel : ici, le « d » demeure) de 163 ch mais dont ne dispose pas celle qui toise la gamme : la M135 xDrive (4 roues motrices), délivrant 300 ch. C’est étonnamment 6 ch de moins que la précédente mouture, alors qu’elle prend, en revanche, 50 kg sur la balance (pour atteindre les 1 625 kg). Cela ne l’empêche pas « d’abattre » le 0 à 100 km/h en 4,9 secondes tout de même. Comme les précédents modèles évoqués (120, 120d), elle dispose d’une boîte robotisée à 7 rapports.
La nouvelle BMW Série 1 évolue techniquement : son châssis a été rigidifié et sa suspension retravaillée. La M135 xDrive (ci-dessus) reçoit un double système d’injection (directe et indirecte), et c’est nouveau.
Commercialisée dès maintenant, la nouvelle BMW Série 1 démarre à partir de 38 900 euros en essence (version 120) et 41 500 euros en diesel (120d). La BMW M135 xDrive réclame, quant à elle, 57 200 euros. Elle est la seule à pouvoir être associée à la finition M Performance. Les autres modèles doivent se contenter des niveaux de finition suivants : base, M Sport Design et M Sport. Le configurateur français, avec tous les prix et équipements, est déjà en ligne.