Adrien AIl y a des années avec et des années sans : après une longue période de disette, Audi revient sur le devant de la scène en 2024 et enchaîne les lancements : Q6 e-Tron, A5 (remplaçante de l’A4) et maintenant, A6 e-Tron, avant la révélation du tout nouveau Q5 cet automne.
2025 devrait être marquée par les commercialisations de la nouvelle génération de Q3, ainsi que de l’A7… qui remplacera le modèle éponyme mais aussi les A6 berline et Avant (break). Petit court de rattrapage, si vous n’avez pas suivi : les chiffres impairs sont dorénavant, chez Audi, réservés aux modèles thermiques, et les pairs, donc, aux électriques.
D’où cette Audi A6 e-Tron, 100 % « wattée », qui se dévoile plus de trois ans après le concept-car du même nom. Comme chez Porsche avec le Macan, ou chez Audi justement avec le Q6 e-Tron, il semblerait qu’il y ait eu un petit retard à l’allumage, des suites de problèmes logiciels, qui ont reporté la sortie des modèles précités mais aussi celle de l’A6 e-Tron, qui partage la même (nouvelle) plateforme.
Audi A6 e-Tron 2024 : quand même proche du concept
Audi avait effectivement présenté un concept-car annonçant l’A6 e-Tron, en avril 2021. Il a été suivi d’un autre prototype, en 2022, annonciateur de la déclinaison break.
Aujourd’hui, nous découvrons coup sur coup les deux modèles de série. La berline se nomme « Sportback » (et non « Sedan » comme l’A5) et le break « Avant ». Des appellations connues chez le constructeur aux anneaux. Globalement, les deux voitures sont très proches, esthétiquement parlant, des concept-cars qui les annonçaient. Malgré tout, le passage à la série a (forcément) engendré quelques changements, sans doute nécessaires à l’industrialisation. Par exemple, les feux sont moins fins et cette Audi A6 e-Tron paraît globalement plus haute, en berline comme en break.
L’Audi A6 e-Tron peut être équipée, en option, de rétroviseurs caméras.
Une chose est sûre, elle est en tout cas plus haute que la précédente A6 : avec 1,49 mètres de haut, elle la toise de 4 centimètres. 4 centimètres, c’est aussi ce qu’elle gagne en largeur (1,92 mètre). Elle perd en revanche 1 centimètre en longueur, pour culminer à 4,93 mètres, en version Sportback et en version Avant.
Très ronde dans son design, l’Audi A6 e-Tron s’offre quelques coquetteries habituelles chez Audi, comme des optiques (avant et arrière) dont on peut paramétrer la signature lumineuse (huit possibilités sont proposées) et des feux OLED (à l’arrière). Nouveauté ici : le logo Audi peut s’illuminer.
Enfin, si la monte pneumatique peut aller jusqu’à 21 pouces, l’Audi A6 e-Tron se distingue surtout par son Cx (coefficient de pénétration dans l’air) de 0,21. Elle devient ainsi la voiture la plus aérodynamique du groupe Volkswagen, devant l’ID.7.
Dans l’habitacle de l’Audi A6 e-Tron
La planche de bord de l’Audi A6 e-Tron est calquée sur celle du Q6 e-Tron, le SUV. Ainsi, elle peut recevoir jusqu’à trois écrans : une instrumentation de 11,9 pouces devant le conducteur (complétée par un affichage tête haute utilisant la réalité virtuelle), un écran central tactile de 14,5 pouces (incluant les fonctionnalités de Google) et un écran optionnel pour le passager (10,9 pouces).
Le système d’infodivertissement, qui utilise Android Automotive, propose notamment un planificateur d’itinéraire. Par ailleurs, ChatGPT, qui vient seconder l’assistant vocal, pourrait gérer selon Audi jusqu’à 800 fonctionnalités dans la voiture.
Grâce à son empattement de 2,95 mètres (+ 2 centimètres par rapport à l’A6 actuelle), l’Audi A6 e-Tron saura probablement recevoir et choyer ses passagers, notamment à l’arrière. Electrique oblige, le passager du milieu n’aura d’ailleurs pas à composer avec un imposant tunnel de transmission.
Le volume du coffre s’élève à 502 litres, quelque-soit la carrosserie choisie (à noter, au passage, que l’A6 e-Tron Sportback est, comme le break, équipée d’un hayon). Si l’on rabat la banquette, le volume atteint 1 422 litres, auxquels s’ajoutent les 27 litres du « frunk » (le coffre à l’avant). A titre de comparaison, une BMW i5, du moins dans sa déclinaison Touring (break), fait mieux banquette rabattue.
Belle autonomie pour l’Audi A6 e-Tron 2024
Deux versions / niveaux de puissance seront proposés au lancement, en septembre. L’A6 e-Tron « normale », tout d’abord, qui développera 367 ch pour 580 Nm de couple. La S6 e-Tron, ensuite, au tempérament plus sportif, qui affichera quant à elle 503 ch et même 550 grâce à un boost temporaire. Pour arriver à cette puissance, la S6 e-Tron utilisera deux moteurs (un à l’avant, un à l’arrière) tandis que l’A6 e-Tron ne fera appel qu’à une seul moteur, placé sur l’essieu arrière. Le 0 à 100 km/h est abattu en 5,4 secondes dans un cas, 3,9 secondes dans l’autre.
Ce qu’il est surtout intéressant de constater, c’est qu’Audi a bien travaillé l’autonomie de son modèle : l’A6 e-Tron Sportback revendique 757 km d’autonomie selon la marque, en cycle WLTP. C’est largement mieux que la concurrence, et cela fait de l’A6 e-Tron le modèle électrique du groupe Volkswagen avec le plus d’autonomie.
L’A6 e-Tron Avant, en comparaison, pourrait parcourir (toujours en théorie) jusqu’à 721 km tandis que les déclinaisons S6 Sportback et S6 Avant respectivement 676 et 648 km. Ajoutons enfin que l’Audi A6 e-Tron aura une capacité de recharge maximale de 270 kW, grâce à une architecture 800 V. Dans ces conditions, la batterie (d’une capacité de 100 kWh) pourra passer de 10 à 80 % d’autonomie en 21 minutes.
Les tarifs ont déjà été officialisés : comptez minimum 66 500 euros pour l’Audi A6 e-Tron Sportback et 68 000 euros pour la version break. La S6 se négocie à partir de 105 000 euros en déclinaison Sportback, et 106 500 en Avant. Les prix semblent donc moins élevés que ceux du Q6 e-Tron.
Une version moins puissante, avec une batterie de moins grande capacité, devrait rejoindre le catalogue en 2025.
